Toutes blessent, la dernière tue

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Date de parution 8 nov. 2018 | Archivage 19 déc. 2018

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Résumé

Toutes blessent, la dernière tue revient en édition collector. Retrouvez l'histoire de Tama dans une couverture d'or et de sang !


Maman disait de moi que j'étais un ange.
Un ange tombé du ciel.
Mais les anges qui tombent ne se relèvent jamais...

Je connais l’enfer dans ses moindres recoins.
Je pourrais le dessiner les yeux fermés.
Je pourrais en parler pendant des heures.
Si seulement j’avais quelqu’un à qui parler…

Tama est une esclave. Elle n’a quasiment connu que la servitude. Prisonnière de bourreaux qui ignorent la pitié, elle sait pourtant rêver, aimer, espérer. Une rencontre va peut-être changer son destin…
 
Frapper, toujours plus fort.
Les détruire, les uns après les autres.
Les tuer tous, jusqu’au dernier.


Gabriel est un homme qui vit à l’écart du monde, avec pour seule compagnie ses démons et ses profondes meurtrissures.
Un homme dangereux.
Un matin, il découvre une inconnue qui a trouvé refuge chez lui. Une jeune femme blessée et amnésique.
Qui est-elle ? D’où vient-elle ?
 
Rappelle-toi qui tu es. Rappelle-toi, vite !
Parce que bientôt, tu seras morte.


Toutes blessent, la dernière tue revient en édition collector. Retrouvez l'histoire de Tama dans une couverture d'or et de sang !


Maman disait de moi que j'étais un ange.
Un ange tombé du ciel.
Mais...


Note de l'éditeur

Deux ans après DE FORCE, le nouveau roman tant attendu de la reine du polar, Karine Giebel, dont les livres se sont vendus à plus d'un million d'exemplaires et sont traduits en une douzaine de langues.

Deux ans après DE FORCE, le nouveau roman tant attendu de la reine du polar, Karine Giebel, dont les livres se sont vendus à plus d'un million d'exemplaires et sont traduits en une douzaine...


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782714479501
PRIX 21,90 € (EUR)

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Chroniques partagées sur la page du titre

Un récit entre le roman et le polar. La vie de cette jeune femme, enlevée à sa famille et son pays d'origine pour une bouchée de pain, va devenir un calvaire. Esclave maltraitée, battue, violée, femme n'ayant pas de chance au fil de ses rencontres, elle nous bouleverse par sa force malgré la brutalité de ce qui lui est infligé. Les hommes qui gravitent autour d'elle sont soit cruels, soit authentique dans toute la dureté que peut revêtir ce mot.

On se demande parfois si on est réellement dans un roman policier. Mais une chose est sure c'est que dès qu'on ouvre ce livre et qu'on plonge dans l'histoire on n'en refait surface qu'à la fin.

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Alerte au coup de cœur !!!!

Depuis mon énorme coup de cœur pour « Meurtres pour rédemption », Karine est devenue l’un de mes auteurs favoris. Même si ses autres romans sont un ton au dessous (ce n’est que mon avis…)

Et dans ce nouveau livre, j’ai retrouvé de suite l’ambiance de « Meurtres pour rédemption ». Alléluia ! Je me suis fondue dans ce livre avec bonheur.

On suit deux histoires qui n’ont rien en commun. D’un côté, il y a Tama, fillette marocaine vendue par son père à une famille parisienne. Elle sera leur bonne à tout faire, subissant les pires sévices. Ballottée d’une famille à une autre, exploitée, battue, privée de personnalité puisque même son prénom sera changé. Elle ne possède rien, n’existe pas, n’est là que pour obéir et servir. Pourtant, elle s’accroche, là où tant d’autres auraient capitulé. Profitant du moindre soupçon de bonheur, un livre, une part de gâteau. Et quand on croit qu’elle a atteint le summum de la cruauté et de la barbarie, Karine en rajoute une couche. On étouffe, j’ai passé toute ma lecture en étant oppressée, le cœur en miette, les larmes au bord des yeux. C’est effroyable car les médias nous l’ont montré à plusieurs reprises, cette situation existe, et est loin d’être isolée, malheureusement. A chaque horreur, je me demandais combien de Tama subissaient ça dans le monde.

L’autre histoire est celle de Gabriel, qui vit reclus loin de la société, qui se rend en ville uniquement pour assassiner froidement, quels sont ses sombres desseins ? Il recueille une jeune femme blessée et amnésique, hésite à la tuer. Il est en proie à ses démons, et petit à petit, on en mesure l’ampleur.

Vous vous en doutez, ces deux histoires vont se rejoindre et se télescoper.

Si vous avez craqué pour « Meurtres pour rédemption », je ne peux que vous conseiller cette lecture, car c’est du même acabit ! Moi qui attendait ça à chaque sortie d’un Giebel. Une lecture qui me bouscule, tellement forte en émotions, qui m’arrache le cœur. Il y a eu Marianne, il y a désormais Tama. Des sujets graves sont mis en avant, tels que l’esclavage, pourtant interdit en France depuis 1948, le droit à l’instruction et à aller à l’école ou encore la prostitution.

Mais attention, c’est noir, éprouvant, vous ne pourrez pas reprendre votre vie normalement après cette lecture ! Mais bon sang, que ça fait du bien !!

Merci à NetGalley pour cette lecture qui retourne la cervelle !

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Dans le Flair
Le roman qui nous fait ouvrir les yeux
Ne vous fiez pas au doux visage de Karine Giebel: cette auteure vous retourne les tripes, de la 1ère à la 735ème page. Dans son dernier polar, on tremble face à l'infernal quotidien de Tama, enfant vendue comme esclave à une famille française. On croise Gabriel, un tueur encombré d'une femme amnésique. En attendant de cerner le lien, on souffre devant tant d'injustices tues, de coups répétés, de violence gratuite… On reconnaît son écriture noire et tragiquement efficace, en se demandant parfois pourquoi de telles surenchères d'horreurs. En imaginant sa réponse: nous sensibiliser à ce sujet trop tabou qu'est la traite d'êtres humains… Qui existe juste à côté de chez nous.

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Quel choc ! Des thèmes forts, une écriture au scalpel une réussite !!!

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Vendue par son père alors qu’elle n’était qu’une petite fille, Tama est arrivée en France pour y être une esclave, ni plus ni moins. Elle va vivre – ou plutôt survivre – chez une famille, et elle devra s’occuper de la maison, des plus jeunes enfants, de la cuisine… On lui avait promis une belle vie, d’avoir un salaire et d’aller à l’école. Mais rien de tout cela n’est vrai. Tama est exploitée, battue, et vue comme quantité négligeable. Et, au lieu de s’améliorer, sa vie va aller de pire en pire, spécialement lorsqu’elle va changer de « patrons ».
Dans le même temps, nous faisons la connaissance de Gabriel, un homme vivant à l’écart du monde, avec son métier pour le moins particulier, mais surtout avec ses fantômes et ses blessures. Un beau jour, il découvre sur sa propriété une jeune femme, blessée et amnésique. Son idée initiale était de la tuer, et l’enterrer discrètement dans un coin isolé. Mais il va hésiter, intriguée par cette jeune femme sans mémoire…
Même si je n’ai pas encore tout lu de Karine Giébel et qu’il me reste un ou deux de ses livres à découvrir, je peux dire malgré tout que c’est une des auteures qui comptent dans le roman noir : une fois qu’on a lu un Karine Giébel, on ne peut pas l’oublier !
Le tout premier roman que j’ai lu de Karine Giébel, c’était Meurtres pour rédemption : une claque, et j’ai toujours une boule au ventre lorsque j’y pense… Par la suite, j’ai lu par exemple Purgatoire des Innocents et Juste une ombre, qui comptent parmi mes préférés, mais aussi De force, Jusqu'à ce que la mort nous unisse et Les morsures de l'ombre.
Alors, quand Toutes blessent, la dernière tue m'est tombé dans les mains, j'avoue avoir eu de grandes attentes, mais aussi la certitude que j’allais passer un moment marquant ! Et cela n’a pas manqué : à ce jour, Toutes blessent, la dernière tue compte dans mon Top de romans préférés de Karine Giébel, juste après Meurtres pour rédemption !
Dès les premières pages, on est pris au piège. Le personnage de Tama est juste bouleversant, on ne peut que s’émouvoir devant ce que la petite fille, puis la jeune femme subit. Malgré les épreuves, les maltraitances, le travail inhumain, elle ne perd jamais courage, elle apprend à lire seule, elle espère toujours de trouver une vie meilleure, un jour… On pourrait se dire au début : mais pourquoi ne s’enfuit-elle pas ? Mais, concrètement, pour aller où ? On l’a emmené de force dans ce pays, elle n’a pas de papiers, et elle ne connaît personne, et surtout elle ne sait pas comment se passe la vie à l’extérieur des maisons où elle travaille. Comment pourrait-elle faire ?
Mais si j’ai apprécié de découvrir Tama et que j’ai – très – souvent eu peur pour elle, j’ai autant aimé faire la connaissance de Gabriel. Même si c’est un personnage pour lequel on a moins peur, et que par contre on a parfois peur de lui. Car, clairement, les épreuves qu’il a subi aussi l’ont rendu dur, avec une épaisse carapace, et surtout très dangereux. Ce n’est pas un homme dont il faut se moquer ! Mais on en vient à l’apprécier, le plaindre, et surtout apprécier sa force lorsqu’il décide de protéger quelqu’un ou de dévoiler ses sentiments.
Gabriel et Tama, ce sont deux personnages très différents, mais ils ont tout les deux des failles, des blessures, et une vie difficile.
Connaissant Karine Giébel, je pense à chaque fois que ses histoires vont être ponctuées à chaque fois de sang, de larmes et de souffrances. Ça n’a pas manqué avec Toutes blessent, la dernière tue : attendez-vous à en ressortir avec la boule au ventre et les larmes aux yeux !
Toutes blessent, la dernière tue n’est pas un roman policier mais un roman psychologique et de société. Ici, on peut voir les êtres humains, dans ce qu’ils ont de pire, mais aussi parfois de bien. Le rythme ne nous laisse pas une seule seconde de répit, et on est toujours surpris et frappé. Pas de « gentil » ni de « méchant », juste l’horreur de la vie, et ce que l’on est amené à faire lorsque notre vie est menacée. Karine Giébel nous présente une histoire et des personnages complexes, pour en faire un roman sans défaut.
Décidément un gros coup de cœur !

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Dès le prologue, Karine Giebel nous plonge dans l'inhumain. Sans aucune fioriture. Rien n’est épargné au lecteur. Si en 1848 la France a abolie l’esclavage, de nos jours, Tama, petite fille de 9 ans remplie de rêves est vendue. Extraite de son Maroc natal, elle se retrouve séquestrée en France, exploitée, battue. On lui a retiré jusqu’à son prénom. Elle n’est plus rien. A peine, plus qu’un animal. Et encore, certains animaux de compagnie reçoivent de l’affection. En parallèle de sa tragédie, se forme une seconde histoire. Celle d’une jeune femme blessée et amnésique qui trouve refuge chez Gabriel, un homme solitaire et torturé. Un tueur.
Toutes blessent, la dernière tue est livre ambitieux. Dense. Les 740 pages sont d’une rare violence. Si ce thriller est poignant, souvent éprouvant, l’alternance des chapitres lui confère une lecture facile et déconcertante. Ils offrent au lecteur une once de repos de temps à autre. Car la noirceur et le dégout que l’on ressent n’a de comparable que notre colère pour peu que l’on ait deux onces d’empathie. Lorsque l’on suit Tama, jusqu’à l’absence de désespoir, on ne peut que se projeter sur la souffrance de cette petite fille que l’on voit grandir.
Alors oui, de nombreux passages sont d’une rare violence, comme souvent chez Karine Giébel mais rien n’est gratuit chez elle. L’espoir réside chez le lecteur. Certains personnages, comme Izri ou les enfants de Charandon sont ambigus. Tiraillés entre l'obscurité et un éclat d’humanité. D’autres sont tout bonnement exécrables, ignobles, monstrueux. L’auteure se joue de nos sentiments entre notre appétit de voyeurisme et notre besoin d’espoir, notre foi en l'être humain.
Alors j’avance au fil des chapitres. Souvent en apnée. L’envie d’en finir m’étreint. J’ai un besoin de lumière. Après le châtiment vient le salut. Il ne peut, ne doit y avoir de damnation gratuite. Enfin, je l’espère. La nécessité de sortir des ténèbres devient plus forte à chaque chapitre.
Je me retrouve tiraillé entre injustice et révolte. J’ai le livre au bord des lèvres en souhaitant qu’il se finisse vite. La lecture se fait lourde, douloureuse. Il me semble vivre les tourments des protagonistes et surtout le long calvaire de Tama. Un calvaire un peu trop long à mon gout. Une descente dans la détestation, l’écœurement le plus absolu, jusqu'au switch final. Ce qui était fort dans le Purgatoire des Innocents devient à mon sens trop prêt de la répugnance. Voilà sur le fond.
Sur la forme, l’écriture est toujours fluide, ce qui fait je me m’y suis laissé prendre. Karine dresse ses personnages, oscille entre leurs points de vue. De là née une sensation perverse d’enfermement. Une dualité. Rejet / adhérence. Pour ceux dont l’addiction à l’univers de Giebel seulement.
Ah si un dernier mot, comme le rappel Karine Giebel, il nous a fallu attendre la loi du 5 août 2013 pour que la réduction en esclavage, la servitude et le travail forcé soient notre code pénal.

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Karine Giebel nous emmène à la rencontre de Tama. Tout au long des pages de ce roman, c'est son histoire que nous allons découvrir. On est bien loin des histoires de princesses, Tama va connaitre l'enfer tout au long de sa vie. Elle est une esclave, condamnée à vivre entre quatre murs, à subir brimades et privations en tous genres, sans existance légale. Elle qui désirait plus que tout être aimée n'a trouvé que cruauté et horreur.


Et pourtant, après chaque coup, elle se relève plus forte et plus déterminée que jamais à survivre. Le lecteur assiste impuissant à son calvaire, on est atterrés face à tant de violences et de cruautés. Comment des êtres humains peuvent-ils faire subir toutes ces souffrances à d'autres êtres humains au 21è siècle ?


Quant à Gabriel, Karine Giebel lève le voile pas à pas sur cet homme, brisé par la souffrance et porté par la vengeance, ange ou démon, à vous de voir....


Ce roman est d'une puissance émotionnelle intense mais dans toute cette noirceur, l'auteur a su intégrer quelques coins de ciel bleu, un peu d'espoir et d'amour.


J'ai souvent été au bord des larmes. Tama et Gabriel sont des personnages que nous ne sommes pas prets d'oublier.

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Ok j’avoue, je n’avais encore jamais lu de romans de Karine Giebel et ce n’est pas faute de ne pas les avoir vus passés ni d’aimer les thrillers. Allez donc savoir pourquoi j’ai attendu de voir son tout dernier disponible sur NetGalley pour me lancer. Toutes blessent, la dernière tue et ses presque 750 pages m’auront tenue en haleine pendant deux soirées. Oui oui, seulement deux soirées ! Je peux vous assurer qu’une fois que vous avez ouvert le livre, il est très difficile de le lâcher.

Nous suivons ici deux histoires en parallèle. Celle de Tama, la plus poignante, celle qui vous retourna le coeur et l’estomac. Tama, esclave à 8 ans, vendue par son père à une femme qu’il croyait de confiance. Il envisageait pour elle un avenir meilleur dans une école en France. Raté. Elle va connaitre le pire de l’être humain. Et puis il y a celle d’une jeune femme sans doute à peine majeure qui atterrit dans le domaine de Gabriel. Elle a tout oublié de son identité, ne sait pas pourquoi elle est là. Lui a un très lourd passé et un très lourd présent. L’arrivée dans sa vie de l’inconnue, il ne sait pas comment la prendre. Que faire d’elle ? La tuer ? La garder en vie ?

On comprend dès le début que les deux histoires sont liées mais il est difficile d’être sûr de l’identité de l’inconnue. Est-ce que l’hypothèse la plus logique est la bonne ou non ? Rien ne permet de l’affirmer ! Alors on avance dans l’histoire en essayant de trouver des indices qui nous mettraient sur la voie. Mais la plus grande partie de l’intrigue ne se concentre finalement pas sur cette inconnue mais sur Tama et ce qu’elle vit. Tama c’est cette petite fille innocente qui a été arrachée au Maroc, son pays et qui arrive en France en se remémorant les paroles de son père. Elle va aller à l’école, elle va apprendre des choses, elle aura une bien meilleure vie qu’avec lui qui, de toute façon, n’a pas assez d’argent pour s’occuper d’elle. Medja, la femme qui se charge d’elle, a l’air très gentille et Tama est un peu rassurée. Sauf qu’arrivée en France, Medja redevient elle-même : une femme sans coeur, trafiquante d’esclaves. Tama est vendue à un couple. Elle comprend vite que l’école elle ne la verra jamais. Elle fait le ménage, s’occupe des enfants, fait la cuisine, mange les restes, dort sur un matelas dans la buanderie et subit les violences de ses « employeurs ». Il y a peu de mots pour décrire toutes les épreuves qu’elle va subir. Tama l’innocente devient Tama la réaliste. Elle essaie de se rebeller parfois mais le retour est impitoyable. Les années passent, de pire en pire. Heureusement il y a ponctuellement un peu de lumière dans sa vie. Ils s’appellent Marguerite, Vadim, Izri, et chacun à leur tour ils vont l’aider à se sentir vivante et aimée. Impossible de lire l’histoire de Tama sans être dégoûté, sans avoir envie de tuer ses employeurs, le lecteur voit tout. Témoin impuissant de la déchéance humaine. Le pire je crois c’est de se dire qu’il y en a sans doute encore, des esclaves comme Tama qui ne vivent pas mais survivent. Comment peut-on faire ça à des êtres humains ? A des enfants ? A quel moment est-ce qu’on peut devenir assez ignoble pour trouver cela normal ?

La plume de Karine Giebel m’a paru tellement réaliste que j’avais l’impression de lire un témoignage. Elle enchaîne avec un bel équilibre les passages de narration à la première personne et ceux à la troisième personne. La balance est par contre moins équilibrée entre l’histoire de Tama et celle de l’inconnue. C’est tout à fait justifié car celle de l’inconnue se déroule sur une période bien plus courte de quelques jours alors qu’on suit Tama pendant des années. Pour être honnête j’avais beaucoup de mal à quitter Tama à chaque fois qu’on revenait à l’inconnue. J’ai donc trouvé le rythme du récit et la construction des alternances très bien menés !

A la fin tout s’accélère forcément et je suis ravie d’avoir été surprise, je n’en dirais pas plus sur cette fin m’ayant moi-même faite spoilée en lisant une chronique…

Si vous aimez les thrillers avec des thèmes vraiment difficiles et que vous n’avez pas peur de lire un roman avec des passages qui retournent l’estomac, je ne peux que vous recommander d’ouvrir Toutes blessent la dernière tue. N’ayez pas peur de son nombre de pages, on ne les voit pas passer tellement le roman se lit vite ! Une chose est sûre, je vais me pencher sur les autres romans de l’auteure !

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Commencer un Giebel c'est toujours la promesse d'un moment magique de lecture. Bien sur sa production littéraire n'est pas toujours synonyme de coup de cœur mais à chaque fois tout de même le charme agit et on passe un excellent moment.

Ce nouveau roman aura-t-il le même succès, la même force que ses romans précédents et bien je le dis de suite, c'est un coup de cœur pour moi tellement ce roman m'a pris aux tripes tout le long de ses 744 pages et je n'ai pas pu le lâcher pendant toute ma lecture.

Tama est une petite fille marocaine arrachée à sa famille, vendue pour devenir une esclave dans une famille parisienne. Elle va connaitre l'enfer absolu, les humiliations, les coups, la peur, la faim et la servitude totale. Sa beauté engendrant la concupiscence du père de famille, elle sera rendue à la femme qui l'a privée de sa liberté et de sa famille.
Dans cette nouvelle maison l'enfer continuera de plus belle, travail, coups, maltraitance seront son lot quotidien et seule une rencontre va la sauver de la mort.

Gabriel est un homme solitaire, un homme qui a tout perdu et qui veut se venger. Un jour une jeune femme arrive chez lui et le menace avec une arme mais blessée elle s'effondre et se retrouve à la merci de cette homme bien mystérieux et dangereux.

Quel rapport entre ces deux histoires? C'est ce qu'il nous reste à découvrir.

Karine Giebel nous propose donc une histoire qui nous tient en haleine d'un bout à l'autre. Impossible de lâcher ce roman une fois commencé.
Le thème de l'histoire est vraiment innovant, il ne me semble pas que l'on ait beaucoup écrit (surtout des thrillers) sur l'esclavagisme moderne qui touche plus de personnes qu'on ne peut l'imaginer et qui se retrouve dans toutes les couches sociales.

Cet esclavagisme qui nie l'humain, la personne, la réduisant à un objet qui doit juste donner satisfaction et ne surtout poser aucuns problèmes. Une monstruosité absolue....

Tama, Izri, Megda , Gabriel et les autres personnages croisés au fil des pages nous entrainent dans ces aventures et dans cette escalade d'horreur.
Ce qui est remarquable c'est que même si certains personnages ne sont pas, et de très loin, des enfants de chœur ils n'en apparaissent pas moins comme terriblement attachants par certains de leurs côtés.
Beaucoup de violence certes dans cette histoire, violence physique ou psychique mais également de l'amour, de la rédemption et de l'espoir.

Pas de happy end bien sûr car on sait qu'avec Karine Giebel, la fin heureuse ce n'est pas possible tout simplement mais malgré tout une lueur d'espoir dans toute cette noirceur.

Voilà pour moi ce roman est un très bon Giebel, du même niveau que Meurtres pour rédemption et donc un vrai coup de cœur pour cette histoire servie comme toujours par cette plume très addictive.

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Voilà le genre de roman dont le premier chapitre blesse, et les autres pages tuent à petit feu. 730 pages de souffrances et d’émotions. Un pavé qu’on prend en pleine figure.

Le sujet est bien différent, mais comment ne pas faire un parallèle avec Meurtres pour rédemption, sans aucun doute le livre le plus connu de Karine Giébel ? Deux briques littéraires, deux récits ultra-violents et à fleur de peau. Ceux qui ont tant aimé ce précédent roman devraient être tout aussi marqués par celui-ci.

Beaucoup d’éléments font que cette lecture restera nécessairement imprimée au fer rouge dans la mémoire des lecteurs. Par son sujet, déjà, l’esclavage moderne. Une thématique forte qui lui tient à cœur, on le sent chez Giébel. Le lecteur, qui a gardé sa part d’humanité, ne pourra qu’être révolté par l’histoire qu’il va lire. Définitivement oui, le thriller peut être un bon moyen pour décrire le monde et les horreurs qui se passent par chez nous.

Je vous mets au défi de ne pas vous attacher à certains personnages. Lorsque Karine Giébel construit ses êtres de papier, elle les modèle avec la meilleure matière qui soit : l’émotion. Forte, de préférence. Exacerbée et excessive, c’est sa marque de fabrique.

Son autre signature très personnelle, c’est son écriture, unique. Reconnaissable entre mille, dès les premiers mots, dès les premiers chocs. Karine Giébel a une plume qui gifle, qui vous étouffe, qui vous rudoie, mais qui vous fait aussi prendre de subites et inattendues bouffées d’oxygène. Sensoriel.

L’enfer est pavé de mauvaises intentions, et il ne déçoit que rarement… L’écrivaine ne fait pas dans la demi-mesure, elle crie ses mots, ses douleurs et sa passion pour ses protagonistes. Elle pose ses tripes sur la table pour nous faire vivre au plus près la rudesse de leurs conditions.

L’être humain est capable du pire, et c’est donc bien quand il fait le mal qu’il ne déçoit jamais. La réalité sordide que raconte l’auteure ne peut laisser de marbre, tant sa violence est inouïe. Physiquement et psychologiquement. Les scènes de torture défilent, laissant le lecteur exsangue. A titre personnel, c’est le petit bémol que j’ai ressenti (le même sentiment, d’ailleurs, que j’avais éprouvé durant la lecture de l’excellent Meurtres pour rédemption) : j’aurais préféré quelques scènes de violence en moins (je suis trop émotif, sans doute, d’autre lecteurs ont trouvé que l’équilibre était parfait).

C’est la patte Giébel, cette manière excessive de faire parler la brutalité des sentiments. Toute la palette… Parce qu’il y a aussi de l’amour dans ce roman, quelques scènes aveuglantes, éclaboussant de lumière cette noirceur, par intermittence. La passion est aussi inhérente aux histoires de l’écrivaine, toujours.

Toutes blessent, la dernière tue est un roman qui marquera sans aucun doute la bibliographie de Karine Giébel. Par ses personnages marquants et ambivalents, elle frappe là où ça fait mal avec ce récit surprenant. Quand Giébel prend à son compte un fait de société, elle le fait à sa manière propre.

L’enfer est juste à côté de chez vous, bonne visite…

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Le thème abordé dans cet ouvrage est l'esclavage moderne. Tama, le personnage central, mène une vie d'esclave dès l'âge de huit ans en France. Elle conte aux lecteurs ses journées année après année, les sévisses qu'elle subit à longueur de temps. Les différentes familles dans lesquelles elle va travailler. Travailler pour ne jamais rien recevoir en échange. Et à côté de l'horreur quotidienne, Tama montre une fureur de vivre, de survivre, incroyable. Même si elle courbe l'échine la plupart du temps pour satisfaire ses maîtres, elle garde en elle une forte rébellion, une envie de vengeance. Une envie d'apprendre également.
En parallèle du récit de Tama, on suit celui de Gabriel sur de très courts chapitre. Gabriel vit isolé dans un village des Cévennes, il découvre chez lui une femme apeurée entre la vie et la mort. Elle ne sait plus qui elle est, son nom, ce qu'elle a vécu et surtout ce qui la mené jusque chez Gabriel. Le questionnement commence donc à se faire sur cette mystérieuse jeune femme. On essaie de piocher le moindre indice pour deviner son identité. J'ai finalement été bien loin du compte !
C'est un roman très dense avec plus de 700 pages. Il fourmille de détails très difficiles à lire. Les émotions sont exacerbées à chaque page avec ce que vit Tama et ce qu'elle raconte aux lecteurs. Je me suis sentie à plusieurs reprises dans une position très désagréable de voyeur dans cette lecture. De lire les choses que subit le personnage sans pouvoir rien faire. Karine Giebel ne nous fait donc aucun cadeau comme à son habitude. Elle nous dépeint une réalité d'aujourd'hui. A quelques kilomètres de chez nous certainement. Un esclavage qui passe inaperçu. Tama vit un enfer mais personne autour ne s'en rend compte, et je crois que c'est ce qui est le plus le dur. J'ai été profondément touché par ce personnage qui est d'une bonté incroyable malgré la noirceur de son quotidien.
C'est donc un roman qui fait plus de 700 pages. Mais il se lit à une rapidité folle, on veut voir, comme Tama, une lueur d'espoir sur son avenir. Mais aussi connaître l'identité de la jeune femme blessée chez Gabriel. C'est une lecture profondément addictive et on en ressort épuisé car Karine Giebel ne nous épargne aucune violence. Un coup de coeur !

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Ce roman m'a bouleversée. Pendant ma lecture, je suis passée par toute la gamme d'émotions. De la tristesse à la révolte. J'ai été touchée, attendrie, furieuse et déprimée. Blessée aussi, de savoir que de telles situations existent encore aujourd'hui. J'ai eu envie de vomir.

À chaque page, le lecteur s'interroge sur sa propre moralité. On observe le comportement des personnages et on a du mal à comprendre que la majorité tentent d'exploiter à leur tour plutôt que d'aider. Notre société a encore bien du chemin à faire... J'ai tout de même lu ce long roman en 3 jours. Je l'ai littéralement dévoré. Je n'arrivais pas à m'en détacher. J'admire profondément la résilience de Tama, son courage et sa détermination. Quand elle se faisait battre, j'avais mal avec elle. Elle est tellement mature pour son âge (Si jeune!), car elle n'a pas le choix d'être forte.

Je suis mitigée à propos d'Izri. Je crois que son amour pour Tama est né d'un désir sexuel, au départ, émoustillé par l'idée de la servitude. Je crois qu'Izri fantasmait sur Tama parce qu'il savait qu'il pourrait lui faire faire ce qu'il voulait, sans que personne ne le réprimande. Toutefois, quand il l'enlève des griffes de Mejda et l'amène vivre avec lui, on note une réelle affection, malgré la violence qui règne toujours dans le foyer. J'ai eu le coeur brisé, en prison, quand Greg lui ment à propos de Tama. Sa détresse est tellement sincère...

Il est difficile pour moi, suite à une lecture comme cela, d'émettre un avis critique et de rendre compte de l'écriture et du ton. J'ai l'impression d'avoir vécue à-travers le livre, d'avoir assisté aux événements.

Je dirai donc simplement ceci : il s'agit d'un roman bouleversant et dur, qui m'a beaucoup plu.

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"Vulnerant omnes, ultima necat.
At eae quas ad vos consumpsi me delectaverunt.
- Toutes les heures blessent, la dernière tue. Mais j'ai aimé celles passées auprès de vous."

Le prologue vous annonce d'emblée la couleur. Vous allez en bavez durant votre lecture. Et pas qu'un peu.

Il m'est difficile de vous exprimer tous les sentiments qui m'ont accompagnée pendant cette lecture. Je l'ai terminée depuis des jours et l'histoire me trotte encore dans la tête. Des scènes, des mots, des images. Je n'ai pas encore réussi à la digérer.

J'ai lu ce livre avec une boule au ventre tout du long. Dégoûtée, révoltée, mais même si cette lecture a été difficile, il m'a été impossible de la lâcher. Accrochée à mon livre, les pages se tournaient quasi toutes seules. Certaines scènes, abominables, m'ont particulièrement ébranlée, mais là encore je n'ai pas pu m'empêcher de lire la suite.

Suis-je blasée ? Devenue insensible à force de lire des livres plein de violence ? Non, j'en suis certaine, parce que j'ai rarement autant souffert lors d'une lecture. Mais il fallait que j'aille jusqu'au bout, pleine d'angoisse, la rage au ventre et au bord de la nausée, je devais savoir et connaître la fin.

Plus que la violence, pourtant intolérable, ce qui m'a le plus révoltée, c'est ce sentiment d'injustice. Il ne m'a pas quittée. Se dire que là c'est un roman mais ces faits existent réellement. C'est écoeurant, innommable. Je ne peux comprendre comment des êtres qui se disent humains peuvent infliger cela à leurs semblables.

Karine Giebel avec son style bien particulier, nous entraîne dans une histoire d'une noirceur et d'une violence inouïe. C'est dérangeant, émouvant, oppressant. Les émotions se bousculent tout au long de cette éprouvante lecture. Les seuls moments de répit sont teintés d'amour, pur, beau, véritable. Ca vous permet de reprendre votre souffle pour affronter la suite.

J'ai fini ma lecture en larmes, complètement chamboulée. Tama, Izri, Tayri et Gabriel, votre souvenir me hantera longtemps.

Un livre poignant, une claque magistrale, vous n'en sortirez pas indemne. Un livre qu'il faut lire à tout prix.

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Du grand Karine Giebel avec ce titre aussi fort que meurtre pour rédemption ou le purgatoire des innocents.
Le sujet ici traité nous interroge sur le sort des jeunes filles asservies au service de familles pas très regardantes sur leurs conditions.
Des scènes qui peuvent parfois vous donnez quelques frissons dans le dos.

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Comme le dit le résumé, l'auteur nous emmène ici dans une terrible histoire d'esclavage moderne. C'est dans une grande tristesse que je termine ce thriller. Poignant, percutant, parfois horrible, incroyable et pourtant !! Du très grand Karine Giebel, Marianne (Meurtre pour rédemption) est toujours dans ma mémoire je pense que Tama y restera aussi. Plus de 740 pages que j'ai dévoré alors que je m'étais promis de le déguster, impossible, une fois prise dans les filets de ce récit on va jusqu'au bout et l'on n'en ressort pas indemne. Un thriller déroutant de par son histoire et tellement bien écrit pour nous faire vivre l'incroyable. Je le recommande bien sûr vivement.
Je remercie Fabienne pour m'avoir offert le livre broché et dédicacé, il aura une place exceptionnelle dans ma bibliothèque, merci aussi à #Netgalley et aux éditions "Belfond" pour m'avoir permis de le lire en avant.

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Tama, héroïne de ce roman, n’est qu’une enfant, une enfant de 8ans devenue esclave dans un pays où l’esclavagisme a été aboli.
J’ai été moi-même ‘esclave’ du roman, malgré la souffrance, malgré la douleur, malgré le sang et l’inévitable fin, je n’ai pu lâcher ce livre dur où K.G. ne nous épargne rien du calvaire de Tama. On a envie de la prendre dans nos bras et de la bercer.
Un roman epuisant, douloureux mais magistral!!

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ATTENTION GROSSE CLAQUE ! J’ai eu un énorme coup de coeur pour ce roman, qui m’a pris aux tripes, et se révèle être ma meilleure de l’année 2018 (pour le moment !). Mon premier Karine Giébel, et une véritable révélation qui me donne envie de lire tous ses autres romans !

Je n’étais clairement pas préparée à lire ce genre d’histoire, à me plonger dans ce genre d’ambiance. Je n’avais encore jamais lu un roman aussi sombre et aussi terrible, mais aussi si humain et plein d’espoir. Je suis peu sensible aux romans sombres et violents, mais alors celui-ci m’a totalement retourné ! Ce roman m’a fait vibrer, espérer puis désespérer, j’ai eu les larmes, la nausée, j’ai souri; pendant mes trois jours de lecture, j’ai vécu les montagnes russes !

J’ai adoré l’héroïne du roman, Tama. Une héroïne, une vraie, pleine de courage et d’intelligence, qui réussit à garder sa petite étincelle de vie et d’espoir malgré les épreuves qu’elle subit quotidiennement. J’ai également été touchée par le personnage de Gabriel, bien plus tortueux et qui affronte aussi quotidiennement sa part d’humanité. Tous les personnages de ce roman sont remarquables, par leur beauté ou leur ignominie.

Et que dire du rythme du roman ? Un rythme insoutenable pour un roman addictif, de la première à la toute dernière ligne, au tout dernier mot. Karine Giébel m’a balladé de foyer en foyer, de rencontre en brimade, d’espoir en déception, de violence en violence. Quand on se dit qu’elle ne peut pas faire vivre de pire situation à son personnage que ce qu’il a déjà vécu, elle enfonce le clou un peu plus loin en nous décrivant des scènes horribles. Toute cette violence pourra clairement déplaire à certains lecteurs, et je ne serais pas étonnée de voir des lecteurs plus sensibles que d’autres abandonner ce roman.

J’ai pour ma part ressenti un ENORME COUP DE COEUR pour ce roman puissant, sombre et pourri d’humanité, totalement addictif, qui m’a retourné le cerveau et les tripes ! Âmes sensibles s’abstenir, les autres foncez !

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J'avais été déçu par les deux derniers romans de Karine Giebel. En effet elle nous avait habitué a des romans très angoissants qui mettaient en scène des personnages plus torturés les uns que les autres. Et là avec Toutes blessent, la dernière tue j'ai retrouvé cette Karine Giebel. Partant d'un fait réel, l'esclavagisme de jeune filles maghrébines, l'auteur nous plonge dans l' horreur du quotidien de l'une d'entre elle , Tama. Cette jeune fille s'accroche tout de même à la vie malgré les sévices et les humiliations. En parallèle une jeune femme est retrouvée par un homme assoiffé de vengeance après avoir perdu un être cher. Qui est-elle, d'où vient -elle ? Les deux histoires s'imbriquent et se dénouent petit à petit avec une virtuose maîtrise de l'intrigue.
J'ai aimé ces histoires parallèles qui se recoupent à la fin pour n'en former qu'une seule. Les scènes de violences sont tellement intenses qu'on en est presque gêné d'en apprécier la lecture. L'auteur fait appel à notre empathie mais également à notre résistance à lire des comportements quasi inhumains de personnages envers d'autres. On passe d'un protagoniste à l'autre en s’immisçant dans leurs esprits et en subissant leur états d'âme, leurs névroses ainsi qu'à leurs pensées les plus noires.
Ne vous attendez surtout pas à une fin heureuse mais ce roman est dérangeant, bouleversant, mettant en scène l'Homme sous ses atours les plus cruels et les plus sombres mais ce qui est étrange c'est qu'on en apprécie la lecture et on en redemanderait.

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ce livre m'a scotchée littéralement, Ce roman parle d'un sujet grave et existant : une somme d'atrocités, de violence inouïe, de viols, de tortures en tout genre
Lecture terriblement addictive.

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Dans ce roman, Karine Giebel surfe entre le roman très noir et le polar...

Tama, déracinée, très jeune, de sa famille et de son pays, est vendue par son père à une femme pour qu'elle soit employée en France afin de gagner de l'argent pour être scolarisée...
Mais Tama va plonger dans les ténèbres et être exploitée, battue, torturée, humiliée et violée et va vivre des années de souffrance avant de rencontrer quelqu'un qui va bouleverser sa vie...

Ce roman est très addictif mais extrêmement dur. On souffre à chaque page face au calvaire de Tama. On a envie de hurler, de se révolter et en même temps, on ne peut pas lâcher le livre car on attend un retournement de situation et une fin heureuse pour cette héroïne, qui vous marquera de façon indélébile ...

Beaucoup de violences et de tortures dans ce roman, qu'elles soient physiques ou psychologiques qui vous retourneront à la limite du supportable... mais aussi une belle histoire, celle d'une héroïne très forte, qui usera d'une force d'esprit hallucinante pour survivre à son calvaire, s'accrochant à l'amour, à l'espoir et faisant preuve d'une résilience admirable.

Dans ce roman, Karine Giebel parle de l'esclavage moderne et du banditisme. Deux mondes en souffrance qui vont se mêler pour un cocktail forcément explosif...

Toutes blessent, la dernière tue est un roman fort, dur et éprouvant mais nécessaire car malgré l'abolition de l'esclavage en France en 1848, une certaine forme d'esclavage moderne perdure, majoritairement domestique, et ne doit pas être ignoré.

Un très bon roman malgré la dureté de son thème qui secoue, dérange mais marque durablement...

Je remercie NetGalleyFrance et les éditions Belfond pour leur confiance :)

#Karinegiebel #NetGalleyFrance

TOUTES BLESSENT, LA DERNIÈRE TUE
de Karine Giebel
Sorti le 29 mars 2018
aux Éditions Belfond
744 pages

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Un chef-d'oeuvre de la littérature moderne. Un roman à lire d'une traite. Captivant, on le lit en apnée, sans voir les pages défiler. Mon premier "Giebel". Sûrement pas le dernier.

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Voilà un thriller qui m'a reconduit à un livre documentaire que j'ai lu il y a plus de 20ans de Dominique Terres. 20 ans ! Et pas beaucoup de changements...
Ce roman parle d'un sujet grave et existant ! Et Karine Giebel l'aborde avec brio, décrivant la ruse, la perfidie auxquelles ont recours les "esclavagistes"
Tout d'abord il y a la Jeune Tama arrive en France, et ce qui devait être un rêve n'est en fait qu'un cauchemar long, crue, insidieux...
Puis il y a Gabriel... Est-il dangereux ? Oui sans doute...
Et enfin ! Il y a la liberté qui a un prix, mais lequel ?

Ce livre m'a émue aux larmes...

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Ce n’est pas le premier roman de Karine Giebel que je lis et pourtant, à chaque fois c’est une claque que je reçois. Plus de 700 pages et je n’ai rien vu passer tant j’ai été plongée dans l’histoire dès les premières lignes. Je ne sais pas si vous avez déjà eu la sensation lorsque vous lisez un roman, de rapidement vouloir le terminer pour en connaître le dénouement et en même temps de prendre le temps d’en apprécier chaque mot. Eh bien, c’est ce qu’il m’arrive à chaque fois que je lis un livre de Karine Giebel. J’aime sa plume maîtrisée, fluide, incisive, efficace et énergique qui nous tient en haleine. Un récit rythmé par des phrases courtes et des dialogues. Il y a beaucoup de chapitres mais ces derniers sont courts. Une intrigue bien ficelée, des rebondissements à s’essouffler et un dénouement pour lequel on reconnaît bien la signature de Karine Giebel. Néanmoins, j’ai presque cru qu’il allait en être autrement, mais c’était sans compter qu’il me restait encore quelques pages à lire dont l’exceptionnel, le magistral épilogue.

C’est une histoire qui se passe à notre époque. L’auteure y traite un sujet difficile : l’esclavage. Eh oui, vous avez bien lu, l’esclavage moderne. Il existe bien mais est très peu porté à notre connaissance. Inutile d’allumer votre télévision, il n’en parle pas aux JT !

Mais faisons un rapide bond dans le temps pour ceux et celles qui auraient loupé un épisode. L’esclavage a été définitivement aboli en 1848 par le décret d’abolition en date du 27 juillet et signé par tous les membres du gouvernement. C’est alors que près de 250 000 esclaves ont été émancipés. Mais ne soyez pas inquiets (humour noir, bien entendu), les propriétaires ont été indemnisés grâce à la loi du 30 avril 1849.
Ce n’est que récemment que la réduction en esclavage, la servitude et le travail forcé ont fait leur entrée dans notre code pénal avec la loi du 5 août 2013.

Revenons-en maintenant à ce qui se passe aujourd’hui, en France mais pas uniquement, dans le monde entier. Chaque jour, des enfants, des femmes, des hommes voient encore leurs droits bafoués : esclavage domestique, prostitution, mendicité forcée, ateliers clandestins. Cela touche plus ou moins 20 millions de personnes. Un nombre considérable qui fait frémir.

Dans son roman, Karine Giebel met en scène des personnages touchants, blessés par la vie. Un tourbillon d’émotions et de sentiments est véhiculé à travers ses mots, leurs maux. Au fil des pages, nous ne pouvons rester indifférents face à cette barbarie qui transcende, retourne les tripes. Un roman très dur, lecteur.rice.s sensibles s’abstenir. Une locution latine me vient en tête pour résumer cet ouvrage : « Homo homini lupus est » (« L’homme est un loup pour l’homme ») autrement dit, l’homme est le pire ennemi de son semblable.

Dès le prologue l’auteure annonce l’atmosphère dans laquelle nous allons être plongés.
Difficile de concevoir qu’un enfant puisse endosser un tel rôle, de telles tâches. Comment est-il possible de lui voler ainsi son innocence, son enfance, sa vie, son droit d’être et d’exister. Car c’est de cela dont il est question !

Et ça n’a de cesse d’aller crescendo, chapitre après chapitre. Nous retenons notre souffle. Nous souffrons avec Tama. Nous sommes meurtris par ce qu’elle vit. Et nous apprenons de sa force ainsi que de son courage.

Je n’en écrirai pas davantage et vous laisse découvrir l’histoire de Tama par vous-mêmes.

Un roman bouleversant. Je vais longtemps me souvenir de cette histoire en pensant aux nombreuses Tama qui nous entourent et qui vivent dans l’ombre de leurs bourreaux, qui survivent dans les ténèbres d’une extrême violence.

Toutes blessent, la dernière tue, un chef-d’œuvre de la littérature contemporaine, un coup de ❤ !

Un roman choc qui ne peut qu’éveiller les consciences. Je le conseille sans hésitation. Toutefois, ainsi que je l’ai écrit un peu plus haut, âmes sensibles s’abstenir.

Tout comme les âmes qui ont pris possession des pages de ce livre, vous serez hantés par cette histoire jour et nuit.

Avant de mettre un point final à ma chronique, j’aimerais vous faire part d’un questionnement : au fond et par extension, ne sommes-nous pas toutes et tous esclaves ? En considérant, bien évidemment, que l’esclavage revêt de nombreuses et diverses formes.

Je conclurai avec cette locution car c’est ce que j’ai ressenti du début à la fin de ma lecture, et encore maintenant en l’écrivant :

Vulnerant omnes, ultima necat.

At eae quas ad vos consumpsi me delectaverunt.



Toutes les heures blessent, la dernière tue.

Mais j’ai aimé celles passées auprès de vous.

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Entre privations, coups, humiliations, séquestrations, peur et douleur, Tama grandit. Et plus le temps passe et plus le cauchemar grandit avec elle. Il ne s'arrête jamais.

     A tel point que j'ai voulu dire stop à la page 400 (sur liseuse le livre fait 564 pages). Je n'en pouvais plus. Nous nous attachons très vite à Tama, une enfant (rappelons-le) et son calvaire ne s'arrête pas. Au contraire, il empire. J'ai fini le livre malgré tout, je voulais voir où elle nous menait avec toutes ces scènes de violence. Avec l'espoir que le soleil brille enfin dans sa vie. Et j'ai fait quelques pauses, je l'avoue.

Avec cette histoire d'esclavage domestique moderne, elle nous dévoile une vérité. Quelque chose qui existe et qui est monstrueux. Et elle nous en met plein les yeux. Tortures, viols, coups, désespoir profond...

     Il est d'une telle intensité que vous ne vous rendez plus compte que vous lisez. Et il m'a bousculée avec plusieurs émotions. J'ai ressenti du dégoût, de la peine, de la colère, de la tendresse, de la peur, de l'espoir... j'ai supplié qu'on l'aide, qu'on la croit, que ses bourreaux soient punis, que ses proches soient parfois moins cons (pardon... lui fassent plus confiance.) Des sensations fortes. Trop fortes parfois.

Je le redis mais c'est d'une violence ! Même une fois le livre refermé, mon cœur a du mal à revenir à la normal. Voilà un livre qui vous marque.

     Les personnages sont puissants. Les "méchants" sont détestables et les "gentils" ne le sont pas tant que ça. Ils sont torturés, détruits, et prêts à beaucoup. C'est ce que la vie a fait d'eux, ce que des "démons" ont fait d'eux. Des gens que même nous, nous aimerions voir souffrir (à méditer).

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J'ai découvert la plume de Karine Giebel avec son recueil D'ombre et de silence. Certaines nouvelles m'avaient perturbée par leur profondeur, mais également par le côté sombre que l'on retrouve dans la majorité d'entre elles. Chaque fois, l'auteure réussit à nous atteindre là où l'on s'y attend le moins. On ne ressort pas totalement indemne à la fin de notre lecture.

Voilà pourquoi j'ai hésité à lire ce bouquin, car j'avais le sentiment que non seulement le sujet allait me bouleverser, et ce fut effectivement le cas, mais je savais également que cette auteure avait le talent pour venir me toucher. J'ai ressenti une multitude d'émotions lors de la lecture de ce récit dont la colère face aux sévices que subit notre protagoniste, mais également de la tristesse et de l'incompréhension envers l'être humain.

En fait, le récit m'a complètement jetée sur le derrière. J'en ressors grandement perturbée. Il y a tant de noirceur au cours de cette intrigue, mais également au cœur des personnages que nous rencontrons. J'ai eu de la difficulté à lire certaines scènes et pourtant, je ne pouvais pas quitter le récit. J'étais, en quelque sorte, hypnotisée et envoûtée par ce que vivait Tama. J'espérais tellement qu'elle finirait par s'en sortir!

D'ailleurs, je me suis grandement attachée à cette jeune fille. Elle a une détermination et une résilience à toute épreuve. Malgré tout ce qu'elle a vécu, il n'en reste pas moins qu'elle continue de rêver et de vouloir vivre. Karine Giebel a su créer une protagoniste unique et à la fois si réelle.

C'est la première fois que je lis un récit sur l'esclavage moderne et comme je vous le précisais précédemment, j'en suis encore perturbée. Je n'arrive pas à croire qu'il y ait des gens aussi machiavéliques et malveillants. Ça me dépasse totalement! Je sais que le but était de nous faire connaître cet aspect de notre société et de nous ouvrir les yeux, mais je ne suis pas certaine qu'il était nécessaire d'y aller aussi en profondeur. D'un autre côté, si l'auteure n'avait pas osé aborder le sujet tel qu'il est réellement, est-ce que j'aurais adhéré autant au récit? Les mots me manquent pour vous dire à quel point ce livre m'a marquée et je vous assure qu'il restera longtemps gravé dans ma mémoire!

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