Enfant de salaud

Lu par Féodor Atkine
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Date de parution 11 août 2021 | Archivage 7 juin 2022
Audiolib | Littérature

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Résumé

Un jour, grand-père m’a dit que j’étais un enfant de salaud.

Oui, je suis un enfant de salaud. Mais pas à cause de tes guerres en désordre papa, de tes bottes allemandes, de ton orgueil, de cette folie qui t’a accompagné partout. Ce n’est pas ça, un salaud. Ni à cause des rôles que tu as endossés : SS de pacotille, patriote d’occasion, résistant de composition, qui a sauvé des Français pour recueillir leurs applaudissements. La saloperie n’a aucun rapport avec la lâcheté ou la bravoure.

Non. Le salaud, c’est l’homme qui a jeté son fils dans la vie comme dans la boue. Sans trace, sans repère, sans lumière, sans la moindre vérité. Qui a traversé la guerre en refermant chaque porte derrière lui. Qui s’est fourvoyé dans tous les sièges en se croyant plus fort que tous : les nazis qui l’ont interrogé, les partisans qui l’ont soupçonné, les Américains, les policiers français, les juges professionnels, les jurés populaires. Qui les a étourdis de mots, de dates, de faits, en brouillant chaque piste. Qui a passé sa guerre puis sa paix, puis sa vie entière à tricher et à éviter les questions des autres. Puis les miennes.

Le salaud, c’est le père qui m’a trahi.


Un jour, grand-père m’a dit que j’étais un enfant de salaud.

Oui, je suis un enfant de salaud. Mais pas à cause de tes guerres en désordre papa, de tes bottes allemandes, de ton orgueil, de cette...


Formats disponibles

FORMAT Livre audio, Intégral
ISBN 9791035407100
PRIX 20,45 € (EUR)
DURÉE 9 Heures, 19 Minutes

Disponible sur NetGalley

Application NetGalley Bibliothèque (AUDIO)

Chroniques partagées sur la page du titre

Si le titre Enfant de salaud m’a interpelée, c’est surtout le résumé qui m’a donné envie de découvrir ce roman de Sorj Chalandon. Et si on peut ajouter qu’il est lu par Féodor Atkine, cela promettait un excellent moment d’écoute.

Dans Enfant de salaud, le narrateur mêle le récit du procès de Klaus Barbie, à celui qu’il fait lui-même envers son père. Si le procès de Klaus Barbie est intéressant uniquement dans les détails de son déroulé (car on sait tous comment il finit, le procès ayant été très médiatisé), j’ai pris plaisir de suivre la plongée dans la vie du père du narrateur. Ce père qui a vécu tant de choses, tant de vies pendant la seconde guerre mondiale. Mais est-ce que tout cela est vrai ? Où se trouve la vérité, les affabulations ?

Le récit de Enfant de salaud m’avait déjà conquise mais il a une saveur particulière quand on sait que l’auteur, Sorj Chalandon, s’est inspiré de sa propre vie, son père étant un affabulateur professionnel. D’ailleurs l’entretien à la suite du livre audio détaille la genèse de ce roman et le besoin de l’auteur (et de ce fait de son narrateur) de connaître la vérité.

Au-delà du simple récit de la vie d’un homme et du procès d’un nazi, Enfant de salaud c’est aussi une immersion dans la Seconde Guerre mondiale et dans ses horreurs. Entre Klaus Barbie qui rabaisse les victimes en niant leurs droits à avoir un procès, les témoignages de Résistants, de déportés qui restent dignes en racontant l’enfer, nous alternons entre ce que l’Homme fait de pire mais aussi les lueurs d’espoir et d’humanité.

Quant à la voix du lecteur, ce n’est pas une surprise, j’ai été portée par celle-ci. La voix rauque et éraillée de Féodor Atkine colle parfaitement au récit et aux personnages. Il incarne à merveille la peine et la colère d’un fils pour tenter de mettre en lumière qui est son père.

Enfant de salaud est un roman qui mêle l’Histoire de la Seconde Guerre Mondiale et l’histoire d’un fils qui cherche juste à connaître réellement son père. La plume de Sorj Chalandon captive du début à la fin. Je recommande.

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Mon avis sur le livre : ★★★ / J'ai aimé
Après plusieurs lectures qui m'ont enchantée, dans le cadre du Prix Audiolib, je suis un peu plus mitigée concernant ce titre. Un livre qui suscite cependant de nombreux avis élogieux, le mien ne représentant qu'une infime partie du lectorat. Malgré ses qualités indiscutables, Enfant de salaud ne m'aura pas convaincue autant que je l'espérais. J'ai toutefois beaucoup apprécié le style de l'auteur, et je pense découvrir d'autres de ses ouvrages, Profession du père notamment. Quant à l'interprétation de Féodor Atkine, elle a été à la hauteur de mes espérances, mais sur cela je n'avais aucun doute.

D'un côté, le narrateur nous raconte l'histoire du père. Son père. Concernant cette partie, je suis restée à la traîne, jamais en osmose avec le récit, jamais sur la même ligne émotionnelle. Je n'ai pas réussi à croiser le chemin de ce fils, ni celui de ce père, comme si nous évoluions tous trois sur deux lignes parallèles. J'aurais souhaité pourtant être davantage empathique, mais je suis restée quasi insensible à leur histoire. Car la vie de ce père s'est révélée pour le moins incroyable, lui qui a eu "plusieurs vies et plusieurs guerres". Trop pour ne pas mettre la puce à l'oreille, trop pour ne pas vouloir démêler le vrai du faux. Un travail titanesque et laborieux que décide d'entreprendre le fils, alors que les mots "Enfant de salaud" résonnent encore dans son esprit. Des mots prononcés un jour par le grand-père, et tatoués à l'encre indélébile dans la mémoire de l'enfant. Des mots que l'on n'explique pas. Quelles sont les raisons qui font d'un homme un salaud, et de son fils, un enfant de salaud ? Qui était ce père en réalité et quel(s) rôle(s) a t'il joué(s) pendant la guerre ?

Au rythme de ses découvertes, le fils tente de confronter le père, et je conçois que l'on puisse trouver cette tranche de vie intéressante. Pour ma part, je me suis souvent lassée de cet homme affabulateur et colérique. Cet homme qui a endossé tellement de costumes durant cette guerre, que cela n'avait plus aucun sens. Malgré tout, j'ai tout de même éprouvé une certaine compassion pour cette mythomanie excessive, qui envahit l'esprit jusqu'à le rendre malade. Ne faut-il pas aller mal pour s'inventer pareilles vies ? Et si tout ceci était vrai ?

En arrière-plan, il y a aussi cette mère, cette épouse, cette femme. Elle que personne ne semble vraiment voir, et qui paraît s'effacer un peu plus chaque fois que l'image de son mari devient plus précise. Elle est la seule dans cette famille pour qui j'ai ressenti une once d'affection, elle qui pourtant n'est pas le but de ce roman, tout juste une évocation. Elle m'a semblé si crédible dans son rôle d'intermédiaire, de tampon entre les deux hommes de sa vie. Elle évite les sujets qui fâchent, arrondit les angles, protège le père, justifiant régulièrement ses attitudes d'un "C’est à cause de sa guerre" . Une de ces femmes comme on peut en rencontrer parfois.

En parallèle, nous assistons au procès de Klaus Barbie. Un procès attendu et très médiatisé, auquel l'auteur a lui-même assisté en tant que chroniqueur judiciaire pour Libération. Alors les différentes histoires se confondent, s'entremêlent, la(es) guerre(s) du père, la guerre de Barbie, la guerre des témoins. Le narrateur intègre son père dans ce procès, espérant probablement une réaction, un aveu, ou pourquoi pas la vérité. Mais "La vérité, c’est que toi et ton procès vous commencez à me faire chier !" déclame le père. Les audiences de ce procès ont nettement réveillé mon intérêt, et j'ai regretté que le roman n'ait pas porté davantage sur ce point. L'auteur-journaliste rapporte avec finesse la multitude de témoignages. On observe avec émotions le courage des victimes, ces survivants de la torture qui ont perdu tellement d'êtres chers au nom de la barbarie. On ne peut être qu'admiratif devant tant de dignité, de calme et de respect. Et ce, malgré l'affront des discours de la partie adverse et la remise en question de leur réalité.

J'ai vraiment accroché au style de Sorj Chalandon, à sa plume énergique, à ces mots qui se succèdent, ces termes évocateurs qui donnent toute leur puissance au récit. J'ai relevé un nombre incalculable de phrases, voire de paragraphes entiers. Une écriture très intense, un peu hachée, qui convoque un large panel d'émotions. Alors, même si je n'ai pas toujours été intéressée par l'histoire du père, je vous conseille vivement ce récit qui, je n'en doute pas, plaira au plus grand nombre. Par ailleurs, ce que j'ai préféré de cet ouvrage ne se trouve que dans la version audio, et c'est pourquoi je vous la recommande. Il s'agit de l'entretien avec l'auteur, qui est véritablement passionnant et instructif.

Mon avis sur la version audio : ★★★★★ / J'ai adoré
Dans son interprétation, Féodor Atkine saisit tour-à-tour la colère, l'urgence, l'effervescence ambiante, qu'il transmet, avec authenticité, au lecteur. Quand le calme revient, la narration se fait plus apaisée mais tout aussi poignante. Une performance de grande qualité, pour une écoute immersive et saisissante. J'aimais déjà beaucoup Féodor Atkine en tant que doubleur, me voilà désormais conquise par le narrateur.

Caroline - Le murmure des âmes livres

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Je ne vais pas faire durer le suspense, j’ai adoré ce livre qui m’a particulièrement remuée. Plusieurs fois, j’ai même eu les larmes aux yeux en entendant certains passages du procès Barbie.

L’auteur entremêle l’histoire de son père et le déroulement de ce procès. Sorj Chalendon avait suivi à l’époque le procès de celui qui restera tristement un des plus grands criminels de guerre (et qui lui avait valu le Prix Albert Londres). Entremêlant la petite (la sienne) et la grande Histoire, Sorj Chalandon questionne ce qui a conduit des hommes à collaborer, à torturer ou encore à conduire vers la mort des enfants (comme ceux d’Izieu) et tant d’autres…

« Enfant de salaud », c’est le grand-père de l’auteur qui l’appelle ainsi. Ce dernier a été bercé toute son enfance par les exploits héroïques de son père résistant va partir à la recherche de la vérité sur son père. Et ce qu’il va découvrir (et nous par la même occasion), va détruire l’image d’Épinal de celui-ci.

Un personnage du livre qui m’a aussi beaucoup touchée, c’est la mère. Petite femme effacée et triste qui refuse (se préserve?) de voir la vérité…

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