L'Agonie des grandes plaines

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Date de parution 17 févr. 2021 | Archivage 9 mars 2021
ELIDIA | Éditions du Rocher

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Résumé

Wisconsin 1873. À la mort de ses parents victimes de la grande crise financière, Jenny Doussmann part dans les Grandes Plaines rejoindre son frère, Otto, vétéran de la guerre de Sécession devenu chasseur de bisons. Ceux-ci commencent à se faire rares, sans compter les rivalités entre chasseurs et la plupart des tribus indiennes entrées en guerre. Le premier hiver de ces deux émigrants allemands, seuls dans l'immensité, tourne au cauchemar. Ils seront sauvés par une vieille connaissance, Two Shields, un Cheyenne du Sud qui s'engage à veiller sur eux. Devenus membres de sa tribu, Jenny et Otto devront combattre à la fois d'autres chasseurs et des tribus ennemies des Cheyennes. Dans ce roman sauvage et lyrique, les Grandes Plaines sont le réceptacle d'un monde à l'agonie et font corps avec l'Indien et le bison décimés. Ce tableau de l'Ouest américain, avec ses descriptions crépusculaires, mais réalistes, n'épargne personne, animaux et humains : Indiens comme Blancs.

Wisconsin 1873. À la mort de ses parents victimes de la grande crise financière, Jenny Doussmann part dans les Grandes Plaines rejoindre son frère, Otto, vétéran de la guerre de Sécession devenu...


Note de l'éditeur

Hiver 1873. L'épopée dramatique de Jenny et son frère Otto, égarés dans les Grandes Plaines américaines et leur rencontre avec le Cheyenne Two Shields.

Hiver 1873. L'épopée dramatique de Jenny et son frère Otto, égarés dans les Grandes Plaines américaines et leur rencontre avec le Cheyenne Two Shields.


Ils recommandent !

Un regard lucide et sans concession, vif et dur, sur la période la plus tumultueuse et tragique de l'histoire de l'Ouest américain.

Dan O'Brien

Avec admiration et respect, je ne cesserai de m'exclamer « wow ! » en lisant ce livre. « L'Agonie des Grandes Plaines » est un roman formidable, prenant, excitant, fascinant, magnifiquement écrit.

Elmore Leonard


Un regard lucide et sans concession, vif et dur, sur la période la plus tumultueuse et tragique de l'histoire de l'Ouest américain.

Dan O'Brien

Avec admiration et respect, je ne cesserai de...


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Robert F. Jones (1934-2002), romancier, éditorialiste au Men’s Journal et journaliste pour Sports Illustrated et Fields & Stream, a écrit plusieurs ouvrages, documents comme romans, dont Jake et Upland Passage qui ont reçu des prix.

Robert F. Jones (1934-2002), romancier, éditorialiste au Men’s Journal et journaliste pour Sports Illustrated et Fields & Stream, a écrit plusieurs ouvrages, documents comme romans, dont Jake et...


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782268104775
PRIX 22,00 € (EUR)

Disponible sur NetGalley

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Chroniques partagées sur la page du titre

#LAgoniedesgrandesplaines #NetGalleyFrance

Le roman s'articule autour de Jenny Doussmann et son frère Otto, vétéran de la guerre de Sécession et enfants d'émigrés allemands. Après la mort de leurs parents, Jenny repart avec son frère dans l'ouest pour chasser les bisons qui commencent à se faire rares sur le terrain de chasse habituel.

C'était une “drôle" d'époque, pas glorieuse pour l'homme blanc. Les peaux des bisons pouvant se transformer en cuir de bonne qualité plus rien ne limitait les chasseurs qui voulaient s'enrichir. Les indiens dépendants des bisons se voyaient contraints à l'exil ou à la faim. Comme leur disparition faisait aussi partie du “plan d'occupation des sols” décimer les bisons accélérait leur fin !

Bien qu'occuper à s'entretuer, les indiens, qui commençaient à être parqués dans des réserves, n'en dédaignaient pas moins les scalps des blancs.

Après des événements dramatiques Jenny et Otto sont accueillis par la tribu Cheyenne de leur dépouilleur Two Shields à laquelle ils s'adaptent tant bien que mal.

Dans l'une et l'autre partie l'auteur s'attache à décrire minutieusement la vie, les équipements et le mode de pensée des hommes, manifestement très bien documenté. On se rend vite compte qu'aucune entente n'aurait été possible. Les indiens dans un baroud d'honneur et l'homme blanc certain qu'il occuperait ces territoires.

Ce roman est un témoignage de cette période atroce où les grandes plaines étaient transformées en charniers à ciel ouvert, les bisons en machine à sous et les indiens en cibles privilégiées des fusils à répétition !

On est loin de l'idée que nous montrait Hollywood de la conquête de l'ouest où les indiens étaient toujours les méchants et du cirque de Buffalo Bill, un des plus grands massacreurs de bisons !

Pas de texte larmoyant ni de prêche pour les uns ou les autres, un roman bien mené qui sonne vrai et sait accrocher l'intérêt !

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Lonesome Dove m’aurait t-il donné le goût des westerns ? Ressentir l’envie de partager la rude vie des pionniers, de m’apitoyer sur le sort des tribus indiennes, spoliées et bafouées, et tout cela en suivant l’histoire d‘une héroïne peu commune.


Lorsque nous faisons connaissance avec Jenny, qui vient de perdre ses parents brutalement, elle supplie son frère, chasseur de bisons, de l’emmener avec lui. Si celui-ci doute des capacités de la jeune fille de tenir le coup en vivant la vie spartiate que cette activité peu féminine implique, il cède néanmoins à la demande. C’est ainsi que l’on partage un temps leur quotidien, entre la traque des troupeaux, l’abattage des bêtes, tout en se méfiant de « Mr Lo » surnom générique des indigènes parfois hostiles .
Manquent au tableau Raleigh McKay son associé, et Tom, un métis cheyenne qui jouera un rôle primordial dans la vie de Jenny.

Une double agression qui tourne mal, et le destin de la jeune fille change du tout au tout.

C’est une épopée vivante, que l’on imagine sans peine sur un écran de cinéma, grâce à ses personnages forts, la richesse du décor et l’intensité de leurs aventures.

C’est aussi une restitution sociologique de ce que représentait le quotidien des immigrés auto-proclamés propriétaires de ces grands espaces qu’ils ne tarderont pas à saccager, décimant les troupeaux de mammifères de toutes tailles, et l’on comprend l’animosité des indiens, non seulement bafoués dans leurs croyances mais voyant disparaitre sous leurs yeux la base de leur ressources, dans un irrespect hallucinant de la nature. On y perçoit en germe cette inconscience inouïe de ce que représente ces dons de la nature, et dont la préservation devrait être un axiome incontournable , alors que l’on observe encore et toujours l’homme blanc scier la branche sur laquelle il est assis. Et la citation du ministre de l'intérieur des Etats unis en 1873, est édifiante :


Dans nos rapports avec les Indiens, nous ne devons jamais oublier que nous sommes plus puissants qu’eux… Nous partons, àjuste titre, me semble-t-il, du principe que notre civilisation devrait prendre la place de leurs habitudes barbares. Nous revendiquons, par conséquent, le droit de contrôler les terres qu’ils occupent, et nous estimons qu’il est de notre devoir de les contraindre, s’il le faut, à adopter et à suivre nos mœurs et nos coutumes… Quant à moi, eu égard à son effet sur les Indiens, je ne regretterais pas sérieusement la disparition totale du bison de nos prairies de l’Ouest, la considérant plutôt comme un moyen de hâter chez eux l’éclosion du sentiment qu’ils doivent dépendre des produits de la terre.

Columbus Delano

Ministre de l’Intérieur des États-Unis (1873)



J’ai apprécié particulièrement toute la partie où l’on vit parmi les indiens, et où l’auteur décrit leurs coutumes et parle si bien de la sagesse de leurs anciens. Sans toutefois les victimiser à l’extrême, parmi eux, comme au coeur de toute société humaine, on peut aussi trouver de profond abrutis, par qui les malheurs arrivent.


Très beau roman du far west, très documenté, sur le plan historique et incarné par des personnages denses et admirables .

Merci à Netgalley et aux éditions du Rocher

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J’ai probablement toujours eu un petit faible pour les westerns, mais depuis que j’ai lu [Lonesome Dove], ce faible n’est plus petit. Alors quand j’ai vu ce titre offert par les Editions du Rocher via netgalley, je n’ai pas beaucoup hésité, et ma lecture a suivi de peu le téléchargement. La comparaison avec Lonesome Dove s’arrête là, car ce roman n’a rien de la causticité du précédent. Il est brut, ne cache rien de la rudesse de la conquête de l’Ouest, de sa trivialité parfois. Le nombre de pages consacrées à l’entretien des armes, à leur choix chez l’armurier ou à leur chargement est assez révélateur du parti-pris de l’auteur. La place faite aux odeurs me semble aussi importante à noter car c’est plutôt rare dans la littérature, et ici rien ne nous est épargné des odeurs de peau en train de sécher ou de la chair des bisons en train de pourrir au soleil.
Les derniers bisons tombent sous les coups de carabine des Blancs, les Indiens font un dernier baroud d’honneur. C’est la fin d’un monde et chaque camp le sait. C’est intéressant d’entendre le discours de ces civilisateurs qui, en toute bonne foi, veulent chasser les Indiens de ces terres, pour leur bien même. D’entendre ces chasseurs de bisons et ces soldats encourager l’extinction d’une espèce parce qu’elle signera la mort du mode de vie des Indiens.
La première partie, par son réalisme et son pragmatisme sans concession, est vraiment intéressante. Difficile à lire du fait même de cette absence de concession, mais passionnante. J’ai moins accroché à la seconde partie. Elle a l’intérêt de montrer l’autre côté de la médaille<spoiler>, mais je trouve l’adoption de Jenny et de son frère par lla tribu de Two Shilelds me paraît peu réaliste dans la manière dont elle est dépeinte et l’absence totale de méfiance vis-à-vis de ces deux nouveaux venus qui sont tout de même issus du camp opposé</spoiler>. Cela a gêné la fin de ma lecture mais j’étais déjà trop accrochée par le livre pour pouvoir vraiment lui en tenir rigueur.
Un livre qui peut plaire à tout lecteur prêt à regarder la conquête de l’ouest sans le romantisme d’un western spaghetti ou sans les petites fleurs bleues d’une petite maison dans la prairie. Un livre que je suis contente d’avoir pu lire et qui, j’espère, rencontrera un accueil favorable quand il sortira dans quelques semaines.

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Belle histoire autour des indiens, des bisons, des batailles entre blancs et indiens. Au milieu une jeune femme qui suit son frère à la chasse aux bisons.

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Merci à #NetGalley et aux éditions du Rocher pour cette superbe lecture qui nous emmène en 1873-1874 dans les grandes plaines des Etats-Unis.
Nous partons à la chasse aux bisons avec Otto et sa sœur Jenny, deux descendants d'immigrés allemands. Ils sont accompagnés d'un métisse, Tom/Two Shields, de père Cheyenne et de mère allemande.
Ce roman m'a beaucoup fait penser à l'univers de Jim Fergus et ce fut un dépaysement total de me projeter dans cette nature sauvage, rude mais aussi nourricière pour les tribus indiennes.
C'est un roman touchant qui évoque la fin d'une époque avec le massacre systématique des bisons pour en récupérer la peau ... mais aussi le génocide par conséquence des indiens, privés de leurs moyens de subsistance.

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Où sont passés les bisons des grandes plaines ? La réponse est malheureusement évidente, ils ont été décimés par les chasseurs blancs pour vendre leurs peaux , souvent en laissant pourrir les carcasses sur place . Et quand ils ont disparu des premiers territoires de chasse, les prédateurs les ont cherchés dans les territoires normalement réservés aux indiens mais avec la complicité des autorités qui voyaient là un des moyens pour soumettre les peuples premiers en supprimant un de leur moyens ancestraux de subsistance , le bison mort servant de base de nourriture , de vêtements et autres ustensiles.

Jenny Doussmann, une jeune fille d'origine allemande vivant dans le Wisconsin , se retrouve seule dans la ferme familiale après le suicide ses parents en 1837 . Elle part avec son frère ainé, Otto, un ancien soldat devenu chasseur de bisons pour partager cette vie vagabonde et spartiate , où les dangers sont les conditions climatiques difficiles comme les autres groupes de chasseurs sans oublier les indiens , ceux qui résistent à leur enfermement dans des réserves et attaquent ces envahisseurs ...

Les descriptions de cette vie nomade, des massacres de bisons , des supplices indiens comme des exactions des colons font le lit du roman , sans rien édulcorer et la lecture est souvent pesante mais sans réelle surprise quand on a l'habitude de ce genre de littérature de "la conquête de l'Ouest " dont on peut remettre en question le bien fondé ...

Heureusement , ce roman est aussi fait de l'amour fraternel entre Jenny et Otto, de la force de caractère qui suscite l'admiration pour cette jeune fille décidée à vivre comme elle l'entend même si cette liberté d'esprit se heurte à la violence des hommes .

Il nous permet de découvrir avec de très belles pages, la vie des tribus indiennes, leurs coutumes, leur code de l'honneur et l'orgueil de leur race qu'ils ne veulent pas voir détruire sous le joug de nouveaux arrivants arrogants et méprisants .

On sait bien malheureusement ce qu'il en est advenu , comme du devenir de ces grandes plaines , leur domaine qu'ils partageaient avec respect avec la nature et en premier lieu les bisons ...

Requiem pour un monde perdu !
#LAgoniedesgrandesplaines #NetGalleyFrance

je remercie NetGAlley et ELIDIA de leur confiance

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"La race humaine est abjecte, la nature inconsciente vaut mieux que tout, et de toute façon les prières ne nous seront d'aucun secours"
1873 - Frères humains vous voilà prévenus, l'époque des bisons est bientôt révolue et sonne le glas des indiens des grandes plaines, tout comme celui des chasseurs blancs.

Un superbe récit sur l'Ouest américain, rude et sauvage, sans aucune concession, descriptif, sensoriel, extrêmement bien dépeint avec un langage vif, parfois à la limite du supportable pour certaines scènes réalistes. Je me suis sentie embarquée dès les premières pages dans ce voyage sans être vraiment sûre d'en revenir --- et --- j'y serais bien restée ---

Les grandes plaines, arides, brutales, se vident peu à peu de leurs bisons, de leurs indiens et de leurs colons, ceux arrivés en terre promise dans les années 1860 pour y trouver richesse, abondance, une autre vie.
Nous sommes aux lendemains de la guerre de Sécession (1861 - 1865), celle qui a permis l'abolition de l'esclavage du "peuple noir" tout en laissant dans son sillage, pauvreté, mort et désolation.

C'est après cet épisode et la récession que cette guerre a entraînée que nous rencontrons Jenny et Otto (soeur et frère allemands), McKay, le Sudiste, Tom (Two Shields), les bisons, les tribus indiennes et des plaines sauvages 'plus vraies que nature'.

Dès l'introduction (avec la disparition très 'particulière' des parents), nous voilà dans le bain, ce roman va être comme les paysages de là-bas, les peuplades de là-bas et les colons de là-bas, rude, très rude et le chemin pour y trouver son salut et sa liberté, long, très long.

Dans ce récit, pas de concessions. Les yeux blancs, les "araignées" qu'ils soient Nordistes, Sudistes, les différentes tribus indiennes, Cheyennes, Cherokees, Crows, sont tour à tour disséqués voire scalpés, les uns ne valant pas mieux que les autres - tous animés par le même but: la survie, tous animés par l'instinct de mort aussi, aucun ne sera épargné, et surtout pas les bisons dont ils tirent subsistance les uns comme les autres.

Ce roman sensoriel joue sur les descriptions en rendant palpables, olfactives, visuelles les peaux, les chairs, celles des bisons comme celles des hommes, qu'ils soient colons ou indiens. Avoir le coeur bien accroché à certains passages peut aider. C'est saisissant.

Les personnages principaux Jenny, Otto, Tom Two Shields, McKay collent au récit, on y croit, on les voit se débattre avec leurs contradictions et leurs handicaps: femme, ancien soldat, métisse indien, Sudiste perverti, --- dans un contexte où chacun lutte finalement pour sa propre vie, sans autre choix que celui-là.

Une plongée dans la culture indienne (celle de 1870) où Jenny et Otto seront recueillis après de nombreuses péripéties - dont une scène dans la neige avec une bisonne servant d'abri complètement soufflante - par la tribu de Tom, Two Shields, le métis qui porte bien son nom (double)

Un récit fort, documenté, magnifique dans sa rudesse et son ton sans complaisance qui nous en apprend bien plus que nos cours d'histoire-géo ou nos séances ciné. A 1000 lieux de la petite maison dans la prairie et des souvenirs de Laura Ingalls.

Véritable hymne à la nature, à celle des grandes plaines, pas vraiment à celle des hommes. - ou peut-être à celle de la naïve Jenny (du début), touchante héroïne, qui va subir une sacrée métamorphose en devenant femme de caractère et une vraie guerrière. Son poète favori est John Donne: "La mort de tout homme me diminue, parce que j'appartiens au genre humain. N'envoie jamais demander pour qui sonne le glas : il sonne pour toi."

Voyage dans l'Ouest américain. Besoin d'un changement d'air, de nouveaux et larges horizons ? Surprise, conquise avec un vol et un atterrissage assez rudes. Pour le billet, c'est le 17 février 2021 dans la collection Nuage Rouge (quel joli nom) aux Editions du Rocher. Repérez 'Le bison' sur une très belle couverture.

$*$ Extrait parlant de la position du gouvernement américain sur le juste partage des terres indiennes et le sort qu'il réservait aux "Lo" (indien, jeu de mots sorti d'une chanson)
"Le pauvre Lo devra être dompté d'ici-là, vu que tous les shaggies auront disparu et qu'il sera cantonné dans sa réserve, grâce à l'allocation de boeuf et de couvertures consentie par le gouvernement, avec la troupe à proximité pour le repousser d'où il vient, ce minable, s'il commence à faire le zouave ---"

$*$ Les rapports qui vont évoluer entre le grand frère et sa petite soeur, Otto et Jenny.
" - C'est dégoûtant de tuer sans sommation dit-elle
C'est la mort qui est dégoûtante, rétorqua Otto. Et on peut faire valoir que la mort qui tombe sur une homme sans sommation, en le prenant totalement par surprise, est moins affreuse que celle qui l'attend à la fin d'une montée à l'assaut qu'il a dû préparer, une mort qu'il a eu le temps de redouter.
- C'est quand même moche.
Otto la dévisagea. Personne n'a dit que c'était joli."

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Avis : GRANDIOSE

Pour qui souhaite ressentir le grand souffle des bisons et comprendre ce que leur massacre a généré pour les indiens, lire ce livre est le meilleur des choix.
Je suis en général passionnée par les grandes fresques, les épopées sanglantes, les sagas historiques mais quand, comme ici, cela s’appuie sur un sens des détails et un réalisme presque documentaire, je suis comblée.
Jenny Doussmann, en 1873, après la mort de ses parents, n’a d’autre ressource que de rejoindre les grandes plaines de l’Ouest américain, avec son frère Otto, pour chasser le bison comme il le fait depuis plusieurs années, avec ses amis Raleigh Fitzeoy McKay et Two Shields. Sauf que tout est fait pour décourager n’importe laquelle des femmes les plus courageuses, en ces temps où naître fille devenait vite un handicap. Mais Jenny va non seulement devenir impressionnante de courage mais aussi se fondre parmi les membres d’une tribu Cheyenne en lutte pour sa survie. Elle va lutter, aimer, choisir, tuer et peut-être VIVRE.
C’est au cœur de la vie des émigrés, chasseurs de bisons ou d’or, que nous entraîne l’auteur. Il nous fait prendre conscience, jour après jour, dans les détails des scènes d’action, d’une vérité qui s’impose, à savoir que les indiens ont lutté jusqu’au bout pour préserver leurs terres et sauvegardé les bisons, indispensables à leur existence puisqu’ils tiraient tout d’eux. L’Histoire autrement est le principal intérêt de ce roman servi par une lecture facile et vivante que l’on doit à la traduction de Béatrice Vierne. Elle nous incite à tourner les pages même si quelquefois les descriptions des armes peuvent paraître un brin complexe. L’étude sociologique qui sous-tend le texte est parfaitement claire et apporte moult informations pour saisir les tenants et les aboutissants du gouvernement américain.
Et au milieu, la vie guerrière de Jenny, ses émois et ses combats dont ceux des face à face avec l’horreur absolue.
C’est sauvage, spectaculaire, digne du territoire exceptionnel décrit et de la période fondatrice et décriée de ce pays. Je ne peux que vous engager à lire cette nouvelle édition, dès sa sortie, le 17 février 2021.
Je remercie #NetGalleyFrance et les Éditions du Rocher pour le SP de #LAgoniedesgrandesplaines

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1873 – Dans cette petite ferme du Wisconsin, Jenny Dousmann se lève en bravant le froid, descend dans la cuisine que son père a déjà quittée pour aller travailler dans la grange, vaque à ses occupations… Une crise financière dramatique étrangle les fermiers de la région. À 16 ans, Jenny est bien consciente des difficultés que rencontrent ses parents, mais comment s'attendre à devoir faire face à leur disparition à tous deux, ce matin d'octobre ?
Sa vie bascule.
Elle quitte la ferme avec son frère Otto, jeune vétéran de la guerre de Sécession et chasseur de bisons, qu'elle réussit à convaincre de la laisser l'accompagner dans l'Ouest.
Sillonnées par les chasseurs d'origine européenne pratiquant un massacre systématique des bisons pour leur peau et laissant les carcasses pourrir, les grandes plaines sont également parcourues par les tribus indiennes pour qui le bison est essentiel.
Dans cette situation particulière, seule femme parmi les chasseurs européens, intriguée par Tom Shields, le dépouilleur indien qui travaille avec Otto, Jenny va faire preuve d'une force de caractère peu commune, qui l'amènera à faire des choix radicaux et passionnants.
C'est bien ce qui reste, une fois le livre refermé, ce portrait de femme qui évolue de la petite jeune fille parlant encore souvent allemand accompagnant son frère dans l'Ouest avec ce qu'on soupçonne être un brin d'insouciance, à la femme sûre d'elle et de ce en quoi elle croit. Cette agonie des plaines, symbolisée par la raréfaction dramatique pour les tribus indiennes des troupeaux de bisons. Et le mode de vie de ces mêmes tribus voué à disparaître, étranglé par la politique de Washington vidant les grands espaces de ses bêtes sauvages pour les clôturer et y faire paître des troupeaux d'animaux domestiques destinés à l'abattage et à la vente.
Deux philosophies contraires, celle qui consiste à prélever dans la nature ce qui est nécessaire et celle qui consiste à plier la nature à sa logique économique.
C'est une plongée passionnante et très documentée dans cet Ouest mythique dont l'auteur arrache le masque pour en montrer les beautés comme les laideurs.
Avec les descriptions qui se répondent de la chasse aux bisons par les chasseurs d'origine européenne et par les Cheyennes, de la vie du camp de chasseurs et de la vie du camp cheyenne, de ces grandes plaines battues par un vent constant, tantôt inhospitalières tantôt clémentes à ceux qui savent y vivre, Robert F. Jones choisit son camp : celui de Jenny, de sa force de caractère, de son intelligence et de son ouverture d'esprit.
C'est un beau roman, une belle rencontre, une belle découverte.
Un grand merci à #netgalleyfrance, à #elidia et aux Editions du Rocher qui ont eu l'excellente idée de rééditer cet ouvrage.

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Captivante immersion dans les grandes plaines américaines à l'époque de la chasse aux bisons, dans les années 1870.
Des chasseurs blancs assez rustres et des tribus indiennes belliqueuses se partageaient ces vastes étendues sauvages. Robert F. Jones est un fabuleux conteur qui a su me passionner pour une histoire de chasseurs, d'indiens et de bisons. L'Agonie des Grandes Plaines est un roman mais surtout une émouvante page d'histoire.
Ce roman très bien documenté m'a beaucoup appris sur la conquête de l'Ouest. Les chasseurs blancs étaient souvent d'anciens soldats de la guerre de sécession sudistes ou nordistes mélangés. Pour eux chasser le bison ou l'ennemi était équivalent et le gouvernement les a incités à l'extermination de masse des troupeaux. Ils n'étaient intéressés que par les peaux. Les indiens, eux, avaient besoin de la viande des bisons pour se nourrir. Les uns tuaient donc la nourriture des autres, les autres leur volaient femmes et chevaux. Tous luttaient pour leur survie mais leurs conceptions de vie étaient radicalement opposées.
L'intrigue à côté de la grande Histoire est un assez rocambolesque car les différents protagonistes passent leur temps à se croiser et se retrouver dans les immenses territoires. Les personnages sont plus ou moins aimables mais néanmoins tous bien campés et certains très attachants. La vie dans la tribu indienne m'a rappelé la trilogie de Jim Fergus (je n'ai pas beaucoup d'autres référence sur la vie des Indiens au XIXème siècle). Sans ce récit je n'aurais jamais imaginé qu'en 20 ans les Américains aient pu exterminer des centaines de milliers de bisons.
Je recommande vivement la lecture de Agonie des grandes plaines paru en 1996 mais juste traduit en français.

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Du sang, de la sueur et des morts ! Drôle de ballade dans les grandes plaines. Robert F. Jones nous raconte l’extermination des bisons à travers la vie de quelques chasseurs.
C’est une histoire vieille comme le monde car en fait une crise boursière, l’appât du gain généré par la vente des peaux de bison va amener beaucoup de monde vers l’ouest. Nombre de ces hommes ont combattus lors de la guerre de sécession et ne savent pas faire grand-chose à part tenir un fusil. Le spectre de la guerre est toujours présent qui hante les nuits de ces anciens soldats, la peur des indiens est omniprésente.
À travers la vie de Jenny, jeune allemande, qui va suivre son frère Otto nous allons découvrir la rude vie de l’ouest. C’est la fin d’un écosystème, il y a de moins en moins de bisons. C’est aussi l’occasion de découvrir la faune et la flore des plaines. On y découvre des conditions climatiques difficiles : neige, vent.
Je dois avouer que la partie concernant la chasse n’a pas été ma préférée mais celle où l’auteur traite des indiens est du plus grand intérêt de par leur mode de vie, leur cosmogonie et le nombre d’ethnies présentent et leurs particularités. Il y aussi l’histoire de cet anglais venu chasser avec une mitraillette qui va attirer les indiens sur le sentier de la guerre. C’est aussi l’occasion de comprendre à quel point, les araignées ( hommes blancs) cherchaient par tous les moyens : guerre, famine, non respect des traités, à se débarasser des indiens, d’autant qu’il était prévu de s’approprier leurs terres.
L’agonie des grandes plaines est tout à la fois une histoire, un témoignage et une vision de la fin d’un monde. Pour tous les passionnés des States , un voyage qui donne à réfléchir. C’est aussi une collection « Nuage Rouge » avec de nombreux titres à découvrir.
Merci à Elidia et aux éditions du Rocher.
#L’agonie des grandes plaines#NetGalleyFrance

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Le roman démarre très fort, dans les années 1870 dans le Wisconsin. La jeune Jenny perd ses parents suite à des difficultés financières. Son frère Otto, qui a été dans le passé un soldat de l'Union, désormais chasseur de bisons dans les grandes plaines, vient la chercher. Malgré son appréhension, une femme n'est pas faite pour cette vie dure de chasseur, il l'emmène avec lui.
Jenny découvre alors la chasse au bison avec une équipe de 4 hommes. Son frère et son associé sont au fusil, ils tuent jusqu'à 100 bisons par jour pour leur peau. Deux hommes sont ensuite en charge de les écorcher. Jenny découvre un énorme gâchis, car les bisons sont ensuite abandonnés aux charognards. A part la peau, rien n'est pris...Sauf par un des deux écorcheurs, Tom, d'origine Cheyenne, qui lui sait que la mère des bisons a donné cet animal à son peuple et que chaque tendon est utilisable...
Un jour où Otto, le frère de Jenny doit partir livrer les peaux, un événèment bouleversant ce produit, et Jenny va trouver la guerrière qui est en elle. Je n'en dis pas plus sur cette dernière partie car j'en dévoilerais trop...
J'ai trouvé ce roman très très bien écrit. On a réellement l'impression d'être dans les grandes plaines avec les personnages principaux. L'autre aspect très intéressant, c'est toute cette histoire réelle, politique et stratégique, autour du bison. Comment un peuple a souhaité l'extermination d'un autre sans s'attaquer à lui directement mais à sa nourriture principale, en la chassant à sa place, et en la chassant tellement qu'il n'y en eu plus...Bref, j'ai adoré cette lecture et la recommande vivement.

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J'adore ce genre de roman, cette vie d'une autre époque, ces aventures incroyables dans les grands espaces, ces histoires où la nature oppose ses dernières résistances à l'homme, qui cherche à tout dominer quoiqu'il en coûte. Aimer le #NatureWriting c'est un peu être conservateur, rêver de revenir à un "avant", avant l'industrialisation outrancière, avant la propriété, avant le déclin de la société, avant que l'on détruise notre environnement aveuglément.

C'est dans ce Grand Ouest américain que l'héroïne de ce roman, Jenny, part vivre avec son frère Otto après que ses deux parents d'origine allemande se soient suicidés, sous la pression des banques pendant une grande crise financière.

Dans un territoire encore sauvage où l'homme blanc tente des pires manières de dominer les natifs américains, ces tribus indiennes qui survivent de la chasse animale, elle apprend avec son associé - un ancien militaire de la guerre de Sécession - et un homme de main qui découpe les carcasses à traquer et tuer les bisons par centaines. L'objectif de cette activité macabre n'étant que de gagner maigrement sa vie avec les peaux et de priver les indiens de ressources alimentaires au passage.

Quelle aventure que ce roman, j'ai vécu mille péripéties aux côté de Jenny, de la cupidité et la violence des hommes à la fraternité, l'amour et la survie au sein de la tribu indienne dans laquelle elle trouvera refuge. Une héroïne incroyable et un roman passionnant sur la folie destructrice de l'homme blanc qu'on a toujours tenté de justifier comme étant "le progrès". Un vieux récit remis en avant grâce à cette réédition des éditions du Rocher, que je ne peux que conseiller aux amoureux des grands espaces américains.

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Le titre de ce magnifique roman retranscrit fidèlement ce qu'on y découvre : la fin des grandes plaines telles que les Indiens les ont connues, l'agonie des derniers bisons massacrés par l'homme blanc (ou « Araignée » pour les Indiens), le crépuscule des paysages vierges et sauvages des territoires de l'Ouest américain à la fin du XIXè siècle.
Au rythme endiablé des troupeaux qui traversent ces pages, le récit de Robert F. Jones nous emporte à la suite de Jenny et de son grand frère Otto, immigrés allemands poussés par la nécessité et le goût de l'aventure vers l'Ouest, à la poursuite des bisons et de la manne financière que représente leur peau.
Mais on s'en souvient le bison n'est pas qu'une monnaie d'échange, c'est aussi le moyen le plus sûr de se débarrasser des Peaux Rouges dont la subsistance, l'existence-même dépend de ces animaux et de leurs déplacements. Le destin de la téméraire Jenny la conduit à faire l'expérience des deux camps opposés: les Blancs d'un côté, chasseurs de bison, souvent impitoyables et vénaux, et les Indiens de l'autre, cruels et vengeurs, au sein d'une tribu Cheyenne, celle de l'intrépide métis, Tom-Two Shields.
Ainsi le romancier nous invite à découvrir avec beaucoup de nuances et un souci du réalisme documentaire (j'ai tellement eu l'impression de sentir l'odeur des vieilles charognes en plein soleil!) les aventures des uns et des autres dans les Grandes Plaines. J'ai adoré notamment tout le passage chez les Cheyennes, leur rapport viscéral au bison, les croyances qui cimentent les relations sociales et la violence inhérente à ce peuple de guerriers. J'ai également apprécié le personnage de Jenny, intrépide et forte, qui trace son chemin dans ce récit sans jamais se retourner !
En définitive, avec "L'agonie des grandes plaines" Robert F. Jones compose une immersion très réussie dans la nature et l'histoire de l'Ouest américain ! Réjouissant!

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Grande dépression, conquête de l'Ouest américain, tribus Indiennes, chasseurs, bisons, .... Cette fresque historique sur fond de nature writing est une savant mélange entre ombre et lumière. La nature est hostile, les animaux sont sauvages, l'homme fait un retour à la vie sauvage et la femme est plus que lumineuse, combattive et fait l'admiration de tous.

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