Papa & Maman

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Date de parution 1 mai 2019 | Archivage 19 janv. 2020

Vous parlez de ce livre ? N'oubliez pas d'utiliser #PapamamaCarolrosanViolencesconjugales #NetGalleyFrance ! Cliquez ici pour plus de conseils


Résumé

Un livre qui fait écho à l'actualité du Grenelle des violences conjugales. 

Alors que Papa vient de mourir, Maman et les enfants organisent les funérailles. Formalités administratives, messe à préparer, affaires à ranger… Ils ont survécu à cet homme aimant et violent, présent et absent, fiable et imprévisible, érudit et brut, dont l’omniprésence a marqué chacun au fer rouge. Blandine, autoproclamée préférée de Papa, s’érige en gardienne de sa mémoire. Ben, le petit dernier délaissé, se fait porte-parole de sa sœur Barbara, qui n’a plus reparu depuis que Papa a failli la tuer dans un déchaînement de colère. Quant à Christophe, l’aîné souffre-douleur et trop responsable, il prendrait volontiers le relais de Papa auprès de Maman, qu’il imagine incapable de se débrouiller seule. Pendant des années, le Tyran et la Sainte, comme les a surnommés Barbara, ont formé un couple inséparable, au point que la question semble effectivement légitime : que va devenir l’une sans l’autre ? Mais Maman n’a pas attendu la mort de Papa pour trouver sa réponse. Pas sûr qu’elle fasse plaisir aux enfants.

Carol Rosan est un pseudonyme derrière lequel a choisi de s’abriter une psy, romancière et scénariste, qui a écrit d’une traite, comme un cri, un roman court et dense qui ne vous laissera pas indifférent.

Un livre qui fait écho à l'actualité du Grenelle des violences conjugales. 

Alors que Papa vient de mourir, Maman et les enfants organisent les funérailles. Formalités administratives, messe à...


Note de l'éditeur

Vous n’y trouverez pas de meurtre, pas de scènes insoutenables, mais des blessures indélébiles.

Pas d’intrigue mais une interrogation : comment vivre après?
Il est ici question des séquelles de la violence sur une fratrie, et d'une maman prise dans un engrenage qui l’entraîne où elle n’aurait jamais pensé aller et surtout rester.

Que se passe-t-il quand celui qui cognait disparait?
Une famille se retrouve pour enterrer son bourreau.
Les réflexes de peur et d'agression vont-ils continuer sans lui… ou y a-t-il une voie pour autre chose?

Plus ou moins battu, plus ou moins résilient, chacune des victimes a son histoire, ses incompréhensions.
Une seule les rassemble : pourquoi personne n’a jamais rien vu?
On a pourtant toujours le droit de proposer son aide.

Vous n’y trouverez pas de meurtre, pas de scènes insoutenables, mais des blessures indélébiles.

Pas d’intrigue mais une interrogation : comment vivre après?
Il est ici question des séquelles de...


Ils recommandent !

  EXTRAITS : 

"Ensevelie sous les injures, écrasée sous le poing de papa, elle a survécu."

"Mais les enfants faisaient toujours trop de bruit, surtout le week-end. Papa les adorait et ne les supportait pas. Ils étaient sa fierté et son boulet."

"Les dégâts sont généralement beaucoup moins visibles. Les coeurs souffrent rarement à ciel ouvert."

"Je n'apprends rien à la plupart d'entre vous.Vous saviez sans le savoir, et surtout sans vouloir le savoir."

"Effectivement, Maman fait pénitence. Sa présence à la morgue où Papa a échoué est la preuve ultime, implacable, cruelle, qu’elle a eu plus de chance que lui jusqu’au bout. Elle a eu beau s’efforcer, toute leur vie, de redresser cette inégalité congénitale en lui donnant ce qu’il n’avait pas reçu, à la fin c’est encore elle qui reste et lui qui n’a pas eu droit à plus. Elle pleure. Les derniers mois semblent avoir disparu d’un coup : déchéance, agonie, angoisse, et le cortège de saloperies qu’il a déversées sur elle, premier bien portant à portée de main. Il avait eu une enfance de merde, des parents de merde, et par sa seule force de caractère il s’en était sorti, avait fondé une famille, assumé ses responsabilités, tenu le cap. Bien sûr, ses démons le rattrapaient souvent – l’expression avait valu à Maman un diplôme en psychologie de concierge. Mais avec de tels débuts dans la vie, on aurait été rattrapé à moins. Elle pleure d’avoir trop souvent prié pour que tout se termine – tout quoi : ses colères? lui? Maintenant que c’est effectivement terminé, cet ancien soubresaut d’arrogance à vivre, ces frémissements d’insolence lui retombent dessus comme une pierre. Elle pleure sous son bonnet d’âne. Elle pleure de pleurer de soulagement autant que de désarroi."

  EXTRAITS : 

"Ensevelie sous les injures, écrasée sous le poing de papa, elle a survécu."

"Mais les enfants faisaient toujours trop de bruit, surtout le week-end. Papa les adorait et ne les supportait...


Formats disponibles

FORMAT Ebook
ISBN 9781096492207
PRIX 6,90 € (EUR)

Disponible sur NetGalley

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Chroniques partagées sur la page du titre

Merci à net Galley et à l’auteur de nous avoir permis à Lyane et moi de découvrir ce roman.

Ce roman secoue très fort, appuie là où ça fait mal, nous laisse chaos, abasourdie… sans vouloir paraître indélicate ou irrespectueuse je vais me permettre de dire que ce livre est une claque et un roman coup de poing qui va résonner très fort dans l’actualité littéraire.

Oui, c’est un roman dur, douloureux mais aussi puissant et nécessaire.

C’est un récit qui dévaste et soulève beaucoup de questionnements, pour moi ce fut un torrent d’émotions et je ne sais pas quoi ajouter sinon que c’est le genre de roman qu’on ne lit qu’une seule fois parce qu’on ne l’oublie jamais.

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Voilà un roman qui ne peut laisser personne indifférent.

C’est un reflet de notre société, où 219 000 femmes sont victimes chaque année de violences conjugales et où l’on a déjà atteint en août 2019 le terrible chiffre de 100 femmes tuées par leur conjoint cette année.

Dans ce livre choc de Carol Rosan, on s’introduit dans le quotidien de cette famille, telle une mouche. Il y a du voyeurisme là-dedans, nous sommes de simples spectateurs impuissants alors que l’on voudrait nous aussi donner du poing sur la table.

Papa vient de mourir, victime d’un cancer. Nous faisons connaissance avec Maman et les enfants, Barbara, l’ainée qui est partie vivre sa vie à l’étranger (fuir ?), Christophe, le fils aîné, le préféré, Blandine et Benjamin. La morgue, puis le crématorium. La combustion comme rite de passage pour ceux qui restent, les règlements de comptes durant la cérémonie, avec ceux qui savaient mais qui n’ont rien dit, mais aussi entre eux. Car malgré la violence, les coups, les mots qui blessent, Papa était aimé. Maman, déstabilisée, confuse, va continuer à croire que son mari était malheureux.

Tout le processus des violences conjugales est parfaitement décrit, disséqué. On suit pas à pas le cycle infernal qui s’est mis en place, progressivement, la peur qui s’insinue, l’explosion de violence, mais surtout, l’après. Le pardon, les excuses trouvées à Papa, la culpabilité. Le point de vue et le ressenti de chaque membre de la famille sont livrés. La mort de leur bourreau est-il un réel soulagement ? Comment réapprendre à vivre sans peur, sans reproches, sans violence ?

Un livre court en nombre de pages, mais long en terme de calvaire pour les personnages et d’émotions pour le lecteur. L’écriture est nette, allant à l’essentiel, extrêmement dure, et terriblement réaliste. Une fois refermé, vous vous poserez la question : vos voisins sont-ils si heureux que cela ? Votre couple d’amis ne cache-t-il pas quelque chose ? Et vous ? Comment qualifiez-vous votre couple ?

(N’oubliez pas : un numéro de téléphone pour demander de l’aide : 3919)

Je remercie NetGalley pour cette lecture.

#PapamamanCarolrosanViolencesconjugales #NetGalleyFrance

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❗️”Papa & Maman” est un livre choc. Ce roman était proposé en parallèle du Grenelle contre les violences conjugales. 
L’histoire est glaçante et l’auteure permet aussi de lever le voile sur ces violences subies pendant de longues années, sans que jamais elle ne soient dénoncées. Et surtout, elle montre que ce scénario touche toutes les classes sociales.
❗️La violence est là et elle a toujours été là. La victime croit pouvoir changer la situation. Elle culpabilise, se remet en cause, c’est là, la force de son bourreau.
❗️Difficile de constater combien elle aura souffert, combien de fois elle aura pensé fuir et, rattrapée par une triste réalité matérielle, elle est finalement attachée à son bourreau. Mais malgré tout, peut-être nourrit-elle encore un peu d’espoir qu’il change ce bourreau maléfique, vicieux, manipulateur. Voilà c’est bien de cela qu’il s’agit de manipulation par un être cultivé, éduqué mais bien loin d’être intelligent. Il domine et impose sa force mentale à sa victime, ses victimes, devrais-je dire ! En effet, la victime première, la mère ici, n’a pas fui et la domination s’est étendue au fil des ans aux enfants. 
❗️Ce qui m’a profondément marquée, c’est le “jugement” des enfants au moment du décès, leur incompréhension face à cette mère qui n’a pas fui et qui finalement ne les a jamais complètement protégés et mis à l’abri. Le bourreau ayant enfin disparu ainsi que son emprise, la parole se libère et chacun se dévoile. 
❗️Parce que ce qui révolte profondément c’est combien cette domination et cette violence façonnent les êtres qui grandissent à son contact. La peur de reproduire les mêmes comportements, le même schéma sont affreux.

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Je crois que je ne connaîtrai pas tous les tenants et les aboutisants de ce livre, les détails de la vie de cette femme, « maman » ni les raisons pour lesquelles elle est restée quarante ans auprès d cet homme qui la battait, elle et ses enfants.
Je ne connaîtrai pas la fin car je vais m’arrêter de lire ce roman qui n'est est pas un, je vais arrêter de voir cette femme souffrir mille morts au quotidien, de lire toutes ces horreurs évacuées, crachées kle jour d'après !
Le jour d'après la mort de «  papa » quand enfin le «  tyran » a lâché la barre et que la «  sainte » incomprise et néantisée par son mari et ses enfants, va enfin reprendre possession de sa vie.
Je vais arrêter car je ne peux lire autant de souffrance, froidement décortiquée, vue de l'intérieur ou plutôt des intérieurs, car autour de la «  dépouille » comme disent les quatre enfants, nous entrons dans leur enfance également, leur point de vue évidemment, la préférée, le souffre douleur, la partie et le petit dernier.
Nous arrivons même à comprendre qu'ils pensent leur mère coupable, coupable de ne pas être partie, avec eux, mais aussi d’être restée, ou de vider les armoires dès la mort du tyran, de toutes façons les mères font toujours mal ce qu’elles ont à faire. Le jugement des enfatns, mâles ou femelles ne diffère pas beaucoup et il est dur !! insupportable
Comme eux, nous descendons aux enfers, puis remontons à la surface de la vie avant de replonger avec le prochain coup de pied !
Alors je vais arrêter de monter et descendre, peut être pour le reprendre plus tard ou pas, je pars, après toutes ces baffes, ces coups, ces mots.. et je recommande ce livre aux âmes moins sensibles !

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Tout d’abord, un grand merci à Netgalley et Amazon Publishing pour ce service presse. Un sujet difficile que celui des violences conjugales… J’ai plus l’habitude de lire des témoignages, des des femmes (ou hommes) qui racontent leur quotidien, des enfants devenus adultes qui nous font part des souffrances de leur enfance mais ce livre est différent, on suit une mère et ses enfants après la mort de Papa, celui qui a fait souffrir. Papa vient de mourir d’une longue maladie, Maman et trois de ses quatre enfants sont à la morgue. La dernière, Barbara, ne viendra pas. Elle a fui depuis longtemps cette maison mais elle a envoyé un mail pour les autres. C’est à Ben, le plus jeune qu’elle confie la charge de délivrer son message. Tour à tour, nous allons voir les réactions de chacun des enfants face à ces deux parents : Papa, le tyran pourtant aimé et respecté à l’extérieur et Maman, « la Sainte » comme la nomme Barbara, qui n’a jamais quitté son mari, n’a pas su les protéger. Maman a toujours pensé qu’il était malheureux, est toujours restée, au détriment de ses propres enfants. Papa est à morgue, Maman décide qu’il sera incinéré. D’ailleurs, Maman prend beaucoup de décisions brusquement. Comment vont réagir chacun des membres de la famille ?

Ce roman est un roman dur, très dur. Pour ma part, je vais être sincère, j’ai interrompu ma lecture… Peut-être la reprendrai-je plus tard ? Peut-être pas. Carol Rosan rentre dans l’intimité d’une famille meurtrie par des années de maltraitances, parfois physiques, souvent psychologiques que Papa a infligé à tous les membres de sa famille. Seul Ben, le plus jeune semble avoir été épargné. Pourtant, il a vécu dans ce climat, il a vu, il a donc souffert. On est face à la souffrance de chacun, des enfants qui sortent du silence, règlent leurs comptes. J’ai eu du mal à comprendre la position de cette mère qui toute sa vie a accepté de vivre auprès de cet homme, elle lui trouve des excuses, tente de le dédouaner mais on sent que c’est toujours au détriment de ses enfants. Vaut-elle mieux que lui ? On peut se poser la question car ses enfants lui en veulent presque autant, sinon plus pour certains, qu’à leur propre père. Les mots sont percutants, l’auteur n’y va pas par quatre chemins, elle présente les choses comme elles viennent. On se rend compte à quel point l’enfance de ces quatre adultes a joué dans leur construction personnelle. Issus d’un milieu favorisé, Papa étant un homme instruit et exigeant, ils ont tous réussi professionnellement. En revanche, dans leurs relations aux autres, ils sont marqués au fer rouge. On imagine alors ce que chacun va transmettre à sa propre famille quand il décide d’en créer une : les schémas de reproduction sont si faciles.

En conclusion, un roman percutant, qui fait mal. On le lit la gorge serrée, je n’ai pas pu me résoudre à le terminer, je préfère laisser cela à des personnes plus solides que moi mais il est en tout cas superbement écrit et complètement d’actualité avec le Grenelle des violences conjugales*.

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Toujours sensible au thème de la violence conjugale (déformation pro !).
Avec une écriture spontanée & cisaillée, l'auteur retrace l'histoire de cette famille qui aujourd'hui enterre le Père, le Mari.... qu.i a été responsable d'une violence conjugale, d'une violence intra-familiale. Comment les 3 enfants devenus adultes se sont construits & ce qu'ils sont devenus... Leur attitude face au décès du "bourreau".
Un roman pour évoquer le sujet, sensibiliser les gens & libérer la parole aussi !

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On parle beaucoup de la violence faite aux femmes ces derniers mois, un Grenelle a été organisé et le grand public prend enfin conscience des horreurs subies au quotidien par certaines d'entre nous. Aussi, lorsque j'ai eu la possibilité de découvrir ce livre de Carol Rosan je n'ai pas vraiment hésité. Je remercie les Éditions Amazon de m'avoir permis de lire ce livre.

Alors que Papa vient de mourir, Maman et les enfants organisent les funérailles. Formalités administratives, messe à préparer, affaires à ranger… Ils ont survécu à cet homme aimant et violent, présent et absent, fiable et imprévisible, érudit et brut, dont l’omniprésence a marqué chacun au fer rouge.
Blandine, autoproclamée préférée de Papa, s’érige en gardienne de sa mémoire. Ben, le petit dernier délaissé, se fait porte-parole de sa sœur Barbara, qui n’a plus reparu depuis que Papa a failli la tuer dans un déchaînement de colère. Quant à Christophe, l’aîné souffre-douleur et trop responsable, il prendrait volontiers le relais de Papa auprès de Maman, qu’il imagine incapable de se débrouiller seule.
Pendant des années, le Tyran et la Sainte, comme les a surnommés Barbara, ont formé un couple inséparable, au point que la question semble effectivement légitime : que va devenir l’une sans l’autre ?
Mais Maman n’a pas attendu la mort de Papa pour trouver sa réponse. Pas sûr qu’elle fasse plaisir aux enfants.

Je devais avoir de trop grandes attentes quant à ce bouquin parce que, je ne vais pas faire durer le suspens, je ne l'ai que moyennement apprécié. Carol Rosan est le pseudonyme d'une psychologue et je pense que c'est ce qui a fait que mes attentes n'ont pas été comblées. En effet, l'auteure s'attache à tenter de nous expliquer et de nous faire comprendre comment "marche" une relation telle que Papa et Maman ont eu tout au long de leur vie. Du coup, elle ne m'a pas permis de m'attacher aux personnages.

Pourtant, j'aurai vraiment aimé ressentir des choses fortes à la lecture de ce bouquin. J'aurai aimé m'attacher à Maman et avoir de l'empathie pour elle. Mais je suis restée spectatrice de cette histoire. Certes, j'ai eu froid dans le dos en découvrant le quotidien de cette famille qui aurait pu être simplement ordinaire. J'ai été scotchée par le comportement du père, je n'ai pas toujours compris les réactions de Blandine (difficile de se mettre à sa place lorsqu'on a eu une enfance heureuse). Si je suis restée en retrait, j'ai par contre beaucoup aimé Barbara qui est un peu la fille rebelle qui se bouge pour se sortir de cette famille. Mais réussit-elle vraiment à se couper de sa famille ?...

L'auteure s'applique à décrire le processus de la violence, les petites violences "bénignes" du début et la folie de la fin. C'est intéressant, pas vraiment romancé et ça fait peur. Je crois que c'était un récit trop froid pour moi, je suis sans doute une petite nature qui se voile un peu la face et qui aurait préféré lire un véritable roman. Ici, on est trop proche de réalité, tellement proche que ça fait peur. Je pense que Carol Rosan a atteint le but qu'elle devait sans doute rechercher lorsqu'elle a rédigé son texte. C'est un récit percutant, qu'on conserve dans un coin de la tête très longtemps et qui nous fait poser pas mal de questions quant aux autres ... nos voisins, notre famille un peu moins proche ...

Un livre difficile mais utile, je ne l'ai peut-être pas apprécié à sa juste valeur malheureusement ...

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Papa & Maman de Carol Rosan! Le thème du livre (les violences conjugales) m’a tout de suite attiré, pourtant j’ai eu du mal à accrocher! Je trouve le style d’écriture pas forcément fluide, de plus on se mélange un peu dans les personnages et du coup on est moins concentré sur le fond de l’histoire qui est pourtant capital.
L’histoire est malgré tout touchante et émouvante, et on peut voir la force mentale que peut avoir une personne violente pour rabaisser les autres et leur faire croire que c’est normal.

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Le commentaire de Martine :
C’est un roman qui chamboule, qui percute et qui bouleverse, personne ne peut être insensible à la violence conjugale et familiale. Un témoignage qui accroche le cœur, fait de la bouche qui va accompagner leur mère après le décès de leur père. Des enfants adultes qui vont être de nouveau plongé dans les souvenirs du calvaire que cet homme violent leur a fait subir.
Ce père, bourreau, tyrannique qui avec les gens de l’extérieur était aimé et respecté, un mari qui a épousé une femme, la sainte comme la surnomme une de leur fille, est resté auprès de son mari jusqu’à sa mort, n’a jamais su protéger ses enfants de ce père-bourreau. Nous sommes dans un examen général ou une autopsie d’une famille dysfonctionnelle qui nous démontre que les appellations de Papa & Maman ne sont pas toujours capables de protéger et d’empêcher les démons de sévir.
Carol Rosan a une plume franche, nette et directe, elle nous présente le récit de cette famille qui est à l’heure du bilan, de confronter leurs manquements et leurs désordres, de dire les choses exactement dans un langage de révélation, haut et fort. Les personnages sont marquants et attachants surtout, les enfants qui ont été les victimes collatérales de ce comportement familial désorganisé. Une bonne lecture qui tord le cœur par l’honnêteté de la plume de Carol Rosan et qui, décrit très bien le processus sinueux de la violence conjugale.

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Carol Rosan est un pseudonyme derrière lequel a choisi de s’abriter Isabelle Siac, psychologue, romancière et scénariste.
Papa & Maman est un court roman, dense et difficile, sur les violences conjugales et familiales et sur le travail de deuil.

Tout commence à la mort du père, quand la veuve et les enfants doivent organiser les funérailles, régler toutes les formalités administratives, entre les obsèques à préparer, les affaires à ranger… Une situation à la fois universelle et intime qui peut réveiller des souvenirs chez les lecteurs…
Mais voilà, l’homme qui vient de mourir était violent… Pour autant, sa fin n’est pas une délivrance. Chacun(e) se retrouve face à ses contradictions et à sa propre ambivalence. Ce mari et ce père, personnage omniprésent, était lui-même double, aimant et violent, présent et absent, fiable et imprévisible, érudit et brut au point qu’il les a tous marqués d’une manière indélébile, complexe.

Le récit s’articule entre le présent du décès et les souvenirs, une histoire de couple et de famille « en montagnes russes ». L’auteur pose les problématiques des violences faites aux femmes et aux enfants. Ainsi, la question de partir avec ou sans les enfants, de rester, de faire l’autruche, de prendre part passivement à une forme d’engrenage inéluctable…
Mais, dans Papa & Maman, il s’agit aussi et surtout de penser à l’après, de mettre en lumières les héritages et les séquelles.

La patte de la psy se révèle dans le traitement de tous les protagonistes… Le fils aîné a vraiment été le souffre-douleur de la fratrie ; il en a gardé un sens des responsabilités excessif ; ainsi, il prendrait volontiers le relais auprès de sa mère, qu’il imagine incapable de se débrouiller seule. Il supporte mal une forme d’hérédité : il a des souvenirs troublants avec l’une de ses sœurs et parfois, il sent en lui des pulsions de violence qu’il peine à refreiner dans son quotidien d’époux et de père.
Parmi les filles, il y a celle qui s’autoproclame « préférée de papa » et qui s’érige en gardienne de sa mémoire et celle qui a choisi la fuite, qui a coupé les ponts avec toute la famille il y a des années, depuis que le père a failli la tuer dans un déchaînement de colère.
Le cadet, petit dernier délaissé, a du mal à trouver sa place, entre dérision et douleur profonde.
Tous et toutes ont des comptes à régler avec « le tyran et la sainte », ce couple de parents inséparables et toxiques. Aujourd’hui il ne reste que la mère, qu’ils accusent de faiblesse. Quelque part, les vieux réflexes de peur et d’agressivité ont la vie dure : chacune des victimes a son histoire et son ressenti, a vécu plus ou moins les coups et les dérapages, peine à se construire.

Personnellement, j’ai été frappée par la solitude des personnages, leur isolement… Aucune aide extérieure alors que ce livre se passe dans un milieu favorisé, érudit… De même, la mise en avant de la notion de passivité-agressivité m’a interpelée.
L’écriture est factuelle et neutre, sans pathos.
Un roman dérangeant, mais réflexif.

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