Black-out

Les disparues de South Central

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Date de parution 31 août 2018 | Archivage 30 sept. 2018

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Résumé

Los Angeles, années 1980. Le crack a envahi les rues de South Central, un quartier noir, le plus pauvre de la ville. Cinq ou six tueurs en série sévissent en même temps sur ce territoire abandonné de tous. Parmi eux, celui que la presse a surnommé le Grim Sleeper.

Son premier meurtre date de 1985, son dernier de 2007. On lui connaît dix-sept victimes, dix-sept femmes noires. Seules deux d’entre elles ont survécu.

Quand Cécile Delarue arrive à Los Angeles en 2010, il vient d’être arrêté. Mais c’est aux victimes qu’elle décide de s’intéresser. Elle s’immerge dans leurs vies, rencontre leurs familles, retrouve l’une des survivantes, et retrace avec elles et tous les autres protagonistes de l’affaire (policiers, magistrats, militants…) la longue traque du tueur.

Une plongée vertigineuse dans un pays en morceaux, où Noirs et Blancs, riches et pauvres vivent séparés, où la défiance ronge tous les liens.

Un univers démesuré, livré aux monstres.


Après avoir travaillé pour France 2, TF1, BFM, iTélé ou 13e Rue, Cécile Delarue a tout quitté pour vivre à Los Angeles, où elle est journaliste indépendante.

Los Angeles, années 1980. Le crack a envahi les rues de South Central, un quartier noir, le plus pauvre de la ville. Cinq ou six tueurs en série sévissent en même temps sur ce territoire abandonné de...


Ils recommandent !

"Une enquête millimétrée. On a le sentiment de lire le calepin du lieutenant Columbo. Saisissant."

Laurent Lemire, Livres Hebdo

"Le 'romanquête' de Cécile Delarue fera date. Un voyage en enfer dont on sort abasourdi."

Claire Julliard, L'Obs

"Vous aimez les séries policières ? Avec Black-out, vous allez être servie. A la différence que, dans ce livre, tout est vrai."

Julie Destouches, Femme actuelle

"Un récit passionnant, aux accents de polar."

Nicolas Gary, ActuaLitté

"Une enquête millimétrée. On a le sentiment de lire le calepin du lieutenant Columbo. Saisissant."

Laurent Lemire, Livres Hebdo

"Le 'romanquête' de Cécile Delarue fera date. Un voyage en enfer dont on...


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782370670366
PRIX 19,00 € (EUR)

Chroniques partagées sur la page du titre

Ce roman est rangé dans la catégorie Police et Thriller mais c'est plus une enquête journalistique extrêmement bien écrite et documentée. J'ai adoré ma lecture qui fut assez rapide mais extrêmement intéressante. Black-Out est assez bluffant que ce soit dans sa construction ou dans son sujet. Cécile Delarue part de l'histoire d'un tueur en série qui sévit en toute impunité à Los Angeles pendant des décennies mais l'écrivaine va plus loin que cette histoire sordide puisque ce tueur s'en prenait à des femmes noires. Ce sujet lui permet de parler du racisme aux Etats-Unis, de l'inaction de la police lorsque les victimes sont noires mais aussi de la pauvreté. Elle tente de démêler le vrai du faux avec beaucoup de passion. Ce livre nous ouvre les yeux et nous donne une autre image de Los Angeles bien moins pailletée que celle relayée par les stars américaines via leurs réseaux sociaux.

Ce roman m'a énormément fait penser à Une colère noire de Ta-Nehisi Coates et à son expression "la destruction du corps noir". Les corps de ces femmes noires sont détruits mais les policiers ne font (en apparence) rien et ce tueur continu sans jamais craindre les forces de l'ordre. Les familles sont abandonnées et doivent faire face à tout cela seul et sans informations. Pourquoi cette affaire est-elle devenue une Cold Case ? Est-ce parce que les victimes étaient noires ? Est-ce à cause de la police, des habitants qui se taisaient ? Est-ce à cause de la pauvreté ? Autant de questions auxquelles l'écrivaine tente de répondre. Sujet horrible et passionnant à la fois. Cécile Delarue souhaitait sortir de sa bubble en menant cette enquête et elle y est parvenue avec brio.

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Les tueurs en série fascinent. Ils sont les héros de films, de romans, et leur psychologie est plus ou moins construite. En bref, ils ont élevé au rang de héros. En découvrant Black out, ce qui m'a tout de suite plu dans ce livre qui n'est pas un roman mais une véritable enquête, c'est que son centre d'intérêt était les victimes. Celles qui sont toujours les grandes oubliées. L'auteure n'est pas la seule à avoir écrit un livre, un documentaire sur ce tueur qui a sévi pendant des décennies. Elle cherche à savoir pourquoi il a fallu tant de temps pour qu'il soit arrêté, comment la police a enquêté, les magistrats ont instruit cette affaire - explorer ces trois axes n'a pas été simple. Elle nous parle un peu d'elle, aussi, des raisons qui l'ont poussé à vivre aux Etats-Unis, de sa vie, là-bas, pendant ces recherches, mais ces instants de sa vie ne parasitent jamais le récit.
Les points essentiels de cette affaire sont peut-être les suivants : les victimes sont noires. Les victimes sont pauvres. Les victimes vivent à Los Angeles, pas dans les quartiers qui font rêver, non, dans les quartiers à la limite de l'insalubrité, pour lesquels les riches citoyens de la ville n'ont pas vraiment envie que leurs impôts soient dépensés. Dans ces quartiers - aussi - la police est débordée et manque de moyens.
L'auteure n'a pas baissé les bras lorsqu'elle faisait des recherches pour écrire son livre - certains estiment que tout a été dit, d'autres ont des réflexes communautaires. Parler n'est pas si facile que cela, comme le lui confiera une survivante. Surtout, ce qui est frappant est à quel point les familles des victimes ont été laissées dans l'ignorance. Là aussi, on est bien loin des clichés montrant les policiers tenir au courant les proches de la moindre avancée de l'enquête. Rien ne leur était communiqué, et il a fallu bien des années pour qu'ils découvrent toute la vérité, et se retrouvent avec une interrogation de plus - pourquoi ce silence ?
Au final, un livre passionnant, qui nous montre un autre aspect du rêve américain.

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Ce livre n'est pas un roman policier mais plutot une enquête journalistique. L'auteur, Cécile Delarue, est journaliste. En s'installant aux Etats-Unis, elle entend par er d'une histoire invraisemblable : un tueur en série a sévi dans un quartier de Los Angeles durant plus de 20 ans sans être arrêté par la police.


Comment une chose pareille a pu arriver ? C'est pour répondre à cette question qu'elle va rencontrer les familles des victimes, les policiers, les magistrats, tous ceux qui ont eu eu affaire à ce tueur de près ou de loin.


Bien plus qu'une enquête criminelle, c'est l'analyse de la société de l'époque que nous livre l'auteur. Le récit est très richement documenté et se suit aussi bien qu'un roman.


Black out saura vous faire frissonner tant les faits sont saisissants.

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DES ANGES SUR LE BITUME.
Une journaliste qui décide de franchir un océan, d’aller s’installer au delà de sa bourgade. Fuir Paris pour y retrouver une ville dense. Los Angeles. Le voyage semble être une excuse, une raison pour aller mettre museau dans les affaires policières. Retracer l’histoire d’un tueur en série. Ou plutôt, retracer la vie des victimes. Comprendre. Qui étaient-elles. Pourquoi elles. Black Out propose la traque d’un tueur quand celui-ci est déjà identifié et menotté. C’est un retour en arrière, des pas dans les traces des enquêteurs et familles.

Roman.
Réalité.
Fiction.
Vérité.

L’OIE PRIVILEGIEE.
De Los Angeles, elle en ignore les quartiers bobos chics, préfère s’aventurer à ceux qu’on ne lui recommande pas. Retrouver les familles, retracer l’itinéraire d’un quartier où des centaines de femmes noires ont été assassinées. Des femmes oubliées, des filles ignorées. Meurtres balayés des dossiers. Cadavres qu'on met au tiroir du crack, de la prostitution. Les paupières de la police sont closes. La belle affaire pour les serial-killers.

Rendre justice.
Leur rendre un nom.

Ce n'est pas le serial-killer qui intéresse, ce sont les femmes, ces corps dépiautés, abandonnés aux décharges. Femmes à qui elle souhaite rendre une identité, et peut être une dignité. Reconstituer les pièces d'un puzzle trop longtemps laissé aux ordures de la police.

LES PAGES NOIRES.
On oscille entre roman et enquête, créant une distinction floutée, un voile qu’on franchit et retraverse sans arrêt. Black-Out n'est pas un polar, pourtant, il aurait de quoi s'ériger comme tel. Meurtres ignorés, assassin retrouvé des années après, une journaliste sur la trace des bouches silencieuses et des souvenirs calfeutrés. Black-Out, c'est une enquête, la vérité sur ces populations noires ignorées, bafouées.

Un élément, toutefois, qui m'a perturbé durant ma lecture ; les phrases directement retranscrites en anglais, puis ensuite traduites, créant un doublon légèrement désagréable à la lecture.

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Tout comme son titre, ce livre renvoie à plusieurs compréhensions :

Enquête sur un serial killer américain glaçant, le Grim Sleeper.

Enquête sur le travail d’une police de quartier « chaud » ayant un budget moindre que les autres. Sur les policiers, travailleurs sans relâche ou pour d’autres, racistes et violents. Sur leurs coups de chance, sur leurs affaires jamais résolues qui les hantent jusqu’après leurs retraites.

Enquête sur une Amérique et son évolution inquiétante, de Barack Obama à Donald Trump…

Cécile Delarue jette ses impressions sur le papier et les trois sujets s’entremêlent, terrible fratrie indénouable.

Le sujet principal c’est cette violence faite faites aux femmes noires, celles dont on ne parle pas, ces tueurs qui ne connaissent pas la prison car les enquêtent n’avancent pas, ces hommes et ces femmes qui ne sont pas blancs et le paient jour après jour. Le Grim Sleeper, ce tueur de femmes noires, (et ses acolytes, en effet plusieurs serial killer (de femmes noires) ont sévi durant la même longue période dans le quartier Sud de LA, sans être inquiétés plus que ça), est un prétexte pour envisager et tenter de comprendre une politique crachant sur ses pauvres. Car il n’est question presque que de cela, la pauvreté d’un quartier qui renvoie à une police pauvre.

Presque car l’autrice parle aussi des victimes. Elle en parle, elle se fout du Grim, elle se fout de ses motivations, elle désire juste que l’on se souvienne des victimes. Qu’elles aient été prostituées, accro au crack, mère ou nullipare. Cela reste des victimes. Le meurtre d’une femme noire, prostituée et accro est tout aussi épouvantable que le meurtre d’un employé de banque blanc. Ce n’est pas si simple et ça en est effrayant !

J’ai quitté cet essai le cœur serré, toutes ces femmes dans ma tête. Victimes de violeurs, de tueurs. Mais fortes, si fortes. À Enietra, qui a survécu. Malgré tout.

#Blackout #NetGalleyFrance#éditionspleinjour

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Ce livre très bien écrit est une enquête journalistique très complète de Cécile Delarue.
Un serial killer américain glaçant, le Grim Sleeper, a tué pendant de longues années, pendant les années 80, des femmes noires à South Central quartier de Los Angelès, deux ont survécues.
Ce livre retrace le travail d'une police, avec les moyens de l'époque, sans ADN donc, difficultés par rapport aux rapports noirs/blancs, très délicats dans ce quartier.
L'auteure journaliste essaie d'interroger tous les protagonistes de l'époque, pour comprendre : les policiers, les familles des victimes, les victimes survivantes avec la complexité de les retrouver et de leur faire comprendre qu'elle s'intéresse aux victimes et non pas au meurtrier.
Livre très intéressant qui parle ouvertement de la ségrégation et du mal être des rapports entre la police et la population noire dans les années 80 mais toujours autant présents au moment de l'écriture de cette enquête.

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Black-out est une enquête qui ravira tous les lecteurs de polars et de thrillers, mais pas que. C'est aussi une plongée irréaliste et impensable à South Central...
Il s'appelle Lonnie Franklin Jr. Dit le « Grim sleeper »
"Pourquoi cet homme n'a-t-il pas été arrêté plus tôt ? Pourquoi tant de femmes noires sont-elles mortes à South Central dans les années 1980-1990 ? Comment cinq tueurs en série ont-ils pu agir impunément, en même temps dans le même quartier, pendant si longtemps."
Cécile Delarue écrit une enquête journalistique saisissante et bouleversante.
Ce qui est surprenant c'est que je me suis vite rendue compte que ce témoignage ne serait pas abordé sous le même angle que ce qui est proposé habituellement. Il ne faut pas s'attendre à être plongé dans la psychanalyse ni dans l'histoire d'un sérial-killer.
Lonnie Franklin,qui aura tué des jeunes femmes noires et les aura laissées pour mortes dans les caniveaux de South Central restera un monstre.
J'ai été très surprise parfois même émue de voir que l'auteure, ne cessera de citer les victimes par leurs noms, celles dont leur disparition n'avait même pas alerté qui que ce soit se voient ici un livre qui leur est entièrement consacré.
Ce récit tout en pudeur et avec beaucoup d'émotion parfois, ne m'a pas laissée indifférente,
Mais ce n'est pas que ca, Cécile Delarue a fourni un travail journalistique précis et saisissant de réalisme sur l'autre facette de LA.
Une personne noire aux Etats-Unis a toujours beaucoup plus de risques de mourir en rencontrant un policier que n'importe quelle personne d'une autre couleur
Los Angeles la ville où tout est possible, celle qui aura inspiré les premières séries policières, une des premières villes américaines avec son unité spéciale dédiée à oeuvrer pour les dossiers non résolus, mais à LA si l'on est pas blanc on ne choisit pas d'habiter où on le désire. le racisme est ambiant.
Quelques exemples sont effroyables il faut prendre garde à laisser ses mains sur le volant et ses papiers déjà en évidence en cas d'interpellation ou bien celle de la loi 14 votée en 1964 celle qui dit interdirait sous couverts de leurs droits aux propriétaires de louer aux noirs. Elle sera finalement abolie en 1966 mais aura eu le temps de laisser son empreinte dans les consciences...
Finalement en 2018, à peu de choses près, est-ce que cela à changer ?
Mené au rythme d'une enquête, Black-out nous plonge au coeur de South Central et nous saisit d'angoisse dans une société américaine dont on a pas toujours idée de ses faces cachées.
Il faut bien comprendre les motivations et l'envie de vouloir livrer un tel témoignage de Cécile Delarue, cela ne réside pas dans la psyché d'un serial killer ni dans la fascination que cela engendre parfois. Ici elle alerte et parle d' un sujet compliqué à réaliser et à entendre, sur des faits qu'elle a pu elle même constater, des personnes qu'elle a pu rencontrer, journalistes, enquêteurs, famille des victimes...Mais surtout pour la mémoire de ces evanesced, toutes ces femmes qui se sont évaporées....

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Lonnie Franklin Junior, surnommé le Grim Spleeper, est le plus grand serial killer des Etats Unis. Il a sévi à South Central, quartier noir et pauvre de Los Angeles, son propre quartier, entre 1984 et 2007, avant d’être enfin arrêté. Souvenez-vous, c’est dans ce quartier déshérité de L.A. qu’ont eu lieu les émeutes de 1992, suite au passage à tabac par les forces de polices de Rodney King, un citoyen afro-américain. C’est dans ce quartier également que le crack a fait des ravages à partir du début des années 80, au milieu d’une communauté déjà affaiblie par le chômage. Voilà un terrain de chasse idéal pour un serial killer.

Le décor est planté, il fait froid dans le dos. Tout comme cette lecture, qui, de thriller, est en fait la terrifiante enquête de Cécile Delarue, journaliste, qui a décidé de se consacrer aux victimes de Lonnie. Elle va remonter le fil, rencontrer les familles des victimes, parler aux enquêteurs. Et son constat sera affligeant.

« Quand on est pauvre on n’a pas une bonne police »

Dans le pays se vantant d’être la plus grande démocratie au monde, les femmes noires ne sont pas les priorités de la police. Ce qui permettra à Lonnie de sévir sans jamais être inquiété, et aux familles de rester sans réponses face aux drames qu’elles ont vécues, totalement ignorées des forces de l’ordre. Dans ce livre on découvre en effet une justice à deux vitesses, un racisme omniprésent, la ghettoïsation de pans entiers de Los Angeles.

Le titre est bien trouvé : « Black out » signifie littéralement évanouissement, censure médiatique. Et black et out, peut se traduire par « dehors les noirs ».

L’écriture est nette, elle ne peut laisser indifférent. Le passage où Cécile rencontre Enietra Washington, la seule survivante du monstre, est glaçant. On est loin des thrillers qui nous font trembler sous notre couette, tout droit sortis de l’imaginaire de nos auteurs préférés. Là, c’est du réel qui nous est conté. Une enquête poignante qui nous met face aux réalités de notre société.

Je remercie les Editions Plein Jour et NetGalley pour cette lecture.

#NetGalleyFrance

#blackoutlesdisparuesdesouthcentral

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Merci à Netgalley et aux éditions Plein Jour pour cette découverte. Aux côtés de Cécile Delarue, journaliste française installée à Los Angeles, on découvre les victimes de faits divers qui ont marqués la côte Ouest des Etats-Unis dans les années 80. 

En interrogeant les acteurs de l'affaire, policiers, victimes et familles, elle dépasse le simple cadre de l'enquête, pour mettre sous nos yeux une réalité. Réalité d'un quartier abandonné de tous, où la discrimination raciale fait loi. Ou les parents doivent apprendre  à leurs enfants ce qu'ils doivent dire ou faire, pour ne pas provoquer la police. Et au coeur de ces familles qui n'espèrent plus une justice, qui les a tant abandonné, des victimes, qui ne croient plus à une résolution possible. Et pourtant , à quelques kilomètres de là des policiers ayant soif de résolution enquêtent, et démasquent ce tueur en série . Pour eux, pour les victimes, pour le quartier de South Central. Et c'est cette réalité , crue, brute que l'auteure livre sans filtre. 

Cette enquête , bien documentée, menée comme une interview de journaliste de faits divers, va chercher la réponse auprès des victimes. L'affaire est prise à l'envers, et on remonte peu à peu le fil pour comprendre, l'origine des crimes, leurs racines dans une société américaine à la dérive. 

Ecrit sur un mode journalistique , le style est plaisant et la parole laissée libre. J'encourage donc les amateurs d'enquête et de faits divers, à se plonger dans la traque du Grim Sleeper.

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Un roman noir ou plutôt un documentaire extrêmement bien rédigé, cette auteure journaliste nous retrace la vie de ces femmes noires avant leur enlèvement, avant leur assassinat. Sources sûres, interviews des policiers, témoins, voisins, familles… Et, de la seule victime qui survivra au tueur en série Lonnie Franklin surnommé "Grim Sleeper". D'autres tueurs sévissent à Los Angeles à la même époque (1980-1990) : Michael Hughes (South Side Slayer), Chester Turner… 5 voir 6 au même endroit. Rien n'est fait, la police ne protège pas sa population, bien au contraire…
Au fur et à mesure de ma lecture, j'en suis allée à me demander si ces sérial killers n'étaient pas commandités par une population extrémiste, raciste et homophobe, pour éradiquer la femme noire et éviter la procréation! Oui, cela c'est du déjà vu et ça m'est venu tout naturellement car ça y ressemble bien, on pourrait se croire en temps de guerre…
Discrimination aussi : "Fait de séparer un groupe humain des autres en le traitant plus mal".
Extrait : "On ne peut pas faire pire ici en trouvant jusqu'à sept sérial killer au même endroit et en même temps. Franchement cette question me taraude sérieusement, pourquoi laisser faire ?"
Mais en Amérique je cite : "La vérité judiciaire a un prix, surtout aux Etats-Unis"
L'auteure, journaliste, est partie vivre à Los Angeles et cherche à savoir qui étaient ces femmes violées, tuées… Elle nous en dresse le portrait et se penche aussi sur le pourquoi, pourquoi toutes ses femmes noires, presque toutes droguées, prostituées parce qu'à cette époque, à cet endroit c'était les 80% de la population de ce lieu qui avait ce mode de vie…
Je cite : "D'abord il y a eu le PCP. Mais avec le crack, tout a changé. La rue même a été infestée par la drogue. Il y en avait partout. Toute la journée sept jours sur sept et vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Plus le soir, bien sûr, mais aussi toute la journée, c'était très agité. Dès qu'une place se libérait un autre la prenait. Et ça recommençait, sans fin…"
Ce récit se termine sur l'interview d'Enietra Washington en 2017 pratiquement 30 ans après les faits, 30 ans pour lever le voile…
Une histoire terrible qui m'a fait penser aux documents et interview de S. Bourgoin.
Voilà, j'ai été époustouflée par ce roman documentaire, j'ai regardé un peu sur la toile avec les noms donnés dans le récit, tout y est…
Je remercie #NetGalleyFrance et les éditions #PleinJour pour cette surprenante et très intéressante lecture.
Un dernier extrait : " - ça peut sembler loin du sujet, de ce sérial killer qui se permet de buter des femmes en pleine nuit sans jamais être trouvé pendant des décennies, de ces quatre, peut-être cinq, six autres tueurs en série, qui agissent en même temps dans le même quartier de la ville, de cette centaine de femmes disparues à tout jamais dont on ignore pour encore une grande partie d'entre elles ce qui a pu leur arriver, ou même qui les a tuées."

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Dans ce livre on se croirait dans une série policière ultra intense et avec plein de rebondissements, seulement ce sont des faits réels.

D'un côté l'écriture montre une enquête très travaillées avec plein de détails et d'informations pertinentes et de l'autre on a une dose d'humour qui malgré la situation rend le récit plus supportable. Parce que parler de femmes noires qui sont assassinées et qu'il en ressorte une indifférence de la société c'est quand même un sujet très lourd surtout quand on connaît un peu l'histoire des afro-américains.

Cécile Delarue nous fait vivre cette enquête et nous éduque sur le sort de ces femmes qui ont eu la malchance d'habité dans un quartier de Los Angeles décimé par le crack et de se retrouver face à un sérial killer.

On voit que le travail d'enquête est un travail monstre afin d'avoir les fait réels et non des dires. On voit l'auteure faire son enquête, et ses doutes faces aux différents éléments. C'est vraiment prenant parce qu'on sait que ce sont des faits réels et non pas une fiction.

Le tueur Lonnie David Franklin Jr, surnommé "Grim sleeper" a été condamné à mort. Le livre se termine sur une interview glaçante de Enietra Washington la seule survivante connue de ce serial killer.

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Ce roman noir sur fond d'enquête policière voire journalistique basé d'un fait divers m'a captivée jusqu'à la dernière page. Tout, mais vraiment tout le déroulement est écrit avec une plume magistrale, déroutante, tellement bien documentée qu'il est impossible de se détourner un seul instant de cette lecture qui tient en haleine.

Rien à dire à part chapeau bas.

Je vous le recommande chaudement !

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Black Out est le premier roman de Cécile Delarue, une journaliste française installée à Los Angeles.

Son livre nous plonge dans la réalité de la ville de Los Angeles des années 80-90 où toute une partie de la ville est confrontée à la violence, à la drogue, aux gangs et aux meurtres. Rien n'est vraiment sous contrôle et les tueurs en profitent pour sévir en toute impunité.

Le quartier noir de South central n'est pas épargné et Cécile Delarue à travers cet écrit a choisi de s'intéresser non pas aux meurtriers mais à leurs victimes : des femmes noires de tous âge.

Afin de comprendre pourquoi elles ont été tuées, l'auteur a mené l'enquête et a rencontré leurs familles, la police ainsi que des journalistes. Chaque protagoniste témoigne de sa vision au moment des faits et du contexte : le crack est partout en ville et détruit les familles du quartier.

Ce livre s'interroge aussi sur le racisme et sur les moyens alloués à la police en fonction des quartiers de la ville. Il permet vraiment au lecteur de prendre connaissance de la face cachée du rêve californien et d'avoir un regard nouveau sur Los Angeles: une ville qui fait rêver à travers le monde mais qui n'est pas toujours idyllique.

Ce livre est parfait pour se plonger dans la face sombre des Etats-Unis et s'intéresser à ces femmes noires, victimes de tueurs en série, ces femmes tombées dans l'oubli. Je le recommande !

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