De sang et d'encre

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Date de parution 17 sept. 2020 | Archivage 15 janv. 2021

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Résumé

2017, Londres. Professeur d’université proche de la retraite, Helen Watt est contactée par un ancien élève afin de venir étudier des documents en hébreu récemment découverts dans une maison du XVIIe siècle. Très vite, elle est intriguée par l’auteur de ces manuscrits, un certain « Aleph », dont elle va vouloir déterminer l’identité.

1660, Amsterdam. Ester Velasquez est une femme d’une intelligence et d’une culture exceptionnelles. Secrétaire bien-aimée d’un rabbin aveugle fuyant l’Inquisition espagnole, elle le suit à travers l’Europe et jusqu’à Londres, au moment où la ville est touchée par la peste.

Récit à la construction étourdissante, louvoyant entre les lieux et les époques, De sang et d’encre est aussi une brillante méditation sur la religion, la philosophie, et la place de la femme dans l’Histoire.

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« Un écrivain béni, avec un sens de la nuance et de la narration qui n’a d’égal que son penchant pour la passion. »
Toni Morrison

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Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782749161662
PRIX 23,00 € (EUR)

Disponible sur NetGalley

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Chroniques partagées sur la page du titre

Quand Helen,éminent professeur,se voit confier d'anciens documents,elle est loin de se douter que ses recherches vont la mener sur les traces d'Ester et par là-même sur une partie de l'histoire de la communauté juive dans le Londres du 17e siècle.Bien écrit,documenté,érudit,ce roman entrelace habilement le destin de 2 femmes à l'intelligence remarquable.Un roman qu'on ne lâche plus,qui nous en apprend beaucoup sur la diaspora, extrêmement brillant.

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Des écrits retrouvés par hasard dans une vieille maison Londonienne vont donner à Helen, historienne spécialisée dans l'histoire des juifs, l'occasion de partir à la retraite avec une étincelle dans les yeux.....
Aidé par un jeune américain en manque d'inspiration pour sa thèse, ils vont découvrir que le scribe de ces écrits n'est autre qu'une femme.
Mêlant habilement l'histoire des juifs qui ont trouvés refuge à Londres pendant l'inquisition espagnole, le mystère d'Esther notre scribe,et le travail de nos deux historiens aussi différents que complémentaires ce roman est captivant !

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Sacré roman que cet ouvrage de près de 600 pages, grand format. Aussi épais que dense. Je reviens justement de Pologne, où se trouve l'incroyable musée POLIN de Varsovie qui retrace l'histoire de la communauté juive dans le pays. Même si vous n'êtes pas un grand amateur de musées, celui-ci est tout bonnement incontournable. Il retrace de façon très ludique et passionnante l'histoire du judaïsme. De la même façon, au cœur de ce roman se trouve l'histoire de ces juifs Séfarades, persécutés en Espagne ou au Portugal, et débarquant à Londres au XVIIe siècle, après un passage à Amsterdam. Le synopsis est alléchant, qui ne serait pas séduit par la découverte de lettres du XVIIe siècle destinées à un rabbin exilé aux Pays-Bas, dissimulées dans les contremarches d'une vieille maison, avec, en parallèle, une course effrénée à la publication universitaire de professeurs aussi ambitieux qu'imbus d'eux-mêmes.

Deux fils narratifs s'entremêlent: le premier repose sur la temporalité de ce début du XXIe siècle relatif à la découverte des fameux manuscrits, l'autre nous ramenant quatre siècles en arrière, lors des circonstances qui entourent la rédaction de ces documents si précieux. Histoire et Théologie font ainsi partie de ce roman, vous vous en doutez. Pour autant, il n'y a rien de trop érudit, je pense ici à ma lecture de Qumran qui fut compliquée par moments, c'est un roman vraiment accessible, à tous les niveaux. Non seulement accessible, mais aussi passionnant qu'instructif: au fil des pages, il est devenu un joli coup de cœur!

Évidemment, et comme souvent lorsque la religion est l'un des piliers principaux de la narration, on y retrouve un ou plusieurs éléments subversifs. Il y en a deux principaux, ici: le mystérieux auteur, scripte des précieux manuscrits, Aleph, qui contre toute attente, et surtout contre tous les principes religieux, se révèle être une jeune femme, Ester Velasquez. De même, le célèbre philosophe Spinoza qui, apparaît peu à peu comme un élément principal du récit, a été excommunié par sa communauté juive aux Pays-Bas pour athéisme.

Parle-t-on si souvent, lorsqu'on évoque l'inquisition qui a exterminé cathares, vaudais, béguines, templiers, protestants, musulmans et donc juifs, de ces communautés juives, qui ont été massacrées, et poussées à l'exil dans des contrées ou l'Église catholique n'avait que peu d'influence. Pas vraiment. Et c'est sur ce sujet épineux que s'appuie Rachel Kadish, qui nous reconstitue fidèlement un contexte historique et religieux littéralement passionnant de façon très didactique, en ne tombant pas dans le piège de l’excès de détails. Et c'est avec passion que l'on suit les traces de ces communautés juives espagnoles et portugaises, les séfarades, qui trouvent refuge aux Pays-Bas et dont une poignée d'entre eux sont partis à Londres répandre la parole de la Torah .

Et surtout, la lumineuse et brillante Ester Velasquez, la jeune fille orpheline au service du rabbin aveugle de la communauté, une jeune fille éduquée, à la destinée chaotique, éclaire les recherches d'Aaron et d'Helen, et cette lecture. C'est le personnage du roman, celle qui aspire à autre chose qu'un mariage et des enfants à élever. Celle qui ose aspirer à autre chose, vivre pour et par ses idées, nées de l'éducation qu'elle a eu le privilège de recevoir. C'est celle qui représente la subversion ultime, par définition, au sein d'une communauté, certes torturée et anéantie, mais qui reste encore fortement cadrée par le carcan de leurs traditions religieuses, domestiques, éminemment paternaliste. Une féministe avant l'heure, dissidente, résistante, qui se sert de l'écriture, la copie, pour s'émanciper. En tant que lectrice, femme, blogueuse du XXIe siècle, catholique par héritage, j'ai été fascinée par cette femme, du début à la fin, non pas tant par notre attachement commun aux livres, mais par le courage qui est le sien de vivre dans une époque qui n'est pas la sienne.

Mais je m'emporte et ne vous parle que d'une partie du roman, à mon sens, la meilleure. Les chapitres alternent d'une époque à l'autre, laissant au lecteur vivre la découverte et la transcription des manuscrits de concert avec Helen et Aaron, notre improbable duo, qui vire parfois au comique de répétition, à la Laurel et Hardy, tellement ils appariassent dissemblables.

Beaucoup de pistes de réflexions sont abordées ici, qui m'ont interpellées, notamment sur la légitimité, ou non, des personnes non-juives, ou goy si je ne fais pas erreur, à traiter des matériaux précieux liés au judaïsme, et donc à s'en approprier le travail, la découverte et tout ce qui va autour, le mérite, la renommée, la satisfaction, la considération par ses pairs universitaires, et surtout, d'avoir son nom de fait lié aux documents. Rachel Kadish ne tranche pas dans le vif, même si on peut comprendre le point de vue d'Aaron, et celui de ceux en général qui partagent le même point de vue, qui ressentent un fort sentiment d'injustice d'être à nouveau dépossédés de leur culture. Elle opte pour un compromis entre un Aaron Levy avec qui elle partage la même religion (et tout comme elle, il est américain), et Helen, femme qui doit encore plus que les hommes faire ses preuves pour être reconnue.

Et puis l'auteure américaine poursuit aussi une fine réflexion sur l'érudition et le savoir, en rapport ou non avec la religion, judaïsme ou chrétienté. L'importance du savoir qui s'identifie avec la liberté individuelle. Sans oublier, évidemment, la présence du philosophe des modernes rationalistes, Baruch Spinoza, qui a élaboré le concept de Deus sine Natura, l'identification de Dieu à la nature, malgré l'herem dont il sera frappé, et qui le mettra au ban de sa communauté. C'est peut-être dans les passages teintés de philosophie spinozienne que mon attention a pu parfois faiblir.

Les éditeurs ont eu l'excellente idée de retranscrire une interview de l'auteure en fin de livre et je trouve que c'est une formidable idée, qui devrait être mise en application à chaque fois. Qui de mieux pour parler du livre que son propre concepteur? Grâce à l'interview, nous prenons conscience du cheminement de l'auteure, de la somme de travail, en particulier de recherches documentaires, qu'elle a dû abattre. C'est une ressource infiniment précieuse, et j'en félicite la maison d'édition. J'ai bien envie de découvrir d'autres romans dans la même veine car l'histoire du judaïsme est un sujet, décidément, que j'apprécie et que j'aimerais creuser davantage. Je remercie encore les éditions Cherche-Midi ainsi que Léa du PicaboBookRiverClub de m'avoir permis de découvrir ce beau roman et Ester Velasquez.

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De sang et d'encre de Rachel Kadish, est un roman historique foisonnant, dense qui nous plonge dans le Londres de la fin du 17è siècle. Sous les yeux ébahis et émerveillés d'Helen Watt, professeur d'université spécialiste des études hébraïques, dans une cache sous un escalier d'une demeure de Richmond, un trésor: des textes manuscrits datant de la fin du 17è. Très vite elle comprend que le Rabin Moseh HaCoen Mendes a un copiste dénommé Aleph et que ce copiste est une femme, Ester Velasquez. Commence alors l'enquête, enquête menée dans l'urgence face à la maladie, à l'âge, enquête menée avec l'aide d'un doctorant Aaron Lévy..
Ester Velasquez est une femme éduquée, instruite, d'une intelligence supérieure et avide de comprendre, animée par le désir irrépressible d'analyser, de s'interroger sur le monde qui l'entoure quite à remettre en question les règles de pensée et de vie établies par la communauté juive. Elle est femme certes mais ...
Ce roman dense et foisonnant permet au lecteur de découvrir la vie de la communauté juive en cette fin du 17è, la place de la femme, les interdits. Je me garderai bien de porter un jugement sur les propos philosophiques et religieux qui émaillent ce texte, j'en serai bien incapable.
Si j'ai été très intéressée par cette lecture, j'ai aussi ressenti une certaine lassitude devant certaines pages, longueurs redites et disgressions à n'en plus finir sur la vie d'Helen ou d'Aaron bien loin du sujet. La fluidité de l'écriture n'est pas non plus au rendez-vous, défaut de style de l'auteure ou lourdeur de la traduction? Quant au choix d'une taille de police aussi petite n'en parlons pas. Quel dommage!.
Un grand merci aux éditions du Cherche midi et à Babelio pour cette masse critique privilège.
#Desangetdencre #NetGalleyFrance

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Rachel Kadish nous fait voyager à travers les époques pour découvrir avec les yeux d’Esther principalement le Londres du XVIIème siècle mais grâce à la jeune femme c’est surtout une grande partie de l’histoire de la communauté juive que nous découvrons, de l’inquisition espagnole et portugaise en passant par l’exode à Amsterdam finissant par l’Angleterre et l’acceptation de la communauté par les Anglais. Le roman prend parfois des allures de cours magistral cependant cela reste intéressant mais dense, le livre permet de se rappeler ce que cette communauté a pu subir à travers les siècles.

Nous alternons donc entre deux époques, celle actuelle avec Helen Watt cette professeur d’université stricte spécialisée en judaïsme mais dont la santé va exiger une aide pour analyser des documents trouvés par son ancien élève, elle viendra d’Aaron Levy qui de son côté est empêtré dans une thèse qui stagne. Tous deux vont se plonger dans les écrits du Rabbin HaCohen Mendes, cet homme aveugle suite à l’inquisition devant se faire aider d’un scribe signant aleph. La révélation de son identité laissera les deux chercheurs sans voix. Une découverte hors du commun et ces deux personnalités aux antipodes vont se retrouver liées par cette histoire et leur envie de comprendre le destin d’aleph grâce à ces manuscrits.

Et celle du XVIIème siècle avec Esther dont le destin dans ce Londres est hors du commun et c’est cela qui a inspiré l’autrice, à cette époque que serait devenu une femme ayant bénéficiée d’une éducation au delà de ce que voulait la règle et qui se serait battu pour ses idées, battue contre ce destin imposé aux femmes de devenir épouse, mère tout en gérant une demeure.

Le roman est dense en information, en description mais la lecture reste fluide quoique parfois exigeante, je me suis un peu perdue dans les manigances d’Esther. J’ai aussi eu quelques difficultés à entrer dans l’histoire mais au fil des pages lorsque le destin d’Esther a pris le dessus j’ai été complètement embarquée… Sa sagacité, son regard sur le monde, son courage à assumer ce qu’elle est et les rebondissements de sa vie m’ont tenue en haleine. L’épidémie de peste touchant la ville est bouleversante. Helen et Esther se ressemblent sur le fait qu’elles ont toutes deux aimées, toutes deux perdues, mais surtout elles se sont toutes deux battues jusqu’au bout pour leurs idées. Pour autant je suis un peu plus restée en retrait lors des parties sur Helen et Aaron qui finalement n’ont pas réussi à m’émouvoir.

Une lecture qui malgré tout a fini par me convaincre, le postulat de départ est vraiment intéressant et bien traité, l’autrice a réussi à nous immerger dans ce décor historique grâce à un travail de recherche intense tant dans ses descriptions que par sa plume, qu’elle a su adapter à chaque période. L’histoire du judaïsme mais surtout une histoire de femmes érudites et passionnées se battant pour leurs idées.

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