Le grand feu

Le roman débute en 1699, le jour de la naissance d'Ilaria Tagianotte, à Venise. Elle est le sixième enfant de la famille et ses parents tiennent un commerce d'étoffes. Sa mère, qui souhaite faire d'elle une musicienne accomplie, décide de confier le bébé âgé d'à peine quelques semaines à la Pietà, une institution où la musique est enseignée au plus niveau. Les règles y sont très strictes et Ilaria ne pourra sortir de l'institution qu'une fois par an, le jour de Noël afin de rendre visite à ses parents et à ses sœurs qui vivent à deux pas de là et que pourtant elle ne connaît pas. Dès son plus jeune âge, Ilaria apprend le violon et deviendra plus tard la copiste d'Antonio Vivaldi. Mais rapidement, la fillette étouffe et rêve d'échapper à cette vie qu'elle n'a pas choisie. Ce rêve d'ailleurs, c'est Prudenza qui le lui offrira, une fillette de son âge qui prend des leçons à l'institution et avec laquelle elle se lie d'amitié. Lors d'une sortie qui lui est accordée à titre exceptionnel dans la famille de son amie, elle rencontre le frère de celle-ci. Elle a alors quinze ans et tombe amoureuse. Mais un drame scellera leur amour dans un effroyable dénouement.
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman magistral et bouleversant, d'une grande sensibilité. J'ai été séduite par l'élégance du style, la maîtrise de la narration et la puissance des personnages.
Un coup de cœur pour moi !

Un texte merveilleux, romanesque sans excès, écrit avec beaucoup de beauté.
Une roman qui ne peut s'oublier.

Nous sommes à Venise, au bout de ce XVIIe siècle, celui qu'Antonio Vivaldi embrase de sa musique.
Ilaria est a peine née qu'elle est confiée à la Pieta, institution religieuse pour les jeunes filles abandonnées. Mais si sa mère la dépose là c'est parce qu'on y enseigne la musique, le chant à merveille et que c'est ce qu'elle souhaite pour son enfant. Elaria s'y épanouie avec bonheur et joie aux côtés de ses amies pensionnaires, apprend le violon, devient la copiste officielle de Vivaldi. Jusqu'au jour où sous les traits d'un jeune homme, l'appel du dehors s'empare d'elle.
Nous retrouvons avec plaisir Leonor de Récondo dans un roman historique, un genre pour lequel l'élégance de son écriture sied à la perfection. La poésie de son écriture alliée à sa connaissance de la musique et du violon transcendent la grâce qui s'empare d'Ilaria et nous emporte dans cette même émotion.