Une terrible délicatesse

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Date de parution 25 août 2022 | Archivage 24 nov. 2022
Les Escales | Domaine étranger

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Résumé

L’événement littéraire de 2022 au Royaume-Uni. Un roman bouleversant et plein d’espoir sur la résilience, le pardon et la fragilité du bonheur.

Octobre 1966. William Lavery, dix-neuf ans, vient de recevoir son diplôme. Il va rejoindre, comme son père et son grand-père avant lui, l’entreprise de pompes funèbres familiale. Mais alors que la soirée de remise des diplômes bat son plein, un télégramme annonce une terrible nouvelle : un glissement de terrain dans la petite ville minière d’Aberfan a enseveli une école. William se porte immédiatement volontaire pour prêter main-forte aux autres embaumeurs.

Sa vie sera irrémédiablement bouleversée par cette tragédie qui jette une lumière aveuglante sur les secrets enfouis de son passé. Pourquoi William a-t-il arrêté de chanter, lui qui est doué d’une voix exceptionnelle ? Pourquoi ne parle-t-il plus à sa mère, ni à son meilleur ami ? Le jeune homme, à l’aube de sa vie d’adulte, apprendra que la compassion peut avoir des conséquences surprenantes et que porter secours aux autres est peut-être une autre manière de guérir soi-même.


L’événement littéraire de 2022 au Royaume-Uni. Un roman bouleversant et plein d’espoir sur la résilience, le pardon et la fragilité du bonheur.

Octobre 1966. William Lavery, dix-neuf ans, vient de...


Ils recommandent !

« Parmi les dix meilleurs premiers romans de 2022. » - The Observer 
« Un des premiers romans les plus excitants de l’année. » - The Observer 
« Un premier roman très accompli et bouleversant. » - The Observer 
« L’élégant et délicat premier roman de Jo Browning Wroe vous brisera le cœur en mille morceaux avant de le réparer soigneusement à l’aide de l’espoir, de la compassion et du pouvoir de la communauté. » - Psychologies
« La force de ce roman réside dans la subtilité de sa profondeur émotionnelle et dans sa volonté de permettre au lecteur d’utiliser son imagination pour combler les silences. » - the Times
« Un premier roman exceptionnellement prometteur. » - Daily Mail

« Parmi les dix meilleurs premiers romans de 2022. » - The Observer 
« Un des premiers romans les plus excitants de l’année. » - The Observer 
« Un premier roman très accompli et bouleversant. » -...

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FORMAT Ebook
ISBN 9782365695916
PRIX 22,00 € (EUR)

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Chroniques partagées sur la page du titre

La vie du jeune William Lavery nous est contée par grandes scènes marquantes, remplies d'émotions contenues et d'évènements bouleversants.

La mort de son père alors qu'il est enfant, les moments de bonheur avec son oncle qui vit clandestinement avec son compagnon, les instants de tendresse avec sa mère, une femme meurtrie par le veuvage, le plaisir du chant choral, la grande amitié avec Martin le fantaisiste, le terrible travail d'embaumement des petites victimes de la catastrophe d'Aberfan...

Au fil tu temps William passe de l'innocence, de l'inconscience de lui-même à la colère, puis à l'amertume, s'engageant par dépit dans les pompes funèbres, métier dans lequel il excelle, reniant les plaisirs qui se présentent à lui, année après année.

Il lui faudra revenir sur ses pas, à Cambridge, à Aberfan, redonner du sens à son passé, avec son regard d'adulte, renouer avec son cœur pour accepter enfin la vie et le grand amour qui l'attendent.

Dans ce très beau roman d'apprentissage, dont il faut saluer la traduction par Carine Chichereau, il y a bien plus que l'histoire d'un jeune garçon marqué trop tôt par le drame.
La plume de Joe Browning Wroe est aussi puissante dans l'évocation de l’indescriptible douleur d'Aberfan que pour témoigner de la fragile beauté des solos du Miserere d'Allegri, chanté par un chœur d'enfants. Elle est crédible lorsqu'elle dépeint les difficiles relations familiales, toutes en retenues et souffrances rentrées, mais aussi totalement déchirante, lorsqu'elle accompagne les derniers instants de Colin, mourant de désespoir.

En mettant un embaumeur au centre de son roman, Joe Browning Wroe s'engageait dans un chemin difficile. Le sujet, méconnu, laisse peu de place à l'imagination et la joie. Bien qu'il soit traité avec beaucoup de respect et probablement conformément à la réalité, il n'est guère engageant.

Et pourtant le jeune William sera le souvenir d'un très beau personnage, bon, fragile, tentant toujours de rester droit, ne se laissant pas abîmer par l'homophobie et la bigoterie de son époque, marqué par le drame mais tourné vers le bonheur.
L'espoir et la réjouissance colorent les dernières pages du livre.

Joe Browning Wroe est une autrice à suivre, merci aux éditions Les escales et à NetGalleyFrance pour cette belle rencontre.

Une terrible délicatesse paraît le 22 août 2022.

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"Une terrible délicatesse" est un roman délicat et sensible dont l'histoire des personnages, en particulier celle du personnage principal, m'ont terriblement touchés.,
Les sujets dans ce livre ne sont pas des plus faciles il est vrai mais cela vaut vraiment le coup de le lire !
Une très belle découverte !

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William obtient son diplôme d'embaumeur lui permettant de rejoindre l'entreprise familiale de pompes funèbres. Il a 19 ans et si sa passion pour la musique et le chant a longtemps occupé sa vie, il veut maintenant exercer ce métier. Son baptême du feu sera terrible, il part dans une petite ville où des enfants ont été victimes d'un glissement de terrain et ensevelis. Il faut préparer les corps et faire face à la douleur des parents. Il décide alors de ne jamais avoir d'enfant.

Un roman qui nous amène dans l'Angleterre des années 70, William a du mal à comprendre l'animosité de sa mère envers son oncle et son compagnon, il a peu d'ami, il se sent bien lorsqu'il travaille en silence sur des corps. Un roman riche en émotions : comment vivre quand on a fait face à un tel drame ? Un texte passionnant et émouvant.

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L'auteur de ce roman est une femme d'une soixantaine d'années qui a grandi dans un crématorium à Birmingham, ce qui explique certainement la connaissance profonde du sujet traité ainsi que la bienveillance qu'elle ressent face aux pauvres corps privés de vie et le besoin de les faire « beaux » pour leur dernier voyage.
William est un jeune homme de 19 ans au départ du roman, il est issu d'une famille d'embaumeurs. Son père est mort jeune , il est adoré par sa mère(qui voudrait le voir chanteur de choeur, le Miserere d 'Allegri en majesté) et son oncle , en couple homosexuel qui aimerait le voir reprendre »la boutique »
Alors que Willam reçoit son diplôme d'embaumeur lors d'une magnifique cérémonie, au pays de Galles s'effondre un terril qui ensevelit en particulier l'école du village d'Aberfan.
William s'y précipite avec d'autres sauveteurs et se donne sans compter pour redonner un bel aspect aux petites victimes , pour elles et pour adoucir un peu si cela est possible le malheur des parents.
Cet épisode qui ouvre les l0% du roman est hallucinant , visuel, vous broie le cœur et la respiration. William reviendra changé à tout jamais, et sa vie d'adulte en subira les conséquences. C'est ce qu'explique le roman bien plus apaisé ensuite, j'ai repris mes esprits à ce moment là. Beaucoup de thèmes sont abordés, le deuil , l'amour filial, les amitiés particulières, l'Université, les copains , les trahisons, l'amour .. ;
Bref un bien beau roman, belle écriture et belle traduction qui sortira le 25 août .
Merci aux Edts « Les Escales » et à NetGalley pour cet envoi.

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Comment aurais-je pu penser qu’un roman qui parle et décrit le métier d’embaumeurs puisse me passionner ?
Cela est sûrement dû à la plume de l’autrice, qui aborde ce sujet, mais aussi beaucoup d’autres, comme la perte, le deuil, la musique, l’amitié, la maternité, l’homophobie, la reconstruction après le drame avec une délicatesse rare. Ce livre se dévore, nonobstant les sujets abordés, car l’autrice a su construire une intrigue prenante. Nous suivons avec impatience ce fil rouge qu’est le mystère du rejet de William pour le Miserere D’Allegri.

Un grand merci à la traductrice Carine Chichereau, qui a su faire ressortir la douceur et la force de cette plume et merci aux éditions Les escales pour cette découverte.

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William Lavery, enfant, avait un don pour le chant auquel il vouait une passion sans mesure.
Poussé par sa mère, il rêvait d'intégrer le prestigieux choeur de Cambridge, comme soliste.
Poutant, lorsque nous faisons sa connaissance, il vient de terminer sa formation d'embaumeur et s'apprête à travailler dans l'entreprise familiale, auprès de son oncle.
Pourquoi son chemin a-t-il dévié ? Pourquoi sa mère ne supporte-t-elle pas qu'il soit si proche de son oncle ? Pourquoi s'est-il tant éloigné d'elle ? Bien d'autres questions sont soulevées et nous en découvrirons les réponses au fil de l'histoire.

Le soir de sa remise de diplôme où toute la profession est réunie, l'assemblée apprend qu'un drame terrible survenu dans un village du Pays-de-Galles a coûté la vie de nombreux jeunes écoliers.
William se porte volontaire pour aller redonner un peu de dignité aux corps meurtris et d''appaisement aux familles endeuillées. Il en reviendra marqué à tout jamais.
Ce drame, décrit avec une lucidité poignante mais sans voyeurisme ni pathos inutile, nous permet d'entrer en empathie avec William en découvant un jeune homme sensible et attentionné.

A la fois fresque sociale sur l'Angleterre des années 60, portrait psychologique et histoire d'amour (oui, oui, il y a aussi de l'amour !), Une Terrible délicatesse est porté par la plume précise et évocatrice de Joe Browning Wroe.

Je remercie les éditions Les Escales et NetGalley pour ce partage qui me laissera .une belle empreinte.
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#Uneterribledélicatese

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William est un jeune homme orphelin de père, il ne parle plus à sa mère et vient d'obtenir son diplôme d'embaumeur sous la fierté de son oncle et de Howard. Un évenement tragique vient d'arriver dans la ville d'Aberfan et il se porte volontaire pour aller aider à embaumer les corps de tous ces enfants morts prématurements. Cela changera sa vision de l'avenir et toutes les douleurs enfouies par le passé vont ressurgir suite à cette tragédie. Lui qui ne vivait que pour le chant et la musique pourquoi a t'il arrêté de chanter ? et que c'est- il passé avec sa mère ? William va devoir affronter ses blessures d'enfance et nous,comprendre cet être si fragile et délicat.

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Un véritable coup de cœur pour ce roman d'une grande sensibilité!
Les premières pages nous plongent sans attendre dans une tragédie sans nom: un éboulement de terrain dû aux intempéries a enseveli un village et notamment son école. Un appel est alors lancé aux pompes funèbres de la région pour envoyer des renforts sur place et prendre en charge les défunts. C'est alors que William Lavery fraichement diplômé traverse le pays pour prêter mains fortes.
La scène d'ouverture est comme le titre: terrible, les premières pages sont dures et tragiques mais la personnalité de ce jeune homme de 19 ans est remarquable.
La beauté du texte et la sensibilité de l'écriture couplées à ce héros attachant en font une œuvre exceptionnelle qui restera dans les mémoires.

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Un roman riche en émotion ; la vie de WIlliam (de l'adolesent au jeune adulte) partagée entre deux passions que se sont le chant et le travail d'embaumement est contée avec beaucoup de délicatesse.
Beaucoup de thèmes sont abordés dans ce roman : le deuil , l'amour filial, le pardon, les amitiés particulières ou non, la ou les passion(s).
Un roman bien construit et bien écrit et une vrais découverte du métier de d'embaumeur.

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Voilà de ces titres qui correspondent à merveille au texte. Délicatesse dans l'écriture, délicat pour le personnage principal, délicatesse dans les émotions. William m'a beaucoup touché. Destinée pour chanter, il se retrouve dans l'entreprise familiale d'embaumeur. Quelles sont les points de bascule qui s'ancre dans une vie ? Voilà la réflexion que nous propose Joe Browing Wroe. A l'aide de flashbacks ainsi que de sauts dans le temps, nous plongeons dans le passé de William et de comment il en est arrivé là. Petit bémol pour ma part : les flashbacks ont eu tendance à me perdre à certains moments. Désarçonnée par la temporalité décousue, chaque période me valait un temps d'adaptation. Toutefois, très beau texte sans conteste.

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Je recommande ! Le début, qui se déroule dans les jours qui suivent la catastrophe d'Aberfan (également traitée par la série The Crown, qui y consacre un épisode), m'a fait penser, dans le rythme et l'écriture, simple et efficace, au huis-clos également dramatique qu'est Le Pavillon des Combattantes, d'Emma Donoghue. Ensuite, grâce à une structure narrative qui n'est pas chronologique et tait jusqu'à la fin (ou presque) un événement tragique et fondateur, il est question d'amour, d'amitié, de relations mère-fils, d'homophobie, de deuil, de jalousie, de transmission, de lignée, d'embaumement, de musique, de joie. En somme de chœurs et de cœurs avec un petit côté Six feet under. C’est vraiment bien et ça se lit facilement.

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Aberfan. Une tragédie bien réelle, d'une autre époque, mais dont la seule pensée me serre le cœur. J'ai été intriguée par ce jeune héros, embaumeur, qui allait me faire vivre à sa manière, un drame sans précédent. La construction narrative, qui bascule entre les époques, est certes populaire, mais elle fonctionne vraiment bien ici et entretient un suspens équilibré. J'ai aimé découvrir les différents pans de la vie de ce jeune homme et le voir éprouver l'amour l'amitié la déception la peur l'angoisse... Un roman plein de "tendresse" et d'émotions qui saura trouver son public !

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Angleterre, 1966. La vie du jeune William Lavery n'est pas un long fleuve tranquille.
Il a 19 ans, et il vient de recevoir son diplôme d'embaumeur. Il accepte d'aller s'occuper des nombreux corps d'enfants de la petite ville minière d'Aberfan, au pays de Galles, tués dans leur école par un éboulement. Ce travail, qu'il accomplit avec délicatesse et professionnalisme, le marque à jamais. Il est confronté à la douleur des parents, à la tristesse, à la perte, qui ravivent chez lui la perte de son père, mort jeune.
Là, c'est le début du roman.
Flash-back, on se retrouve quelques années plus tôt, avec William, élevé par sa mère qui souhaiterait qu'il chante dans un chœur (il est d'ailleurs envoyé dans un pensionnat à Cambridge pour cela), et aimé par son oncle, frère jumeau de son père, en couple homosexuel, qui souhaiterait qu'il reprenne l'affaire familiale de pompes funèbres.
Tiraillé entre les personnes qu'il aime le plus, confronté à la violence de la vie en pensionnat, mais aussi à la découverte de l'amitié avec Martin, de l'amour avec Gloria, William perd pied...

Un roman difficile à résumer, très riche, et qui porte parfaitement son titre : terrible délicatesse de ce métier d'embaumeur, terrible délicatesse des sentiments parfois difficiles à démêler, terrible délicatesse des choix de vie...
Les scènes d'ouverture, sur la catastrophe d'Aberfan, sont poignantes, et la peinture de l'Angleterre des années 70 est très intéressante, entre traditions et modernisme.
Un beau titre pour la rentrée littéraire, et un grand merci à l'éditeur et à NetGalley pour cette lecture en avant-première.

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Ce premier roman est une véritable réussite ! à la fois très émouvant et particulièrement bien documenté, il dégage un charme suranné sur lequel je n'aurais pas osé parier en sachant que la majeure partie de l'intrigue repose sur une question d'embaumement.
De facture plutôt classique, "Une terrible délicatesse" nous entraîne dans l'histoire personnelle et familiale un peu compliquée d'un tout jeune embaumeur extrêmement sensible et soucieux de bien faire. Confronté à un drame national mais aussi à ses failles intimes, il lutte pour trouver sa voie et peine à exprimer ses émotions.
Les personnages qui entourent le héros sont bien campés et attachants. La sensation dominante après avoir fini cette lecture, c'est la bienveillance, que l'on retrouve à divers degrés dans les caractères explorés par la romancière.

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C'est avec émotion que j'ai refermé ce livre. Je me suis attachée à William, ce jeune homme qui a tout pour réussir mais qui s'empêche de vivre en restant bloqué sur son passé, mais aussi à Gloria, Martin, Robert, Howard et Evelyn , toutes ces personnes qu'ils l'aiment malgré ses rancœurs.
J'ai beaucoup aimé la construction du roman qui tient le lecteur sur l'envie de savoir l'origine du malêtre de William..
J'ai beaucoup apprécié les sentiments et les émotions partagés au sujet de la musque et du chant. J'ai également appris au sujet du métier d'embaumeur et de l'altruisme des professionnels pour que les familles gardent en mémoire la plus belle image de leur défunt.
C'est un joli roman avec une belle description de l'Angleterre des années 50 à 70.

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Mon avis : Magnifique !
Quel personnage authentique et émouvant que ce William Lavery. Tous les personnages, mêmes secondaires, mêmes “utilitaires” ont une épaisseur qui leur donne la véracité nécessaire pour croire à un récit. Quel titre merveilleusement parlant pour évoquer à la fois ce qui peut rendre pesants ou légers les évènements qui constituent nos vies. Quelle richesse de la construction, toute en allers et retours entre les époques, les personnages, les évènements, l’évolution des sentiments et des personnalités. Une construction virtuose pour un récit qui s’appuie en partie sur un épisode réel de l’histoire du Pays de Galles : en 1966 à Aberfan, après de fortes pluies, un immense terril s’éboule et tue 144 personnes, dont les 116 enfants d’une école. J’y ai découvert un domaine totalement inconnu, celui des embaumeurs, dont l’autrice (qui a grandi dans un crématorium) décrit la délicatesse et l'humanité envers les morts mais aussi envers leurs proches.
Je n’ai pu m’empêcher de penser au John Boyne de Les fureurs invisibles du coeur, une parenté dans le style et la personnalité de certains personnages.
Le titre est dans la sélection Prix du roman Fnac 2022, gageons que ce ne sera pas la seule nomination : ce titre déjà primé en Grande-Bretagne mérite d’être découvert par le plus grand nombre de lecteurs, aussi éclectiques soient-ils !! Un livre à offrir, à passer, à apporter au club de lecture …
Je note déjà cette romancière dans mes écrivains à suivre. Quelle virtuosité pour un premier roman totalement abouti !!

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Dans ce roman, passionnant, plusieurs sujets sont évoqués.
Ce jeune garçon, William Lavery, est tiraillé entre l’amour que lui porte sa mère et celui de son oncle, le frère jumeau de son père décédé quand il était enfant.
L’auteur nous emmène découvrir la vie de William, comment il passe de l’innocence à la vie d’adulte, comment ses sentiments évoluent face à sa mère qui n’accepte pas la mort de son père, face à la vie homosexuelle de son oncle, face aux desseins qu’on lui porte, face à la vie qu’on veut lui tracer.
Ce roman est parfaitement construit. Il est écrit avec beaucoup de délicatesse autour des personnages les rendant très attachant.
Il se déroule en plusieurs phases.
ça commence par un fait dramatique. William, vient juste de recevoir son diplôme d’embaumeur quand il accepte de se rendre à Aberfan ou il doit s’occuper des corps de plusieurs enfants, tués dans leur école, par un éboulement.
Ensuite, quand William revient, c’est peut-être pour se marier. Mais à partir de ce moment, ce qu’il a vécu à Aberfan le renvoi dans son enfance. L’opportunité de ce mariage le fait douter, trop de choses au fond de son cœur sont encore à régler. Nous découvrons alors sa jeunesse, son don pour le chant et le désir de sa mère pour qu’il fasse partie d’un chœur. Cambridge, le pensionnat, la discipline, la violence des autres, l’amitié et la déception, voici tour à tour ce qu’il va y découvrir.
Toujours dans cette deuxième partie, nous continuons sa jeunesse avec sa formation auprès de son oncle pour devenir embaumeur. Un métier de respect.
William doit faire la paix avec ses sentiments. C’est seulement là qu’il comprendra comment vivre apaisé dans l’amour.
Ce roman nous renvoie à nous même, sur nos choix, il nous ramène à réfléchir sur l’amour et comment nous devons régler le passé dans la délicatesse pour aller de l’avant et avancer apaisé avec soi-même.

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Histoire d'un jeune embaumeur de 19 ans, traumatisé par les morts d'une école engloutie en Angleterre. Puis on découvre son enfance en pensionnat, son amitié avec Martin et son don pour le chant. Fera-t-il carrière ou suivra t -il la tradition familiale d'embaumeur ? Jamais glauque ou malsain, ce roman d'apprentissage se dévore. Se finit bien, le jeune homme parviendra à maitriser ses démons et sera enfin heureux et libéré. Belle découverte.

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L'auteure pose les bases de son récit sur une catastrophe ayant réellement eu lieu : à Arbefan, au Pays de Galles, en 1966, un glissement de terril sur une école fait 144 morts, dont 116 enfants. William Lavery, vient d'avoir 19 ans et d'obtenir son diplôme d'embaumeur. Il se porte volontaire pour se rendre à Aberfan et aider à l'embaumement de ceux qui sont morts dans le glissement de terrain de la mine de charbon. 

"Gardez la tête baissée, et blindez votre cœur."

Le récit commence sur les chapeaux de roue, le lecteur est plongé dans cette catastrophe, il suit William nettoyer chaque petit corps retrouvé dans la boue, identifié par des parents désœuvrés, avant de les préparer pour leur dernier voyage. Niveau émotion, le level est élevé, faut s'accrocher. D'ailleurs, William sera marqué à jamais par ce passage à Arbefan, et cela va changer radicalement sa vision de la vie. Il prendra la décision de ne jamais avoir d'enfants. Cette partie du livre est déchirante et magnifiquement écrite.

"Des corps en morceaux, des visages de parents entrant dans la chapelle mortuaire, leurs gémissements, leurs pleurs de douleur. Aberfan, comprend-il (...), s'est ancré en lui : Aberfan est derrière ses yeux, dans ses oreilles, son nez, sur ses mains, dans son sang."

La seconde partie nous propulse dans l'enfance de William. Issu d'une famille aimante, mais brisée par la mort précoce de son père, William, dix ans, intègre un pensionnat à Cambridge pour rejoindre une chorale de garçons. Il y nouera de belles amitiés, surtout avec Martin, qui deviendra l'ami généreux et un peu coquin d'un gamin unique et jusque là solitaire.

L'auteure aborde un certain nombre de sujets dans "Une terrible délicatesse", tels que la mort, l'amitié, la normalisation de l'homosexualité, les choix personnels, suscitant la réflexion et rendant la lecture percutante et émouvante. Le lecteur ne peut pas s'empêcher de mener une introspection sur lui-même, ses choix, sa vie. Etre en paix avec son passé pour vivre le présent avec sérénité, voilà la clé. Et voilà le pivot de ce roman. 

La plume de Jo est fluide, sensible, poétique à certains moments, la construction, alternant descriptions et dialogues permet une immersion totale dans le récit. Les personnages sont riches, intéressants et bien dessinés. La relation chaotique qu'entretient William avec sa mère, Evelyn, m'a interrogée tout au long de l'histoire. Ce n'est que dans les derniers chapitres que le lecteur découvre ce qui s'est passé. Robert est l'oncle de William, le frère jumeau de son père. Il vit avec Howard, et Evelyn ne s'entend pas du tout avec eux, elle jalouse la relation qu'ils entretiennent avec William. Ces relations familiales conflictuelles auront des répercussions sur la vie de William et sur ses choix.

J'ai particulièrement apprécié la découverte de l'univers des choristes et des embaumeurs. C'est la première fois que je vois ce dernier développé dans un roman, et ça change ! Il y a également deux morceaux de musique entrelacés dans l'histoire ; l'auteure leur a donné vie à tel point qu'ils me rappelleront toujours ce livre si je les entends. Il y a une mélancolie qui s'accorde parfaitement avec les thèmes du livre.

C'est une histoire tendre et douce avec une véritable tragédie humaine en toile de fond. Une histoire de famille, d'amour et de pardon, une lecture édifiante et passionnante que je vous conseille.

"Parce qu'en ce bas monde, on a grand besoin de l'amour de toutes les personnes qui en éprouvent pour nous, tu ne crois pas ?"

Je remercie NetGalley et les Editions Les Escales pour cette très belle lecture.

#Uneterribledélicatesse    #JoBrowningWroe   #LesEscales

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Ce roman est une pièce d'orfèvrerie. Il est poncé, taillé, ciselé avec talent et délicatesse.
Je connaissais le drame d'Aberfan, vivre de l'intérieur cette catastrophe est un bouleversement. Comprendre la jalousie d'une femme qui a épousé un homme amoureux d'elle mais lié par un amour unique avec son frère jumeau. Etre transportée d'émotion par les ressentis d'un choriste talentueux emporté par le son des voix dans une église. Vivre intensément des tragédies, des conflits familiaux, des joies intenses, des amitiés exceptionnelles... Ce roman est un bijou qui renferme en son cœur tout l'amour de l'humanité. Merci infiniment pour ce cadeau.

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Un roman plein d'émotions, je suis sortie émue de cette belle leçon de vie et de résilience. J'ai  surtout apprécié la mise en lumière des passions de la vie du personnage principal.
Ce roman d'apprentissage éclaire le destin de William que le lecteur va suivre sur quelques années. A l'âge de 8 ans, ce jeune homme sensible a perdu son père et a donc une relation exceptionnelle avec sa mère. Mais sa famille ne s'arrête là : il est aussi entouré de son oncle, frère jumeau de son père et de son compagnon qui ont repris les rênes de l'entreprise familiale de pompes funèbres Lavery. 
William pour avancer dans la vie va devoir affronter les non-dits, les tiraillements de ses émotions et ses croyances immuables. Il va constamment être tiraillé entre les personnes qui l'aiment, son oncle et sa mère; ses passions, le chant et l'art de l'embaumement. William se révèle être un jeune homme sensible, traumatisé et solitaire, qualité nécessaire à son métier. Dans ses deux arts, il excelle et les pages consacrées à la description de ces activités sont passionnantes. Ce sont d'ailleurs ces pages et ces lignes qui m'ont le plus touchée; l'écriture à ce moment décrit et dissèque, les faits, les gestes mais aussi les ressentis des autres sens -tout un monde s'ouvre au lecteur : celui des chanteurs lyriques mais plus surprenant celui des embaumeurs - . Toute activité  est beauté dans ce roman, tout est émotion. 
- Je me souviens avec plaisir des visites de William à la Tate, et de la vision de ce splendide tableau de John Everett Mallais, Ophélie... comme lors des chants, je vibre encore sous les mots -
Et pourtant ce n'était pas gagné avec le choix de ce métier - embaumeur- qui pour beaucoup est dérangeant. Le métier et ses gestes professionnels sont décrits avec grande précision, dans la cruauté des faits  mais aussi la douceur et le respect des gestes.  L'auteure retrouve la vie et surtout l'humanité dans toutes les scènes : celles professionnelles de la mise en scène des défunts ( " Il faut comprendre comment va néanmoins s'organiser le lendemain" ) l'humanité même et surtout dans les premières scènes de l'accident tragique à Aberfan, au Pays de Galles  où William travaille pour la première fois et aide une communauté à récupérer les corps de centaines de jeunes enfants... Un épisode fondateur du roman, de l'intériorité de William raconté avec magnificence. Cet épisode ( j'ai cru comprendre réel) va se graver dans la mémoire de ces villageois et dans celle de William, le blessant profondément pour les années qui vont suivre. 
L'humanité c'est aussi le lien entre les gens, le lien familial, le lien amical, le lien amoureux...William va découvrir que la vie s'ancre dans l'amour, dans la relation aux autres.
On rencontre avec cette lecture un personnage brisé, traumatisé mais comme ses amis lui reprochent un peu autocentré, mais surtout autour de lui des personnages formidables qu'on aimerait rencontrer comme son ami de toujours Martin, son oncle et son compagnon : des individus plein de bienveillance et d'amour. 
J'ai adoré ce roman sans prétention, ce roman aux récits multiples, aux épisodes variés et non redondants ( excepté celui de l'éternelle conversation autour de la tasse de thé et ses petits biscuits, passage obligé ! ) ce roman qui parle de la vie, de ses bouleversements, de ses traumatisme bref de l'humaine condition. Un premier roman réussi !
Coup de coeur pour ce délicat et terrible roman ! Merci pour cette découverte.

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William vient d'obtenir son diplôme pour travailler avec son oncle dans les pompes funèbres familiales. Il se porte volontaire pour aller embaumer des enfants victimes d'une catastrophe. Il en reste traumatisé, et se traumatisme en fait remonter d'autres : l'arrêt du chant, la rupture avec sa mère etc...
Ce roman est une pure merveille, indescriptible tellement il est riche et bien construit, un vrai coup de cœur.

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Octobre 1966, William Lavery a 19 ans et vient d'obtenir son diplôme d'embaumeur. Il rejoint comme son grand-père, son père et son oncle l'entreprise familiale des pompes funèbres "Lavery and Sons". Il est le meilleur de sa promotion et le plus jeune à avoir suivi la formation. Lors de la soirée de remise des diplômes, un télégramme annonce une triste nouvelle : une avalanche de résidus miniers, dû à un glissement de terrain, s'est abattue sur le petit village d'Aberfan et a touché gravement l'école primaire. De l'aide est demandée à l'ensemble de la profession. William se porte tout de suite volontaire. C'est une terrible épreuve qui l'attend et qui va faire ressurgir des souvenirs douloureux de son enfance liés à sa mère et à son meilleur ami.

C'est un émouvant premier roman que nous offre l'autrice anglaise Joe Browning Wroe. Cette dernière a elle-même grandi dans un crématorium à Birmingham. Cette tragédie d'Aberfan a réellement eu lieu, ce qui renforce les propos de l'écrivaine. C'est un bel hommage au métier d'embaumeur qui est rendu. Ils travaillent dans l'ombre et leur tâche "ingrate" pour certains est nécessaire. Ils permettent aux familles de faire leur deuil en rendant une dignité et une beauté aux morts.

J'ai ressenti toute cette délicatesse dans l'écriture. Il y a beaucoup de pudeur et de simplicité. Les mots utilisés sont touchants et en retenu. Pas la peine d'en dire trop pour comprendre l'indicible. On éprouve le profond respect de William, personnage principal du roman, pour ces petits êtres partis si tôt. Il les accompagne tout en douceur et en chanson pour leur ultime adieu à leurs parents.
Les moments vécus par William sont traumatisants et laisseront sur lui une trace indélébile en lui. La répercussion sur sa vie future se fera rapidement après son intervention sur les lieux mais également plusieurs années après.

William est un personnage masculin tout en sensibilité. Il est touchant, d'une grande bonté et tolérant. Cependant il a dû faire face au deuil très jeune et à des évènements conflictuels qui se sont produits dans sa jeunesse. Cette difficulté à gérer ses émotions l'amènera à blesser ses proches. Il devra apprendre à pardonner et à se pardonner lui-même. Je retrouve des traits de l'hypersensibilité chez ce personnage.

Les autres personnages secondaires sont tout aussi intéressants. L'oncle Robert est en retrait mais apporte toute sa douceur et est un soutien sans faille pour William. Martin, son ancien meilleur ami est solaire. La mère de William, Evelyn, est tout en ambiguïté. Elle apparaît à la fois odieuse et aimante, fragile et forte. Gloria est un personnage féminin moderne pour l'époque et est d'une grande gentillesse.

Le roman aborde tout en finesse de nombreux thèmes : le deuil, la mort, la transmission familiale, l'amitié, l'amour, la beauté de la musique et du chant, l'homosexualité.

J'ai beaucoup apprécié la lecture de ce roman et je remercie les Escales et NetGalley de m'avoir permis de le découvrir.

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William, le héros de ce roman, est embaumeur. Il prépare les corps pour que les vivants puissent emporter une image paisible des défunts, rend ainsi hommage aux morts, les respecte selon ses propres termes. Il perpétue la tradition familiale et travaille dans l’entreprise tenue par son oncle depuis le décès de son père. Cependant, avant même d’intégrer Lavery & Sons comme il se doit, il part pour Aberfan, au Pays de Galles. Nous sommes en 1966 et un terril vient de s’effondrer sur l’école de ce village, enfouissant des centaines d’enfants sous le charbon. Alors William travaille des heures dans l’église pour rendre cette épreuve moins terrible pour les parents, quitte à rester marqué à vie par ce traumatisme qui vient s’ajouter aux autres, à ses cicatrices encore à vif.
Jo Browning Wroe, qui a grandi dans un crematorium dans le Nord de l’Angleterre, fait aussi de William un choriste hors-pair. Désormais homme sensible et délicat, plein d’abnégation, il était un enfant sérieux à la voix d’ange : l’autrice raconte sa jeunesse dans un pensionnat pour garçons de chœur, ses quatre ans de frasques discrètes, divisant ainsi le récit en plusieurs pans – école pour garçons qui n’est pas sans rappeler Oh Boy de Roald Dahl ou encore Des diables et des saints de Jean-Baptiste d’Andrea, le sadisme des adultes en moins ; quotidien d’un embaumeur en apprentissage, d’un amoureux timide ; routine d’un couple meurtri par des douleurs invisibles ; souvenirs amers. De ce fait, elle crée un personnage masculin profond, le fait grandir peu à peu, d’une époque de sa jeunesse à l’autre, en avant puis en arrière. Maîtresse du temps, elle revient sur des moments précis, use d’ellipses pour ensuite remonter à rebours les ans. Elle évite ainsi la monotonie et donne davantage de corps à son héros qui se révèle peu à peu, presque à l’envers parfois, les cicatrices visibles avant les entailles. William est touchant dans ses faiblesses, dans sa volonté de s’effacer pour les autres, de vouloir réunir sa petite famille, fracturée depuis toujours mais encore davantage depuis la mort de son père. Jo Browning Wroe a une plume visuelle, décrivant lieux et atmosphères avec sensibilité, effleurant du doigt les mœurs conservatrices des années 1960 puis 70, des notes de musique s’envolant en arrière-plan pour mieux harmoniser les différentes facettes de ce livre qui, par ailleurs, peut sembler un peu désuni.
Si certains événements sont peut-être trop prévisibles, éclaircies dans un ciel anglais bien gris, Une terrible délicatesse s’appesantit malgré tout avec bienveillance et finesse sur les relations humaines, sur les souvenirs et les traumatismes avec lesquels faire la paix pour avancer, bercé par la musique et les amitiés indéfectibles.

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Un très beau roman qui m’a littéralement emballé ! merci à l’auteure Jo Browning Wroe qui a traité ce portrait d’homme avec beaucoup de délicatesse et d’émotion et ce métier d’embaumeur avec une sensibilité incroyable … Ce personnage central de William, hésitant entre le métier familial d’embaumeur et la carrière de choriste sonne incroyablement juste; générosité, humanité et failles forment ce portrait touchant de William… Saura t il pardonner et accepter le jeune garçon qu’il était une fois adulte ?
William est un jeune garçon issu d’une famille aimante : ses parents l’adorent … le décès de son père est un véritable choc mais la relation fusionnelle avec sa mère le protège. son oncle et Howard l’entourent également mais les relations sont très compliquées entre sa mère et son oncle, frère jumeau de son mari … l’une le pousse vers le monde choral, les autres appartiennent au monde des pompes funèbres … Le choix s’annonce inévitable…
Au cours du récit, plusieurs parties de la vie de William qui aura marqué son parcours à des périodes différentes et qui expliquera ses choix … Le puzzle du récit de sa vie ne sera entier qu’à la fin du livre. Mais sincèrement, vous n’en ferez qu’une bouchée ! A découvrir absolument ! merci aux éditions les escales, une de mes éditions préférées, qui montre une nouvelle fois ses qualités littéraires en ayant choisi de publier ce passionnant récit !

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Avec ce roman, le premier de l'auteure, nous suivons William de 1957, alors qu'il a 10 ans et vient de rejoindre une formation réputée de choriste à Cambridge jusqu'en 1974 alors que sa mère se marie.
Le roman n'est pas linéaire et s'ouvre sur la tragédie d'Aberfan qui a réellement eu lieu, en 1966, dans le sud du Pays de Galles; un glissement de terrain a dévasté le village et a enseveli l'école faisant 144 morts dont 116 enfants. William, tout juste diplômé comme embaumeur, se porte volontaire pour préparer les corps des enfants afin que les parents puissent les identifier.
L'auteur commence avec ce drame car il déterminera, avec la mort de son père alors qu'il n'avait que huit ans, toute sa vie. A 14 ans, Il abandonne son rêve de devenir choriste et en rend responsable sa mère à laquelle il refuse alors de parler; il tourne le dos à son meilleur ami de Cambridge, Martin, qui a toujours été là pour l'aider. Il entame alors une formation d'embaumeur, métier de son père et de son oncle dans lequel il trouve la paix mais après la tragédie d'Aberfan, il décide de ne jamais avoir d'enfant, décision que ne peut accepter Gloria, sa femme, qu'il aime pourtant profondément.
Ce roman nous fait découvrir deux mondes peu traités en littérature et les entremêle, les rendant indissociables l'un de l'autre : la musique religieuse et l'embaumement. Tous deux tentent d'apporter un soulagement à la douleur humaine. Joe Browning Wroe décrit avec beaucoup de délicatesse, d'empathie et d'admiration, le respect et la tendresse que les embaumeurs offrent, par leur travail, au corps des défunts dans un ultime hommage aux morts et à leur famille. Elle donne également corps à la musique qui peut unir, faire communier autour d'elle, apaiser les tourments de ceux qui l'écoutent.
L'auteure nous offre, avec William, un magnifique portrait d'homme en proie au doute, à la douleur, à la colère, à la peur et qui saura pardonner et trouvera la sérénité grâce à l'amitié et l'amour qui l'entourent après un long et difficile cheminement intérieur.
L'arrière-plan de ce roman est également très intéressant par le tableau de la société des années 70 avec le rejet dégoûté de l'homosexualité, les collèges de garçons, les méthodes d'éducation.
Belle lecture magnifiée par la plume pleine d'humanité de l'auteure qui réussit magistralement son entrée en littérature.
Je remercie les éditions Les Escales et Netgalley pour cette découverte.

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Une terrible délicatesse, de Joe Browning Wroe.

« Bénie soit ton âme délicate »

Ce roman commence par la tragédie à peu d’autres pareille d’Aberfan. Pour rappel, en 1966, suite au glissement d’un pan de terril de charbon sur une école, 116 enfants et 28 adultes avaient péri.

William Lavery est un jeune embaumeur fraichement diplômé, qui va sans doute reprendre l’entreprise familiale de pompes funèbres. Il se porte volontaire pour s’occuper de dizaines de petits corps. En voyant la douleur des parents, il prend une décision : il n’aura jamais d’enfants.

Cette décision douloureuse n’est pas la première que prend William. Doté d’une voix extraordinaire, il a pourtant arrêté de chanter depuis de nombreuses années. Il ne parle plus à sa mère, ni à Martin, son meilleur ami, et fait pleurer la femme qu’il aime. Que s’est-il passé pour qu’il s’interdise sans cesse tout attachement, tout bonheur, lui dont le cœur est si généreux ?

Nous découvrons peu à peu sa vie et ses blessures, de la mort de son père à ses premières années dans le prestigieux chœur de Cambridge, ses tourments familiaux, amicaux et amoureux. Nous apprenons à connaître un jeune homme plombé par la tristesse, tourmenté par son passé, qui ne désire plus qu’une chose : ne pas faire souffrir les autres, ce qui est une façon comme une autre de ne pas souffrir soi-même. Mais est-ce vraiment vivre ?

Un magnifique et bouleversant roman, porté par une plume sensible qui explore les parts d’ombre et de lumière de l’âme humaine, où tous les personnages expérimentent la puissance du pardon.

Un véritable coup de cœur.

Merci aux éditions Les Escales et à NetGalley qui m'ont permis de lire ce roman quelques semaines avant sa sortie.

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Le roman s’ouvre, en 1966, sur la brillante réussite de William à son examen d’embaumeur alors que se produit la catastrophe d’Aberfan : un glissement de terre dans une petite ville minière vient achever sa course sur une école et quelques maisons avec des dégâts considérables, des enfants morts en grand nombre.

William s’apprêtait à entrer dans l’entreprise familiale de Pompes funèbres, son destin était tracé, mais en entendant la terrible nouvelle il décide de se porter volontaire, malgré les efforts de son oncle Robert, pour aller prêter mainforte aux embaumeurs déjà sur place.

Ceci va changer complétement sa vie : il met un point d’honneur à rendre hommage à ces enfants, qu’il est parfois difficile même d’identifier, en faisant son travail le mieux possible, avec des rencontres avec les mères, parfois à la limite du supportable : comment fait-on face à la mort d’un enfant, alors qu’il n’y a même pas de nom pour qualifier ce qui leur arrive. Il décide de se rendre ensuite aux obsèques, caché dans les collines, par peur d’être considéré comme un voyeur mais lorsqu’un hélicoptère survole les lieux des funérailles c’en est trop, il se met à chanter pour un dernier hommage et lutter contre ce bruit sacrilège.

Au retour, rien ne sera plus pareil, il prend ses distances, notamment avec Gloria sa fiancée qu’il envisage même de quitter car pour lui il est impossible désormais d’envisager d’être père un jour.

Dans un constant voyage entre passé et futur comme je les aime, Joe Browning Wroe va nous entraîner en 1957 au chœur de l’internant de Cambridge, où William doté d’une voix magnifique vient d’être admis, avec la vie difficile dans ces établissements à l’époque : châtiments corporels, douche glacée le matin, discipline de fer, sur fond de « discrimination » certains ont tendance à snober cet enfant boursier, qui ne vient pas comme eux d’un milieu aisé. Seul Martin veille sur lui et deviendra son ami.

On comprend très vite qu’il s’est passé quelque chose de grave à l’internat mais l’auteur nous le révèlera en temps voulu.

Ce roman nous parle des difficultés de l’adolescence, du deuil, William ayant perdu son père alors qu’il avait seulement quatre ans, et sa mère Evelyn qui supporte mal de voir Robert le frère jumeau de son époux, et le couple homosexuel qu’il forme avec Howard. Comment se construire quand on a besoin des deux : de sa mère et de son oncle, le seul à pourvoir lui parler de son père…

Evelyn veut l’éloigner à tout prix pour qu’il ne rejoigne pas plus tard l’entreprise familiale. Donc une enfance sur fond de conflits, de non-dits qui le pousse à choisir un camp malgré lui. Alors quand survient à l’âge adulte la tragédie d’Aberfan, William va faire ce qu’il sait faire pour tenter de se protéger : fuir, ne pas parler pour oublier, pour mieux se fuir soi-même…

Joe Browning Wroe nous parle de fort belle manière de reconstruction, de résilience, de choc post traumatique avec les terribles cauchemars de William, les accès de panique ainsi que des bienfaits de la musicothérapie, avec le retour vers le chant. Elle parle très bien de l’importance du pardon, de l’effet dévastateur des brouilles familiales, et du droit de chacun au bonheur : on a le droit de vouloir être heureux alors qu’on se sent coupable d’être vivant quand des enfants sont morts tragiquement.

La manière dont l’auteure nous livre les éléments à la manière d’un puzzle est très intéressante car elle permet au lecteur de laisser libre cours à son imagination, entretenant un peu de suspense et construisant au passage la personnalité du héros.

Joe Browning Wroe décrit très justement le métier d’embaumeur, qu’elle connaît bien, ayant grandi elle-même dans un crématorium et auquel elle rend hommage avec ce roman.

La description de la morgue d’Aberfan est très forte, ainsi que certaines scènes notamment l’évocation de la résilience avec le Chœur du Minuit que Martin anime avec des hommes qui ont beaucoup souffert… l’image de cette mère qui se réjouit quand William lui montre le bras de son enfant, car elle sait enfin à quoi s’en tenir.

Ce roman m’a énormément touchée, car il traite de thèmes que j’apprécie particulièrement et je pense qu’il est impossible de ne pas finir en larmes de certaines évocations. J’ai beaucoup aimé la sensibilité et la justesse du ton de l’auteure qui ne tombe jamais dans le pathos.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Les Escales qui m’ont permis de découvrir ce roman et la plume prometteuse de son auteure.

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William, 19 ans, vient de décrocher brillamment son diplôme d'embaumeur comme le veut la tradition familiale. La catastrophe d'Aberfan (glissement d'un pan de terril sur le village, engloutissant notamment l'école) va bouleverser la vie du jeune William en faisant remonter en lui des souvenirs qu'il avait tenté d'enfouir. L'auteure décrit avec sensibilité et délicatesse le travail des embaumeurs et leur rend un magnifique hommage. De plus, elle évoque les conséquences des brouilles familiales, des non-dits, des chocs traumatiques avec beaucoup de justesse.

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Mon premier livre de la rentrée littéraire 2022, mon premier coup de coeur. Je n’irai pas par quatre chemins, ce roman il faut le découvrir… absolument! Un premier roman tellement sensible, si bien écrit, qui traite de plusieurs sujets forts et douloureux, mais aussi de la vie et de l’humain. La construction narrative nous dévoile la vie de William au fur et à mesure de 1957 à 1974, c’est distillé tellement intelligemment. Un roman d’apprentissage. Quels sont les points de bascule d’une vie?
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. « Octobre 1966. William Lavery, dix-neuf ans, vient de recevoir son diplôme. Il va rejoindre, comme son père et son grand-père avant lui, l’entreprise de pompes funèbres familiale. Mais alors que la soirée de remise des diplômes bat son plein, un télégramme annonce une terrible nouvelle : un glissement de terrain dans la petite ville minière d’Aberfan a enseveli une école. William se porte immédiatement volontaire pour prêter main-forte aux autres embaumeurs. Sa vie sera irrémédiablement bouleversée par cette tragédie qui jette une lumière aveuglante sur les secrets enfouis de son passé. Pourquoi William a-t-il arrêté de chanter, lui qui est doué d’une voix exceptionnelle ? Pourquoi ne parle-t-il plus à sa mère, ni à son meilleur ami? »
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. Vous serez bouleversés, le coeur chaviré, transportés, il y a une telle profondeur émotionnelle, l’ensemble est tellement maitrisé. Foncez la résilience es au bout du chemin!
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. Merci infiniment à l'éditeur et à NetGalley pour cette formidable lecture!

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Un joli coup de cœur.

Pourtant ce n'était pas gagné. Le récit débute par une scène terrible (sortez les mouchoirs), puis se poursuit avec un retour dans le passé du héros que l'on retrouve en pensionnat. Et là, j'avoue que je me suis un peu inquiétée, ce genre d'histoire, j'en ai lu des dizaines.

Mais non, ce roman n'a rien à voir avec aucune de mes lectures passées. L'autrice aborde des thèmes que j'ai rarement lus. Et ce que j'ai particulièrement apprécié, c'est les passages sur le métier d'embaumeur.

Le personnage central, William, peut paraître parfois agaçant, mais toutes ses réactions sont compréhensibles.

Un très beau roman, fort, émouvant, troublant où l'on parle aussi de l'homosexualité au début du XXe siècle, avec pudeur.
C'est très bien écrit, bravo à l'autrice, je suis admirative de son travail ❤❤❤

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Octobre 1966, William Lavery, jeune diplômé embaumeur, se porte volontaire pour aider les autres embaumeurs, lors de la terrible catastrophe de la ville d’Aberfan, où un glissement de terrain a enseveli une école.

Le roman commence à cette date puis remontera dans le temps pour finir huit ans plus tard. Et l’on suivra William, ce jeune homme traumatisé par cette expérience et qui, dans sa jeunesse, avait déjà eu son lot de moments douloureux. Dès le début on comprend, par des indices clairement semés, qu’il cache en lui des failles, des blessures non refermées. Il ne peut entendre le Miserere d’Allegri sans s’effondrer…

Le roman est construit comme un thriller, l’auteure nous laisse à la fin de chaque partie avec une énigme non résolue. Et on tourne les pages pour en savoir davantage. Peine perdue, entre les différentes parties, des ellipses. Et ce n’est qu’à la toute fin que le dernier morceau du puzzle sera posé et que l’on comprendra pourquoi William en veut autant à sa mère…

C’est un roman qui joue sur les émotions sans oublier de peindre un tableau assez réaliste de la société de l’époque avec, notamment, le rejet des homosexuels qui sont obligés d’adapter leur mode de vie pour ne pas exposer leur famille, et dont on tait la réalité de leur relation aux enfants…

William est un personnage pétri de doutes, de peurs. Un être humain ! Au lieu d’affronter les obstacles, il préfère fuir. Pour parvenir à la résilience, au pardon, à sa reconstruction, un long chemin sera nécessaire. C’est ce chemin qui est décrit dans le roman. Ses amis, sa famille, sa femme, seront des acteurs bienveillants qui l’accompagneront patiemment tout du long.

Le milieu des embaumeurs est dépeint avec délicatesse, presque avec amour, la douceur qui se dégage des gestes de William lorsqu’il s’occupe d’un corps est édifiante et magnifique.

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Quelle merveilleuse découverte ! Avec ce premier roman, Joe Browing Wroe a composé une histoire pleine d'émotions dans laquelle je me suis plongée avec une délectation et bonheur. Pourtant, il y a de la souffrance dans ces pages, une tragédie même qui ouvre le roman : celle d'Aberfan en 1966, ville minière du Pays de Galles, emportée par un glissement de terrain, qui fit 144 victimes, dont 116 enfants. C'est là que le jeune William Lavery se rend, au soir de sa remise de diplôme, en qualité d'embaumeur. Le travail qu'il est amené à faire sur les corps des victimes de cette catastrophe minière va l'entraîner sur les chemins d'un passé qu'il avait décidé d'effacer de sa mémoire. Dès cette première partie dans laquelle l'autrice décrit avec pudeur et délicatesse l'indispensable travail des embaumeurs, les gestes respectueux, les mots qui soignent et accompagnent les morts et les vivants, j'ai été séduite par ce roman.
La narration nous fait voyager ensuite entre les époques : du récit de l'enfance de William, de sa voix exceptionnelle, de ses années dans le chœur de garçons de Cambridge, de sa rencontre déterminante avec son ami Martin. A ce présent douloureux, dont il a exclu le chant, sa mère et Martin et que la tragédie d'Aberfan a profondément marqué. L'autrice reconstitue chapitre après chapitre l'histoire de William, et son chemin vers le pardon.
Roman sur le deuil, la compassion, et l'amitié, c'est aussi un formidable hommage à ceux qui s'occupent d'accompagner les défunts. J'ai beaucoup pensé à ma série préférée de tous les temps pendant ma lecture, "Six Feet Under" évidemment! J'ai aimé y retrouver cette relation si particulière des embaumeurs à la mort avec chez le personnage de Wroe, ce lien intime à la musique qui donne lieu à des scènes d'une grande beauté. Rarement un roman aura aussi bien incarné son titre !
A découvrir de toute urgence !

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J’ai aimé découvrir le King’s College Choir de Cambridge : de jeunes garçons qui chantent pour les vêpres devant le publique.

Nous suivons William, qui entre dans le choeur à 10 ans. Un peu tard, mais il est doué et possède une voix exceptionnelle. Il se lie d’amitié avec Martin qui est plutôt du genre à faire les 400 coups.

J’ai aimé cette plongée dans les années 60 et 70.

J’ai découvert un peu le travail de thanatopracteur, le soin qu’ils apportent aux défunts.

Et la première mission de William est de taille, qui intervient lors de la catastrophe d’Aberfan qui a vu un terril ensevelir une école. Le roman s’ouvre sur cette catastrophe et nous suivons ensuite les atermoiements de William et découvrons son enfance par petites touches.

J’ai suivi d’un oeil assez lointain la vie de William qui n’a pas réussi à me toucher.

Mais ce roman m’a fait découvrir le magnifique Miserere mei d’Allegri.

L’image que je retiendrai :

Outre le traditionnel thé bu à toutes heures du jour et de la nuit, les personnages aiment se retoruver devant un chocolat chaud.

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1966, Angleterre. William vient d'obtenir avec beaucoup de succès son diplôme d'embaumeur. Le soir même de la cérémonie, où de nombreux embaumeurs sont réunis, une affreuse nouvelle tombe. A Aberfan, au pays de Galle, une catastrophe minière a fait 144 morts dont 116 enfants. Les autorités locales ont besoin de toute l'aide possible, y compris et surtout celle d'embaumeurs. William va alors tout de suite se porter volontaire pour aller là bas. Il ne s'attendait pas à un tel drame, à devoir s'occuper d'autant d'enfants. Les deux jours qu'il va vivre vont le marquer à jamais. William est déjà fragilisé dans sa vie d'adulte par un évènement qui s'est passé quand il était un jeune choriste, qui l'a amené à couper les ponts avec sa mère. William va devoir affronter ces souvenirs douloureux pour pouvoir avancer dans sa vie.
J'ai beaucoup beaucoup aimé ce livre que j'ai trouvé plein de sensibilité, de douceur. Le personnage de William est très touchant, même s'il semble parfois être noyé par ses tourments, il lutte toujours pour s'en sortir. Et il ne pourrait rien sans la magnifique galerie de personnages secondaires, Gloria, Martin, Robert et Howard. Ils sont toute en bienveillance et en douceur avec William.

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Un roman poignant et bouleversant !
Ce jeune embaumeur décide de partir à Alberfan jouer son rôle suite à un glissement de terrain au niveau d'une école de jeunes enfants. Alors qu'ils s'occupent de centaines de corps de ces petits êtres, sa vie est totalement bouleversée. Comment vivre à nouveau après ça ?
C'est le récit de la construction ou reconstruction d'un homme émouvant, touchant, fort.

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En octobre 1966 au Pays de Galles, William Lavery a 19 ans et reçoit son diplôme d'embaumeur (qu'on appelle plutôt un thanatopracteur dans l'Hexagone) comme son père disparu et son oncle Robert avant lui, et s'apprête à rejoindre l'entreprise familiale quand le glissement d'un terril à Aberfan sur une école primaire requiert en urgence des embaumeurs pour s'occuper des corps de ces cent quarante quatre victimes dont cent seize enfants.

L'expérience fut éprouvante pour le jeune homme qui, avec une poignée d'autres, dû s'occuper de ces corps meurtris et de ces mères venues identifier leur enfant disparu.

Neuf ans plus tôt, William se destinait pourtant à une autre vocation en entrant à l'internat comme choriste, lui qui est doté d'une voix extraordinaire. L'enfant y découvre alors une vie à la dure faite d'autoritarisme et d'austérité, mais y rencontrera également son meilleur ami Martin. Que s'est-il passé pour que, quelques années plus tard, il ait coupé les ponts avec ce dernier, ne parle plus à sa mère Evelyn, vive avec son oncle Robert et son compagnon Howard et s'apprête à entrer avec eux dans l'entreprise familiale de pompes funèbres ?

⭐️⭐️⭐️⭐️ Si les incessants allers-retours entre le présent et le passé furent parfois un peu laborieux pour mes neurones, cela ne m'a pas empêché de beaucoup aimer ce récit d'une enfance particulière, celle d'un enfant faisant le deuil de son père aux côtés d'une mère aimante mais jalouse et maladroite. L'autrice, fille d'embaumeur, signe là un premier roman original sur l'exploration des sentiments et les deuils que l'on traverse dans une vie.

📖 Une terrible délicatesse de Jo Browning Wroe a paru le 25 août 2022 aux éditions Les Escales dans une traduction de Carine Chichereau. 448 pages, 22€.

🔗 Service de presse numérique obtenu via NetGalley.

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Dès qu'on commence ce livre, on sent, on sait, qu'on n'en sortira touché, bouleversé. Premier roman réussi, classé parmi les meilleurs de cette rentrée littéraire. Histoire sublime d'un garçon qui a une voix d'ange et qui reprend le métier de son père décédé : embaumeur. L'autrice connait très bien le sujet son père l'était aussi. Tout est dans le titre si justement choisi : cette délicatesse sur des moments terribles. Notre jeune héros sort abîmé pour avoir exercé son métier après une catastrophe naturelle, ce livre c'est aussi sa reconstruction. Et puis, il y a le Miserere d'Allegri, chant venu d'en Haut, comme un fil rouge, moteur de cette histoire. Allez écouter ce chant, ou faites comme moi : lisez ce livre et prenez 14 minutes après pour écouter ce chant divin. Sublime.

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Magnifique roman de cette rentrée littéraire 2022 à ne pas manquer..
Le jour de la remise du diplôme d'embaumeur, restera inoubliable pour William : octobre 1966 l 'ABERFAN
144 morts principalement des enfants une école ensevelie, l'horreur suite à un éboulement minier au sud du pays de .Galle.
Bouleversant, roman sur le pardon, la résilience rempli d'humanité c'est poignant, touchant et marquant. Tiré de faits réels j'ai été prise dans la tourmente de ces familles ainsi que de la vie de William ,

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Quel coup de coeur pour cette rentrée littéraire !
On ferme le livre avec une émotion si forte, que ce récit mérite une pause pour le savourer davantage.
Dès les premières pages, William fait également face à un événement marquant, dans sa jeune carrière d'embaumeur. Puis, on suit le personnage principal, dans ses cheminements intérieurs, découvrant au fur et à mesure ses souvenirs d'enfance.
L'écriture est aussi délicate que le titre, toute en finesse. Un roman très apprécié !

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Quelle belle histoire ! D'un événement tragique réel, à Aberfan, je suis partie pour suivre William Lavery dont c'est le baptême de feu en tant qu'embaumeur sur les lieux du drame. Il vient tout juste d'être diplômé ; travailler dans les pompes funèbres, c'est une profession exercée de père en fils. Et pourtant son chemin n'a pas été tout tracé car il a été choriste, inscrit dans une école de choeur, le King's college à Cambridge. L'auteure a l'art de brouiller les pistes. Quel lien entre embaumeur et choriste ? Pourquoi William ne chante-t-il plus ?
Mon avis : Je me suis laissée surprendre à chaque partie où on laisse William dans une situation de rupture, de traumatismes (son père est mort alors qu'il n'a que 8 ans) et la suite de l'histoire reprend plus tard, comme un puzzle, les parties se mettent en place pour comprendre son passé, son présent. On traverse donc plusieurs années pour reconstituer sa vie. A ses côtés, les personnages secondaires sont tout aussi importants : son oncle Robert, frère jumeau de son père et son ami, Howard, sa mère, Evelyn, son meilleur ami Martin et Gloria, l'épouse de William et d'autres personnages qui apportent des petites touches de sincérité.
Le roman est riche et porté par des musiques que l'on souhaiterait entendre. Le fameux miserere mei d'allegri.
Le thème de l'homosexualité est abordé avec beaucoup de délicatesse comme la relation mère-enfant, ainsi que les chocs émotionnels qui entrainent des traumatismes tel qu'ils entravent la vie, menant à des brouilles familiales, des incompréhensions, des joies aussi quand arrivent des moments de réconciliations.
Ce livre porte très bien son titre et ces thèmes en font une histoire convaincante à laquelle j'ai été sensible et touchée. C'est un très beau premier roman !

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En octobre 1966, une terrible catastrophe frappe le village d’Aberfan, au Pays de Galles : un pan de terril s’écroule et ensevelit tout sur son parcours, dont une école et la centaine d’enfants qui l’occupaient.
Ce jour-là, le jeune William Lavery achève, à dix-neuf ans, sa formation d’embaumeur et reçoit son diplôme. Les festivités débutent à peine et il est entouré de ses proches, dont sa mère ne fait pas partie car il a coupé les ponts avec elle depuis de nombreuses années. Quand des volontaires sont demandés pour se rendre sur le site d’Aferfan, il laisse tout en plan et se joint à eux.
Sur place, dans des conditions éprouvantes, confronté aux terribles dommages subis par les corps enfantins et à la douleur abyssale de leurs parents, auprès desquels il doit les faire identifier, William accomplit sa tâche du mieux qu’il peut. Mais lorsque quelqu’un, dans l’église où œuvrent les personnels des pompes funèbres, allume la radio et que retentit le Miserere d’Allegri, William, bouleversé, s’affaisse soudain, comme frappé en plein cœur, terrassé par des souvenirs de son passé…
Peu après, de retour des obsèques d’Aberfan auxquelles il a tenu à se rendre, il annonce à Gloria qu’il l’aime mais qu’elle devra trouver quelqu’un d’autre que lui car il ne veut pas avoir d’enfants...

Le traumatisme d’Aberfan a eu sur William l’effet d’un catalyseur, provoquant en lui un violent précipité d’émotions. Les obstacles qu’il avait jusque-là cru franchis se dressent subitement sur son chemin et il s’effondre intérieurement, pour ensuite décider de se reprendre :
« Il est temps de remettre son armure avant que l’écume et les débris de sa propre vie soient jetés sur le rivage par la lame de fond du deuil d’Aberfan : la mort de son père, la fin abrupte de sa carrière de choriste, l’abîme qui s’est ouvert entre lui et sa mère, entre lui et Martin. Et maintenant Gloria. »
A partir de là, le roman amorce un long retour en arrière, entrecoupé de séquences revenant au présent et aux années qui suivent Aberfan. Il permettra d’aborder les étapes de la vie de William et les incidents plus ou moins graves qui l’ont ponctuée : la citation ci-dessus y fait allusion et rend le lecteur curieux de les découvrir, en même temps qu’elle projette sur le récit une ombre d’inquiétude.

On retrouve ainsi William âgé de dix ans, garçon foncièrement gentil et qui le restera. Son père est mort quelques années plus tôt. Sa mère, Evelyn, à laquelle il est très attaché, l’élève seule et en se sentant isolée par rapport au frère jumeau (physiquement copie conforme) de son mari, Robert et à son associé, Howard. Avec son époux, les trois constituaient le trio d’embaumeurs au sein de leur société de pompes funèbres et ils s’entendaient comme les amis qu’ils étaient.
William est doué pour le chant et Evelyn ne souhaite qu’une chose : qu’il ne devienne pas embaumeur, ne prenne pas la suite de son père auprès de ses partenaires. C’est ainsi qu’il se retrouve séparé d’elle pour entrer à Cambridge dans l’internat d’une école formant de jeunes choristes. Il y rencontre Martin, déjà scolarisé comme ceux de leur génération depuis trois ans, gamin débonnaire et turbulent qui le prend tout de suite sous son aile. Le maître de chœur ne tarde pas à repérer le talent de William et celui-ci rejoint les rangs des choristes de son âge, dont Martin, où il se distingue …

Beau roman d’apprentissage, « Une terrible délicatesse » explore avec sensibilité notre lien aux autres et notre capacité à grandir en nous affranchissant des entraves du passé. Un roman prenant et attachant, où l’émotion échappe au pathos, joint à une approche originale du métier méconnu d’embaumeur.

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Octobre 1966. William Lavery a dix-neuf ans. Né dans une famille d'embaumeurs, il termine tout juste ses études et s'apprête à intégrer l'entreprise familiale lorsque se produit la catastrophe d'Aberfan, au Pays de Galles. Un terril s'effondre, ensevelissant une école sous les débris. Avec des dizaines d'autres volontaires, William s'occupe d'identifier et d'embaumer les petites victimes. Cette tragédie le marquera profondément et aura des conséquences sur sa vie future. Elle le poussera notamment à affronter son passé de choriste...
Les soixante premières pages concernent la catastrophe d'Aberfan. Aucun voyeurisme, aucune complaisance pour le morbide dans ces pages. Jo Browning Wroe installe une ambiance, donne les éléments nécessaires pour poser le cadre (l'hiver, le brouillard, l'obscurité) et montre sauveteurs et embaumeurs au travail. Ici et là, un détail, une couleur de cheveux, une petite main, un chant solitaire qui émeuvent. La suite du livre revient sur le passé de William, son histoire familiale et son don pour le chant. En filigrane, tout le long du roman, une chanson galloise populaire, Myfanwy, et le Miserere d'Allegri.
J'ai beaucoup aimé ce roman car le personnage de William est complexe. Il a ses points forts mais aussi ses failles. L'émotion que dégage le livre m'a touchée. Elle est amenée par le style de l'auteur, qui sait user de détails pour créer une ambiance, mais aussi par le chant, moyen pour William et son ami Martin, d'exprimer leurs sentiments.
Un premier roman subtil, et remarquable.

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William Lavery est tout juste diplômé d'études d'embaumeur, il doit mettre en pratique celles-ci quand un terril s'effrondre au Pays de Galles en 1966 et provoque la mort de plus de cent personnes dont des enfants. Il restera marqué par cet épisode qui lui fait reconsidérer sa relation avec Gloria. Retour en arrière pour comprendre le passé de William.
La vie de ce jeune William m'a beaucoup touché, entre sa passion pour le chant et l'intérêt qu'il éprouve pour le métier exercé par son père et son oncle. Les moments qu'il traverse vont le marquer durablement, il a du mal à les affronter, il se dérobe, seul moyen qu'il a de fuir ses émotions trop fortes. Il peut néanmoins s'appuyer sur sa famille, ses amis. Les passages où les dépouilles sont arrangées ne sont pas les plus agréables mais l'auteure met une pointe de légèreté pour que ça ne soit pas trop lugubre.
J'ai beaucoup aimé ce roman très touchant sur ce garçon puis jeune homme qui se cherche, le tout avec en fond les chants d'église, ça donne un roman puissant à plusieurs niveaux. Je n'ai quitté les personnages qu'à regret.

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Une terrible délicatesse faisait partie des romans de la rentrée littéraire que j’avais très envie de découvrir. Il s’agit du premier roman de Jo Browning Wroe. L’autrice britannique n’a pas eu une enfance conventionnelle, car elle a grandi dans un crématorium à Birmingham. Et c’est ce qui donne à ce roman son authenticité. Son sujet n’est pas léger, il touche à la mort.

L’histoire démarre en 1966, William, dix-neuf ans vient d’obtenir avec succès son diplôme d’embaumeur, perpétrant ainsi la tradition familiale. Et lors de la fête destinée à intégrer William dans le cercle de ses pairs, un télégramme annonce qu’un glissement de terril a enseveli une partie de la ville minière d’Aberfan au Pays-de-Galles. Une partie de la ville et surtout l’école remplie d’enfants. William se porte volontaire pour prêter main-forte aux embaumeurs qui se trouvent déjà sur place. Et part aussitôt quittant le dîner après un rapide au revoir à sa fiancée Gloria.

Chaque jour, pendant des heures, il travaille sur les corps retrouvés sous les tonnes de terre pour permettre à leurs parents de les identifier, pour leur offrir l’apaisement de pouvoir offrir une sépulture à leurs petits partis trop vite, trop douloureusement. Cette expérience terrible et traumatisante le marque à tout jamais. Et à son retour, il s’isole, cauchemarde et finit par s’éloigner de sa fiancée Gloria.

Une terrible délicatesse nous transporte ensuite en 1957 à l’époque où le tout jeune William, doté d’une voix magnifique, intègre le chœur de l’internat de Cambridge. Sa mère veut le voir prendre la voie de la musique et s’éloigner du métier d’embaumeur qu’exerçait son mari et qu’exerce toujours son beau-frère. Ce métier et ce beau-frère qui l’ont éloignée de son mari et pourraient l’éloigner de son fils.

Je me suis posée de nombreuses questions à la lecture d’Une terrible délicatesse. Pourquoi William ne chante plus ? Pourquoi ne voit-il plus son ami d’enfance ? Quel terrible événement lui a fait tourner radicalement le dos à la musique ? Et à quel moment a-t-il rompu le lien avec sa mère qui tente désespérément de se rapprocher de lui ?

Une terrible délicatesse traite de la résilience, de l’acceptation et du pardon. William devra apprendre à ne plus se fuir pour avancer et guérir de ses traumatismes. Les personnages sont lumineux et on ne peut que s’attacher à eux. On y découvre aussi le métier d’embaumeur et ceux qui l’exercent avec un infini respect. Pour les défunts comme pour les vivants.

C’est une lecture très touchante et je suis vraiment contente d’avoir pu découvrir ce roman grâce à NetGalley. Il est encore mieux que ce que j’avais imaginé.

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La puissance de la littérature est de mêler en un tout cohérent des thèmes qui n’ont à priori rien à voir entre eux : quel serait le point commun entre musique de chœur et embaumement ? « Une terrible délicatesse » propose un trait d’union avec le personnage de William Lavery, ce garçon si attachant, et par certains côtés, si énervant, tant il est confit dans ses traumatismes.

Octobre 1966, c’est la date de la catastrophe minière d’Aberfan, dans le pays de Galles, que ceux qui ont regardé « The Crown » connaissent déjà : l’éboulement d’un immense terril vient recouvrir les habitations de la ville, et surtout une école primaire, ce qui fera des centaines de victimes enfantines. William Lavery, tout juste diplômé de sa formation d’embaumeur, et du haut de ses dix-neuf ans, se porte volontaire pour s’occuper des dépouilles qui ont besoin de se faire inhumer en toute vitesse. Cette tragédie, dont il ressortira avec tous les symptômes d’un stress post-traumatique, sera la goutte d’eau pour William, en catalysant tous les souvenirs perturbants de son enfance : la mort de son père à huit ans, la relation difficile qu’entretiendra sa mère avec l’oncle de William, une expérience à l’école des choristes de Cambridge avortée, ce qui le rendra incapable d’écouter le « Miserere » d’Allegri, morceau qui a une signification si importante pour lui…

« Une terrible délicatesse » raconte donc le chemin de William dans l’acceptation des différents épisodes difficiles de sa vie, lui qui se rend si difficile à aimer par ses proches. Le roman est vu sous le prisme de ce personnage plutôt narcissique, aux décisions parfois radicales mais qui malgré tout apparaît touchant dans ses vulnérabilités. Le sujet était facilement casse-gueule, et il faut saluer la virtuosité de Jo Browning Wroe d’avoir réussi à construire un personnage malgré tout en nuances, qui essaie à toute force de se remettre en question pour l’amour de sa femme, aidé en cela par une galerie de personnages secondaires formidables : son oncle Robert et son compagnon Howard, et surtout cet ami inestimable, soutien de tous les instants (quand William le laisse faire) qu’est Martin, et Betty, cette habitante d’Aberfan qui épaulera William pendant la catastrophe et qui sera une voix formidable pour l’aider dans sa trajectoire finale de résilience.

Les thématiques traitées sont tristes et douloureuses, ce roman n’est pas gai. Mais pour autant, je l’ai trouvé très émouvant, et passionnant à lire. On en apprend plus sur l’embaumement (sans que ce soit non plus un traité ou un guide pratique), cette dernière étape pour un être humain sur terre, qui requiert technicité, délicatesse et empathie, aussi bien pour le défunt que pour les proches. Un très beau roman marquant.

Merci à NetGalley France pour eux éditions Les Escales – qui décidément publient de bien beaux romans – pour cette belle découverte littéraire.

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J'ai été happée par cette couverture, ce petit garçon qui regarde le ciel et ce titre. En lisant le résumé, j'ai hésité: l'histoire d'un embaumeur, le sujet ne m'attirait pas plus que cela.

Et puis quelques retours plutôt positifs, j'ai cédé à mon premier mouvement et je ne le regrette pas. Malgré quelques défauts de jeunesse et un personnage principal qui m'a parfois horripilée, ce livre m'a émue, et c'est toujours ce que j'attends de mes lectures : l'émotion. Et j'ai découvert que ce métier qui parait funèbre demande à ceux qui l'exercent une grande délicatesse.

William est embaumeur, et sa première expérience après l'obtention de son diplôme va le marquer pour de nombreuses années : à la suite d'une accident dans une ville minière, il doit embaumer plusieurs enfants victimes de l'éboulement sur leur école. Mais d'autres blessures plus anciennes l'ont marqué, et il lui faudra beaucoup de temps pour réussir à les surmonter.

L'auteure nous livre un roman sur plusieurs époques, aux enchainements bien maitrisés. Elle nous révèle peu à peu la vie passée et actuelle de William, nous expliquant peu à peu ces comportements étranges : pourquoi ne supporte-il pas d'entendre le "Miserere", Pourquoi n'a-t-il plus revu sa mère ni non meilleur ami depuis des années ?
J'ai beaucoup aimé dans ce livre la présence de la musique et du chant et la mise en avant de leur faculté à reconstruire cet homme bancal, et d'autres aussi plus ou moins détruits par la vie. L'auteur met en scène de très beaux personnages, tous complexes, tous doués de la capacité d'évoluer. J'ai particulièrement aimé Martin, l'ami de William, trublion au grand coeur qui jouera un rôle important à diverses époques de la vie de William.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Les Escales pour cette découverte.

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So British !
En 1966, au Pays de Galles, un glissement de terrain emporte une école. Les entreprises de pompes funèbres sont débordées et il est fait appel à des volontaires pour venir s’occuper du corps des enfants. William, un jeune embaumeur juste diplômé, se propose. Il restera à tout jamais marqué par cette expérience malgré son amour pour ce métier si particulier. Mais on comprend vite que ce n’est pas la seule chose qui perturbe William.
L’alternance entre passé et présent nous explique comment l’enfant à la voix d’ange, l’un des meilleurs du King's College Choir de Cambridge, est devenu embaumeur comme son papa qu’il a perdu à l’âge de 8 ans.
J’ai été très intéressée par les années d’apprentissage, à la fin des années 1950, au King's College Choir. Je me demande si c’est encore comme ça. William enfant m’a beaucoup touchée. J’ai été moins séduite par les tergiversations du jeune adulte.
Une terrible délicatesse est un premier roman. La biographie de Jo Browning Wroe nous dit qu’elle a grandi dans un crématorium. Elle sait de quoi elle parle et nous décrit les embaumeurs et leur travail avec une grande délicatesse.

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