Un destin sauvage, si sauvage

J'ai adoré la plume de cette autrice.
L'histoire est belle, fraîche et envoûtante.
Les personnages sont attachants.
J'ai lu ce livre d'une traite, j'avais du mal a le poser.
C'était mon premier livre Inga Vesper et ce ne sera définitivement pas le dernier, j'ai été concises dès les premières lignes par sont style d'écriture.
De plus la couverture est juste sublime.
Hâte de me le procurer en version papier pour l'ajouter à ma bibliothèque.
Je recommande vivement ce livre.

Dans ce roman, on voyage au Nouveau Mexique et on explire une partie du grand rêve américain.
On assiste au destin de trous femmes poussées pas un désir d'émancipation face à la sauvagerie, la cruauté et la cupidité des hommes.
La structure du roman alterne entre passé et présent. Les personnages féminins sont attachants et émouvants.
L'écriture est bien rythmée grâce à de nombreux rebondissements.
L'intrigue est bien maîtrisée.
C'est un roman halletant, sensible et émouvant.
Un bon moment de lecture et de dépaysement.

Cornelia, Glitter et Joanna… Trois femmes aux parcours différents, mais avec le même objectif : Celui de sortir de la place que la société a construite pour elles. Malgré différentes époques et différents parcours, leurs histoires les lient toutes les trois à la secrète ville de Boldsville. Un meurtre déguisé en accident dans une communauté hippie va faire s’entrecroiser les destins de ces femmes à travers le temps et l’espace.
J’ai bien aimé cette histoire sur plusieurs couches, avec différentes intrigues qui finissent par se relier entre elles. Je n’ai pas été surprise par les révélations finales, ni par l’intrigue qui est assez classique, mais j’ai complètement plongé dans cette ambiance de petit village des Etats-Unis des années 70. On s’imagine parfaitement une époque où la jeune génération du mouvement hippie, s’entrechoque avec leurs anciens, bien plus conservateur et pour qui l’image prime sur le reste.
J’aurais aimé un peu plus d’action, il manquait un souffle plus romanesque à cette histoire pour en faire un véritable western, mais on s’en approche et ce groupe de femmes rebelles reste malgré tout terriblement efficace.

Trois femmes en quête de liberté. Dans une région reculée du sud des États-Unis, le décès d'un jeune homme délie les langues et les secrets autour de la famille Weiland. La légende d'une mine d'or qui pourrait résoudre bien des soucis refait surface....
Un véritable coup de cœur qui fera assurément partie de mes recommandations de l'été !

Une enquête qui nous transporte dans le sud des États Unis des années 1930 puis 40ans plus tard. Une mort suspecte en lien avec le secret de la disparition de la grand-mère de la protagoniste où lorsque le passé resurgit.

Pour son deuxième roman Inga Vesper nous transporte à Boldville aux pieds des montagnes Gila au Nouveau Mexique pour une nouvelle incursion dans le Rêve américain.
Cette fois-ci elle choisit trois femmes et deux époques : les années 1930, la fascination d’un filon d’or oublié dans la nature sauvage et les années soixante-dix, leur mouvement hippie et la contre-culture sur arrière plan de guerre au Vietnam.
Alors qu’en 1934 Cornelia rêve de prospérité et d’or pour lui permettre de maintenir à flot son hôtel délabré à Boldville, sa petite-fille Glitter tourne le dos à la société de consommation et au conformisme, aime librement et se drogue.
Un pur hasard amène Joanna Riley à Boldville : elle roule aussi loin qu’elle peut d’ un mari brutal et s’arrête dans cette petite ville.
A la veille des célébrations des cent ans de la ville une ombre au tableau surgit : Mike, un jeune hippie de la communauté de Glitter est retrouvé assassiné. Joanna, ancienne policière, mobilise aussitôt ses talents d’enquêtrice et plonge dans les secrets inavouables du passé de Boldville.
Inga Vesper interroge pour nous ce passé américain par le biais de ces trois femmes si attachantes, vulnérables et fortes à la fois. Le mari de Joanna est un policier borné et macho, Glitter est exploitée par ses amants, Cornelia scandalise avec un indien plus jeune qu’elle.
Le lecteur embarque pour un road movie coloré aux côtés de Joanna qui va perturber la tranquillité de surface de cette petite ville proprette. Cornelia et Glitter rêvent et Joanna analyse : un trio de choc dans des paysages splendides avec tous les ingrédients d’une épopée vers le Grand Ouest.

Un destin sauvage, si sauvage, Inga Vesper, traduction Marc Sigala, éditions de la Martinière

Un roman historique captivant où le destin entravé de trois femmes se croise dans un désir irrésistible d'émancipation !

Après le succès de son premier roman "Un long, si long après-midi", l'autrice anglaise Inga Vesper nous dévoile un nouveau pan du rêve américain qui met en lumière la période de la ruée vers l'or dans les années 1030. Je remercie beaucoup les @editionslamartiniere.litterature et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir ce second roman très réussi.

La scène s'ouvre sur un flashback en 1934 : Cornelia quitte la ville de Boldville au Nouveau-Mexique où elle tient un motel seule depuis le décès de son mari. Au bord de la faillite, elle part à la découverte d'une mine d'or perdue dans les montagnes... et d'un secret bien gardé qui coûtera plusieurs vies.

En 1970, Lauren (alias "Glitter") est une jeune hippie rebelle un peu déboussolée qui vit dans un campement en marge de la ville. Après une soirée où la drogue circule librement, elle découvre le cadavre de son cousin, Mike, qui serait mort d'une overdose à priori. Il porte une trace de coup à la tête causé, soi-disant, par sa chute. Glitter ne croit pas à cette version des faits : Mike ne se droguait pas et n'était pas suicidaire...

A la même période, Joanna, une ancienne flic qui est victime de violences conjugales, trouve refuge à Boldville car elle craint pour sa vie. Elle fait la rencontre de Glitter dans le restaurant Stover's qui appartient à la mère de Glitter. Intriguée par cette affaire, elle décide d'aider Glitter à découvrir la vérité en menant son enquête...

La structure narrative alterne entre passé et présent grâce à sept flashbacks qui dévoilent les fantômes du passé qui ont hanté la vie de Cordelia lors de sa quête solitaire pour trouver cette mine d'or en 1933-34. Le mystère plane et le suspense est préservé jusqu'au dénouement, puisque chaque flashback dévoile peu à peu la vérité sur le destin tragique de Cordelia, disparue brusquement dans des conditions mystérieuses...

L'enquête menée par Joanna et Glitter, la petite-fille de Cordelia, va mettre en lumière les évènements qui ont poussé Cordelia à vouloir s'émanciper pour revendiquer ses droits sur cette mine d'or qu'elle a découverte. Mais, dans les années 1930, "aucune femme ne doit exercer l'autorité" et Cornelia va en payer le prix fort, au péril de sa vie.

J'ai vraiment beaucoup apprécié ce roman historique et policier aux nombreux rebondissements qui est bien rythmé grâce une très bonne maitrise de la structure narrative. Les trois personnages émouvants représentent trois générations de femmes qui gardent le désir farouche de s'émanciper de l'autorité patriarcale, chacune à leur façon en étant indépendante et en préservant leur liberté. Un très bon moment d'évasion !

Dans ce nouveau roman, on change de contexte. On garde les Etats Unis d’Amérique, la question de la place de la femme, on change d’époque et on entre dans la période Hippie. Cette histoire présente une ambiance particulière, superbement décrite, entre une ville construite à partir de la conquête de l’Ouest, Boldville, et la ruée vers l’or et une communauté nomade, avide de liberté et de paix. L’ambiance rendue est conforme à mes représentations et plus encore, les images se forment sans effort dans mon esprit et j’hume sans difficulté les odeurs des feux de camp, de la bière et des joints qui se mêlent. L’immersion est complète !

Trois femmes monopolisent mon attention : Cornelia qui ouvre le récit, Joanna, une jeune femme au foyer victime de la violence de son mari policier et Lauren, la petite fille hippie. Les voix s’enchevêtrent, élucidant petit à petit le passé et les circonstances de la mort de Mike, un jeune homme curieux sans histoire.

Dans cette ambiance de contestation et d’idéaux déçus, des légendes planent, de vieilles rumeurs qui suspectent l’existence d’une mine d’or. Des morts et des disparitions entourent les vestiges d’un passé qu’on ne sait pas vraiment s’il a été vécu ou imaginé.

De nombreux personnages étoffent le récit. Joanna qui fuit son mari questionne ces rencontres, les non-dits et les secrets qui sous-tendent leurs discours. Certains mentent, d’autres omettent de révéler ce qu’ils savent. Angoisse de la représaille ? Peur du regard d’autrui ? Cela crée une intrigue dense et riche que je n’ai pas envie de lâcher.

Parfois, les prénoms et les surnoms compliquent ma lecture mais tout est une question de point de vue. Il faut que je tienne compte du narrateur et de son regard, de son appartenance et à qui il se confronte. Je finis par m’habituer…

La temporalité est aussi vecteur d’interrogations chez moi : finalement, deux temps marquent les découvertes de Cornelia. Dans l’ensemble, je me suis assez bien repérée dans la narration et les révélations.

C’est un roman palpitant. L’auteure a su quitter le contexte de son précédent livre pour recréer un univers à part avec des personnages bien distincts et aux aspirations puissantes. La question de la place de la femme dans la société ou dans la communauté est toujours à l’honneur. J’ai aimé ces héroïnes du passé, modernes et pleines de convictions, qui se cherchent dans une société où la voix de l’homme domine.

Je suivrai Inga VESPER avec attention. Sa plume et ses œuvres ne sont pas sans me rappeler celles de Laurence PEYRIN. Avec un contexte toujours fort bien décrit et une intrigue différente mais passionnante à chaque nouveau livre, j’espère bientôt lire un nouveau roman de cette écrivaine.

Inga Vesper nous emmène à la rencontre de 3 femmes, de 3 générations différentes que tout oppose malgré les liens du sang. A travers le point de vue de ses 3 femmes nous partons à la découverte de l'Amérique des années 30 à 70. En toute franchise, n'étant pas sensible à cette ambiance et à ce sujet ça n'a malheureusement pas pris avec moi et j'ai eu énormément de mal à entrer dans l'histoire. JCela n'enlève en rien le talent de l'autrice et à la qualité du roman, bien au contraire ! Comme pour son premier roman, l'écriture est vraiment addictive, on s'attache rapidement à chaque personnage et l'autrice arrive parfaitement à nous retranscrire les conditions de vie et le cadre de l'époque. C'est riche de détails, de sensibilité et surtout d'humanité.

Je conseille cette lecture mais il est bon de savoir que nous partons dans quelque chose de complètement différent qu'avec 《 Un long, si long après-midi 》.

🍀 Un destin sauvage, si sauvage

Dans les années 1930, Cornelia assure seule la gestion de son hôtel depuis la mort de son mari.
Elle est courageuse et bien loin de l’image qu’on attend des femmes à cette époque et dans cette petite ville du Nouveau-Mexique.
Quarante ans plus tard, sa petite-fille et une ancienne policière ayant fuit son mari violent vont partir sur ses traces et percer le mystère de sa disparition.

🌵 Une intrigue plutôt intéressante mais…

Je n’ai pas réussi à été captivée autant que pour le premier roman de cette autrice, « Un long, si long après-midi » qui était percutant.

Dans ce roman, on est en plein Far West, des hommes puissants et peu scrupuleux rôdent en ville (shérif, directeur d’hôtel…)

En plein cœur des années « Peace and Love ☮️, Glitter, petite-fille de Cornelia, tente de créer une communauté pacifique, anticapitaliste et libre…
Quitte à accepter ce qu’elle ne devrait pas.

A l’opposé, Joanna, épouse dévouée et violentée, ex-flic, tente de reprendre de contrôle de sa vie et en profite pour enquêter sur Cornelia et sur les secrets qui pèsent sur cette ville.

J’ai bien aimé la description historique de cette époque (les Hippies étaient considérés comme des marginaux illuminés) et je retrouve la touche féministe de l’autrice qui m’avait touchée dans son premier roman.

Bref, un roman dépaysant, avec toutefois quelques longueurs qui ont quelque peu freiné mon enthousiasme au cours de ma lecture.

Un roman prenant, addictif et débordant d’émotions.

En 1970, à Boldville, deux femmes vont se battre pour faire jaillir la vérité sur un mystère datant des années 30.
Tout d’abord Glitter, une jeune hippie dont le cousin vient d’être retrouvé mort. Mort accidentelle semble t’il mais elle n’y croit pas. Par contre, elle croit dur comme fer en son idéal de vie fait d’amour et de sérénité (même si la face cachée n’est pas aussi rose qu’il y paraît).

Et puis, Joanna, une ancienne flic, venue se perdre dans ce trou pour échapper à un mari violent…peu confiante en elle, fragilisée par son mari, elle se montrera pourtant forte et déterminée.

Enfin, le mystère entoure la disparition de Cornelia dans les années 30, femme « libre » qui part à la recherche d’une mine d’or ! Bravant les mentalités, le machisme, le racisme, elle ira jusqu’au bout de son « rêve »

Dans cette histoire, la plume affûtée de l’auteure nous embarque complètement. Les personnages sont bien campés, l’époque très bien rendue. Dans les années 70 on se retrouve plongé en pleine époque hippies, l’époque du Peace & Love, du sexe libre et de la drogue à gogo. Mais l’ambiance de ce roman est malgré tout sombre, violente.
Un roman qui se lit comme un roman policier, comme le témoignage d’une époque.
Durant ma lecture, mon intérêt ne s’est jamais relâché. Comme dans son précédent roman, l’enquête sert de prétexte à une peinture de la société américaine, très bien « croquée ».
Mais c’est surtout une magnifique histoire de femmes, un beau combat de femmes pour la vérité et la liberté, un exemple de sororité.

Un roman coloré et dynamique dans un monde sombre et violent.

Ce roman écrit en double temporalité est à la fois un roman policier et un témoignage sur les années 30 et 70. La période hippie y est décrite précisément par tous les symboles connus tels que Peace & Love, la drogue, la liberté sexuelle... L'ambiance est autant festive, légère, qu'engagée et violente.
J'ai eu un doute sur l'impact que ce roman aurait sur moi car je ne suis pas particulièrement fan de cette époque et pourtant, l'affaire est prenante, les personnages sont attachants. De plus, les passages sur les années 30, les conditions de vie des femmes, la place des Indiens ont renforcé mon envie de tout connaître de cette histoire.
Les trois femmes au centre de ce roman sont des femmes fortes qui prennent leur vie en main afin de se construire un plus bel avenir.
Un roman prenant!

Merci à la Martinière pour cette belle découverte. A travers ce roman, j'ai été plongée dans cette double temporalité, au Nouveau Mexique, entre 1930 et 1970.
Le destin de trois femmes, Lauren, Cornelia et Joanna, rêvant de liberté dans une société encore très conservatrice.
La couverture ,ne laisse paraître la dureté du récit, où l'autrice décrit la violence subite par les indiens et les femmes mais aussi la place de la femme dans cette société.
L'enquête menée par Joanna sur la mort de Mike apporte du rythme au récit. J'ai aimé la double temporalité avec Cornelia dans les années 30 et Joanna en 1970.
Un roman que j'ai aimé découvrir et qui fait réfléchir sur la condition féminine aux USA. Un récit haletant et profond, que j'ai aimé retrouver. J'avais adoré son premier roman, un long, si long après-midi. Le rythme, l'enquête et la construction m'avait séduite. Ici, j'ai aimé retrouver ce rythme et cette narration. L'époque et l'enquête sont différentes mais j'ai retrouvé la plume de l'autrice si singulière. Je le recommande si vous aimez les romans profonds, avec un fort contexte et des personnages féminins attachants et puissants.

Années 70, Nouveau-Mexique. Quand Joanna Riley se pose à Boldville, bled paumé au milieu de nulle part, elle n'a qu'une envie échapper à la violence de son mari, flic à Albuquerque. Mais elle découvre vite que plane sur la ville une atmosphère de silence et de non-dits et ce n'est pas le groupe de hippies fraichement débarqués qui va ramener la tranquillité surtout lorsque Mike l'un d'entre eux est retrouvé mort. Overdose dira le shérif mais pour Joanna ancienne flic cela ressemble plus à un meurtre...
Glitter, la cousine de Mike, à l'initiative de la communauté est de son avis. A elles deux elles vont essayer de comprendre pourquoi Mike était si furieux ce soir là, elles pensent que la disparition de Cornelia, la grand-mère de Glitter, jamais élucidée, pourrait être à l'origine du drame .
Commence alors l'enquête, sous le regard désapprobateur et hostile des habitants de Boldville. Bientôt la peur s'installe, la mort rôde ..
Passées les premières pages, une fois habituée à l'alternance des récits, celui de Cornelia en 1933/34 et celui de Joanna et de Glitter en 1970, je me suis laissée happer par ce roman.
Deux époques s'opposent :,celle des années 30, où toute femme de bien était tenue de respecter les convenances, de rester à sa place dans la société: , être bonne chrétienne, être mère au foyer, ne pas tenir tête à la gente masculine, supporter sans broncher les rumeurs et jugements et celle des années hippies où prônant la liberté dans tous les sens du terme, les dérives libertaires ont été légion, la femme devenant une fois encore la proie de prédateurs.,
Joanna et Clitter , Clitter et Joanna, aussi différentes que le jour et la nuit , vont unir leurs forces et faire face ensemble à l'adversité .
Un roman qui nous emmène dans une région où l'appât du gain a fait des ravages, où les peuples autochtones ont été en grande part spoliés de leurs terres, de leurs biens avant d'être parqués dans des réserves insalubres ...
Honnêtement la condition féminine a t'elle vraiment changée en 50 ans ? Je vous laisse le soin de répondre à cette question.
Un grand merci aux éditions De La Martinière pour ce partage via netgalley
#Undestinsauvagesisauvage #NetGalleyFrance !

Encore une couverture colorée qui ne laisse absolument pas deviner la noirceur des hommes de ce roman et un titre sur le modèle de son précédent roman qui était également le premier "Un long, si long après-midi". Voilà une auteur qui s'est créée une image et un visuel reconnaissables.
Son premier roman mettait en scène la place et le statut de la femme américaine dans les années 50; ici, nous sommes alternativement dans les années 30 et 70 au Nouveau-Mexique.
Le roman s'articule autour de trois femmes principales : Lauren dite Glitter, une hippie qui prône le célébrissime "peace and love" sur fond de drogue et vit au sein d'une communauté, Cornelia, sa grand-mère qui tenait l'hôtel et bar le Stover's et Joanna, ex-policière d'Albuquerque, qui fuit les coups de son mari policier. Un mystère entoure la disparition de Cornelia et d' une mine d'or dont tout le monde parle mais que personne n'a jamais vue; de plus, Mike, le cousin de Lauren vient d'être assassiné.
Inga Vesper, comme dans son premier roman, se sert d'une enquête pour dépeindre la société américaine des années 30 et 70. Ses trois héroïnes ont en commun un immense désir de liberté que la société et les hommes jaloux de leur pouvoir les empêchent d'atteindre. Elles payent très cher ce désir mais n'abandonnent pas et se battent avec toute l'énergie du désespoir.
L'auteure décrit une société de violence contre les indiens et les femmes où la cupidité règne en maître; elle utilise le fantasme de la mine d'or dont tout le monde parle pour souligner les travers des hommes qui n'hésitent pas à tuer pour l'or. Elle débusque également la face cachée et noire du mouvement hippie aux États-Unis qui était très loin de la gentillette utopie qu'on a voulu nous présenter; sous prétexte d'amour libre, les femmes étaient considérées comme des objets de désir que les hommes pouvaient "se passer", "se prêter" quand elles n'étaient pas violées alors qu'elles étaient sous l'emprise de la drogue.
Elle sait créer une atmosphère lourde, glauque qui déclenche un malaise chez le/la lecteur/trice. Certaines descriptions du village où se déroule le roman m'ont fait penser à ces décors de western où tout est décati, à l'abandon, menaçant.
Elle sait aussi maintenir la curiosité et l'attention en éveil car on ne saura qu'à la toute fin ce qu'est devenue Cornelia. Elle nous offre de très beaux portraits de femmes attachantes, qui refusent de subir leur vie.
De nombreuses longueurs auraient probablement pu être évitées pour rendre le rythme plus vivant et la lecture plus intéressante mais ce roman est , malgré ce bémol, très réussi.

Dans cette histoire, la plume affûtée de l’auteure nous embarque complètement. Les personnages sont bien campés, l’époque très bien rendue. Dans les années 70 on se retrouve plongé en pleine époque hippies, l’époque du Peace & Love, du sexe libre et de la drogue à gogo. Mais l’ambiance de ce roman est malgré tout sombre, violente.
Un roman qui se lit comme un roman policier, comme le témoignage d’une époque.
Durant ma lecture, mon intérêt ne s’est jamais relâché. Comme dans son précédent roman, l’enquête sert de prétexte à une peinture de la société américaine, très bien « croquée ».
Mais c’est surtout une magnifique histoire de femmes, un beau combat de femmes pour la vérité et la liberté, un exemple de sororité.

Un roman coloré et dynamique dans un monde sombre et violent.

1970, Nouveau Mexique. Deux femmes vont voir leur destin se croiser à l'hôtel Stovers.

D'abord, il y a Glitter, aussi connu sous le nom de Lauren, la fille de la propriétaire. Glitter fait le désespoir de sa mère, elle a abandonné ses études de géologie pour monter une communauté hippie qui prône amour et paix. Alors quand son cousin Mike est retrouvé mort dans des circonstances suspectes, elle est abattue et va tout tenter pour découvrir la vérité et innocenter sa communauté.

Ensuite il y a Joanna, une jeune femme qui fuit son mari. Ancienne policière, elle s'est retrouvée dans la spirale d'enfermement des femmes battues. Elle a fuit au hasard car elle n'a personne pour l'aider. Alors quand elle pose ses valises à l'hôtel Stovers au moment de la mort de Mike, son instinct de policier revient et lui permet d'oublier sa réalité.

Les deux femmes vont s'allier pour découvrir ce qui est arrivé à Mike et elles vont découvrir que l'affaire est peut être beaucoup plus importante que ce qu'elles pensaient et surtout plus ancienne. Tout semble lié à la mort de Cornelia, la grand mère de Glitter, qui a disparu en 1934 en cherchant de l'or.

Ce livre est un très beau portrait de femmes dans l'Amérique des années 1970, luttant à leur manière pour trouver leur liberté. On oublie rapidement l'absence de droits qu'avait les femmes à l'époque. L'intrigue est très prenante et pleine de rebondissements mais surtout les personnages sont très attachants et émouvants.

Encore un livre que je n’aurais sans doute pas lu sans Netgalley … Et pourtant Inga Vesper est une auteure dont le premier roman a connu un succès considérable. (…)

La couverture est élégante mais je ne pense pas qu’elle m’aurait attirée en librairie. La silhouette des trois héroïnes ne se distingue pas au premier regard.  Et je trouve aussi que la similarité entre les deux titres est un peu réductrice, connotant (à tort) une proximité de thème entre les deux romans. Leur construction est semblable aussi dans leurs versions originales avec The long, long afternoon et This wild, wild country.

Les traductions sont presque fidèles mais j’avoue préférer un monde sauvage à un destin sauvage … Les titres et les couvertures des livres semblent souvent obéir à une logique mystérieuse. On sait d’ailleurs que les auteurs ont rarement leur mot à dire à leur sujet.

Quoiqu’il en soit j’ai beaucoup apprécié l’écriture d’Inga Vesper et il ne fait pas de doute que sa plume va compter. C’est un roman qui est idéal pour la période estivale, qu’on soit en vacances … éloigné des séries télévisées, ou qu’on cherche un « bon gros » bouquin qui nous emporte loin, très loin d’un quotidien que l’on ne peut pas physiquement quitter pour le moment.

Il m’a détourné quelques jours de la rentrée littéraire et j’ai apprécié ce voyage dans le temps et dans une contrée dont je n’ai qu’une vision tronquée, l’ouest américain.

Un peu à l’instar de la narration d’Eliott de Gastines dans Les Confins, on découvre l’entrecroisement du destin de deux personnes d’une même famille, en milieu montagnard, mais cette fois qui sont des femmes, et cela à quarante ans d’écart, entre 1934 et 1970. C’est encore l’appât du gain -cette fois la découverte d’un gisement d’or- et la vengeance qui sont les moteurs de l’action sur un fond d’utopie idéaliste.

Ce qui doit arriver, arrive. Cette phrase revient régulièrement et résonne comme une résignation, une fatalité ou une menace.

A mi chemin entre roman policier et historique (car on apprend beaucoup des relations entre indiens et américains et de la législation spécifique aux droits des uns et des autres) ce livre dégage une violence qui devient parfois insoutenable alors qu’on sait que ce n’est pas un documentaire mais un roman.

Ce n’est pas la première fois que le « rêve américain » est égratigné mais Inga Vesper le fait avec une acuité particulière. Sa grande force est de rendre ses personnages extrêmement vivants, nous poussant à les croire réels. On trouve dans ce roman des portraits de femmes qui dérangent, qui souffrent pour conquérir une émancipation qui ne va pas de soi dans une société dominée par les hommes blancs. C’est aussi l’occasion de revenir sur ces années marquée par un mouvement hippie qui a cru à la prise de pouvoir par la bonté humaine et à la paix.

Cet idéal de vie résonne forcément avec l’actualité que le monde connait aujourd’hui. A croire que les souffrances endurées par nos ancêtres ne mettent pas à l’abri les générations suivantes et que rien ne va mieux même si la fin ouverte se veut optimiste.

Un résumé qui attire et donne envie, Cornelia une femme un peu trop en avance pour les années 1930, gêne dans la vie communale de Boldville. Lauren dit Glitter, une jeune hippie des années 1970, qui mène une vie de Mouvement, mais cherche aussi des réponses au passé familial tenu secret. Et Johanna, ex flic, qui tente de fuir son mari violent et lui aussi flic.

Une histoire touchante, avec des révélations dont on ne s'attend pas. La difficulté de communication mère/fille, la question de liberté des femmes dans ces années-là, la violence… Plein de sujets qui sont encore aujourd’hui parfois tabous.

Une lecture en double temporalité qui aide à comprendre les choix de Cornelia et l’envie de réponse de Lauren. La place des Indiens au Nouveau-Mexique y est relatée… Des tribus diverses évoquées, un très bon roman poignant.

Je remercie #NetGalleyFrance et les Éditions De La Martinière pour cette belle découverte ! #Undestinsauvagesisauvage

Des Hippies, des Indiens et de l'Or...
Le roman démarre par les mots de Cornelia, écrits en 1934, lorsqu'elle quitte Boldville dans l'espoir de revenir "plus forte", sans qu'on sache s'il s'agit de confidences ou d'un journal. Inga Vesper nous envoie ensuite dans les années 1970 pour suivre Lauren, qui se rebaptise Glitter, et Johanna dans leurs quêtes et leur enquête autour de la mort de Mike, cousin de Lauren et membre de la communauté en cours de création à Boldville. Alors que Lauren/Glitter revient dans la petite ville du Nouveau-Mexique après des escapades dans des communautés Hippies établies, Johanna a fui Albuquerque et son mari flic et violent. Les trois femmes ont des secrets bien lourds à porter, qu'ils soient intimes, pécuniaires, conjugaux ou familiaux, ils vont les encourager à dépasser leurs peurs et améliorer leurs conditions de vie.

Inga Vesper a le don de nous transporter dans différentes époques et ambiances en seulement quelques phrases. Elle sait aussi bien nous plonger dans l'Entre-deux-guerres que dans la période Peace and Love. Nous parcourons ainsi une partie de l'Histoire des Etats-Unis du sud, de la conquête de l'or, des Indiens d'Amérique chassés de leurs terres puis progressivement réintégrés et des mouvements libertaires des années 1970 (hippies et motards). Chaque groupe social recelant son lot de grandeurs, d'hypocrisie, d'espoir, de malveillance, voire même de cruauté. Que ce soit dans les communautés Hippies ou dans le comportement des chercheurs d'or, les héroïnes sont confrontées aux bassesses humaines - principalement celle des hommes, dépositaires d'une certaine forme d'autorité et abusant de leurs pouvoirs. Car l'autre thème dominant du livre est bien la condition de la femme vis à vis de celui des hommes, et donc, le féminisme naissant (dès les années 1930 !). Ces trois femmes aux destins très différents, sont autant d'occasions d'explorer la progression de l'émancipation des femmes. Cornelia tente de s'émanciper en 1933 après le décès de son mari. Johanna fuit le danger que représente son mari violent. Johanna éprouve les principes de la libération sexuelle (parfois bien à ses dépens).

Le style d'Inga Vesper est agréable, imagé, immersif. J'ai toutefois été perturbée par la redondance de quelques mots (par exemple "indéchiffrable" - beaucoup d'attitudes et de regards le sont... - ou encore "Ecoute", présent deux fois dans la même page). Est-ce propre à son style ou à celui du traducteur (Marc Sigala) ? le rythme est parfaitement haletant et l'autrice maîtrise à merveille l'art de cumuler les intrigues et de les mettre en perspective les unes par rapport au autre, sans nous perdre en chemin. Je me suis rapidement attachée à ses personnages et me suis laissée emporter par les mystères et enquêtes. Même les scènes "d'action" m'ont plu, ce qui est assez rare dans mon cas.