conservez comme vous aimez

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Date de parution 6 févr. 2020 | Archivage 17 mars 2020

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Résumé

Sibylle guette le carillonnement des cloches pour rythmer les moments où elle doit prendre ses cachets blancs. Il n’y a pas si longtemps, elle était encore – ainsi sacrée par son boss Sa Sainteté P.Y. – la «Reine de la pub ». N’a-t-elle pas reçu un grand prix pour son slogan: «Conservez comme vous aimez», destiné à promouvoir des boîtes en plastique?...
Un temps portée aux nues par toute l’agence, elle est un jour supplantée par la jeune et Belle Capucine, alias «Princesse Commerciale», aux dents longues et affûtées. Placardisée puis licenciée, Sibylle vacille, devenant la proie des TOCS. But the show must go on. Éjectée du système, entre irrépressible besoin de vengeance et négation de soi, elle est aspirée par la violence exercée contre elle et commet l’irréparable.

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À travers ce roman cruel et cinglant, raconté avec la démesure d’une prophétie infernale, Martine Roffinella nous livre une satire implacable sur l’inhumanité du monde moderne.

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Martine Roffinella est écrivain. Son premier roman, Elle, a été publié par les éditions Phébus en 1988 et a connu une grande notoriété. Elle a depuis publié une vingtaine d’ouvrages, notamment L’Impersonne (François Bourin, 2017, sélection Prix Marie-Claire).

Sibylle guette le carillonnement des cloches pour rythmer les moments où elle doit prendre ses cachets blancs. Il n’y a pas si longtemps, elle était encore – ainsi sacrée par son boss Sa Sainteté...


Note de l'éditeur

Un roman cruel et iconoclaste, scandé avec la rigueur
implacable d’une prophétie, qui nous plonge au cœur de
la violence du monde moderne...
Un thriller glaçant, un conte lucide, un récit déchirant, qui nous entraîne aux confins de la folie d’une femme; une satire cinglante de la société de consommation et de ses dérives.

Un roman cruel et iconoclaste, scandé avec la rigueur
implacable d’une prophétie, qui nous plonge au cœur de
la violence du monde moderne...
Un thriller glaçant, un conte lucide, un récit...


Ils recommandent !

****EXTRAIT***Pour dire vrai ou presque, Sibylle s’en moque un peu, de la pub. Juste que ça posait là, de dire : «Je taffe dans la pub.» It’s a nice job. À l’époque elle n’avait pas le temps, of course not, de vérifier tout ce qu’elle vérifie aujourd’hui. D’ailleurs elle se demande comment elle a pu faire pour ne pas vérifier à ce point. Wow! Elle se revoit, fonçant sûre d’elle dans les couloirs du métro, certaine d’avoir sa Carte Orange en poche (ancien titre de transport permettant de se déplacer de manière illimitée en Île-de-France, dit Wikipédia). En fait elle n’y pensait pas, à cette Carte Orange. Ni à sa Carte Bleue. Ni à son portefeuille. Maintenant, la simple supposition qu’ils puissent être rangés ailleurs qu’à leur place respective, dans un angoissant elsewhere, la bouleverse. It’s a great trouble.Quand elle y réfléchit, cette affaire n’a pas commencé par la Carte Orange. Ni par la Carte Bleue. Ni par le portefeuille. Quelques semaines après son licenciement, elle s’est simplement interrogée sur son sac à main. Il trônait comme d’habitude sur le siège arrière de la voiture (l’agence ayant déménagé en banlieue, c’est-à- dire loin-si-loin so far away, elle ne prenait plus le métro mais avait toujours une Carte Orange pour le ciné et les expos du week-end, oui en ce temps-là elle avait une vie sociale). Mais elle a éprouvé le besoin de vérifier s’il y était bien.
Une fois. Puis deux. Puis trois. Puis dix. One more time. Dans le rétroviseur elle cherchait à l’apercevoir, guettait son apparition du coin de l’œil. Souvent elle s’arrêtait aux abords du périphérique, Porte de Pantin. Se masquait la paupière droite puis la gauche avec la paume de sa main, tour à tour, comme chez l’ophtalmologiste lorsqu’il veut contrôler votre vue. « My handbag ! Est-ce que j’ai bien mon sac ? T’es là mon sac ? Où ai-je fourré mon sac? Where is my bag? Je suis sûre d’avoir oublié mon sac à l’agence, yes, definitely!» Elle faisait demi-tour, arrivait penaude devant la caverne de Sa Sainteté P.Y. Par les fenêtres éclairées, ses anciens collègues l’observaient. «Débile de chez débile», soufflait Capucine, Princesse commerciale. Non, Sibylle, on ne te rendra pas ton sac, nananère ! disait un chœur rigolard. Tu n’avais qu’à vérifier ! You must be careful....

****EXTRAIT***Pour dire vrai ou presque, Sibylle s’en moque un peu, de la pub. Juste que ça posait là, de dire : «Je taffe dans la pub.» It’s a nice job. À l’époque elle n’avait pas le temps, of...


Formats disponibles

FORMAT Ebook
ISBN 9791025204719
PRIX 16,00 € (EUR)

Disponible sur NetGalley

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Chroniques partagées sur la page du titre

Cent vingt huit pages de pure cruauté à déguster sans modération.

Trahie par Capucine "Princesse Commerciale", licenciée par le boss "Sa Sainteté P.Y", Sibylle "La Reine de la Pub" concocte une terrible vengeance. Sacrée pour son slogan "Conservez comme vous aimez" puis déchue, exclue du système, elle sombre dans la folie. Ni les cachets blancs ni Papa-Psy l'empêcheront de commettre l'inévitable.

L'auteur démontre avec brio que la violence et la souffrance peuvent conduire à des actes inhumains. "Conservez comme vous aimez" est une satire sur les tragédies engendrées par notre société de consommation. Telle une telle prophétie, ce roman ne laisse pas indemne.

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De l’utilité des boîtes en plastique

Le nouveau roman de Martine Roffinella nous entraîne dans l’univers impitoyable d’une agence de pub. Adulée puis rejetée, Sibylle ne va supporter sa mise à l’écart. Un conte cruel et édifiant.

Grandeur et décadence! Si «Sa Sainteté P.Y.», son chef, a surnommé Sibylle la «Reine de la pub», c’est qu’elle était douée. Elle a du reste connu son heure de gloire lorsqu’un Grand Prix lui a été décerné pour le slogan «Conservez comme vous aimez», conçu pour faire vendre des boîtes en plastique. C’était la période où tout le monde la jalousait, où elle voyait l’avenir en rose bonbon, où son franglais lui laissait entrevoir du high potential, où elle était fit for future, où winning rimait avec earning.
Mais les bonnes choses ont un temps, surtout dans l’univers impitoyable de l’entreprise et particulièrement dans celui de la pub, comme Frédéric Beigbeder nous l’a démontré avec 99 francs. Quand Capucine, la «Princesse commerciale», se dit qu’il lui faut pincer fort pour grimper dans ce panier de crabes, l’ascension de Sibylle va immédiatement s’arrêter. Pire même, comme sa collègue à désormais l’oreille du Directeur, elle va réussir son entreprise de démolition et envoyer Sibylle pointer au chômage. Une fin aussi brutale qu’injuste, une violence économique qui va tout d’abord la laisser exsangue. Seules les petites pilules blanches qu’elle prend à heure régulière rythment désormais sa vie. À la dépression viennent en outre se greffer quelques troubles obsessionnels du comportement. Mais comme à la roulette, quand rien ne va plus, la boule n’a pas encore trouvé la case dans laquelle elle s’arrêtera. Celle de Sibylle s’immobilise dans la case «vengeance». Ceux qui ont juré sa perte se sont sans doute réjouit trop tôt. On a beau avoir les dents longues, cela n’empêche pas de se faire mordre à son tour. Et de quelle manière!
Mais je vous laisse découvrir ce plat qui se mange froid.
Revenons plutôt sur le style de Martine Roffinella qui nous entraîne dans une sorte de conte moderne particulièrement cruel, mais qui se goûte comme un bonbon acidulé. Derrière le sucre, l’amertume arrive sans prévenir. Derrière les mots du marketing, de la performance et du jargon publicitaire viennent se greffer ceux d’une femme blessée qui peu à peu reprend du poil de la bête pour finir en vengeresse impitoyable. Avec en filigrane quelques questions existentielles: l’entreprise peut-elle fonctionner différemment dans un monde qui érige l’argent et le pouvoir comme seule mètre-étalon? Le personnel est-il condamné à être constamment sous pression? La solidarité entre femmes ou entre collègues est-elle définitivement à bannir du monde de l’entreprise? Faute de pouvoir y répondre, la romancière dresse un constat glaçant et donne à ses lecteurs des pistes de réflexion. Ce qui n’est déjà pas si mal, non ?

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