Préférer l'hiver

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Date de parution 8 janv. 2020 | Archivage 12 mai 2020

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Résumé

« Maman et moi vivions ici depuis un peu plus de trois ans quand nous avons reçu le coup de fil. Au milieu des pins, des chênes et des bouleaux, au bout de ce chemin sans issue que deux autres propriétés jalonnent. C’est elle qui m’avait proposé de nous installer ici. Et je n’étais pas contre. J’avais grandi dans cette forêt. Le lieu m’était familier, et je savais que nous nous y sentirions en sécurité. Qu’il serait le bon endroit pour vivre à notre mesure. »

À distance du monde, une fille et sa mère, recluses dans une cabane en forêt, tentent de se relever des drames qui les ont frappées. Aux yeux de ceux qui peuplent la ville voisine, elles sont les perdues du coin. Pourtant, ces deux silencieuses se tiennent debout, explorent leur douleur et luttent, au cœur d’une Nature à la fois nourricière et cruelle et d’un hiver qui est bien plus qu’une saison : un écrin rugueux où vivre reste, au mépris du superflu, la seule chose qui compte.

Dans un rythme tendu et une langue concise et précise qui rend grâce à la Nature jusqu’à son extrémité la plus sauvage, Aurélie Jeannin, dont c’est le premier roman, signe un texte comme une mélancolie blanche, aussi puissant qu’envoûtant.

« Maman et moi vivions ici depuis un peu plus de trois ans quand nous avons reçu le coup de fil. Au milieu des pins, des chênes et des bouleaux, au bout de ce chemin sans issue que deux autres...


Ils recommandent !

« Une aventure humaine, profonde, poétique, inoubliable.» Aurélie Janssens, Librairie Page et Plume, Limoges

« D’une poésie fascinante, ce roman est une ode à la forêt, à la fois rédemptrice, mais aussi dans ce qu’elle a de plus sauvage. Sublime ! » Marianne Kmiecik, Librairie Les Lisières (Villeneuve-d’Ascq et Croix)

« Raconté à mots comptés, infiniment incarnés, ce premier roman magnétique, parcouru de belles éclaircies, nous apprend à composer avec ce que nous sommes. Une très belle découverte ! » Sarah Gastel, Librairie Terre des livres (Lyon)

« Une aventure humaine, profonde, poétique, inoubliable.» Aurélie Janssens, Librairie Page et Plume, Limoges

« D’une poésie fascinante, ce roman est une ode à la forêt, à la fois rédemptrice, mais...


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9791033904472
PRIX 17,00 € (EUR)

Disponible sur NetGalley

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Chroniques partagées sur la page du titre

J'ai été très chanceuse de découvrir ce roman singulier. Il n'y pas ici d'intrigue à proprement parler, on est d'avantage dans l'introspectif que dans l'action, mais il y a une atmosphère. Atmosphère qui réunit deux femmes, une mère et sa fille, deux femmes chacune en deuil de leur enfant, deux femmes qui ont fait le choix d'affronter ces événements loin du monde, loin des autres... C'est surtout un livre qui pousse à la réflexion sur la façon dont chacun gère sa douleur et réagit face à la vie.

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❄ Préférer L'hiver 🌨 de #aureliejeannin

#harpercollins lance la collection traversée son catalogue de fiction française, j'ai eu l'honneur de recevoir en avant première ce livre qui sortira le 8 janvier
Que dire comme son nom l'indique il emporte le lecteur vers des contrées glacial
Loin de tout à chaque page je me deconnectais de la réalité je n'étais plus dans ma chambre mais dans ce chalet au milieu de la neige loin de tout
Une femme ,sa mère et rien d'autre
Je ne vais pas parler que de l'histoire pour ne pas spoiler mais de façon générale, vivre dans les souvenirs beaucoup d'entre nous le font , revivre des instants ,tissé une toile imaginaire entre le passé et le présent
dans ce roman à une seule voix on parle d'un deuil surtout.
Comment supporter la perte de plusieurs êtres chers On ne peut pas empêcher la peine, le chagrin. Il faut les vivre, mais ça ne doit durer qu'une période , le temps du deuil. Puis, il faut s'en sortir et se dire Pourquoi je continue à être triste ? , Est-ce que c'est ça qu'on attend de moi ? , Est-ce je vais me cacher derrière ma tristesse toute ma vie et ne rien faire ?
Ici on parle de personne qui sont à la fois le naufrage et le radeau, morts de l'intérieur dans leurs coeurs règne le froid de l'hiver alimenté par la flemme de la vengeance
La mort est très présente, son esprit rôde dans cette forêt
Ça parle aussi d'amour et comme on dit Mieux vaut avoir aimé et perdu ce qu'on aime
Que de n'avoir jamais connu l'amour.
Mais aussi d'amour paternel enfin de manque, la relation père fille conflictuel et tensions un mal qui ronge l'enfant .
Deuil absence injustice haine perte cruauté une palette très noir mais tellement profonde
Ce roman est très psychologique mais tellement entrainant , comme un voyage pour le subconscient je dirais
Mais on parle aussi de livres et de littérature j'ai adoré ce passage "....je ne cherche pas à ce que l'on me raconte une histoire, je veux que cela soit divinement écrit , je veux sentir l'équilibre parfait des tournures , le poids des mots..." Ce livre est une pépite, le style de l'auteur m'a conquise et ébloui une ode à l'hiver et à l'humain

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Huis-clos entre une mère et sa fille dans le silence feutré d'un hiver rigoureux. Le silence de la nature, des mots, du deuil, de la reconstruction, du rapprochement.
Deux femmes, une mère et sa fille qui s'accrochent l'une à l'autre pour affronter le deuil, chacune le sien, différent et semblable à la fois, comme ces deux femmes qui se redécouvrent dans la douleur de l'absence.
On traverse le récit comme ralentis par les mots, comptés, pesés, enveloppés dans le froid de l'hiver qui non seulement isole ces deux femmes mais les protège en même temps (pour mieux s'ouvrir au printemps prochain ?)
La solitude y est également abordée, l'indifférence d'un monde et d'une société qui continuer de tourner quand le deuil a figé notre réalité et encore une fois le choix de l'hiver vient à point nommer pour mener cette réflexion..

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Je remercie les éditions #HarperCollins et #NetGalley pour cette très belle lecture. J'ai à remercier aussi Katia qui m'a incité à le choisir, et d'ailleurs j'ai hâte d'en voir sa chronique.

Pour ma part, c'est un très bon roman très noir, triste, brusque, dur. Un roman de femme, de deuil, d'enfants perdus… mais pas que. Elles ont choisi d'aller vivre dans un coin perdu, seules, en hiver, dans une cabane en pleine forêt. Elles se réfugient dans la lecture et la sobriété de ce lieux.

"Maman distingue les écrivains et les romanciers. Elle dit que les romanciers savent raconter des histoires. Que ce qui importe aux écrivains, ce sont les mots, leur enchaînement et leur rythme. Ceux qui excellent dans les deux, elle les appelle les auteurs. Et j'adore la voir savourer leur œuvre auprès du feu."

C'est cette nature rude et froide qui va les tenir en éveil, mais à vouloir s'isoler pour se retrouver n'est jamais simple et quelques fois d'autres ennuis vont jalonner leurs parcours.

Un extrait qui m'a beaucoup touchée :

"Au début, son absence l'avait rendu éminemment présent. Elle était quelque chose en pus, qui occupait mon esprit et me tisonnait sans relâche. Avec le temps, elle est devenue quelque chose en moins. Même plus un trou à combler ou quelque chose qui manque. Elle est un effacement. Mon père est devenu un non-sujet de ma vie. Je ne nourris plus vraiment de sentiments pour lui. Il a été et il n'est plus."

J'ai beaucoup aimé l'histoire ainsi que l'écriture diversifiée, on voit très bien les scènes qui se jouent sous nos yeux, on ressent dans nos tripes les émotions, les silences. D'autres sujets sont posés au fil de l'histoire parcimonieusement.

"Quelle est la véritable intelligence? Celle qui consiste à faire toujours plus ou celle qui permet de faire mieux? L'homme saura-t-il être assez intelligent pour, désormais, savoir adapter son progrès? Acceptera-t-il de ralentir? De faire moins ou différemment? Saura-t-il s'arrêter pour mieux progresser et durer? Je l'avais remerciée, vivement, presque trop, avais-je pensé ensuite."

J'ai relevé bien d'autres extraits mais je ne vais pas tous vous les donner. Si mon retour vous interpelle, allez-y, foncez, ce récit est excellent.

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Merci à NetGalley et Harper Collins France de m'avoir permis la lecture de ce bon roman noir.Deux femmes ,la mère et sa fille vivent recluses dans une forêt pour panser leurs plaies.Esseulées en plein hiver ,elles tentent de survivre malgré la dureté de la région.Les deux ont perdu des êtres chers et se soutiennent dans leur malheur.Un roman triste et mélancolique.

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À l'épreuve du deuil multiple, deux femmes décident de mettre de la distance avec leur douleur et réunissent leurs vestiges pour survivre au froid piquant de la forêt. Mais après le coup de fil ultime, cette mère et cette fille réussiront-elles encore à rassembler l'essentiel ?

"Préférer l'hiver" est de ces romans qui se lisent avec langueur, religieusement pour ressentir, saisir, s'imprégner, retirer le suc de toute sa subtile et infime substance. Aux côtés de ces deux femmes, on se rapproche de l'indicible, du drame, de la fragilité.

On est touché par leur mutisme, leur immobilisme alors qu'elles déploient toute leur énergie à maintenir un quotidien crucial. On est fasciné par leur versant sauvage, leur instinct de vie. Elles ont choisi de ralentir, d'écouter le silence, d'absorber leurs émotions.

Pourtant, elles nous disent les absences, les épreuves, les faiblesses à travers l'amour de l'absolu, de la littérature. Leurs peines sont côte à côte sans s'affronter, ni se mélanger. Il y a chez elles une pudeur, une profondeur, un respect mutuel avec lesquels elles cohabitent sans se soustraire, se mesurer.

L'écriture est vive, pulsationnelle, ravageuse. Elle nous invite à percer au-delà du corps, de l'âme et du cœur pour se rapprocher de la plus pure des vérités. Avec ce roman, on laisse suspendre le temps pour lui octroyer sa force, le rendre puissant, vibrant.

La nature vous offre ici un lieu, une pause rare complexe et singulière pour méditer, croire, croître, cicatriser... Serez-vous assez fort pour vous y résister ?

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C’est un huis clos sombre, l’histoire de deux femmes, mère et fille, contée par la plus jeune, qui nous révèle peu à peu ce que les a conduit à cette forêt, où elles vivent de peu, hantées par le souvenir de leurs drames passés.

Le lien qui les unit est fort, étayé par le deuil qui les a atteintes, la perte de leurs fils. C’est peu à peu, au fil des révélations de la narratrice que l’on découvrira les circonstances de ces drames

Si la forêt est hostile, elle est néanmoins sinon domptée, au moins apprivoisée, et pourvoie à leurs besoins qui sont peu importants. L’ambiance n’est pas sans rappeler Dans la Forêt de Jean Hegland, même si le contexte est différent.

Ce qui est le plus touchant est le portrait que dresse la narratrice de sa mère : derrière les mots tendres et l’art de réenchanter les failles, on perçoit toute la fragilité de cette femme, veillie avant l’âge par la souffrance.

Les épreuves passées ne protègent pas de nouveaux dangers, et c’est une fois de plus une terrible événement qui viendra les atteindre au coeur de leur refuge.


Ce premier roman se démarque par une écriture sublime, ciselée, et terriblement efficace; La construction est très habile et nous conduit pas à pas vers la compréhension de cette histoire pas banale.


Très belle découverte.

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Une mère et sa fille vivent dans une cabane au milieu de la foret, loin de la ville. Elles ont toutes les deux vécues un deuil ; se comprenant ainsi dans cette épreuve, elles se soutiennent. Bien qu'elles aient vécu leurs deuils différemment, elles goutent maintenant une vie simple loin de tout, loin de la souffrance et du regard des autres. Le roman est écrit du point de vue de la fille, elle y décrit sa souffrance immense et comment elle a réussi à remonter la pente.

Elle raconte aussi leur quotidien dans cette foret où l'hiver cristallise tout : la faune, la flore et leur vie.

La plume d'Aurélie Jeannin est précise et concise, elle ne tombe pas deans le pathos et décrit les accidents de la vie de ces deux femmes avec beaucoup de pudeur.

C'est un premier roman d'ambiance très réussi.

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Huis clos choisi par une mère et sa fille, préférer l’hiver est autant le récit d’une saison que celle de l’hiver de deux vies malmenées. Si on ignore le détail des évènements qui ont plongé ces deux femmes singulières dans cette retraite où seule la littérature vient adoucir un ascétisme choisi, ces deux femmes partagent, outre leur passé commun, une incapacité à vivre en société forgée par des absences, des deuils et un isolement intérieur dont on comprend qu’il est très ancien.
On en viendrait presque à préférer l’hiver...

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Un titre âpre, une lecture tendue pour l’histoire de la narratrice et de sa mère, donc on ne saura jamais les noms.
Elles vivent seules, dans une maison au confort sommaire, loin du reste de la population. On apprend le strict minimum sur leur passé, pourquoi elles mènent maintenant cette vie d'hermites, jusqu’au jour ou un événement tragique va bousculer ce fragile équilibre...
Une bonne lecture, même si ce n’est pas une lecture confortable...

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Merci à Netgalley pour ce service presse qui m’a permis de découvrir cette jeune auteur incroyable. J’ai été attirée par le titre d’actualité, je cherchais une lecture qui me permettrait de me rapprocher un peu de cette nature rigoureuse tout en restant à l’abri de mon plaid. Et ce roman est une véritable ode à la nature, une poésie à lui seul. La quatrième de couverture est explicite, nous pose le cadre et m’a personnellement donné envie de connaître un peu mieux ces deux femmes.

Une fille et sa mère reviennent vivre loin du monde dans la cabane qui a abrité leur bonheur familial bien des années plus tôt. Elles viennent y soulager leurs peines, se relever de leurs peines, des deuils qui les ont toutes deux frappés. Elles sont seules face à la nature, à leur solitude et à leur douleur. Elles ont perdu leurs fils, père et mari est parti, elles ne sont plus que toutes les deux face à la rigueur de l’hiver.

Aurélie Jeannin signe ici son premier roman et il faut avouer qu’elle a frappé fort. Préférer l’hiver est un roman à la fois poétique, magnifique, douloureux mais aussi rempli d’amour. C’est un huis clos entre une mère et sa fille, c’est la fille qui est la narratrice. Elle nous parle de sa mère, de sa relation forte, de leur quotidien, de la forêt, de l’hiver. C’est un retour à l’essentiel, on oublie tout ce qui compose le confort de notre modernité. Pour survivre, il faut envisager de chasser, il faut cultiver, on est loin de tout, tout doit être prévu. L’ambiance peut sembler pesante parfois, comme le temps, comme le froid, comme la douleur de ces deux femmes. On sent le lien profond qui les unit, un lien toutefois complexe, la fille aime profondément la mère, a besoin d’elle, n’a plus qu’elle. Elles ont leur deuil en commun, leurs douleurs, elles avancent, partagent, se soutiennent, survivent dans ce monde difficile, isolé.

Un roman d’ambiance que l’auteur écrit d’une plume précise, poétique, elle utilise des descriptions magnifiques, les sentiments sont peu à peu mis à jour, on apprend à connaître les deux femmes lentement, au fil des pages.

Ce livre est une superbe découverte que je recommande sincèrement !

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Préférer l'hiver est un livre tout particulier, bien difficile à décrire. Une narration à la première personne ou plutôt, disons-le carrément, un monologue.
Le récit d'une femme et de sa mère au fin fond d'une forêt. Une toile de femmes dépeinte dans les moindres détails.
Un retour sur leur vie d'avant, avant les arbres, avant la mousse, avant la neige, avant la forêt. Tenter d'expliquer comment et pourquoi elles sont là. Deux femmes particulières dans un endroit particulier. Comme pour s'y cacher de leurs vies d'avant, se cacher des autres.
La forêt, la mort. La mort, la forêt. La forêt, la mort omniprésentes en alternance. L'une cache l'autre. L'autre cache l'une. Une douleur sourde, profonde qui s'est terrée dans la terre humide d'une forêt parce qu'elle ne pouvait plus aspirer à vivre autrement.
Profondément triste, profondément beau. Des descriptifs saisissants. Des mots sur les maux. Une gourmandise de mots, un plaisir des sens.
Je m'interroge cependant et déplore de ne pas avoir eu toutes les réponses…. Sont-elles nécessaires ? Pas sûre, mais tout de même restée un peu sur ma faim.
Quoi qu'il en soit, j'ai clairement été engourdie par le froid, par les mots. Entourée par la puissance des émotions. Ensevelie par la douleur. Inquiétée par la peur. Que d'émotions dans ce tourbillon de mots, de phrases qui misent bout à bout m'ont donné cette sensation inexplicable de toucher quelque chose du bout des doigts.
Ensorcelant !

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Excellent premier roman, de la subtilité, un accord parfait entre le lieu de la narration et les personnages !

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Une fille, la narratrice, vit avec sa mère, dans la forêt, pratiquement en autarcie : elles font pousser leurs légumes, coupent leur propre bois pour faire du feu. Aucun confort donc, mais en harmonie parfaite avec la Nature qu’elles respectent. Pas très loin, sur le domaine, il y a un lac, des poissons, mais des ragondins que les voisins leur conseillent d’éradiquer.

Elles vivent chichement, la fille se rend de temps à autre au supermarché acheter de la farine, ou des aliments qu’elles ne peuvent pas produire. Elles mangent très peu, il fait froid dans la maison.

Au départ, toute la famille a vécu ici. Ils étaient heureux : le père, la mère, la narratrice et son petit frère. Mais, il y a eu des drames. A une époque, ils sont allés vivre à la ville, car la fille voulait faire des études, mais elle avait l’impression d’y étouffer. Ils revenaient le week-end à la cabane. La mère, à une période partait, on ne sait où parfois plusieurs semaines et grand mystère.

Le père a fini par partir, dans trop donner de nouvelles et des drames sont survenus : la fille, qui a été en couple a perdu son enfant, et son frère est mort plus tard. On ne sait pas pourquoi, ils sont morts, elle parle du moment où le téléphone a sonné pour annoncer la mort de son frère et de la manière dont sa mère a réagi…

En fait l’auteure s’attache aux ressentis plutôt qu’aux faits eux-mêmes, la manière de vivre le deuil : elles ont chacune perdu un fils et la mère ne semble pas être sensible à la souffrance de sa fille lorsque l’enfant est mort. Comme si des deuils pouvaient être plus traumatisants que d’autres alors qu’il s’agit de la perte d’un enfant les deux fois.

Elles vivent toutes les deux seules, lisent beaucoup, souvent à haute voix, chacune à leur tour, mais quand une lecture est personnelle on n’en parle pas. Elles communiquent au travers des mots des autres.

L’hiver occupe une grande place dans l’histoire, tout est froid et blanc, le silence règne, apaisant les souffrances ou leur laissant toute la place. Les deux femmes se sont totalement renfermées sur elles-mêmes, plus personne ne vient les voir : isolement complet, deuil supplémentaire, refus de la vie ?

Aurélie Jeannin propose une réflexion sur la vie, sur la manière dont le chagrin peut nous emmurer vivants, terrés au fond d’une grotte qui peut être notre propre maison, qu’elle soit ou non isolée dans la forêt sous la neige. On peut s’enfermer ainsi, en se coupant du monde extérieur qu’on ne comprend plus et se mettre en mode survie. C’est aussi une ode à la Nature, cette forêt qui occupe une place importante dans le roman qu’il faut traiter avec respect pour que l’harmonie soit toujours là.

C’est le premier roman d’Aurélie Jeannin et il est bluffant, l’écriture est belle, pleine de poésie, l’analyse des ressentis de ces deux femmes, (ainsi que leur relation souvent réduite au strict minimum), est abordée avec beaucoup de maturité.

J’ai enchaîné la lecture de ce roman, quelques jours après avoir terminé, « Le consentement » et, même si le registre est loin d’être gai car je sentais le froid de l’hiver s’insinuer dans tout mon corps, et même temps que je comprenais intimement ce qu’avait voulu exprimer l’auteur. C’est une belle découverte.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Harper-Collins France qui m’ont permis de lire ce roman et de découvrir une auteure pleine de talent.

#PréférerLhiver #NetGalleyFrance

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Si vous recherchez de l’action, une histoire trépidante, je vous conseille de ne pas ouvrir ce livre.
Si comme moi, vous êtes une lectrice « contemplative » qui aimez les romans d’ambiance où les choses sont suggérées plutôt que clairement énoncées, « Préférer l’hiver » mérite amplement que vous vous y attardiez.
Ce roman nous parle de solitude, volontairement choisie par la narratrice et sa mère. Une maison à l’écart du village, en bordure d’une forêt, une vie en quasi autarcie, sans souci du qu’en dira-t-on.
« Ils croient nous connaître sans jamais nous avoir adressé la parole. Ils ne sont pas timides ou discrets. Ils ont le cerveau bas et le cœur las. Maman et moi ne les aimons pas. »
Un drame les a éloignées de leurs vies. Chacune a perdu un enfant.
« Survivre n’est tenable qu’ici. »
« Se détacher à ce point des choses est un apprentissage infini ».
Les livres meublent et comblent leur solitude.
« Préférer l’hiver » est une histoire de fuite, de deuil et de solitude qui ne tombe jamais dans le larmoyant.
Pour conclure ce billet je vais utiliser une citation du livre qui résume parfaitement mon ressenti : « Je ne cherche pas à ce que l’on me raconte une histoire. Je veux que cela soit divinement écrit ».
Et c’est le cas, les mots sont choisis avec minutie. Certaines phrases sont tellement belles que je me suis surprise à les relire plusieurs fois.
En voici quelques unes :
« Il m’a bâti une vie de rêve que je n’ai même pas été capable d’honorer de mon bonheur ».
« Comment nommer le sentiment amoureux ? Sa puissance fragile rend tout absolument impérieux. Aimer entièrement est une chance. »
« L’hiver n’est pas un ennemi. C’est une période où l’on se déplace moins, qui apporte le calme et la paix. »
Aurélie Jeannin m’a emmené vers une terre sauvage et je m’y suis sentie merveilleusement apaisée comme engourdie par « L’hiver qui n’est pas un ennemi. »

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On est ici avec deux femmes qui se retrouvent au fin fond d'une forêt dans une cabine qui les éloigne de toute commodité.. C'est une maman et sa fille qui ont perdu chacun leur enfant, petits garçons.. Et on va voir dans ce court roman comment encaisser ou surmonter un deuil! La plume de l'auteure est mélancolique, poétique et tellement concrète... La faune et la flore dans ce bouquin sont détaillées avec précision, j'ai appris beaucoup de choses sur les animaux et les végétaux, étant un adepte de la nature, j'ai bouffé ce roman en une journée! Chacun a sa façon de vivre des deuils, certes ce n'est pas une chose facile, mais l'auteure raconte cela avec force et la poésie dans ces mots est rigoureuse et impacte notre façon de voir le deuil! Nous ne serons jamais le prénom des deux femmes, la vie des personnages n'est pas trop détaillée. Ce roman est fort émotif pour ma grande sensibilité. Ne vous attendez pas à une intrigue ou une chute spectaculaire, il n'y en a pas.. Mais j'ai adoré, tellement on vit la scène, le décor est fabuleux!!
Fermez les yeux et écoutez ce que la nature vous a à vous offrir!
Je ne sais d'ailleurs pas dans quelle catégorie classer ce livre

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C’est LA SURPRISE en ce début d’année, un premier roman au charme indéfinissable.

La nouvelle collection Traversée des éditions HARPER COLLINS s’ouvre avec deux ouvrages : Le silence de l’esquive de Nicolas MALESKI et Préférer l’hiver de Aurélie Jeannin. Mon choix s’est naturellement porté sur ce dernier pour son titre évocateur pour moi qui aime l’hiver, son atmosphère, ses silences et son repos. Son apaisement.

Préférer l’hiver est un roman audacieux, écrit avec une plume profonde au caractère envoûtant, un de ces romans un peu inclassables par leur singularité, cette singularité ici, est ce qui fait toute sa force, son atout majeur.

Éloignées du monde, loin des pesanteurs qui alourdissent la vie, nous ne connaîtrons jamais l’identité de cette mère et de sa fille (la narratrice), elles ont perdu un père, un frère, un fils, un mari. Plutôt que de se frayer une place dans l’insupportable carcan de la société, elles ont préféré se retirer dans cette forêt, qui leur est familière, considérant l’hiver et sa rugosité comme leur propre refuge comme la lecture qui tient une place particulière.

Nous ne connaîtrons jamais le lieu, ni l’époque, même si les choses se devinent, ces interrogations déstabilisent dans un premier temps, pourtant j’ai lu ce roman d’une traite dans un total lâcher-prise. J’ai commencé à relever des passages cela s’est transformé en pages entières, je sais que je relirai ce roman pour sa portée, sa résonance universelle et intemporelle, Aurélie Jeannin a aussi le sens de la formule, des effets de style justifiés, une plume tranchante, et sacrément hypnotique !

Un texte évocateur, où l’histoire est tenue par ce coup de fil et ce mystérieux « événement », ce qui finalement a poussé ces deux silencieuses à se retirer du monde est secondaire. Beaucoup se poseront des questions qui peut-être resteront sans réponse concernant certains éléments, ce ne sont peut-être pas les bonnes, ni les plus importantes. On peut y trouver des réponses. La transmission est le cœur de ce roman.

Préférer l’hiver révèle des pensées profondes et enfouies, c’est un abandon de soi, une mise à nu des tourments psychologiques, du deuil, du sentiment d’insécurité envahissant, et sans états d’âmes. Un roman introspectif, mélancolique, comme on en lit rarement, au charme indéfinissable.

Avec ce premier roman remarquable et fort de propos, c’est une excellente entrée en matière, sans fausse note dans le circuit de l’édition traditionnelle pour Aurélie Jeannin.

Je lui souhaite tout le succès qu’il mérite.

Je paraphrase l’auteure pour le mot de la fin avec ces mots significatifs :

« Il m’est arrivé de lire des livres qui ressemblaient à Maman ; serrés, compacts. Jamais faciles, parfois inaccessibles, mais pour moi, immensément beaux et inspirants ».

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Je me suis sentie bien dans ce texte, comme enveloppée de ouate, bien au chaud dans des mots douillets. Bien au chaud dans un manteau de laine, j'ai marché dans la neige avec pour seule musique le crissement de mes pas, et j'étais bien, calme, apaisée.
C'est l'hiver.
Je me suis sentie bien dans ce récit, bien que le propos soit parfois dur.
La vie retirée de la mère et de la fille chacune endeuillée par la perte d'un enfant. Le fil des pensées, le cheminement, l'introspection. Je me suis sentie proche de ces deux femmes, la mère et la fille, j'ai aimé partager leurs pensées.
Merci à NetGalleyFrance et aux éditions HarperCollinsFrance de m'avoir permis de découvrir cette nouvelle voix.

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Dans cette collection, j'avais déjà découvert "La science de l'esquive". Voici le deuxième roman que j'ai pu lire grâce, une nouvelle fois, à NetGalley, France et aux éditions HarperCollins. Merci pour leur confiance réitérée.

Préférer l'hiver est l'histoire déroutante de deux femmes, mères et filles qui enfouissent dans cette saison que d'aucuns disent morte les raisons de leurs deuils. L'une est la mère, l’autre, sa fille, la narratrice. Toutes deux ont perdu un fils. Au fil de l'histoire, le lecteur apprendra les circonstances de ces morts... mais est-ce là l'essentiel ? Le chemin est la destination bien plus que le point d'arrivée…
La mort d'un enfant étant indicible, elles sont retournées vivre hors du monde, en forêt, dans une cabane, au coeur du froid glacial qui correspond à leur état d'âme. Elles s'y racontent avec pudeur, poésie et arrogances dans un tressé de mots loin de tout discours.
D'une ligne à l’autre, le ton se calque sur leur désespérance solidement ancrée dans ce qui pousse leurs vies à l’espérance. C’est donc doux, tendre et violent à la fois ! La vie se déroule au ralenti, presque sans parole, le lecteur suivant le rythme peut alors percevoir que l’hospitalité du monde tient davantage dans le peu qu’il offre avec courtoisie que dans la course effrénée qui est la nôtre pour y puiser bien plus que le nécessaire. Quand tout se glace, le rythme de vie ralenti, les gestes deviennent mesurés, les emprunts à la Terre légitimes.

Troublante évocation que cette association du deuil avec l’hiver. Mais l’écriture est si belle que le lecteur plonge dans ce pays inhospitalier où les corps et plus encore les cœurs se craquellent en tentant de libérer les sentiments qui, gardés, pourraient les enraciner dans la mort. Or, elles veulent vivre ! Même s’il faut pour cela passer par cette vie où la parole est inutile, où le silence crie bien plus fort, où un regard et même la fuite de ce dernier raconte mieux le coeur de l'histoire que des mots.
Et donc, pour moi lecteur appelé à chroniquer ce livre, difficile de trouver les mots assez puissants pour disséquer les maux qui stigmatisent ces deux âmes. Il faut oser atteindre le noyau de leur espérance. Au-delà des mots qu'il me faut trouver, je lis et berce ma réflexion dans l'art d'écrire de Aurélie Jeannin. D'une plume souple mais singulière elle mêle présent et passé en torsadant ce lien puissant entre mère et fille. Un lien qui se révèle capable d'augurer d'un à-venir à laisser percoler à travers les gestes quotidiens qui, tous, montrent l'envie de ces femmes de survivre et non plus, comme elles le diront, de sous-vivre.

L'auteure a choisi comme vecteur de reconstruction les livres. Dans cet hiver glacial, si elles ne parlent pas beaucoup, les deux femmes lisent énormément. Elles ne se racontent pas leurs lectures, elles échangent seulement quelques phrases ou citations qui invitent à un nouveau regard sur le beau, le bon, le bonheur simple de vivre.

Ce roman ouvre à la beauté simple d'un monde qui reste à découvrir et à habiter dans le respect de tous, en bannissant nos prétentions de dominateurs ou de prédateurs au-delà des besoins. Une invitation à être du monde et non à régner sur lui.
« Préférer l’hiver » est un roman à la fois sombre et lumineux. C’est le temps d'un travail de défragmentation de nos certitudes et de nos replis vers le passé. Un temps de travail où la terre se prépare à de nouvelles semailles et de nouvelles moisons. Un temps pour qu’advienne une terre nouvelle, celle qui a besoin de nous comme nous avons besoin d'elle.

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"Face à un événement que l'on refuse tellement, on ne peut que prétendre que le meilleur nous a été enlevé. On ne peut pas fustiger les drames tout en admettant que ce qui nous a été arraché était somme toute, plutôt moyen, voire désagréable."

Une mère et sa fille adulte, marquées par les deuils et l'abandon, vivent recluses dans une forêt. L'hiver "qui anesthésie les peines et offre des cieux blancs et lumineux", est ici célébré, tout comme la nature, et les conduira vers une épure qui viendra à bout des violences subies.
Un texte qui vous prend par la main, ne vous lâche plus, tant sa langue est poétique et sa manière de dévoiler peu à peu ce qui était tu ,hypnotique.
Du grand art. Un premier roman fascinant.

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Très beau roman de réflexion et d'introspection sur ces deux femmes que la vie n'a pas épargnée. Des deuils, un abandon, une agression. Tout est sujet au repli sur soi, à la solitude; s'isoler du monde cruel des humains, vivre au gré du silence et de mort de la nature durant cette période qu'est l'hiver.

Mais après l'hiver vient la renaissance, le printemps. Arriveront elles à trouver assez de force pour reprendre pied ?

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La langue française est très riche pourtant, il manque des mots. Quand on perd ses parents nous devenons orphelin, veuf/veuve quand notre moitié nous quitte mais il n'existe aucun mot pour la perte d'un enfant. Cette perte est tellement inconcevable qu'elle n'est pas verbalisée.
Les deux personnages principaux, une mère et sa fille, la narratrice, ont toutes deux vécu ce drame, ont perdu chacune un fils et pour surmonter ce cataclysme dans leur, elles se sont serré les coudes en se retranchant dans leur cabane au fond de la forêt, en quasi autarcie, loin des autres, tentant de se reconstruire ou perdre pied.
Ce roman noir au coeur de « l'hiver qui anesthésie les peines et offre des cieux blancs et lumineux » est plein d'émotions sur le deuil, la résilience, la vie en général.

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Une lecture aux notes très introspectives. Deux femmes se sont retirées dans la campagne au cœur de la forêt à distance de toute civilisation.

Ces deux femmes sont mère et fille et on comprends qu'elles veulent se mettre au vert, pour oublier et d'oublier.

Les blessures qu'elles portent sont immenses en leurs cœurs.

On ne trouve pas de dialogues dans ce livre, il n'y a que deux personnages et elles sont taiseuses....

C'est pas la narration des pensées de la fille que l'on découvre cette histoire. Celle-ci fait son introspection, elle nous livre ses pensées.

On ressent alors ces deux femmes dans leur silence et dans leurs ressentis.

On ne sait pas grand chose de leur vie d'avant ou si peu. On sait que des deuils les ont mis à terre. La perte d'un enfant est leur point commun de douleur (un fils, un petit fils, un fils, un frère et un père absent).

Ce retrait de la société est comme une pause, une retraite essentielle qu'elles ont souhaitée.

L'écriture d'Aurélie Jeannin est très belle et j'ai aimé observer et presque entendre les pensées de ces deux femmes qui sont hors du monde.

J'ai eu le sentiment comme si la mère attendait encore la naissance de sa fille. Il est question en effet de renaissance et de résilience.

Toutes les pensées sur le deuil sont émouvantes et sensibles.

Ce roman à le silence de l'introspection, on ne refait pas l'histoire, on la prends à l'instant T.

Un événement va bousculer un peu cet endormissement, cette hivernation et va heurter les deux femmes qui vont devoir se bouger pour survivre.

Ce livre est parsemé également de belles pensées sur nos amis les livres qui en l’occurrence sont ici les seuls compagnons des deux femmes.

Cette lecture mettant le silence en exergue, j'ai eu paradoxalement l'envie de la déclamer à haute voix tant les mots avaient une belle résonance. L'écriture de l'auteure s'y prêtait à l'heure où les mots semblaient de trop entre ces deux femmes unies par les liens du sang et de la douleur.

Un roman que j'ai pris plaisir à ressentir.
Un roman d'atmosphère au cœur de l'hiver
où des femmes vivent malgré tout.
Un beau livre qui nous parle de deuil et de renaissance.

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J'ai retrouve un peu de l'atmosphère survivaliste, et de la douceur de la forêt des romans que j'ai tant aimés ces derniers temps... je ne suis pas sûre d'avoir compris la fin. Non, vraiment, je l'ai relue et... bref, j'aimerais bien en parler avec quelqu'un donc lisez le ^^

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Préférer l'hiver est un premier roman que je n'aurais pas de moi même approché. Et puis, le buzz autour de celui-ci m'a incité à le découvrir... et dévorer.
Car oui il est bluffant! Je m'associe volontiers aux commentaires du bandeau: aussi singulier qu'impressionnant.
Et m'empresse d'ajouter à l'écriture magnifique. En usant de poésie, Aurélie Jeannin arrive à transmettre des émotions et les ressentis des personnages auxquels on n'a aucune difficulté à s'identifier.
Cela beau être un premier roman, c'est parfaitement maitrisé et déjà très abouti.
Je remercie Harper Collins et Netgalley pour l'opportunité qu'ils m'ont offert de découvrir cet auteur bourré de talents.
A suivre indéniablement dans l'avenir.

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La narratrice vit avec sa mère dans une cabane au milieu de la forêt. Tous les hommes qui faisaient partie de leur vie les ont abandonnées. Certains sont morts, d’autres non. Mais le deuil des vivants n’est pas plus facile que celui des morts. Pour survivre à toute cette violence, elles se replient dans cette maison qu’elles ont habitée des décennies auparavant et dans laquelle elles ont vécu dans un semblant de sérénité.

J’ai été frappée en plein coeur par ce roman. Pour être tout à fait honnête, je n’ai pas été convaincue par ce qui advient aux personnages et qui, à mon sens, n’a pas grande importance. Mais, les mots de l’auteure m’ont donné la sensation qu’elle les avait écrits pour moi. Qu’ils m’étaient intimement destinés. Qu’ils parlaient de moi comme personne ne me connaît.

Le revers de cette résonance, c’est que j’ai été tellement happée par le premier tiers du livre que j’aurais voulu que le roman s’arrête là. Comme quoi, finalement, on ne s’intéresse jamais qu’à ce qui est soi chez l’autre.

A lire en forêt.

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Un magnifique premier roman à l'écriture étonnante. Une ode à la nature sauvage, un roman poétique. Ambiance et personnages travaillés. Auteure à suivre!

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Ce qui frappe d'abord dans ce premier roman très intimiste c 'est qu'il est magnifiquement écrit. le style d'Aurélie Jeannin est ciselé et crée un écrin délicat à cette histoire d'isolement et de résilience partagée par une mère et sa fille adulte, broyées toutes deux par des deuils communs.
La vie rugueuse qu'elles vont choisir va révéler l'amour fusionnel qu'elles se portent mais aussi toutes les dissonances liées à leurs parcours, à leurs sentiments et à leurs personnalités.
L'hiver, à la fois âpre et rédempteur constitue un décor à lui- seul et assoit un cadre hypnotique et menaçant à la fois.
L'ensemble est d'une beauté pure, entre réflexions sur la vie, pudeur du ressentis et contemplation. Une véritable pépite en somme !

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Deux femmes, la mère et la fille, vivent recluses dans une cabane, au fond des bois, alors que l’hiver approche. J’ai forcément pensé à « Dans la Forêt » de Jean Hegland, qui mettait en scène le huis clos de deux sœurs, et je me suis demandé si nous étions dans un récit post-apocalyptique, mais l’apocalypse est ici personnelle. Toutes deux ont perdu un fils, et se sont retirées de la société.

Le sujet n’est ici pas vraiment la vie dans la nature, les deux femmes passant beaucoup de temps à l’intérieur, et les contraintes sont plutôt le manque d’argent et le manque d’essence pour aller s’approvisionner en ville. Le récit est très introspectif, il y a peu de dialogues entre les deux femmes, et finalement assez peu d’actions, même si les deux femmes vivent un nouveau drame qui va fortement les ébranler.

C’est un texte sombre, très sobre voire même aride. On sait finalement peu de choses sur ces deux femmes unies par le sang et leur douleur, même pas leur nom. Il y a peu de lumière, peu d’espoir dans ce livre, à part peut-être le réconfort apporté par la littérature.

Mais « Préférer l’Hiver » est un beau récit, bien écrit, où règne une ambiance particulière vraiment réussie. Un premier roman qui se distingue et qui donne envie de retrouver Aurélie Jeannin pour un prochain ouvrage.

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Une fille et sa mère revienne vivre sur leur propriété isolée, dans une petite cabane au cœur de la forêt. Elles survivent en quasi-autonomie : poulailler, potager, chauffage au bois ramassé dans la forêt, cueillette, frugalité.

Elles tentent de se relever des drames qu’elles ont vécu. Chacune a perdu son fils, décédé, et son mari, parti. Elles explorent leur douleur et se fondent dans leur tristesse. Tout cela au cœur d’un hiver particulièrement rude et cruel qui renforce ce sentiment global de dureté de la vie.

L’autrice réussi à concilier, avec brio, une maitrise de la langue parfaite et précise, avec un univers contemplatif et imprécis. En ce sens où, l’autrice ne décrit jamais précisément les lieux, ni les souvenirs évoqués. On reste en surface, tout en plongeant au cœur du ressenti de ses femmes brisées.

Pas de détail de balançoires, ni de jardin fleuri, ni de description de moment en famille. Mais une précision à fleur de peau dans la transmission d’une mélancolie, d’une tristesse latente, de regrets puissants, d’une nostalgie d’une vie perdue et jamais vécue…

Le tout mêlé à une nature sauvage et dangereuse, enneigée et froide, qui gèle la terre comme les cœurs.

C’est donc un roman contemplatif, sans action ni description. Mais c’est un véritable poème en prose, empreint de magie et de fascination. Un vrai régal de langue française.

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Au cœur de la forêt, éloignées de tous, deux femmes une mère, une fille, chacune partageant la même douleur. La perte d'un fils. ⠀
Une douleur "viscérale, primitive, bestiale" ⠀
S'exiler du monde des hommes pour celui silencieux de la nature pour exorciser les peines, crier la douleur. Une nature pour panser les plaies, les colères, les âmes tourmentées, vider l'esprit de toutes formes de penser. Être en osmose avec la terre, se taire, humer l'odeur, écouter les bruits, les sens éveillés, ne faire qu'un.⠀
Une nature rude sans concession, la solitude de l'hiver, le givre froid aseptisé, la blancheur de la neige et sa pureté.⠀
Un fil, un lien invisible mais tendre d'une mère à la fille, d'une fille à la mère, leur fragilité, leur souffrance et leur force, pas de mots leurs gestes, leurs regards pour se comprendre.⠀
L'immensité, le froid, le silence si dense pour apaiser le corps et l'esprit.⠀

Un roman d'introspection écrit avec un style poétique, lyrique. On "entend" le cri de la douleur"à travers les mots qui percutent. Les sentiments exacerbés, le vide de l'absence, le deuil, la féminité.⠀
Un hurlement de Résilience dans l'écriture qui nous crève le cœur et ouvre des douleurs. Une atmosphère paisible, et mélancolique, une vie en suspend. Le poids des mots, la fluidité, qui transportent... ⠀

"Il faut être dans le présent, de façon absolue, profonde,totale , pour, à défaut de continuer de vivre, au moins ne pas mourir" ⠀

Lisez ce livre il est d'une beauté... Rare ⠀

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Bonsoir à toi qui passe par là. Aujourd'hui, j'ai lu " Préférer l'hiver " d'Aurélie Jeannin et c'était une lecture étrange comme l'hiver... C'est le dépouillement d'actions qui rend la lecture de ce roman si singulière. On suit le ressenti d'une mère et de sa fille, toutes deux endeuillées par la perte d'un enfant. Ce livre nous parle de l'incapacité de pouvoir vivre après la perte d'un enfant, bouleversant l'ordre naturel des choses et amenant à survivre plus qu'à vivre. Elles s'installent dans une cabane en forêt et l'auteur nous invite à une longue introspection des protagonistes en confinement, presque une méditation sur notre place sur terre parmi l'univers, sur nos sensations. Il y a aussi cette présence forte d'un dépouillement nécessaire, minimalisme permettant d'atteindre la vérité de soi. Il y a une réflexion sur l'importance d'une certaine légèreté pour vivre, qu'elles n'arrivent plus à avoir. J'ai été touchée par un moment en particulier où la mère pourtant si lasse est complément habitée par son instinct maternel lui redonnant la vie le temps de soigner son enfant. C'est si profondément humain. Il y a beaucoup de poésie dans la plume d'Aurélie, dans cette éloge de la lenteur qu'elle nous transmet, quelque chose qui ne laisse pas indifférent. Cependant, cette langueur constante, cette torpeur glaçante où la légèreté s'absente m'a bousculée, d'autant plus que le confinement me laisse parfois dans cette même introspection faite de journées sans action où tout se répète. Je ne sais pas si j'ai aimé ou pas ce livre, je sais juste qu'il m'a plongé dans la mélancolie. Et vous, avez-vous déjà lu cet ouvrage ? Je serai ravie d'avoir votre avis pour voir si je ne suis pas passée à côté de quelque chose. Rendez vous en story pour le partage de quelques extraits.
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Extrait : " L’espace dans la cabane de plus en plus restreint pour qu’il y ait de moins en moins de connexions. Dans ce cadre aux marges affaiblies, nous survivons parce qu’il y a dehors, ou l’espoir de dehors. "

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Ce roman est très particulier, c'est une vraie représentation de la mélancolie.
J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire, j'attendais "l'action" jusqu'à comprendre que l'action y était déjà. C'est un roman lent qui nous met dans une ambiance de lecture vraiment atypique. Il ne plaira pas à tous, c'est certain. Mais pour ceux qui aiment les romans contemplatifs, comme moi, ça fonctionne vraiment bien !

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