Il faudrait interdire les rencontres

J'aime la construction de ce livre, chaque chapitre est consacré à un protagoniste, et le tout se rejoint bien évidemment à la fin du roman, créant un suspense qui se réduit au fur et à mesure de la lecture, puisque l'on en sait de plus en plus sur chaque personnage.
Nous suivons Max Madani, inspecteur à Genève qui doit enquêter sur la découverte d'un corps décapité, il lui faudra pour cela traverser la frontière entre la Suisse et la France et rencontrer pas mal de monde pour démêler cette histoire, est-ce un crime crapuleux ? Un attentat islamique ? Un crime passionnel ?.
Dans l'ensemble, j'ai aimé l'histoire et l'écriture de l'auteure, pour ce qui'a l'air d'être un premier roman, c'est une réussite. Je mettrais malgré tout quelques réserves concernant le nombre de personnages pas si utiles que ça, des scènes qui ne changent pas grand chose à l'histoire mais qui l'alourdissent et quelques passages un peu longuets à mes yeux. Je pense qu'il n'est pas simple d'écrire ce genre de roman car comment ne pas lasser le lecteur sans aller droit au but et du coup gâcher le suspense ? Pas simple, mais Monika Lou Faupel a réussit à m'intéresser et c'est donc avec plaisir que je découvrirai la suite de ses écrits si elle continue dans cette voie là.

Le commentaire de Nathalie :
Un roman qui nous transporte dans le monde du théâtre, des cloches d'église en passant par les Maoris et la série The Killing.
Quel est le lien entre eux, un homme l'inspecteur Max Madani.
Pris entre le départ de sa femme et la conversion religieuse de sa fille, il se voit devoir enquêter sur le meurtre du directeur de théâtre, Rémi Sommer, retrouvé sur scène, décapité.
Il devra rencontrer beaucoup de monde pour essayer de démêler cette histoire horrible. À quel genre de crime avons-nous affaire, un attentat islamique comme le pense la majorité des gens autour de lui, un crime passionnel, une vengeance. Plusieurs indices sont plutôt déroutants.
Puis on fait la connaissance à chaque chapitre des personnages qui gravitent autour du cadavre. Cyp, le tatoué et sa conjointe Hélène qui essaie de se trouver une place dans le monde de l'écriture, Charlène qui danse avec les arbres en traînant son lourd passé, sans oublier le curé et ses cloches qui carillonnent un peu trop fort et trop souvent au goût de l'homme de théâtre. Tous ces gens finiront bien sûr par être mêlés à l'affaire à différents degrés qui créent un suspense qui se réduit au fur et à mesure de l'avancée de l'enquête avec l'approfondissement de chacun des personnages.
Une enquête qui nous tient en alerte jusqu'à la fin, l'inspecteur Madani se lance dans cette enquête avec tout le professionnalisme dû à son grade et malgré les nuages qui flottent au-dessus de sa tête et dans son cœur.
L'auteur a su garder mon intérêt captif, tout au long avec une plume à la fois fluide, droite et bien pensée. On y croit à son enquête avec empathie, intérêt et parfois quelques sourcils qui se soulèvent.