GrandMèreDixNeufet le secret du Soviétique

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Date de parution 21 janv. 2021 | Archivage 3 févr. 2021
Éditions Métailié | Bibliothèque portugaise

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Résumé

Dans une banlieue de Luanda près d’une petite plage, GrandMèreDixNeuf (on l’a amputée d’un orteil) s’occupe de toute une bande de gamins, curieux et débrouillards, amateurs de baignades et de fruits chapardés. Des coopérants soviétiques construisent un Mausolée gigantesque pour la momie de Agostinho Neto, le père de la Révolution. La guerre civile est terminée, ils vont moderniser le quartier si bien situé au bord de la mer. L’un des officiers est ami de la GrandMère, sa maison a toujours de l’électricité grâce à la dérivation qu’il lui a installée. Il souffre de cette chaleur, de ce soleil impitoyable, il rêve des hivers russes.

Les enfants ne veulent pas qu’on touche à leur quartier, ils prennent les choses en main pour pouvoir continuer à plonger dans la mer pour pousser des “cris bleu”.

Un roman au charme plein d’humour, une Guerre des boutons tropicale, et une traversée de l’histoire de l’Angola, quelques fantômes discrets. Le tout servi par une écriture élégante, poétique et ironique. Un régal de lecture.

Dans une banlieue de Luanda près d’une petite plage, GrandMèreDixNeuf (on l’a amputée d’un orteil) s’occupe de toute une bande de gamins, curieux et débrouillards, amateurs de baignades et de fruits...


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9791022610964
PRIX 17,60 € (EUR)

Disponible sur NetGalley

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Chroniques partagées sur la page du titre

Luanda, dans les années 1980. A PraiaDoBispo, plage à proximité d’un quartier défavorisé de la capitale angolaise, tout doit être démoli pour laisser place au mausolée d’Agostinho Neto, qui est mort en 1979, et qui était le premier président du pays, défenseur de la fin de la colonisation portugaise, instigateur d’une dictature à la manière soviétique à l’indépendance en 1975. Pour cela, les Soviétiques sont venus en masse et s’apprêtent à dynamiter la zone qui les empêche de continuer le chantier. Mais c’est sans compter sur certains enfants du quartier, narrateur en tête, qui vont tenter coûte que coûte de déjouer leurs plans. Et c’est sans compter aussi sur GrandMèreDixNeuf, aux dix-neuf doigts de main et de pied, grand-mère du narrateur, chez qui, ou à proximité de chez qui, toute l’aventure de la dynamite se noue et se dénoue, notamment du fait de la présence de CamaradeBotardov, officier Soviétique qui s’est attaché à elle.

Mêlant habilement histoire de l’Angola et vision d’un enfant sur cette histoire – vision aux accents autobiographiques semble-t-il -, GrandMèreDixNeuf et le secret du Soviétique est un roman rafraîchissant, empli d’humour malgré une situation tendue, de poésie également, mi-naïve mi-épique, transmise par le regard de notre jeune narrateur sur le monde et sur ceux qui l’entourent : ainsi des surnoms qu’il donne à tous, de sa grand-mère à son meilleur ami – TroisQuatorze, en lien avec Pi -, ou encore des descriptions faites, au fil du récit, des couleurs de Luanda, située au bord de l’océan Atlantique, selon les moments de la journée. L’imagination prend souvent le pas sur la réalité, et ce jusqu’au dénouement, qui ne sera pas tout à fait celui auquel l’on s’attend, en toute logique. Et c’est ce qui permet au roman, à mon sens, de rendre un bel hommage à l’enfance, à toutes ses potentialités, en un monde qui ne lui est pourtant pas toujours favorable.

Encore une très belle découverte issue des éditions Métailié, que je remercie de m’avoir permis de lire ce roman en avant-première via NetGalley. Je vais continuer mes lectures d’Ondjaki par Les transparents, un autre de ses romans traduits par les mêmes éditions.

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Nous voilà quelque part, en lisière de la capitale de l'Angola, Luanda. Pays d'Afrique du sud-ouest, l'une des anciennes colonies portugaises du continent, grandit notre jeune narrateur. Je vous emmène dans une histoire qui n'a rien de très remarquable, avec un titre qui est à la fois très succinct et, ma foi, assez terre-à-terre Je suis un peu dépassée par ce roman un brin inclassable, sans début véritable, avec une fin plutôt détonante. La littérature demande de faire des choix, et j'avoue très peu m'accorder l'occasion de lire les œuvres des auteurs des pays du continent africain, finalement. Choisir ce titre me donne l'occasion de casser un peu mes habitudes de lecture en m'ouvrant à d'autres horizons inconnus. D'autant qu'Ondjaki, Ndalu de Almeida de son nom, semble être l'un des noms à retenir dans le domaine de la littérature africaine, Wikipédia nous liste la liste longue comme le jour des prix qu'il a reçus ces dernières années.

Le titre quelque peu farfelu laisse deviner deux des personnages importants de l'histoire, cette GrandMèreDixNeuf du jeune narrateur, cette personne solaire, cette présence rassurante, chaleureuse, aimante à défaut de toute autre forme de parents, Et cet homme soviétique, cet officier, qui sous ses couches d'uniforme s'adapte à Luanda aussi mal qu'un homme du froid peut le faire sous des latitudes chaudes et ensoleillées. Un homme qui tente bien de ne pas fondre sous le soleil angolais, qui visite quelquefois cette grand-mère avec laquelle il a lié une amitié et une complicité impromptues. Au milieu de tout cela, j'ai parfois été prise de doutes, quant au véritable lieu qui abrite ce tableau. Entre la langue portugaise, issue de la colonisation passée, l'influence de Cuba qui s'est impliquée dans la guerre civile passée, ainsi que celle de feue l'URSS, aux côtés du Mouvement Populaire de Libération de l'Angola, il y a bien des moments où je me suis demandée si j'étais dans la péninsule ibérique, sur le continent sud-américain. Un mélange improbable et détonant de langues de cultures très hétérogène. J'ai apprécié ce mélange qui m'a fait perdre des repères, j'ai découvert, sinon un pays, du moins une capitale marquée par les dernières traces de colonie portugaise, du communisme de Cuba et de son allié soviétique, qui ont largement soutenu la gouvernance d'après-guerre.

On entre, en un sursaut, dans la vie du jeune narrateur comme un cheveu tombe dans la soupe, au milieu d'une vie faite de jeux, de courses, parfois d'école, de siestes auprès de la grand-mère, de gouters improvisés au moyen de mangues pas tout à fait mures saupoudrées de gros sel, de la joie, de l'amitié, mais surtout beaucoup de pauvreté, ou l'électricité est un luxe envié et les quelques officiers soviétiques venus bâtir un mausolée à l'ancien président soigneusement momifié détonnent au moins autant que le crocodile de compagnie d'un des personnages. Ce décalage que représente ces soldats venus de cet est glacial sur fond de chaleur assommante prête souvent à sourire, d'autant que l'espèce de jargon russo-portugais qu'ils tentent de parler est bien souvent douteux, que leur nom aux consonnes, aux voyelles dures, sonne étrangement aux oreilles des enfants angolais aux noms chantants. On se gausse bien souvent face aux moqueries des jeunes qui tordent et détournent les noms russes dans tous les sens, on apprécie et on savoure cette joie de vie, cette énergie contagieuse, qui émane de ceux, qui évoluent pourtant dans un environnement peu favorisé économiquement. On hausse le sourcil lorsque on lit les conditions d'hygiène, de soin. On aspire et on imprègne ses poumons de la légèreté qui les entoure, qui empreigne les âmes, les vies, les rires, chaque moment de vie, jusqu'à l'écriture même de l'auteur lusophone. Jusqu'à ce que nous surprenne le son du détonateur de l'AK47. Derrière la lumière et l'eau, c'est aussi les signes immuables d'une guerre qui s'entêtent à resurgir, un mausolée qui vérole la sérénité plage pour abriter les restes d'AgostinhoNeto.

Le tout au milieu de la poussière en constante suspension, qui parsème ce coin de banlieue de Luanda, ou l'azure océane et céleste et le soleil, la douceur du vent, la pluie rédemptrice se disputent l'attention de ses habitants, entaché des cerfs-volants colorés des enfants : on voit, on respire, on sent, c'est un roman qui se vit, la plume d'Ondjaki est démiurgique, on ne se lasse pas de sentir les effluves iodés de la mer environnante, des fruits exotiques qui foisonnent, des cris animales, de l'élan vital de ces enfants qui se moquent aussi joyeusement qu'ouvertement du soviétique et cette amitié invraisemblable avec cette grand-mère.

C'est un roman qui m'a fait sortir de mon paysage littéraire habituel, il m'a fallu quelques pages pour m'adapter au style d'Ondjaki, néanmoins c'est avec plaisir que je me suis laissée entrainée par le doux écho de l'océan et par l'énergie entrainante des rires des jeunes angolais et à l'envie de croquer dans cette mangue, pas tout à fait mûre, saupoudrée de sel.

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Ondjaki est décidément un auteur à suivre.

Après "Les Transparents " paru en 2015, voici son nouveau roman traduit en français, un bijou de poésie et de fantaisie, une douce pause dans cette période difficile.

Il y est question de la toute récente République populaire d'Angola dans les années 1970, après l"indépendance durement gagnée par ce tout jeune pays libéré du joug portugais. Le narrateur, ses amis, sa grand-mère et ses voisins vivent dans quartier populaire bordé par la mer à Luanda.

Oui mais voilà, nous sommes en 1979, Agostinho Neto, le premier président de l'Angola vient de mourir, et il faut lui construire un Mausolée à la hauteur de sa grandeur historique. Ce Mausolée sera construit face à la mer, là où se trouve le quartier de GrandMèreDixNeuf et ses petits-enfants, dont on projette une grande modernisation...Et surtout une grande expropriation. Bientôt des coopérants soviétiques se mettent à travailler d'arrache-pied, et se mêlent à la population tandis les plus jeunes tentent de trouver une solution à hauteur d'enfant pour sauver leurs habitations.

Une douce fable poétique pleine de fantaisie, de couleurs et de beauté, traversée de personnages attachants. La situation politique explosive toute proche est à peine esquissée, ce petit bonbon nous transmet sa nostalgie d'une époque bénie, l'enfance, où tout est magie et rien n'est impossible.

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