Mécanique d'un homme heureux

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Date de parution 20 oct. 2017 | Archivage 18 déc. 2017
Editions Yovana | Romans situés

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Résumé

Tomás, ingénieur à la retraite, mène une vie bourgeoise à Bogotá. Il est de ceux qui ont eu la chance d'allier métier et passion. La mécanique est son royaume. Sa femme Regina, quant à elle, a régné en maître sur leur vie de famille.

Abordant sereinement la dernière partie de son existence, notre narrateur le dit sans fard : c’est un homme heureux. En rédigeant ses mémoires, il nous livre l’ingrédient clé de sa recette toute personnelle du bonheur : l’élimination pure et simple de sa femme.

 

Mécanique d’un homme heureux est une ode délicieuse à la mauvaise foi et à la perfidie. Darío Jaramillo excelle dans l'art de nous rendre complices de raisonnements justifiant l’injustifiable.

 

Et vous ? Serez-vous aussi l’avocat du diable ?

Tomás, ingénieur à la retraite, mène une vie bourgeoise à Bogotá. Il est de ceux qui ont eu la chance d'allier métier et passion. La mécanique est son royaume. Sa femme Regina, quant à elle, a régné...


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9791095115106
PRIX 20,00 € (EUR)

Chroniques partagées sur la page du titre

Le héros de ce roman,Tomás, peut surprendre, agacer ou profondément déplaire, mais ne peut en aucun cas laisser indifférent. Un type que je ne voudrais surtout pas avoir comme mari, ni comme ami, mais volontiers comme associé ou collègue de travail ( vous comprendrez le pourquoi, si vous aurez l’occasion de lire le livre). En tout cas en fiction il m’a superbement séduite, avec une intelligence et une lucidité frôlant le loufoque, une logique impeccable qui m’a fait passer un très bon moment.
Donc ce Tomás, vingt-quatre ans, perfectionniste et workaholic, après des études d’ingénieur aux E.U., y est embauché par un entrepreneur colombien pour monter une chaîne de production à Bogotá. Ça tombe bien puisque il en est originaire et voudrait y retourner. Mais idéaliste comme il est, “la manière d’être latine, tropicale et colombienne” va le projeter de haut........il accepte en silence les règles du jeu.
-“Des années plus tard, j’ai pu tirer l’enseignement le plus important et le plus utile de cet imbroglio. Il faut faire proprement le sale boulot”. -
Nous sommes en 1964, il nous raconte les faits, trente-quatre ans après, en 1998, alors qu’il est déjà à la retraite et.........Des faits qui malgré lui, iront jusqu’à décider de sa vie privée, un piège qui durera vingt-cinq ans et qu’il acceptera toujours en silence, jusqu’à ce qu’il découvre qu’il peut être heureux ! En route, il nous abreuve de réflexions intéressantes sur la complexité de l’être humain et le temps et nous régale avec un portrait au vitriol des riches bourgeoises de Bogotà, -dont fait partie sa femme 😆-, qu’il peinturlure d’une satire sociale féroce, valable pour d’autres pays y compris d’Europe ! Truculent !
En faites ce Tomás est loin d’être un spécimen, pour ce qu’il est, et a vécu; c’est uniquement la lucidité avec laquelle il le raconte, qui pourrait le faire croire; sinon chacun trouvera un peu de soi dans lui, sa logique et son vécu. Le mérite ici revient amplement à la forme, une prose sec et concise, pleine d’humour et bien sûr à la traduction .
Un livre qui vous fera réfléchir tout en vous intriguant et amusant, que demander de plus ! Mais attention à Tomás le manipulateur 😄!
Je remercie Les Éditions Yovana et NetGalley pour l’envoie de ce livre délicieux !

« ....découvrir que l’on peut être heureux est plus important que le bonheur lui-même. »
« La recette du bonheur n’existe pas.»
«L’homme qui a l’âme en paix n’est importun ni à lui-même ni aux autres. »(Epicure)

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Comme prévu, nous avons fait une entrée sur notre #Blog à propos de « Mécanique d’un homme heureux » de Darío Jaramillo Agudelo que nous avons relayé dans nos différents réseaux sociaux http://bit.ly/2kttNSb

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L'homme heureux, c'est Tomás. La petite cinquantaine, jeune retraité, cet ingénieur de formation vivant dans la Bogotá de la fin des années 90 coule des jours paisibles et sereins. Plus encore, on peut carrément dire qu'il nage en plein bonheur... depuis qu'il a tué sa femme, Regina, avec qui il était marié depuis 25 ans. C'est lui-même qui nous avoue, sans le moindre remords, son crime parfait. Rédigeant ses mémoires, il nous y raconte sa vie, son travail, son mariage, le paradis que constituait son travail et l'enfer qu'était sa vie vie pendant ses années de mariage. Quoique, pour être exact, il faut préciser que Tomás, pendant ces 25 ans, n'a pas souffert, ou plutôt, ne se rendait pas compte qu'il souffrait, mais qu'il a brutalement pris conscience de son triste sort, de son oppression, de son aliénation à la volonté de Regina, lors du mariage de sa fille. Réalisant tout à coup qu'après le départ de leurs enfants, il allait se trouver pour le restant de ses jours seul à seule avec sa femme, il comprit que cela lui serait insurmontable, et décida de l'éliminer.
Quoi, pareille extrémité après 25 ans ? Reprenons : en 1964, tout juste diplômé, Tomás ne comprend dans la vie que le fonctionnement des machines qui, contrairement aux humains, sont transparentes, prévisibles, claires, objectives, précises et surtout, sincères. Embauché dans l'entreprise dirigée par la famille de Regina, il ne tarde pas à tomber dans les filets de cette dernière. Passionné par son travail, prenant son désir pour elle pour de l'amour, il se laisse épouser par cette chasseuse de mâle reproducteur docile. Passif et sans personnalité, Tomás passe, sans s'en apercevoir, sous la coupe de Regina, reine-mère de fer habillée de velours : « Sans exercer un autoritarisme explicite, Regina contrôlait son entourage de façon absolue. Rien ne lui échappait. Elle menait par le bout du nez les gens qui l'entouraient et elle imposait sa volonté avec une force si irrésistible qu'elle pouvait s'octroyer le luxe d'avoir de bonnes manières et de faire preuve de courtoisie ». Jusqu'au jour de LA révélation, lorsqu'il comprend qu'il est le jouet, l'objet, la chose façonnée de toutes pièces par Regina, et que ce Tomás-là ne correspond pas le moins du monde à celui qu'il croit ou voudrait être, et en tout cas pas à sa conception de l'homme heureux. Cette révolution tout intérieure enclenche l'engrenage, parfaitement construit, de sa froide vengeance.
Et Tomás de nous démontrer, à nous, ses lecteurs et partant, complices, le raisonnement rigoureusement scientifique qui l'a conduit à la conclusion que, mieux que le divorce ou le suicide, l'assassinat de sa femme, en réalité un acte de légitime défense, serait la clé de son bonheur.

Emaillés de réflexions philosophiques enrichissantes sur la nature humaine, le bonheur, le langage et le temps (parfois dispensables pour ces dernières), ces mémoires d'un personnage totalement amoral, perfectionniste et guidé sa vie durant par l'efficacité pure, sont aussi ironiques que jubilatoires. Satire vitriolée de la haute bourgeoisie colombienne qui voue un culte à l'argent, aux apparences et à ce qui est à la mode (cela m'a d'ailleurs fait penser aux romans de Claudia Piñeiro), ce roman est servi par une prose chirurgicale à hauteur teneur en humour caustique... et en manipulation. A ton avis, ami lecteur, dans le match Tomás vs Regina, qui est la victime et qui est le bourreau ?

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Ce roman est un pur bonheur. Je le recommande à tous ceux qui ont envie de se distraire tout en réfléchissant sur des questions existentielles  comme le bonheur, le temps qui passe, la nature humaine.

Avec cette satire de la bourgeoisie colombienne essentiellement tournée vers l'argent à qui elle voue une adoration sans limite, l'auteur trace au vitriol les travers de la nature humaine avec un humour noir aussi grinçant que savoureux. Un roman cynique qui sort des sentiers battus et qui m'a totalement conquise. C'est un vrai coup de coeur !

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