L'Accident de l'A35

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Date de parution 19 sept. 2019 | Archivage 10 oct. 2019

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Résumé

Avocat respectable dans une petite ville alsacienne, Bertrand Barthelme, trouve la mort une nuit dans un accident de voiture. Lorsque l’inspecteur Georges Gorski vient annoncer la triste nouvelle à sa femme, celle-ci lui apparaît peu affectée. Une seule question semble l’intriguer : que faisait son mari sur cette route au milieu de la nuit ? Question banale en apparence, mais qui va vite mener Gorski à s’interroger sur la vie de cet homme et de ce couple de notables apparemment sans histoires.

Après La Disparition d’Adèle Bedeau, on retrouve dans cette nouvelle enquête de l’inspecteur Gorski tout le talent de Graeme Macrae Burnet pour disséquer des vies réputées ordinaires, où la faille n’est jamais loin. Tout le long d’une intrigue passionnante, il nous fait pénétrer dans un théâtre de solitudes peuplé de personnages étouffés par leurs existences, au bord de la rupture. Un nouveau coup de maître.

Avocat respectable dans une petite ville alsacienne, Bertrand Barthelme, trouve la mort une nuit dans un accident de voiture. Lorsque l’inspecteur Georges Gorski vient annoncer la triste nouvelle à...


Formats disponibles

FORMAT GF cartonné
ISBN 9782355847561
PRIX 21,00 € (EUR)

Chroniques partagées sur la page du titre

Bertrand Barthelme est un notaire réputé. Depuis qu’il est marié, tous les mardis soir, il va manger avec son club : c’est-à-dire trois amis et lui à l’auberge du Rhin. Dans ce groupe on trouve : son collègue et associé de cabinet, un agent immobilier et un propriétaire d’une usine pas loin de la ville de Saint-Louis, en Alsace où se déroule ce récit.

On est mardi, et la voiture de ce brave homme vient de s’encastrer dans un arbre. Il est mort sur le coup et il faut prévenir son épouse. C’est l’inspecteur Georges Gorski qui doit annoncer la nouvelle et c’est peut-être la seule chose qui sorte de l’ordinaire qu’il fera dans la semaine. Il prend son rôle très au sérieux et va sonner à la porte. La gouvernante ouvre, Madame le reçoit au lit et ne semble pas bouleversée par le décès de son mari. Elle lui demande de prévenir leur fils qui est dans sa chambre (c’est un lycéen de 16 ans). Elle fait quand même remarquer qu’il s’avère étonnant que le véhicule ait été trouvé sur l’A35 alors que ce n’est pas l’itinéraire pour revenir du restaurant où les quatre compères dînaient toutes les semaines, depuis des années….

Notre inspecteur, tombé sous le charme de la jeune veuve (en plus il a bien vu qu’elle faisait chambre à part !), se propose de creuser un peu l’affaire afin de comprendre ce que Bertrand Barthelme faisait sur l’A35 dans ce sens… Il va donc mener l’enquête, discrètement, et s’aperçoit très vite que le souper n’était qu’un alibi et n’existait pas …. Il n’est pas le seul à vouloir connaître un peu plus le notaire. Le fils, Raymond, bien que peu touché par cette disparition, entreprend également quelques démarches, en cachette de sa mère, bien entendu.

Nous allons suivre leurs investigations respectives et c’est un régal. Il y a une atmosphère délicieusement surannée. On est encore au temps des cabines téléphoniques, des gens qui fument dans les cafés, des carnets pour prendre des notes, des empreintes sur les verres … Exit internet, le traçage des téléphones, l’ADN … Un petit bout de papier oublié dans un tiroir suffit à déclencher une tempête…

La femme et la fille de Georges Gorski l’ont quitté, il boit trop et ne s’occupe pas assez de sa famille alors, bien sûr, cette enquête qui n’en est pas une, va l’intriguer au plus au point et lui permettre, peut-être, de faire remonter sa cote. On plonge dans ses pensées, ses raisonnements, on le suit de près, on sent presque l’odeur d’alcool lorsqu’il se laisse aller. On découvre à sa suite, les petites villes un peu étriquées, où tout se sait ou presque. Les mensonges, les faux semblants, les peurs du « qu'en-dira-t-on », l’hypocrisie pour répondre aux conventions et faire comme si … Et l’inspecteur creuse encore et encore. Est-ce parce qu’il est attiré par Lucette (Madame Barthelme), ou parce qu’il a besoin de comprendre ce que cachait le notaire et qui il était vraiment?

L’écriture de l’auteur (bien traduite), assortie d’un faux rythme, assez lent, est réjouissante. Il ausculte les habitudes, les choix de chacun, les travers des uns et des autres. Il traque le moindre détail pouvant le mener sur une piste afin de cerner ce qui lui échappe. Le style est truculent parce que l’air de rien, par petites touches, des portraits se dessinent sous nos yeux, de plus en plus précis et c’est amusant de constater que notre opinion évolue au fil des pages. Il est également très intéressant de voir combien ce décès qui n’a pas semblé bouleversé la femme et le fils, a en réalité, complètement chamboulé le quotidien du jeune lycéen, faisant ressortir ce qu’il avait étouffé jusque-là.

J’ai beaucoup apprécié cette lecture, ce phrasé original, la manière dont les événements sont abordés, réfléchis par l’enquêteur et j’ai hâte de relire cet auteur atypique.

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Un notaire d’une petite ville de province, Saint-Louis, se tue dans un accident de voiture. Sa veuve fait part à la police qu’elle est surtout intriguée par ce que faisait feu son mari très tard ce soir-là sur cette route. Se déroule alors une succession de mensonges et de mauvaises raisons où s’embourbent les personnages pour trouver la vérité. Jusqu’à se mettre eux-mêmes en péril. Mais quelle vérité?

Ce livre est le récit d’un engrenage. Au départ, une chose est certaine : personne n’aimait le notaire Bertrand Barthelme, décrit par son entourage comme psychorigide et pingre. Sa veuve, Lucette, semble soulagée que le destin l’en ait débarrassée et son fils unique, Raymond, aussi, qui détestait son père.

L’inspecteur Gorki, un homme malheureux en ménage comme dans son travail, ému par la douce Lucette, va faire du zèle. Car, à y bien réfléchir, une chose ne colle pas dans cet accident: pourquoi la voiture du défunt notaire roulait-elle en sens inverse sur la route, en provenance de Mulhouse, alors qu’il était censé revenir d’une réunion hebdomadaire de son club du centre ville? Saint-Louis, décrite comme le prototype de la ville de province dépressogène, asphyxiée d’intolérance et d’indifférence, est le personnage le plus sombre du livre.

Échapper à l’oppressante Saint Louis, par une enquête fouillée sur un banal accident de la route, enquête qui au départ n’avait pas lieu d’être, va réveiller bien des fantômes et des vérités qu’on aurait préféré ignorer.

C’est le cas du fils, Raymond, qui, en recherchant sans relâche une adresse à Mulhouse, griffonnée sur un papier jauni dormant dans un tiroir du bureau de son père, va y trouver une occasion de quitter Saint-Louis pour de fréquentes virées à Mulhouse, grande ville animée de jour comme de nuit...

Après «La disparition d’Adèle Bedeau», qu’aurait sans doute aimé adapter un Claude Chabrol, cet auteur écossais quinquagénaire, qu’on prendrait facilement pour un contemporain de Simenon..., poursuit son œuvre dans la même veine du polar noir anachronique, sans intrigue majeure que l’analyse des noirceurs de la psychologie humaine en correspondance visuelle étroite avec la sinistrose du décor**. (Car ces livres sont très visuels pour le lecteur et leur adaptation au cinéma semble couler de source).

Un sans faute du genre. J’adore...

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Je remercie chaleureusement les éditions Sonatine et Net Galley pour leur confiance renouvelée.

Comme pour La Disparition D’Adèle Bedeau, Graeme Macrae Burnet s’amuse à inventer de toutes pièces une genèse factice à son roman. Genèse restant dans la continuité de la précédente avec Raymond Brunet comme auteur et Gaspard-Moreau comme éditeur. Il s’offre même le luxe d’une postface rapprochant l’auteur, Raymond Brunet, du personnage de Raymond Barthelme, le fils de la victime. On finirait presque par y croire !

La pseudo enquête de Gorski est surtout prétexte pour l’auteur de brosser des portraits psychologiques des plus convaincants de ses personnages, et de nous décrire le quotidien d’une petite ville de province où tout le monde, ou presque, se connaît et se « surveille ». À défaut d’une intrigue boostée à l’adrénaline, le récit s’attache à l’humain, chacun ayant ses forces et ses faiblesses.

Au cours de ses investigations Gorski va être amené à côtoyer Lambert, un inspecteur de Strasbourg qui enquête sur le meurtre d’une jeune femme. Le contraste entre les deux personnages est saisissant, d’un côté Gorski tout en réserve et de l’autre Lambert qui serait plutôt tout en exubérance. Les méthodes et la conscience professionnelle aussi séparent nos deux flics.

Mais Gorski n’est pas le seul à mener l’enquête, Raymond Barthelme va lui aussi essayer de percer les secrets de son père. Pas tant pour lui rendre justice que pour échapper à un quotidien qui l’étouffe et donner un peu de piment à sa vie. Au final il perdra surtout le sens des réalités et se comportera souvent comme un sinistre con !

Une fois de plus l’auteur ne nous livre aucun indice permettant de situer son intrigue, on peut toutefois déduire de certains éléments du récit qu’elle pourrait se dérouler dans les années 80. De fait il s’en dégage une ambiance rétro et kitsch fort sympathique.

Même si ‘ai trouvé la fin un peu abrupte je dois reconnaître que je n’avais pas vu venir l’ultime (pour ne pas dire la seule) révélation. Malgré tout l’écriture de Graeme Macrae Burnet et son sens de la mise en scène font de cette lecture un agréable moment ; du coup même en l’absence d’action et de réel suspense on n’est jamais pris de bâillements d’ennui. L’intérêt est ailleurs et l’auteur sait tirer les meilleurs atouts de son jeu.

Un troisième opus devrait venir clore cette trilogie écossaise consacrée à Saint-Louis (Alsace) et à l’inspecteur Gorski. Mais pour l’heure Graeme Macrae Burnet planche sur un autre roman, donc les fans de Gorski vont devoir prendre leur mal en patience…

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Un bon policier, qui bien qu'il se déroule dans une petite ville paisible, et mette en scène des personnages un peu banals, m'a tenue en haleine du début à la fin !

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Une bonne surprise pour moi cette lecture !

Lorsque la voiture de Bertrand Barthelme, notable de province, s'encastre dans un arbre en quittant l'autoroute A35 et que son occupant y laisse la vie, cela semble être "un simple accident". Mais en parlant avec la charmante et jeune veuve, le commissaire Gorski, en proie à des problèmes conjugaux et avec l'alcool, décèle quelques incohérences et décide de s'intéresser de plus près aux circonstances de cet accident.
Le fils de la victime, quant à lui, va également tenter d'en savoir plus sur ce père dont il n'a jamais été très proche.

Loin d'une enquête policière en bonne et due forme, nous avons là un roman qui nous plonge dans une ambiance à la Chabrol, plutôt brumeuse et sans rebondissements à tout-va. J'imagine fort bien un hommage à Simenon mais n'ayant lu que Pietr le Letton en 4ème et ayant détesté, je ne suis pas une référence en la matière...
J'ai beaucoup pensé à Ruth Rendell également, notamment au sujet de Raymond, le fils, en proie à des malentendus familiaux et des pulsions qu'il ne s'explique pas réellement.

La mystification de la préface et de la postface, nous laissant penser à un texte retrouvé et entouré de mystère, a totalement fonctionné sur moi. Elle a d'autant plus fonctionné que l'auteur, écossais, réussit à restituer parfaitement l'atmosphère que l'on imagine régner dans une ville comme Saint-Louis, petite ville de province nichée entre Strasbourg et Mulhouse, dans les années 1970.

J'applaudis des deux mains et je compte lire bientôt La disparition d'Adèle Bedeau.

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