La Collectionneuse de mots oubliés

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Date de parution 15 sept. 2022 | Archivage 15 oct. 2022

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Résumé

Esme est née entourée de mots. Orpheline de mère, elle passe son enfance dans le « Scriptorium » à Oxford, où son père et une équipe de lexicographes, sous la direction du Dr Murray, rassemblent des définitions et des citations pour constituer le tout premier dictionnaire d’Oxford.

Cachée sous la table de tri, Esme remarque un jour une fiche qui a échappé à l’un des assistants lexicographes, sans qu’il s’en aperçoive. Cette fiche contient le mot « bonne à tout faire » dont Esme ignore le sens.

Elle la recueille et la dissimule dans la valise de son amie Lizzie, jeune servante à la maison des Murray. Se donnant pour mission de « sauver » les mots, elle se met à collecter d’autres fiches en provenance du Scriptorium que les hommes du dictionnaire décident d’écarter.

Au fil du temps, elle s’aperçoit que de nombreux mots sont mis de côté, principalement quand ils concernent les femmes. Alors elle commence à constituer son propre dictionnaire, celui des mots oubliés.

Esme est née entourée de mots. Orpheline de mère, elle passe son enfance dans le « Scriptorium » à Oxford, où son père et une équipe de lexicographes, sous la direction du Dr Murray, rassemblent des...


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ISBN 9782265155626
PRIX 21,90 € (EUR)

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Chroniques partagées sur la page du titre

Esme passe sa petite enfance sous la table d'un scriptorium. Qui dit scriptorium dit Moyen Age, monastère et enluminures ? Et bien non. L'histoire commence en 1886 et s'achève une dizaine d'années après la fin de la première guerre mondiale. Et point de monastère dans cette histoire. Le scriptorium est... une grande cabane de jardin, quelque part dans une rue d'Angleterre. Esme, cinq ans et orpheline de mère, accompagne son père à son travail de lexicographe. Elle a pour consigne de ne faire aucun bruit. Elle observe donc, cachée sous la table, et, à l'occasion, ramasse une fiche perdue par l'un des rédacteurs du Oxford Dictionnary of Word. Ces fiches rejoignent leurs sœurs dans la malle de Lizzie, chargée de s'occuper d'elle. Petit à petit, Esme prend conscience que les mots rejetés par les lexicographes sont ceux employés par les femmes et les laissés pour compte. Ce sera le combat de sa vie...

J'ai beaucoup aimé ce roman, qui m'a surprise à plus d'un titre. Je m'attendais à un univers moyenâgeux, induite en erreur par le terme de "scriptorium". Les descriptions qui sont faites de ce lieu sont très plaisantes. (Empilement des livres et papiers, bruissement des pages, ...) De plus, l'Oxford dictionary of Words existe réellement, de même que de nombreux personnages de cette histoire. L'autrice s'est appuyée sur les faits historiques pour créer et faire vivre le personnage d'Esme. Esme aurait d'ailleurs pu vivre à notre époque tans ses convictions, son combat en faveur des femmes, sont d'actualité.
Sans doute l'un de mes coups de cœur de cette rentrée littéraire.

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La collectionneuse de mots oubliés, de Pip Williams, aux éditions Chatto & Windus.
Quel beau titre à présenter lors d’une émission littéraire et quelle belle découverte !

En voici le texte de quatrième de couverture :
« En 1901, le mot « bonne à tout faire » est absent du premier dictionnaire d'Oxford.
Ce roman est l'histoire de celle qui l'a volé.
Esme est née entourée de mots. Orpheline de mère, elle passe son enfance dans le « Scriptorium » à Oxford, où son père et une équipe de lexicographes, sous la direction du Dr Murray, rassemblent des définitions et des citations pour constituer le tout premier dictionnaire d'Oxford.
Cachée sous la table de tri, Esme remarque un jour une fiche qui a échappé à l'un des assistants-lexicographes, sans qu'il s'en aperçoive. Cette fiche contient le mot « bonne à tout faire » dont Esme ignore le sens.
Elle la recueille et la dissimule dans la valise de son amie Lizzie, jeune servante à la maison des Murray. Se donnant pour mission de " sauver " les mots, elle se met à collecter d'autres fiches en provenance du Scriptorium que les hommes du dictionnaire décident d'écarter.
Au fil du temps, elle s'aperçoit que de nombreux mots sont mis de côté, principalement quand ils concernent les femmes. Alors elle commence à constituer son propre dictionnaire, celui des mots oubliés. »

Ce roman a pour cadre l’élaboration de l’Oxford English Dictionary (OED) commencée en 1857 sous la conduite du docteur Murray, un des personnages de ce roman qui mêle très adroitement personnages réels et personnages fictifs. On suit en toile de fond l’élaboration de ce dictionnaire d’abord publié en fascicule et qui a demandé environ sept décennies de travail. En toile de fond également la bataille pour l’égalité des droits organisée par les suffragettes et les réactions qu’elle suscite dans la société anglaise de l’époque.

Tout ceci se fait en suivant la vie d’Esme, la fille d’un des lexicographes du Dr Murray, son enfance et ses bêtises d’enfant, son adolescence et sa relation très riche avec son père, ses découvertes, ses émois, sa vie de femme. Et son choix de préserver les mots oubliés, ceux des femmes, ceux du peuple, ceux qui ne figurent dans aucun dictionnaire.

Je me suis vraiment attachée aux personnages, celui d’Esme bien sûr, mais aussi son père qui entretient avec elle une relation riche et confiante, Lizzie, la servante du Dr Murray qui la réconforte, la soigne, est toujours présente quand elle a besoin de soutien, sa tante Ditte, tous les personnages du Scriptorium où travaillent les assistants du Dr Murray…

Pour conclure, je trouve que ce livre interroge sur la place des mots dans notre vie et qu’il est un plaidoyer pour l’égalité des femmes. En effet, la plupart des mots du OED ont été proposés par des hommes, tous les rédacteurs étaient des hommes, la plupart des oeuvres littéraires, manuels et articles de presse utilisés pour illustrer l'emploi des mots ont été écrits par des hommes. L’idée d’Esme de constituer un lexique de mots employés par des femmes et définis par elles et qui sous-tend ce livre s’insère donc dans la marche d’une société du XIXe et du début du XXe encore figée dans son fonctionnement.

Une très belle lecture, poétique et attachante.

Pour terminer, un petit extrait de la page 276 :
« Bonne à tout faire. Le mot m’est revenu à l’esprit et j’ai pris conscience que les termes les plus fréquemment utilisés pour nous définir étaient ceux qui décrivaient notre fonction par rapport à d’autres. Les mots les plus anodins eux-mêmes – jeune fille, épouse, mère – révélaient au monde si nous étions vierges ou non. Quel est l’équivalent masculin de vierge ? Je n’en trouvais pas. Quel était l’équivalent masculin de madame, ou de putain ou de sorcière ? J’ai regardé vers le Scriptorium, le lieu où les définitions de tous ces mots étaient couchées sur le papier. Quels mots me définiraient ? Lesquels serviraient à juger ou à enfermer ? Je n’étais pas vierge, mais je n’étais pas l’épouse d’aucun homme. »

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Une magnifique roman mêlant habilement fiction et faits réels, puisqu'il raconte la véritable création du tout premier dictionnaire de langue anglaise depuis le point de vue d'un personnage inventé (la fille de l'un des assistants). Il dresse donc en filigrane le portrait de la société anglaise de la fin du XIXe siècle, dans tout ce qu'elle a d'injuste et de merveilleux.

Un roman pour les amoureux de la langue (puisque les mots y sont des personnages à part entière) mais pas seulement : Esme nous fait ressentir étroitement toutes les émotions d'une jeune fille grandissant dans un monde masculin, et tâchant d'y trouver sa place. Un esprit libre dans une société qui a du mal à l'accepter, mais la jeune femme trouvera finalement le bonheur (et la douleur) au cours de sa vie.

C'était un bonheur de la voir grandir et de grandir avec elle, et de la porter en moi aujourd'hui encore.

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Ce livre c'est la fresque d’une époque autour de la construction d'un dictionnaire l'Oxford English Dictionary, à travers les yeux d'une fille Esme.
Nous sommes à la fin du 19e siècle et nous remontons le temps jusqu’au 20e siècle et c'est incroyable de découvrir comment se fabriquait un dictionnaire. Dans un scriptorium, le Scrippy,,où Esme suit son père, Da, qui y travaille sous la direction du Docteur Murray, car elle est orpheline de mère, elle est notre œil, cachée sous la table de tri des fiches de définition et de citations des mots et elle est cette petite fille très curieuse. Quand elle va tomber sur ce mot "Bonne à tout faire" qui n'a pas été retenu, elle se pose plein de questions. Elle le conserve et le range dans un coffre en bois dans la chambre de son aide et amie Lizzie. En grandissant au fil du temps, elle s'aperçoit que beaucoup de mots féminins et du langage courant ne sont pas retenus. Elle se met donc à la recherche de ces mots, de leur signification et les enferme dans ce coffre "Les mots oubliés". Certains seront mis en pratique. Ces mots l'aident à grandir, à comprendre la société et seront l'occasion de multiples rencontres dont une comédienne qui l'ouvrira au monde.
C'est donc un livre qui au-délà de l'aspect technique et lettré, met en avant la condition des femmes de l'époque. L'histoire nous emmène dans ce Londres où l'on se bat pour le droit de vote des femmes (les suffragettes), où peu de femmes travaillent. Esme n'obtient que des tâches subalternes dans le scriptorium, la pression de la société veut qu'elle doit se marier mais dans ce cas, elle ne pourra plus travailler. Et encore elle est issue d'un milieu social élevé qui lui permet d'envisager des études.
J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman, à mon sens, très réaliste, Et passionnant, les femmes qu'on y rencontre sont toutes intéressantes et Esme est vraiment touchante surtout qu'on va la suivre toute sa vie et toute une époque (il y a 6 parties)
Un joli coup de coeur !

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J'ai trouvé le sujet intéressant, le côté "histoire de la langue" teinté de féminisme. Les personnages sont bien construits.

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Ce roman est fait sur mesure pour les amoureux des mots. Le lecteur y suit Esme une jeune femme qui travaille à l'élaboration du dictionnaire. Au fil de sa vie, l'auteure nous décrit la société qui entoure son personnage. Ainsi, en pleine explosion du mouvement des suffragettes, Esme va s'intéresser aux mots qui se rapportent aux femmes.
Ce roman nous transporte donc dans une autre époque et pousse finement son lecteur à la réflexion.
J'ai tout simplement adoré suivre ce personnage et observer sa vie. Comme une vieille amie, je l'ai vu grandir et s'épanouir. J'ai apprécié la voir décortiquer les mots et leurs sens, donnant ainsi à certains d'entre eux une tout autre dimension.
Pip Williams a donc su de façon habile construire un roman qui enveloppe son lecteur dans une époque et une atmosphère spécifique. Une vraie bonne lecture.

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#lacollectionneusedemotsoubliés #NetGalleyFrance
Merci à NetGalley France et aux Editions Fleuve de m'avoir permis de lire ce livre.
Un très joli récit romancé sur un épisode réel de l'histoire de la naissance de l'Oxford English Dictionnary.
Le style est agréable (merci à la traductrice Odile Demange). La composition du récit en 6 parties explique un peu la lenteur que l'auteur a privilégiée pour ce récit, car il explique l'évolution de la création de ce dictionnaire.
L'histoire est celle de Esme, une jeune fille, orpheline de mère, élevée par son père. Son père travaille à l'élaboration du Oxford English Dictionnary, et elle baignera dans ce scriptorium toute sa vie, à la recherche et à l'explication de mots. Esme se rend compte que le Oxford English Dictionnary ne prend pas en compte les mots courants de la langue et surtout les mots des femmes, elle va tenter de recueillir ces mots oubliés, ces mots refusés, avec cette quête de mots, l'auteure met en évidence que cet Oxford English Dictionnary a été essentiellement composé par des hommes. Cela est un formidable point d'ancrage pour faire de ce roman un manifeste féministe. Heureusement, lors du 20e siècle, ce dictionnaire a eu une refonte, et il y a eu une ouverture significative des mots en son sein. Il faut prendre ce livre comme l'expression d'une volonté féministe qui n'avait absolument aucun moyen de se faire entendre au 19e siècle, mais cela n'est pas spécifique à l'Angleterre, cela a concerné bien des pays. L'évolution de la femme et de ses droits tant en matière de langage, qu'en matière de vote, de condition, a été lente, heureusement les choses vont un peu plus vite aujourd'hui. Mais tant qu'il y aura des différences, comme pour les mots, ou le langage, il y aura interprétation, il y aura travail d'explication, et c'est en cela qu'est le point fort de ce livre. Il montre parfaitement le lent mécanisme de l'évolution, mais aussi le dur travail de justification pour des mots, des choses banales. Un très beau roman.

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Les mots oubliés, ceux qui n’apparaitront pas dans le futur dictionnaire, ceux qui ne sont pas assez bien, ceux qui ne sont pas cités par des auteurs masculins… et si une femme avait pris soin de les récolter pour que personne ne les oublie, ni eux ni les personnes qui les utilisent ?

“La collectionneuse de mots oubliés” m’a beaucoup touchée sans doute parce que nous suivons Esme toute sa vie. Nous découvrons ses bêtises d’enfant, son rapport particulier aux mots, sa relation magnifique avec son père qui joue les rôles de père et de mère auprès d’elle, ses amitiés, ses premiers pas en tant que femme, ses amours et ses pertes. Cette histoire parle de mots mais pas seulement car nous découvrons aussi des personnages. Les mots me manquent pour décrire mes sensations de lecture. J’ai été transportée dans l’histoire d’Esme, dans son envie de préserver les mots oubliés mais surtout dans ses rapports aux autres dans une période aux multiples chamboulements (suffragettes, première guerre mondiale…)

L’Angleterre fin XIXe – début XXe / création du dictionnaire
C’est la période couverte par “la collectionneuse de mots oubliés” (environ 1882-1924, je n’ai plus les date exactes.) L’autrice a fait des recherches pour être au plus proche de la réalité. Esme est une invention mais elle côtoie des personnages qui ont vraiment existé (comme le Dr James Murray, le rédacteur principal du dictionnaire) et des événements réels (le combat des femmes pour obtenir le droit de vote, la guerre etc.)
C’est en 1884 que sort le premier fascicule. Il faudra environ 70 ans pour que ce grand projet se concrétise (si on prend la date de demande en 1857 comme point de départ). A travers “la collectionneuse de mots oubliés” nous découvrons l’envers du décor : le travail des bénévoles pour trouver les mots, la “récolte” de mots et les recherches pour retrouver leurs origines et les citations exactes dans lesquelles ils sont utilisés, les fiches de tête, les différentes significations d’un seul mot etc. C’est le travail que fournit aussi plus ou moins Esme avec les mots oubliés. Elle donne la parole à ces femmes, fières que leurs mots soient écrits et signés de leur nom.

L’importance des personnages
Je m’attendais sans doute à découvrir bien plus de “mots oubliés” que ça (comme d’autres lecteurs si j’en juge les avis postés.) Pourtant je n’ai pas du tout été déçue car l’autrice nous offre une panoplie de personnages qu’il est plaisant de suivre. Pour une lectrice comme moi qui aime suivre des personnages c’est parfait.
Esme n’est pas forcément celle qui touche le plus en tant que personne même si c’est bien son histoire que l’on vit (et son histoire qui m’a mis un énorme coup de tristesse mais je n’en dirai pas plus.) Elle est entourée d’amour avec Da, son père. Un homme fabuleux qui lui offre une vie qu’elle n’aurait pas pu avoir ailleurs et qui lui pardonne. Tout ça ne devrait pas être un sujet mais à cette époque c’était vraiment une chance énorme pour Esme d’avoir un père pareil.
Rose, la mère d’Esme, est décédée depuis longtemps et la jeune fille aime en apprendre plus sur elle. Son père sera une mère de substitution mais le personnage qui à mon sens porte vraiment ce rôle est Lizzie, une des domestiques du Dr Murray. C’est auprès d’elle que la petite fille cherche du réconfort. C’est elle qui soigne ses blessures, lui apporte de la tendresse maternelle, s’assure que tout va bien et la réprimande quand il le faut.
Je pourrai écrire plusieurs pages sur les personnages de ce roman parce qu’ils m’ont tous marquée : le Dr Murray et sa famille, tous les assistants du Scriptorium (même ceux qui ne restent pas), Gareth, Mabel etc.

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J’ai adoré me plonger dans ce roman qui se déroule à la période de la réalisation du volume 1 de la première édition du Oxford English Dictionary ! C’est à travers les yeux d’Esme que nous allons voir les mots prendre une substance et une importance certaine. Le père d’Esme est lexicographe et travail dans le Scriptorium à Oxford sous la directioin de James Murray. Orpheline de mère elle passe beaucoup de temps sous la table de tri des fiches de définition et de citations des mots.

Elle va se prendre de passion pour les mots jusqu’à subtiliser une fiche qui était tombée sans que personne ne s’en aperçoive “Bonne-à-tout-faire" (Bondmaid). Il sera le premier à prendre place dans une malle sous le lit d’une amie employée de la maison des Murray.

L’absence du mot “bondmaid” du premier exemplaire de l’O.E.D. est une réalité et n’a été découverte que bien des années plus tard.

Esme collectionne les doublons, les mots qui ne trouveront pas leur place dans le dictionnaire et petit à petit se rend compte que les mots et la langue des femmes du peuple sont “oubliés”. Elle part à leur rencontre et crée ses propres fiches qui rejoignent la malle afin qu’aucun mot ne perde son existence !

L’histoire du Dictionnaire d’Oxford croise le chemin des suffragettes et des suffragistes sans plus prendre en compte les femmes, leurs droits et leur histoire quotidienne.

Au cœur de ces faits et moments réels il y a de l’amitié, de l’amour, de l’entraide et de l’acceptation des différences ! Le tout écrit d’une façon qui m’a accrochée sans jamais me lâcher jusqu’à la dernière page fermée à regret. Un beau voyage à travers des périodes difficiles du début du XXème siècle où beaucoup de changements ont vu le jour !

#laCollectionneusedemotsoubliés #NetGalleyFrance #rentreelitteraire2022

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📚 RENTRÉE LITTÉRAIRE 2022📚

L’Oxford English Dictionary (OED) est un dictionnaire de référence pour la langue anglaise. Comme pour d’autres grands dictionnaires, le travail de rédaction s’est étalé sur plusieurs décennies. Le projet prend forme avec une conférence prononcée en 1857. Les rédacteurs demandent à la population anglaise de reporter sur des fiches toute citation illustrant le sens ou l’emploi d’un mot-cible (entrée), avec la référence précise.

Ce roman est donc un récit historique, basé sur des faits réels, et avec des personnages qui ont, pour la plupart, réellement existé.

Esmymay Nicoll, Esme, est une petite fille orpheline de mère, qui passe son temps sur le lieu de travail de son père, lexicographe pour l’OED : au Scriptorium (en réalité, un abri de jardin à Oxford où travaille une équipe dirigée par James Murray, l’un des éditeurs de l’OED). L’équipe, composée majoritairement d’hommes, travaille sous l’influence des mœurs de l’époque victorienne.

Esme commence une opération clandestine pour sauver des mots qui ont été négligés ou intentionnellement omis du dictionnaire. Elle récupère les fiches mises de côté et les garde précieusement dans une malle. Ce qui ne s’était qu’un simple jeu d’enfant devient l’entreprise de toute sa vie. Le récit se déroule de 1886 à 1989. De quoi découvrir une vrai fresque historique passionnante.

« Certains mots sont plus importants que d’autres – je l’ai appris en grandissant au Scriptorium. Mais j’ai mis longtemps à comprendre pourquoi. »

En effet, les efforts d’Esme pour « sauver » certains mots gagnent du terrain en même temps que le mouvement pour le suffrage des femmes prend de l’ampleur en Angleterre. Esme commence à chercher des mots de femmes de la classe inférieure sur le marché, dans l’espoir qu’un jour on se souviendra d’eux comme faisant partie de l’histoire de la langue anglaise. Un langage familier peut être oublié facilement, ce qui est une perte pour les générations présentes et futures. L’occasion pour Esme de se rapprocher de ces femmes essayant de subvenir à leurs besoins, et non dénuées de rêves.

« Je suis certaine qu’il y a une multitude de mots superbes qui volettent sans s’être jamais posés sur une fiche. Je veux les écrire pour les conserver. »

Le spectre imminent de la Première Guerre Mondiale donne de la tension à la saga personnelle d’Esme tandis qu’une distribution disparate de personnages secondaires ajoute du pathétique et de la profondeur. Sous-jacentes à ce récit panoramique se trouvent des interrogations lexicographiques et philosophiques : à qui appartient le langage, le langage reflète-t-il ou affecte-t-il, qui choisit ce qui est approprié, pourquoi un sens vaut-il mieux qu’un autre, que se passe-t-il lorsqu’un mot change de sens ?

L’auteure fournit aux lecteurs des informations détaillées et biographiques indiquant des recherches approfondies sur l’OED et ses éditeurs. Le résultat est un amalgame de vérité et de fiction historique que j’ai énormément apprécié. J’ai appris une tonne de choses à propos de la conception d’un dictionnaire, de l’origine des mots, de l’analyse lexicologique, un vrai régal !

Pip Williams a une plume fluide, riche, je l’ai trouvée travaillée et maîtrisée. La construction est linéaire, chronologique.

Le seul petit bémol que je soulèverai concerne les longueurs des descriptions, surtout dans la partie consacrée à l’enfance d’Esme. Je suis une amoureuse des mots, je ne me suis pas ennuyée, mais je pense que quelqu’un de moins passionné pourrait trouver le temps long. Mais, paradoxalement, ces longueurs ont contribué à me faire happer par l’histoire et par le rythme, justement. J’avais l’impression de m’entourer d’une bulle de coton, de m’enfoncer dans un fauteuil moelleux dans un coin du Scriptorium et de suivre avec délice les péripéties de nos personnages.

Esme deviendra une femme forte et déterminée. Elle va vivre des moments chaotiques dans sa vie personnelle, c’est le moins que l’on puisse dire. Elle sera confrontée à une prise de décision oh combien difficile. J’ai aimé son côté à la fois fragile et fort. Je l’ai trouvée touchante à maintes reprises. L’auteure ne nous propose pas seulement un récit autour des mots. Elle nous livre le portrait d’une femme en pleine époque victorienne, avec ses préjugés quant au travail et à la condition des femmes.

Si vous êtes un amoureux des mots, un linguiste, un lexicographe ou un grammairien, c’est le roman que vous attendiez sans même vous en rendre compte. Si vous n’avez jamais pensé aux mots de cette façon auparavant, ne vous inquiétez pas : l’auteure vous convaincra de l’importance d’un mot dans une histoire des plus charmantes et charismatiques.

A la fin du roman, l’auteure nous rappelle la chronologie de l’Oxford English Dictionary ainsi que celle des principaux événements historiques évoqués. La rédaction des remerciements est amusante, sous forme de fiches qui auraient très pu passer entre les mains de nos typographes.

Un mot de la couverture, divine, attractive. Elle donne envie de découvrir le roman.

Un roman époustouflant que je vous conseille absolument, je suis passée très près du coup de cœur.

Je remercie les Éditions Fleuve et NetGalley pour cette lecture.

« Les mots sont comme les histoires, vous ne trouvez pas, M. Sweatman ? Ils se transforment en passant de bouche en bouche ; leur sens s’étire ou se rétracte pour s’adapter à ce qui doit être dit. Le Dictionnaire ne peut évidemment pas restituer toutes les variations possibles, d’autant plus qu’il y en a tant qui n’ont jamais été écrites… »

#Lacollectionneusedemotsoubliés #PipWilliams #FleuveEditions #NetGalleyFrance #RentréeLittéraire #RentréeLittéraire2022

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« C’est précisément ce que je veux dire, Lizzie. Je suis certaine qu’il y a une multitude de mots superbes qui volettent sans s'être jamais posés sur une fiche. Je veux les écrire pour les conserver. »

Tout commence avec une fiche du Oxford Dictionnary of Words qui s'égare sous le nez d'une petite fille cachée sous la table des lexicographes. Qu'y a-t-il marqué sur cette fiche ? Le terme "bonne-à-tout-faire". Comme un trésor qu'elle ne comprend pas encore tout à fait, Esme va conserver cette fiche, car elle a de l'importance à ses yeux.

Le roman trace la vie de cette petite fille devenue jeune femme puis femme, qui évolue dans un monde dominé par une vision masculine, à une période où le suffrage féministe commence à se faire entendre.

Bien que ce n'était pas tout à fait l'histoire à laquelle je m'attendais, le récit d'Esme et des femmes (et hommes) qu'elle rencontre m'a emportée dans son univers. Je suis passée par de nombreuses émotions (quelques larmes ont coulé), car même avec peu de mots l'autrice parvient à décrire les pertes et les drames de ses personnages. Le tout, dans un style poétique et très agréable à lire : il fait passer les saisons comme des grains de poussière dans un rai de lumière. On s’attache aux différents personnages que Esme rencontre brièvement ou qui l’accompagnent un moment.

En bref, c’est un roman sur la force des femmes dans une époque où elles ne pouvaient que peu l’exprimer. Une très belle découverte pour cette rentrée littéraire.

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Pour Esme, son monde n’est constitué que de mots. Son père participant à l’élaboration d’un dictionnaire, elle passe son temps dans le scriptorium, découvrant au fur et à mesure qu’elle grandit des mots par milliers.

Les années passant, elle s’implique de plus en plus dans la rédaction des définitions des mots retenus pour figurer dans le dictionnaire, tout en se questionnant sur ledit choix.

De son côté, discrètement, elle cache des mots qui ont été rejetés ou oubliés. Elle remplit des fiches, et pour en trouver d’autres, elle se rend dans des lieux plus méconnus. C’est ainsi qu’elle rencontre des femmes bien décidées à obtenir le droit de vote, a faire entendre leurs avis.

Pour Esme, le chemin sera long, mais empli d’expériences...

Que voilà un roman totalement hors du commun!

Esme, nous la recontrons très jeune, cachée sous la table de travail de son père, récupérant les petites fiches tombées par terre, et tentant de les comprendre. Et nous allons la suivre tout au long de sa vie.

Ce personnage principal est particulier. Silencieuse, secrète, et un brin mystérieuse, elle nous offre sa voix pour le voyage. Ce sont ses pensées que l’on lit, ses réflexions, ses douleurs, ses pertes et ses craintes.

Le point de départ de toutes ses idées, c’est le mot bonne-à-tout-faire, l’un des premiers qu’elle déchiffre. Et il sera le jalon de toutes les étapes. Au travers de ce mot, Esme comprend beaucoup de choses.

L’auteur s’est inspiré de faits réels et de personnes ayant réellement existé et qui ont contribué à la construction de ce fameux dictionnaire. Ce qui est pour moi un point positif maximal.

La conclusion de ce roman m’a énormément touchée. J’ai eu l’impression d’être juste à la bonne place au bon moment. Pour que vous puissiez comprendre, il faudra que vous le lisiez. Laissez-vous emporter dans la vie d’Esme!

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"...j'ai pris conscience que les termes les plus fréquemment employés pour nous définir étaient ceux qui décrivaient notre fonction par rapport à d'autres. Les mots les plus anodins eux-mêmes-jeune fille, épouse, mère- révélaient au monde si nous étions vierges ou non . "

 Dès son enfance, Esme grandit non pas au milieu des livres, mais au milieu des mots car son père participe à la première édition de ce qui deviendra l'Oxford English Dictionnary.
Commencé à la fin du XIX ème siècle, cet ouvrage est bien évidemment rédigé par des lexicographes masculins, même si quelques femmes y apportent leur contribution, et révèle une vision genrée , laissant de côté des mots qui concernent non seulement les femmes, mais aussi les classes modestes de la population.
  Ces mots, laissés de côté, Esme va les collectionner , espérant leur redonner une légitimité.
Ce roman, qui avait tout pour me déplaire de prime abord (les romans historiques ne sont pas ma tasse de thé, encore moins quand ils se présentent sous la forme de pavés) a su emporter ma totale adhésion. Les personnages sont bien campés, l'arrière plan historique est présent juste ce qu'il faut avec des points de vue intéressants, les péripéties sont amenées avec à propos et on ne s'ennuie pas une seconde. Quant à la dernière partie, elle  propose un saut dans le temps et l'espace des plus enrichissants. Amoureux des mots et de l'histoire des femmes, précipitez-vous sur cette pépite !


 Traduit de l’anglais par Odile Demange, Editions Fleuve 2022.

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On suit l'histoire d'Esme de sa petite enfance à sa mort. Elle suit, puis travaille avec son père pour la rédaction de l'Oxford english dictionary. Elle aime les mots, les collectionne, les garde parfois ... et surtout en grandissant s'aperçoit que les mots retenus sont les mots des hommes, et dont les définitions sont faites par des hommes. Petit à petit elle collecte donc les mots des femmes, des personnes oubliées ...
Son histoire (fictive) traverse donc l'histoire réelle de la création de ce dictionnaire (je n'avais jamais reflechi à la façon dont il avait été créé et ce que cela signifiait) mais aussi l'histoire de la lutte pour l'égalité hommes/femmes, la 1ere guerre mondiale ...
Livre bien intéressant, bien qu'un peu trop long au début (j'aurais bien pu en abandonner la lecture).

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“La collectionneuse de mots oubliés” commence en 1901, au Scriptorium, l’un des lieux emblématiques de la rédaction de l’Oxford Dictionnary. A l’intérieur on assiste au processus de conception de ce célèbre dictionnaire mais l’on y rencontre aussi et surtout Esme. Une petite fille que l’on va voir devenir femme et qui passera sa vie à se battre, pacifiquement et à sa manière, pour avoir le droit d'étudier, de penser et d’aimer librement. A travers son histoire, Pip William illustre les combats que les femmes du siècle dernier ont dû mener pour que les petites filles d’aujourd’hui puissent grandir dans une société où elles ont les mêmes droits que les hommes. Le droit d’ajouter un mot dans un dictionnaire ou tout simplement le droit de mener leur vie comme elles l’entendent.

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🍀 La collectionneuse de mots oubliés

Depuis son plus jeune âge, Esme vit au milieu des mots au sein du Scriptorium.
Dans ce lieu calme et studieux, sont étudiés et définis les mots qui figureront dans le très pointu Oxford English Dictionary.
Au fil des années, Esme se rend pourtant compte que certains mots n’y figurent pas : trop populaires, trop féminins, pas assez chics…
Parallèlement à son travail, elle aura pour objectif de rendre visibles ces mots trop longtemps oubliés.

📚 Excellente lecture pour tous les amoureux des mots !

A travers le personnage très attachant d’Esme, on découvre ce qui se cache derrière cette œuvre incroyable qu’est l’Oxford English Dictionary : les heures passées à décortiquer les mots, les placer dans un ou plusieurs contextes et les envoyer aux Presses dès que la phase d’impression peut être lancée.

Le contexte historique m’a passionnée : nous sommes fin XIXe siècle/début XXe, un groupe de femmes se battent (littéralement) pour obtenir le droit de vote.

Cette invisibilité imposée aux femmes, Esme la retrouve au quotidien lorsque des mots justes et explicites ne figurent pas dans le Dictionary : leur tort est d’être employés par la gent féminine et qui plus est, dans des classes dites inférieures.

Ce sera son combat : celui qu’elle estimera pouvoir mener, à sa portée, à sa petite échelle (pense-t-elle) et qui aura portant une importante capitale !

Bref : à lire absolument 💙

Merci aux éditions Fleuve et Netgalley pour leur confiance.
Ce roman a été une magnifique découverte 💫

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J’ai beaucoup aimé ce roman qui parle de mots et de la façon dont on les utilise. A quel moment un mot doit-il entrer dans le dictionnaire? Là, on suit Esme, une jeune femme de fiction qui va vivre la création du dictionnaire d’Oxford que l’on a tous.tes utilisé si on a fait des études d’anglais. C’est parfois un peu long mais c’est assez passionnant!

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Si vous aimez les mots autant que moi je les aime (et je sais que nous sommes nombreux par ici !), il y a de forte chance pour que ce roman vous plaise…
Ajoutez à cela un univers délicieusement suranné à la Lucy Maud Montgomery (j'ai même retrouvé un peu de son personnage d'Anne Shirley dans celui d'Esme…) et tout autant subversif et engagé.

En somme il s'agit d'une histoire des mots des femmes parce que le fond de ce livre ce sont ces mots oubliés ou plutôt délaissés, pas assez beaux pour figurer dans le premier dictionnaire d'Oxford et qui sont finalement tous des mots populaires ayant trait à l'univers féminin !

Mais c'est sans compter sur la jeune Esme qui surveille le travail des hommes, réfugiée sous une table du scriptorium (elle y est tolérée car son père, lexicographe, y travaille) : ils reçoivent des fiches de mots de bénévoles qui s'accompagnent de références et citations, qu'ils vont ensuite trier par ordre alphabétique avant de décider si oui ou non ces mots ont leur place dans le dictionnaire…

Esme récupère les mots dont ils ne veulent pas, ils ne sont pas suffisamment importants à leurs yeux et pas assez référencés, et terminent parfois leur course à même le sol…

Ainsi en est-il du mot "bonne à tout faire" l'un de ces mots honnis par les hommes mais qui pour Esme va revêtir une importance capitale. C'est le début d'une nouvelle collection de mots qui vibrent, qui déchirent, des mots de femmes du peuple et de rébellion.

Nous sommes dans le contexte historique du tout début du 20ème siècle : le roman commence par une fin de siècle et se termine après la Première Guerre mondiale, englobant au passage le mouvement des suffragettes qui revendique le droit de vote des femmes au Royaume-Uni.

Si vous aimez cette lecture, je vous encourage également à jeter un œil à l'histoire de l'Oxford English Dictionary, c'est vraiment passionnant… Vous y apprendrez par exemple que le jeune J. R. R. Tolkien travailla pour l'OED à la lettre W ! Vous y retrouverez également certains personnages du livre comme James Murray, premier éditeur du dictionnaire…

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Contre les mots des hommes
En Angleterre, Esme est fille de lexicographe. Autrement dit, celui qui choisit les mots dignes d’apparaître dans un nouveau dictionnaire. Elle, elle préfère récolter ceux rejetés par des hommes… Persuadée que si les femmes réalisaient de tels ouvrages, leur contenu seraient différent. Malgré le sujet sérieux, ce joli roman suit une femme qui grandit dans un monde de culture. Et se bat pour le droit de vote et pour sauver un vocabulaire valorisant les beaux rôles féminins.

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