LE MONSTRE

Écrit il y a une vingtaine d'années, ce roman est encore très actuel et malheureusement pas uniquement, car il fait l'objet d'une adaptation Netflix. En effet, aujourd'hui encore, être un jeune noir aux États-Unis, vous désigne facilement comme coupable idéal et même si vous êtes de bonne éducation, intelligent et moralement irréprochable. Walter Dean Meyers, l'auteur, nous livre une histoire, celle de Steve Harmon, personnage fictif, pouvant prendre le visage de nombreux jeunes américains, accusé à tort, coupable tout trouvé d'une complicité de meurtre d'un commerçant. Steve, vidéaste amateur, nous raconte sa triste vie via le script de ce qui pourrait être le documentaire de son procès. Un style narratif parfois déroutant, mais un récit si poignant qu'il nous emporte dans des tourbillons d'émotions. Merci aux éditions Hachette et à Netgalley pour ce SP.

Sans savoir dans quoi je me lançais, j’ai lu ce roman. J’ai pris un plaisir fou à découvrir une histoire comme celle-ci. Dit comme ça, ça peut paraître bizarre au vu de l’histoire. Ce qui est sûr, c’est que je tiens à remercier sincèrement les éditions HLAB et Netgalley pour cette lecture.

Monster, ou Monstre en français. C’est comme ça qu’est considéré Steve après un meurtre auquel il est mêlé. Du haut de ses 16 ans, Steve est accusé de participation à un vol ayant entraîné la mort de quelqu’un. Un vol dans une épicerie de quartier qui a mal tournée. Prison, insultes, peur, remise en question… Steve va passer par tout un tas d’émotions en très peu de temps. Il faut dire qu’il n’a pas l’habitude d’être traité comme ça. C’est un adolescent brillant par son talent. Passionné de cinéma, il doit monter son propre film pour ses cours. Lui qui vient d’un quartier « chaud » se dit qu’il est temps pour lui de montrer ce que vivent les personnes que la société délaisse. Mais Steve s’est trouvé au mauvais endroit au mauvais moment pendant son tournage. Commence alors une longue descente aux enfers pour le jeune adolescent sans histoire.

« Peut-être que je pourrais faire mon propre film. Je pourrais l’écrire et le jouer dans ma tête. Je pourrais ébaucher les scènes comme on faisait à l’école. Le film serait l’histoire de ma vie. Enfin non, pas de ma vie mais de cette expérience. Je l’écrirai dans le cahier qu’ils m’ont permis de garder. Je l’appellerai comme la dame qui est procureure m’appelle.

LE MONSTRE »

Monster a cette particularité d’être écrit comme un scénario. C’est la seule manière qu’a trouvé Steve pour raconter son histoire, pour rétablir la vérité, pour montrer au monde qu’il est bien plus qu’une couleur de peau, qu’un quartier mal famé et que c’est même une force pour lui.

L’histoire de Steve est plus qu’une simple histoire sur la violence, sur les gangs et sur la prison quand on est adolescent. C’est l’histoire de milliers de vies qui, chaque années, sont gâchées par un jugement beaucoup trop bâclé à cause de leur couleur de peau, de leurs origines. Monster dénonce et ouvre la voix à ces personnes qui n’ont pas fini de se battre pour leurs droits. Monster c’est aussi l’histoire sur le pouvoir de la passion. Elle peut, parfois, vous sauver la vie. Monster est un roman à lire de toute urgence !

Steve a 16 ans, derrière les barreaux dans l'attente de son procès. Que lui reproche t-on? D'avoir participé au cambriolage d'un drugstore. Méfait lors duquel un homme sera tué. Il risque 25 ans.
Steve, un gosse de Harlem, qui traîne dans le quartier au milieu des délinquants notoires...
Steve, un gosse d'une famille aimante qui étudie avec passion le cinéma....

Est-il coupable? 
Le jury en décidera.
Steve craint pour son avenir.

Ce court roman alterne le récit de deux manières différentes, l'une classique à la 1ère personne ou Steve se raconte depuis sa cellule, l'autre à la façon d'un scénario de film devant la Cour du tribunal.

J'appréhendais que la partie scénarisée (avec précision des vues caméra) ne prenne trop de place dans le récit, car elle hache un peu la fluidité de la lecture mais elle est contrebalancée par le récit plus narratif. Et c'est ce que j'ai le plus aimé, les plaidoyers au tribunal et surtout les instants fragiles de Steve où il s'interroge sur son avenir.

Un livre intéressant qui change un peu des habitudes de lecture.

Je remercie Netgallery et les Éditions Hachette Lab de m'avoir donné l'opportunité de le découvrir.

On suit Steve Harmon, accusé d'homicide volontaire suite à un braquage qui a mal tourné. Dès le départ, il est accusé, considéré comme un monstre aux yeux de la justice américaine, aux yeux de tous. Tout semble l'accuser, tout semble le rendre coupable de cet homicide.

Nous allons alors suivre son parcours de la prison à son procès.

Ce personnage tourmenté, ne sachant plus trop qui il est, voulant fuir la réalité qu'est le milieu carcéral va alors voir les évènements comme un film qu'il écrirait, un film dont il serait le personnage principal.

La construction du roman est donc assez atypique, on lit un roman sous les allures d'un script de film que fait Steve.

On va suivre les différentes étapes et accusations lors du procès et ce, jusqu'à la délibération finale.

Ce roman m'a beaucoup plus dans la mesure où sa construction, bien qu'atypique, ajoute vraiment du suspense et de la tension au fil des pages. On est vraiment entre le roman et le film, on regarde ce roman autant qu'on le lit.

Je n'ai pas vraiment réussi à déterminer la culpabilité ou non du personnage principal, tout comme lui finalement?

C'est un roman vraiment intéressant, qui nous montre comment fonctionne la justice américaine, qui montre comment un jeune homme essaie de visualiser les choses en étant en prison.

Je ne peux que vous le recommander et j'ai hâte de voir le film sur Netflix afin de voir comment il est construit par rapport au roman.

Je ne m'attendais pas à apprécier autant cette lecture, courte mais si intense !

Ce livre est en fait l'adaptation du film du même nom, que vous pourrez trouver sur Netflix. Je n'avais pas vu le film au moment de lire ce livre, et le livre m'a beaucoup plu. En effet, on y suit un adolescent jugé pour meurtre. Malgré son jeune âge, il est placé au cœur d'une véritable bataille juridique, qui va lui causer bien des malheurs. Un livre déroutant au départ, mais terriblement addictif, que je vous conseille de lire.

Le monstre est une belle histoire. Je trouve qu’on s’attache beaucoup à Steve, ce jeune noir qui va être accuser de vol et surtout de meurtre . J’ai aimé la façon dont le texte est écrit comme un scénario pour un film .J’ai trouvé que dans ce roman, il manquait un peu de détails et avec plus de pages cela aurait été un coup cœur, mais ça reste une bonne lecture . Je vous le conseille et il existe le film adapté du roman sur Netflix.

J'ai vraiment accroché avec cette lecture ! Elle est poignante et déroutante à la fois ce qui la rend rapidement addictive !

Même si j'avoue avoir peiné avec le côté scénario, qui est assez perturbant quand on n'est pas habitué, l'histoire m'a complètement emporté. Le récit a peut être été écrit dans les années 90 néanmoins on ne peut s'empêcher de remarquer à quel point celui-ci sonne encore actuel ... J'ai adoré la manière dont l'auteur jouait avec notre perception ! On ignore si Steve est innocent ou non et cela jusqu'au bout de l'histoire. La facilité aurait été de nous dire immédiatement si il est coupable des faits qui lui sont reprochés pourtant l'auteur a choisi de s'amuser avec la subjectivité de la réalité ce qui contraint le lecteur à devenir l'une des personnes du jury durant tout le procès.

De nombreux thèmes sont abordés comme l'identité, la race, la déshumanisation ou encore la pression sociale. Il est palpitant de montrer dans cette histoire à quel point chaque mot, et la manière de les dire, ont de l'importance. D'innombrables questions vous viendront durant votre lecture, c'est une certitude !

Steve est un personnage attachant et touchant, un jeune homme perdu dans cette bataille judiciaire qu'on a juste envie d'aider parce qu'on ne le voit pas comme la procureure le voit : un monstre. Qu'adviendra-t-il de Steve ? Est-il coupable ? A vous de le découvrir...

Je ne savais pas vraiment dans quoi je me lançais en lisant ce roman.
Si l'écriture passage du style "script" de film (dialogue-personnage- termes techniques) à un style plus narratif ne m'a pas permis de m'attacher pleinement au personnage, mais j'ai quand même était immergée dans l'histoire.

C'est un sujet d'actualité malgré le fait que le livre ait plus de 20 ans. Le fait qu'il ait été fait choix de l'adapter en film montre d'ailleurs qu'il s'agit toujours d'un sujet brûlant. Steeve, jeune adolescent noir, vivant dans un quartier sensible est arrêté car soupçonné d'avoir participé à un Hold up qui s'est soldé par la mort d'une personne.


Steeve, étudiant dans un club de cinéma, nous raconte son procès sous la forme d'un film, comme s'il était spectateur de sa propre vie. De tous ces évènements qui semble le dépasser, lui qui semble juste s'être trouvé au mauvais endroits au mauvais moment. Mais peu à peu il fini par lui même se questionner sur qui il est vraiment, est il un monstre comme l'accusation veut le laisser penser? Est il innocent?
Il nous raconte également la prison: la peur, la violence, la compréhension de ceux qui veulent en finir. Il nous raconte le quartier: les gangs, la misère, les combines pour se faire de l'argent

Ce roman, prenant, nous raconte aussi le système judiciaire et ses failles, la facilité que l'on a d'être étiqueté, considéré, coupable avant même le jugement. Ce récit raconte cette réalité où, dès l'instant où l'on vient d'un quartier plus miséreux, dès l'instant où l'on n'est pas blanc, alors la présomption d'innocence est faible et même votre avocat pourrait avoir du mal à croire en votre innocence.

C'est un roman court, sans prétention, mais qui est fait l'objet d'une actualité toujours trop brûlante. Il est percutant et je le recommande

Steve a 16 ans quand il est jugé pour complicité de vol et d'homicide involontaire. Pour faire taire l'angoisse du verdict, il utilise sa passion pour le cinéma et décide de tourner un film de sa vie. Assis sur une chaise du tribunal, au milieu des détenus au réfectoire, ou au parloir avec ses patents, c'est l'oeil de la caméra qui le met en lumière…

La lecture de ce roman est particulière. Pièce de théâtre moderne, elle met en scène des personnages, des dialogues, des ambiances. J'ai aimé ce que certains ont trouvé déplaisant : cette distance entre Steve et la réalité. Si il décide d'être le réalisateur du film de sa vie, c'est parce qu'en être l'auteur lui échappe.

Mais les strates se mélangent : où se trouve la réalité ? Qui est-il vraiment ? Est-il ce monstre que désigne le juge ?

Roman sur l'identité, sur la présomption d'innocence et le système judiciaire américain, ce roman n'est pas touchant mais prenant. Aucun pathos, aucune violence, juste cette ambiance pesante. Steve est un jeune afro-américain, que la vie malmène, que les préjugés accusent et que la caméra protège.

Merci à NetGalley et aux Éditions Hachette pour leur confiance.

La première phrase de cette histoire nous plonge au cœur d’une prison américaine, et plus généralement, d’une affaire judiciaire dans laquelle deux protagonistes sont jugés : Steve Harmon et King. L’expression “être présent au mauvais endroit au mauvais moment” prend tout son sens. Steve se retrouve embarqué dans une procédure judiciaire qui le dépasse complètement, à l’instar de K dans le Procès (Le procès – Franz Kafka). J’ai beaucoup aimé le format utilisé. L’histoire est racontée et mise en page sous la forme d’un scénario de film. C’est original et ça permet au lecteur d’avoir des indices très précis sur l’attitude des personnages, par exemple quand il y a des gros plans. De plus, ce format s’adapte parfaitement à l’histoire puisqu’il s’agit du déroulé du procès. Les dialogues ont une importance particulière et ils peuvent être bien mis en avant. Cette partie scénarisée est complétée par des passages de récit du jour du meurtre et des flashbacks de la vie de Steve.

Ce récit nous renseigne aussi beaucoup sur la justice en elle-même. C’est très intéressant de comprendre comment se déroule un procès américain, comment les questions sont posées, savoir qui parle en premier, etc. Par ma formation juridique, j’ai pu comparer avec la procédure pénale française et de voir ce qui peut différer et, au contraire, ce qui peut se ressembler. Dans les deux cas, les enjeux sont importants puisqu’il s’agit de la vie d’un homme.

Forcément, on s’attache à Steve, peu importe qu’on le pense coupable ou non. Ses conditions de détention sont révoltantes et cela permet d’esquisser un problème persistant qui est celui de la surpopulation carcérale et des conditions dans lesquelles vivent les détenus. Cette histoire permet aussi de dénoncer le racisme et les jugements expédiés rapidement d’un jeune homme noir vivant dans les quartiers pauvres qui est forcément le coupable idéal. Les messages transmis par l’auteur pour dénoncer tout cela sont forts et résonnent avec l’actualité.

Une lecture fluide dont l’histoire s’adapte très bien au format cinématographique. J’ai bien aimé et je compte regarder l’adaptation qui en a été faite.

Le monstre raconte le procès d’un adolescent afro-américain accusé de meurtre. L’intrigue se découpe suivant plusieurs angles ; le déroulé du procès, l’immersion dans le quotidien carcéral du jeune homme et des feed-back retraçant son parcours. On y retrouve des thèmes variés tels que les injustices sociales, les failles du système judiciaire américain, et la surpopulation carcérale.
La psychologie de Steve (le personnage principal) est tellement bien réalisée, qu’on en vient à ressentir son désarroi, ses doutes et ses peurs. Chaque détail dans ce récit est traité avec finesse. Les faits étant racontés sous la forme d’un scénario, j’ai vraiment eu l’impression d’assister à la projection d’un film. Ce fut une belle réussite.
C’était assez captivant d’être le spectateur de ce procès et surtout de mesurer les risques encourus par Steve. On croit une vérité, et l’instant d’après, les doutes viennent. Je suis passée par plusieurs émotions en suivant le parcours de cet adolescent. Est-ce que le passé, ou nos fréquentations font forcément de nous de mauvaises personnes? Hélas, la société a tendance à cataloguer des personnes en se basant sur des stéréotypes. Le bénéfice du doute n’est plus permis. Et cette histoire en est une parfaite illustration.
Vous l’aurez compris, c’est un livre que je recommande fortement, pour les thématiques traitées et sa construction originale.