L’Enfant de la colère

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Date de parution 3 janv. 2019 | Archivage 27 févr. 2020
Phébus | Littérature française

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Résumé

Nadia n’a jamais connu son père, mort avant sa naissance. À dix-sept ans, elle apprend que Nâzim, né en Turquie, immigré en France, avait été abattu lors d’une attaque de banque. Comme une frange de la jeunesse révoltée des années 1980, il s’était fourvoyé dans un groupuscule violent, au nom d’une lutte radicale contre l’injustice. Bouleversée, Nadia va chercher à renouer les fils de son histoire, entre Strasbourg où elle a grandi, et Istanbul où s’est réfugiée une ancienne complice de son père. Perdue, elle trouve un peu d’apaisement dans le hang, un instrument de musique dont elle joue bientôt dans les rues, en Alsace et dans la métropole turque. Y trouvera-t-elle de quoi combler l’absence ? Avec ce roman sur l’engagement, l’exil, la violence et la rédemption, Michel Serfati nous offre aussi le récit sensible d’une quête des origines.
Michel Serfati a successivement été ouvrier dans l’industrie, éducateur spécialisé, formateur et cadre dans un établissement pour personnes handicapées. Il est l’auteur de Finir la guerre, lauréat du Festival du premier roman de Chambéry en 2016.

Nadia n’a jamais connu son père, mort avant sa naissance. À dix-sept ans, elle apprend que Nâzim, né en Turquie, immigré en France, avait été abattu lors d’une attaque de banque. Comme une frange de...


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782752912152
PRIX 19,00 € (EUR)

Disponible sur NetGalley

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Chroniques partagées sur la page du titre

Nadia a grandi, auprès de sa mère, avec un besoin non comblé : celui de connaître la vérité sur sa naissance et sur son père. A dix-sept ans, elle apprend qu’il a été abattu, lors d’une attaque de banque, sans savoir qu’il allait être papa. Né en Turquie, immigré en France, il voulait lutter contre l’injustice et s’était uni à de jeunes radicaux. La jeune fille veut reconstituer l’histoire paternelle et suit les traces de Nâzim. Pour cela, elle se rend en Turquie et se lance dans une quête absolue et presque impossible. Elle essaie de retrouver Anne, qui faisait partie du groupe et qui vit, cachée depuis plus de vingt ans, sous une fausse identité.

Nadia fait le voyage, accompagnée de son instrument, le Hang. Il est autant un prolongement d’elle-même, qu’un mode de vie, un vecteur de communication et un créateur de lien social. Il est à l’origine de plusieurs rencontres, car il est très rare, les concepteurs sélectionnant les acquéreurs. Je ne connaissais pas, aussi, j’ai regardé des vidéos sur Internet et j’ai été époustouflée.

En enquêtant sur la vie de son père, Nadia se cherche elle-même, c’est une véritable quête d’identité. Elle est très touchante. Ses démarches, pour rencontrer Anne, qui a été condamnée par contumace, sont empreintes de respect. Elle ne cherche pas à lui nuire. Elle veut, simplement, qu’on lui parle de Nâzim, afin de découvrir qui elle est. En Turquie, elle va se découvrir une famille de cœur. Mais son voyage intérieur n’est pas fini. « Partir pour te trouver toi, ça veut dire quoi ? Partir, c’est parfois aller nulle part. C’est aussi faire des parts, se départir de quelque chose, d’une part de soi, tu le sais, c’est se diviser. Tous les exilés savent ça. »

Anne, quant à elle, s’est construit une nouvelle vie, avec la peur que le passé la rattrape. Elle doit, également, vivre avec le poids des conséquences de l’attaque de la banque. Elle a « fait la triste expérience que les remords n’évitent pas les regrets, pire que les remords sont une forme de regrets irréversibles, avec de la culpabilité en plus. » Peut-on se pardonner lorsque l’on a fui la justice des hommes ? Deux décennies d’une vie, sans aucune infraction, sans mauvaise action, peuvent-elles faire oublier le délit commis et la mort d’un ami qui s’en est ensuivie ? A-t-on droit à une deuxième chance ?

La plume est élégante et sensible. Je me suis arrêtée, plusieurs fois, pour savourer son harmonie, sa musicalité et les images qu’elle évoque. J’ai, énormément, aimé l’histoire de Nadia et l’écriture est une composante importante de mon coup de cœur.

Conclusion

L’enfant de la colère est un très beau roman de quête d’identité et de racines, de pardon, de chemin de vie et de résilience, sublimé par une plume magnifique.

Je remercie sincèrement NetGalleyFrance et les Éditions Phébus pour ce service presse.

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Nadia attend avec impatience que sa mère lui dise enfin qui était son père, comme elle a promis de le faire pour ses dix-huit ans. Des années de questions sans réponses rendent le dialogue difficile.

Elle sait maintenant qu’elle est née d’une histoire d’amour, mais reste sur sa faim. Elle tente de savoir ce qui a bien pu se passer ce jour de 1983 et finit par trouver l’attaque de la banque, par des jeunes épris de liberté et de justice, qui s’est mal terminé : un employé blessé, trois jeunes étudiants arrêtés, un jeune magasinier, d’origine turques qui est abattu, Nâzim, et une jeune femme qui a réussi à prendre la fuite.

La voilà confrontée à l’identité de son père, à l’interrogatoire de sa mère, aux comptes-rendus du procès en 1987, Anne condamnée à la prison à vie par contumace, puisqu’elle s’était enfuie.

« Elle lut, relut dix fois les récits plus ou moins contradictoires des journaux relatant la tentative de hold-up, la folle prise d’otages, l’employé blessé, l’attaquant tué par les tirs de la police, l’arrestation de trois des assaillants, la fuite de la seule jeune femme, les comptes rendus de procès de février 1987. Nâzim Melen, Melen, c’était donc le nom de son père, de son géniteur, elle ne savait comment dire, ni si ou comment elle devait le juger. »

Nadia essaie de prendre contact avec les trois hommes qui sont sortis de prison et un seul veut bien parler avec elle des derniers jours vécus avec la bande, en planque dans un squat… et lui parler d’Anne qui tient une place essentielle sur l’échiquier, car coup de foudre entre elle et Nâzim durant cette planque.

Entre temps, elle rencontre un musicien qui parcourt le monde : Thorsten étudiant suédois qui lui fait découvrir le hang un instrument qui d’emblée la fascine et dont elle apprend à jouer.

Dans sa quête d’identité, son besoin de connaître ses origines, elle abandonne sa classe préparatoire où ses résultats sont brillants pour entreprendre des études de musicologie et apprendre le turc.

Je ne sais pas si c’est volontaire mais Nâzim est aussi le prénom d’un poète connu : Nâzim Hikmet …

Cela ne suffit pas quand on recherche une moitié de soi, de son identité, alors elle obtient une bourse pour aller étudier six mois à Istanbul, sur les traces des racines de Nâzim et où Anne s’est réfugiée !

Michel Serfati aborde d’une manière pure, empathique, sans jugement, cette quête de l’identité. Il a très bien su décrire la colère de Nadia contre sa mère : c’est celui qu’on a sous la main qui est forcément coupable, puisque l’absent est mort, donc idéalisé. Elle devrait admirer, ou remercier sa mère qui s’est débrouillée seuls pour l’élever, sacrifiant sa vie de femme car aucun homme n’est venu remplacer son amour de jeunesse.

Mais, non, la colère doit se retourner contre elle car, par sa seule présence, elle lui rappelle l’absence douloureuse de son père.

Il aborde aussi les rêves d’une jeunesse idéaliste, qui croyait à l’égalité, à la fraternité, jusqu’à attaquer une banque pour redistribuer aux plus pauvres et dont l’idéal s’est fracassé, ainsi que la manière de réagir des parents : ceux de Nâzim ont « renié » ce fils qui les a déçus et ne veulent plus en entendre parler.

Les mots sont justes, forts, percutants, vibrant comme le Hang et nous montre une jeune femme qui n’a pas peur d’aller jusqu’en Turquie pour retrouver le pays d’origine de son père, alors que la situation du pays n’est pas simple, avec les emprisonnements arbitraires, la torture, les disparitions et les défilés de « mères du samedi » qui veulent juste savoir ce que sont devenus leurs maris ou leurs fils.

Heureusement la musique est là pour évacuer le trop-plein d’émotions et lui permettre de gagner quelques sous comme musicienne ambulante. On ne dira jamais assez le pouvoir thérapeutique de la musique.

Ce roman est un véritable coup de cœur car l’histoire est belle, la quête bien analysée, notamment la souffrance engendrée quand une partie de soi manque, et que le parent présent ne fait que renforcer la douleur de l’absence.

Un immense merci à NetGalley et aux éditions Phébus qui m’ont permis de découvrir ce roman, inspiré d’un fait réel, il y a bien eu une attaque de banque, mais c’était en 1980, et sur laquelle l’auteur a su construire son histoire. En plus la couverture est sublime!

#LEnfantdelacolère #NetGalleyFrance

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