Château de femmes

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Date de parution 31 oct. 2018 | Archivage 30 nov. 2018
J.C. Lattès | JC Lattès

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Résumé

La Seconde Guerre mondiale vient de s’achever et, dans un château de Bavière en ruines qui accueillait autrefois la haute société allemande, on suit l’histoire puissante de ces trois veuves de résistants allemands dont la vie et le destin s’entrecroisent.
Au milieu des cendres de la défaite de l’Allemagne nazie, dans l’immédiat après-guerre, Marianne von Lingenfels revient dans le château, autrefois grandiose, des ancêtres de son époux, une imposante forteresse de pierre désormais à l’abandon. Veuve d’un résistant pendu à la suite de l’assassinat raté de Hitler, le 20 juillet 1944, Marianne a bien l’intention de tenir la promesse faite aux courageux conspirateurs dont son mari faisait partie : retrouver et protéger leurs enfants et leurs femmes, devenues comme elle des veuves de résistants.
En rassemblant cette famille de bric et de broc, Marianne croit que les chagrins partagés vont les souder. Mais elle s’aperçoit rapidement que ce monde en noir et blanc, plein de principes est devenu infiniment plus complexe et alourdi de sombres secrets qui menacent de les déchirer. Ces trois femmes se retrouvent finalement  confrontées aux choix qui ont défini leurs vies avant, pendant et après la guerre, avec de nouveaux défis à relever.

Traduit de l’anglais par  Laurence Kiefé
 

La Seconde Guerre mondiale vient de s’achever et, dans un château de Bavière en ruines qui accueillait autrefois la haute société allemande, on suit l’histoire puissante de ces trois veuves de...


Formats disponibles

FORMAT Ebook
ISBN 9782709657709
PRIX 7,99 € (EUR)

Chroniques partagées sur la page du titre

Allemagne 1945 : Trois femmes (et enfants) sont réunies dans le château de l'une d'elles pour se soutenir et s'entraider. La capitulation allemande a entraîné la présence d'armées d'occupation, le pays est exsangue de la perte de ses hommes, de pénurie, de tristesse et de sidération.

Pour les veuves de résistants militaires* qu'elles sont, l'essentiel est de survivre, de tenter de reconstruire un futur possible et d'être à la hauteur du sacrifice subi. Pour la charismatique Marianne von Lingenfeld, c'est une évidence, pas toujours partagée comme telle par ses deux compagnes, chacune à l'histoire personnelle chaotique.

« Encore une fiction sur la période noire de l'Allemagne nazie » me direz-vous… qui décidément n'en finit pas d'inspirer les romanciers !
Mais quand on regarde le parcours de la famille de Jessica Shattuck et ses origines allemandes, on comprend qu'elle devait posséder ce témoignage dans ses gènes, avant même d'en faire un roman. Et la transformation du réel vers le romanesque a été plutôt réussie.

La narration construite sur plusieurs époques apporte un éclairage intéressant sur la mentalité de la population, autant dans l'entre-deux-guerres que pendant le conflit et la honteuse période de pays vaincu. Il interroge sur une reconstruction chargée d'imposture où tous ou presque ont quelque chose à se reprocher, avec un autisme général pour occulter le passé. Mais le désir de tourner la page est souvent difficile voire impossible.

En évitant toujours la surenchère de l'horreur, en privilégiant l'aspect factuel des événements et la psychologie, en axant intelligemment la fiction sur l'Histoire, l'auteure tient le lecteur avec des personnages très travaillés, de très beaux portraits femmes dans leur humanité avec leurs personnalités propres.

Beaucoup aimé!

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L’histoire commence pendant la nuit de cristal. Lors d’une fête dans un château en Bavière, des Résistants allemands s’entretiennent dans un bureau. L’épouse d’un d’entre eux, Marianne von Lingenfels, une femme moderne souhaite prendre part au complot qui se prépare : l’assassinat d’Hitler. Elle a la sensation d’être écartée quand lui est confiée la mission de retrouver les veuves des Résistants, si le projet échoue. Comme le dit l’Histoire, cet attentat est un échec et les conspirateurs sont exécutés. A la fin de la guerre, Marianne met toutes ses forces pour tenir sa promesse.

La jeune veuve parvient à délivrer, Benita, l’épouse de son meilleur ami, Connie. Elle retrouve Martin, l’enfant du couple. Puis, Ania les rejoint, accompagnée de ses deux enfants.



Ces trois femmes, chacune avec son passé et ses aspirations, ne se projettent pas dans l’avenir de la même façon.

L’une a des valeurs très fortes, elle est très engagée, ses opinions sont très tranchées. Cela se comprend, les horreurs du nazisme sont connues, et elle s’est impliquée très tôt dans le combat. Malheureusement, son devoir de mémoire va jusqu’à l’intransigeance et provoque des tragédies. Cela m’a poussée à la réflexion, car j’aurais tendance à penser comme elle, mais ce roman démontre que les faits ne sont pas toujours blancs ou noirs. Après la guerre, il y a eu une volonté de condamner. Cependant, les actes commis pendant cette période horrible, révèlent-ils ce que la personne est intrinsèquement ? Le besoin de justice tient-il compte des circonstances ? La personne a-t-elle eu le choix ?

La deuxième femme aimerait avoir le droit à une nouvelle vie. Elle est l’incarnation d’une ambivalence dans cette période trouble du nazisme et de l’après-guerre.

La dernière semble cacher un lourd secret qui est révélé au fil de l’histoire.

Ces trois femmes cohabitent alors que les Russes avancent vers l’Allemagne…

J’ai eu un coup de cœur pour ce livre qui raconte la guerre du point de vue des Allemands. Il rend hommage aux Résistants, dévoile que certains Allemands avaient cerné le danger de la montée du nazisme et ont sacrifié leurs vies pour lutter contre cette horrible idéologie.

Château de femmes relate aussi que tous les sympathisants au parti n’ont pas été endoctrinés par conviction, mais parce qu’ils n’ont pas compris, au départ, ce qu’il se passait. L’auteure dit leur prise de conscience, puis la difficulté à supporter cette culpabilité.

Jessica Shattuck parle aussi de ceux qui ont adhéré et approuvé ce fléau.

Ce roman est l’histoire de trois femmes allemandes, pendant l’après-guerre. Ce sont trois voix différentes, trois visions différentes alors que le monde découvre les camps, les exécutions, les atrocités commises par un peuple. Il couvre la période allant de la montée du nazisme jusqu’à nos jours.


Conclusion

Château de femmes m’a beaucoup émue. J’ai été passionnée par l’histoire de ces trois femmes. Je me suis attachée à elles. Ma préférence va à Marianne qui est le personnage principal. Elle est le cente de toutes les ramifications et c’est par elle que tous les personnages sont reliés. L’angle de traitement de la Seconde Guerre Mondiale est très intéressant. C’est un tableau très complet de l’Allemagne pendant cette période, mais aussi du poids qui pèse sur les enfants, aussi bien des héros que des nazis.

J’ai eu un gros coup de cœur pour ce livre.

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Résumé Château de femmes de Jessica Shattuck
1938, comme tous les ans, c’est la fête des moissons au château de la Comtesse Von Lingerfelds. Il pleut mais cela n’empêche pas Marianne, la femme du neveu de la comtesse de tout préparer.

Marianne a beaucoup d’admiration pour la comtesse, une femme libre et rebelle.

Avis Château de femmes de Jessica Shattuck
Château de femmes, c’est l’histoire de trois femmes et de leurs enfants, Benita, Ania et surtout Marianne. Marianne a une mission. S’occuper des femmes et des enfants de ceux qui ont résisté contre l’Allemagne d’Hitler. Si, au départ, elle a mal pris cette demande de son meilleur ami, Connie, au fur et à mesure, elle se rend compte que ce qui lui a été demandé permet de perpétuer le souvenir mais aussi les actes de ces Allemands qui se sont soulevés contre le pouvoir d’Hitler. Ils ont tous été fusillés ou pendus, comme son mari.

L’auteur dévoile, au fil des pages, au moment opportun, le passé, les aspirations, les rêves, mais aussi le déni, la révolte de ses personnages féminins. Plusieurs périodes sont couvertes. La montée du nazisme, la Seconde Guerre Mondiale, la reconstruction du pays, pour finir dans les années 90 lorsque le château de famille de Marianne devient un centre de conférences où elle vient présenter son livre. Marianne est une femme optimiste, confiante, exigeante, elle n’a peur de rien, elle sait qu’elle va y arriver coûte que coûte. Elle apparaît comme une personne que rien ne peut atteindre. Et ce sera comme ça toute sa vie. Elle est bourrée de principes et comme tout un chacun, elle a des réactions, sur le moment, qui vont engendrer beaucoup de souffrances. Elle tentera de se les expliquer, mais le pardon n’est pas un mot ou un geste qu’elle affectionne particulièrement. Ses relations seront difficiles avec Benita pourtant elles vivront ensemble de nombreuses années. Benita peut paraître une jeune femme frivole. Il semble y avoir de la jalousie envers elle. Mais Benita, qui ne vient pas d’un milieu aisé, a eu foi en un homme, homme qu’elle a perdu, qui n’a pas toujours été là pour la soutenir au tout début de leur mariage. Son fils, Martin, est tout pour elle. Elle ne contrecarrera jamais ses plans. Martin, un des personnages centraux de ce roman. Un enfant qui porte, sur ses épaules, un héritage difficile à appréhender. Ania est un personnage assez complexe mais personnellement, je n’ai pas pu la juger. Même si elle n’a voulu rien voir, même si elle n’a rien fait quand elle en avait la possibilité, l’avenir s’est chargé de tout ça, surtout lorsque de nombreux Allemands ont émigré en Amérique et que toute cette horreur a été dénoncée et reste un devoir de mémoire. Cela peut même être incompréhensible pour ces Allemands qui sont nés après la guerre de comprendre ce qui s’est passé dans ce pays. Ils ne pardonnent pas. Comme ne pardonnent pas ceux qui ont résisté et qui ont jugé, sans connaître réellement la vie de ceux qui ont été obligés d’obéir.

Une fois n’est pas coutume, un roman qui concerne la Seconde Guerre Mondiale se place du côté allemand, du côté de ces Allemands qui ont résisté, qui ont tenté de renverser Hitler. Ils avaient très vite compris que cet homme apporterait le chaos, sans imaginer toutefois jusqu’où cela pourrait aller. Ces personnes se sont informées, se sont tenues au courant, mais voir la vérité telle qu’elle était avec ses déportés a été plus qu’un choc pour eux. De plus, ils ont dû subir l’invasion des soldats russes qui ont tout anéanti sur leur passage, bien après tout ce qu’a pu faire l’armée et la police d’Hitler. L’Allemagne a également dû vivre avec les Américains qui se sont installés dans le pays pour emprisonner, juger ceux qui ont été des SS. Tout comme de nombreux pays, dont la France, l’Allemagne a dû faire face à la pénurie, au rationnement mais aussi tenter de se reconstruire. Même si ces résistants n’ont pas pu renverser le régime, il faut aussi louer leur courage. Souvent, la famille était impliquée, elle a aidé ceux qui avaient besoin d’aide. Un roman pour rendre hommage à ces hommes, ces femmes. Un roman qui tente d’expliquer également ceux qui ont approuvé, ceux qui se sont voilés la face. Les récits sont glaçants mais ils n’ont pas pris conscience ou n’ont pas voulu prendre conscience. Car malgré tout, Hitler a vraiment été très fort. Il a promis un pays qui allait retrouver le plein emploi mais seulement pour les Allemands. Que dire également des enfants ? Ils devaient être éduqués dans le sens que voulait Hitler. Ils ont été placés dans des foyers, on leur a donné des noms allemands, on les a volés à leurs parents. Ils devaient plus tard protéger leur pays, mourir pour leur patrie. Certaines femmes ont même dû subir des viols. Ces trois femmes, Ania, Benita et Marianne, quoi qu’elles aient fait, pensé, ne sont jamais allées dans ce sens. Même si elles aimaient leurs enfants, j’ai senti Ania et Marianne assez détachées par rapport à eux. Oui, elles les ont élevés, aimés, mais en étaient-elles proches ? Pas forcément. A lire et nous pourrons échanger à ce sujet car j’aimerais avoir votre avis.

Je remercie Netgalley et les Editions JC Lattès pour cette lecture.

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Si l'histoire débute par une belle réception dans un vieux château allemand avec tous les fastes du monde aristocratique du début du vingtième siècle , on sent bien vite que l'ambiance de fête est artificielle, nous sommes en 1938 et quelques hommes se sont réunis dans un petit bureau pour parler politique , ils décident ensemble de lutter contre le pouvoir en place .

Marianne Von Lingenfels , la nièce de la Comtesse qui invite ce soir là est la femme d'Albrecht, un des opposants au régime , elle est bien consciente que cette époque , encore relativement frivole et épargnée pour eux , touche à sa fin .

La première partie du roman oscille entre 1938 et 1945 où le complot contre Hitler a échoué et où les protagonistes ont été pendus, quelques unes de leurs épouses emprisonnées ainsi que certains enfants envoyés dans des orphelinats .

Marianne , devenue veuve , se fait un devoir de rechercher les autres veuves et les enfants des opposants et de les accueillir dans le vieux château familial .
Ainsi se constitue un nouveau cercle familial avec Marianne et ses trois enfants, Benita et son fils Martin puis Ania et ses deux fils , la vie en commun n'est pas facile en cette fin de guerre surtout lorsqu'il faut faire face au passage des troupes russes mais la solidarité fonctionne entre elles.

Marianne a des idées très arrêtées sur ses devoirs et ceux des autres , élevée à la prussienne dit-elle, elle a un caractère affirmé, une grande bravoure mais également une rigidité assez inébranlable et peu à peu se dessinent dans le roman des interrogations beaucoup plus profondes que la survie de femmes seules pendant la guerre puis dans la période de l'après guerre en 1950 .

Doit-on rester figer dans un devoir de mémoire , perpétuer le souvenir des disparus en refusant de changer de vie, ou peut-on s'accorder le droit d'une deuxième vie ?

C'est bien entendu le dilemme qui va opposer les femmes et distendre leurs liens ainsi que la révélation du passé d'Ania et des mensonges que cela avait entrainé .

Comment la population allemande a accepté de suivre Hitler, pour nous qui n'avons pas vécu cette époque arrivant après la défaite humiliante pour l'Allemagne, de la première guerre mondiale . Il nous est difficile d'imaginer comment tous ces gens ont cru en ce dictateur leur apportant un rêve et un meilleur avenir et lorsque les masques sont tombés et que les atrocités ont commencé à être révélées de penser que ce n'était que de la propagande de l'ennemi et puis ne plus en parler comme s'il ne s'était rien passé , un barrage aux sentiments , peut-être l'expression la plus primitive de la honte pour ne pas qu'elle explose et les anéantisse...

C'est ce que tente de comprendre et d'expliquer l'auteur dont une partie de sa famille est allemande et dont la grand-mère a eu un rôle actif pendant la période nazie .

Ce n'est pas évident même quelques générations plus tard d'effacer le sentiment de culpabilité vis à vis du passé de ses aïeux .

Jessica Shattuck l'exprime parfaitement dans ce puissant roman avec des figures de femmes marquantes , elle ne cherche pas à les rendre sympathiques, juste humaines avec leurs forces et leurs faiblesses .

J'ai beaucoup aimé !

Je remercie les Editions JC Lattès de leur confiance .

#ChâteauDeFemmes #NetGalleyFrance

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Si j'ai lu un certain nombre de livres sur la Résistance française, je n'avais jamais rien lu sur la Résistance allemande, et ce livre m'a permis de découvrir ce qui s'est passé en Allemagne durant la Deuxième Guerre Mondiale, cette fois côté allemand. Car oui, des Allemands ont résisté, de diverses manières, car oui, des Allemands ne savaient, et quand ils ont su, certains ont cherché à rectifier le tir.

Ici, nous suivons le destin de trois femmes, Marianne, tout d'abord, qui tente de son mieux de tenir la promesse faite à Connie, en tentant de retrouver les femmes et les enfants des résistants pendus, à commencer par Benita, l'épouse de Connie, et son fils Martin, au milieu des horreurs de la guerre. Puis viendra Ania, qui taira longtemps son véritable passé, jusqu'à ce que celui-ci vienne frapper à la porte du château von Lingenfels. Trois femmes qui n'auraient jamais dû se rencontrer, trois femmes qui ont vécu dans l'ombre du nazisme, chacune à leur manière, chacune avec leurs doutes, leurs failles, leurs secrets, et leurs espoirs.

Mais surtout, trois femmes qui ont tenté de survivre comme elles pouvaient au milieu de la folie des femmes, et quels que soient les choix qu'elles ont fait, je crois que personne ne peut s'arroger le droit de les juger.

Parce que nous n'y étions pas.

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