Un public de plus en plus nombreux, sensible à la notion d’effondrement, à la collapsologie, aux crises écologiques et sociétales, s’attend à une véritable fin du monde. Entre désorganisation à l’hôpital et psychose dans les lieux publics et sur les réseaux sociaux, la crise du coronavirus met en évidence combien nos sociétés sont peu préparées à faire face à ces nouvelles épidémies qui apparaissent brutalement, se répandent à l’échelle mondiale et sont potentiellement dévastatrices.

Pierre-Eric Sutter, psychologue, et Loïc Steffan, économiste, analysent ces vagues de peur et de prise de conscience de notre grande fragilité. Ils posent la question : comment faire pour passer de la peur qui nous fige à la recherche active de solutions et de modes de vie innovants et adaptés au nouveau monde dans lequel nous vivons ?
La prise de conscience est anxiogène, et l’on parle de plus en plus d’« éco-anxiété », de « solalstalgie »… Pierre-Eric Sutter, psychologue, et Loïc Steffan, économiste, analysent ces mécanismes psychosociologiques, aussi bien chez ceux qui rejettent l’idée de collapse que chez ceux qui l'acceptent. Mais cet horizon nouveau n’est pas uniquement négatif. La peur, manifestation de l’instinct de survie, nous pousse à créer une nouvelle vision du monde, soutenable, durable, solidaire, capable de succéder à nos sociétés industrielles.

Après avoir accompagné, rencontré ou questionné des milliers de personnes, les auteurs nous montrent concrètement les deux voies du chemin qui va de la peur à une nouvelle sagesse : celle, extérieure, de l’action et du changement de mode de vie et celle, intérieure, de la réflexion philosophique et de la recherche de sens.