Je suis le carnet de Dora Maar

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Date de parution 2 mai 2019 | Archivage 29 janv. 2020

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Résumé

Il était resté glissé dans la poche intérieure du vieil étui en cuir acheté sur Internet. Un tout petit répertoire, comme ceux vendus avec les recharges annuelles des agendas, daté de 1951.
A : Aragon. B : Breton, Brassaï, Braque, Balthus… J’ai feuilleté avec sidération ces pages un peu jaunies. C : Cocteau, Chagall… E : Éluard… G : Giacometti… À chaque fois, leur numéro de téléphone, souvent une adresse. L : Lacan…
P : Ponge, Poulenc… Vingt pages où s’alignent les plus grands artistes de l’après-guerre. Qui pouvait bien connaître et frayer parmi ces génies du xxe siècle ?
Il m’a fallu trois mois pour savoir que j’avais en main le carnet de Dora Maar.
Il m’a fallu deux ans pour faire parler ce répertoire, comprendre la place de chacun dans sa vie et son carnet d’adresses, et approcher le mystère et les secrets de la « femme qui pleure ». Dora Maar, la grande photographe qui se donne à Picasso, puis, détruite par la passion, la peintre recluse qui s’abandonne à Dieu. Et dans son sillage, renaît un Paris où les amis s’appellent Balthus, Éluard, Leiris ou Noailles.
  B.B.

Il était resté glissé dans la poche intérieure du vieil étui en cuir acheté sur Internet. Un tout petit répertoire, comme ceux vendus avec les recharges annuelles des agendas, daté de 1951.
A :...


Formats disponibles

FORMAT Ebook
ISBN 9782234083882
PRIX 7,99 € (EUR)
PAGES 336

Chroniques partagées sur la page du titre

Cela vous est-il déjà arrivé de tomber par hasard sur un objet, d’être obsédé par son histoire, ce qu’il a pu vivre, dans quelles mains il a pu passer ?
Imaginez, maintenant, découvrir un agenda dans lequel est conservé un répertoire téléphonique avec certains des plus grands noms de l’histoire de l’art : Aragon, Balthus, Brassaï, Cocteau, Éluard, Giacometti, Signac, Staël, Sarraute, Tzara…
Bottin mondain de l’après-guerre, on y retrouve également le célèbre psychanalyste Lacan, des aristocrates comme la comtesse Marie-Laure de Noailles ou encore des collectionneurs, des écrivains et des musiciens.

Chacun à sa manière compte dans la vie de la personne qui a noté consciencieusement les numéros et adresses correspondants, cette femme n’est autre que Dora Maar – connue pour ses photographies, ses peintures et trop longtemps reléguée à « la femme qui pleure » de Pablo Picasso.
Dora Maar, c’est une femme qui sait ce qu’elle veut, fréquente les Surréalistes, les groupes d’extrême-gauche, devient la muse et la maîtresse de Picasso, puis sombre dans une dépression nerveuse causée par l’abandon de celui qu’elle admire, sa stérilité et la solitude qu’elle cultive jusqu'à la fin de sa vie.

Ce récit m’a fait l’effet d’une boîte de chocolat, découvrir les uns après les autres des figures majeures du milieu du XX° siècle et explorer les liens qu’elles entretiennent les unes avec les autres était délicieux. C’est avec gourmandise que je me suis laissée guider dans cette histoire qui débute par un heureux hasard mais qui relate la réalité de la vie de Dora Maar. Ce livre m’a plongée dans la vie complexe et passionnante de cette femme que je ne connaissais que par le prisme de Picasso c’est-à-dire fort peu.

« Ce carnet, je ne l’ai pas choisi, il a fait irruption, il s’impose, il m’impose… »

« Cruelle postérité qui ne retient que la maîtresse, et enterre toute une œuvre à l’ombre d’un géant. Cruelle mais sans appel. »

« L’enjeu politique est colossal, le défi artistique exaltant. »

« Certains signes sont des clins d’œil que l’on relève à peine. Celui-ci a la légèreté d’une massue et j’en suis comme assommée. »

« Et puis il faut bien continuer de vivre. La vie ne supporte pas l’ennui. »

« “Maîtresse officielle” est son titre de noblesse, “la femme qui pleure” sa camisole. »

« Elle est trop orgueilleuse pour s’afficher avec un peintre moyen. »

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Tout simplement extraordinaire!
Cette plongée dans la vie de cette femme ,maîtresse et égérie de Picasso,est un régal à chaque page
On apprend 1000 choses,on s'imprègne,on s'émerveille,on tremble et on frémit d'effroi aussi face au côté antisémite de cette femme
Mais quel parcours!
J'adore ces livres qui nous font découvrir des personnalités assez méconnues surtout quand il nous emmène dans le monde de la peinture et de ses génies
Brigitte Benkemoun écrit merveilleusement bien,le livre est très réussi
Une très ,très belle lecture

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C'est comme une chasse au trésor, une enquête policière, ou une investigation de généalogiste.
Mais à qui appartenait donc ce carnet d'adresses retrouvé dans un revers d'agenda, et dans lequel on retrouve, entre autres, les noms de Brassaï, Lacan, Cocteau, Eluard, Breton, Balthus, etc ?
Après des recherches dont la narration est passionnante, Brigitte Benkemoun découvre qu'il s'agit du carnet de Dora Maar, et à partir des entrées de ce carnet, elle s'attelle à dessiner, en creux, le portrait de cette artiste qui fut la muse et la maîtresse de Picasso. De prime abord, elle n'est pas forcément aimable, Dora. Intelligente, cultivée, elle est aussi colérique et peut être méprisante. Avec les années, elle deviendra bigote, homophobe, antisémite, pleine d'amertume. Mais on la découvre aussi complexe, habitée par Picasso, qui la "répudie" en 1945 tout en veillant à maintenir avec elle un lien qu'on pourrait qualfier de malsain, et surtout, Dora Maar est seule. Parfois par sa faute, on l'a dit, elle est lunatique et parfois cassante, ses délires mystiques éloignant aussi quelques uns de ses amis. Et puis pour d'autres, elle n'avait de valeur que tant qu'elle leur permettait d'approcher Picasso...
C'est une plongée dans le milieu intellectuel et artistique des années 30 à 50, que nous permet ce livre.
Ces artistes, peintres, sculpteurs, écrivains, on les admire, et on aimerait tant les estimer. Mais c'est aussi un portrait sans concession d'un milieu parfois égoïste, souvent superficiel, pas toujours désintéressé... Et puis chez certains, les engagements s'accomodent parfois de petits arrangements pas très glorieux (ah, les repas chez ce couple richissime, affichant des sympathies nazies !).
J'ai beaucoup, beaucoup aimé ce voyage dans une autre époque, feuilleter ce carnet d'adresses, imaginer et supposer avec Brigitte Benkemoun.
Ces personnages m'ont fascinée, horripilée, attendrie parfois.
Bref, j'ai passé d'excellentes heures à la lecture de ce livre !

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Les dernières lignes de « Je suis le carnet de Dora Maar » dans la partie remerciements de l’auteure sont : “Mais ce livre n’existe que parce que Thierry Demaizière a eu la bonne idée de perdre son agenda.”

Les impénétrables voies d’eBay et du destin ont en effet transporté et transmis, caché dans l’agenda à remplacer, un carnet d’adresses de 1951 chez notre auteure. Elle va découvrir qu’il s’agit de l’écriture de l’artiste Dora Maar. Nous partons alors à la rencontre, au fil des pages de cette quête, des contacts de celle qui fut l’une des maîtresses de Picasso et son égérie.

Un voyage dans l’histoire d’une femme qui, dans ses 90 ans de vie, est passée par tant de phases, de croyances, d’espoirs et, probablement à cause d’une propension à l’isolement après une trop forte exposition à la lumière, a bâti un monde qui l’a rendue malade et aigrie, je suis aussi perturbée que l’auteure à la découverte d’un penchant antisemite et de la possession de Mein Kampf par celle qui fut la photographe de Guernica.

Le livre est merveilleusement écrit, il a nécessité d’un très long travail de recherche et documentation.

L’œuvre de Brigitte Benkemoun est brillante et marquante.

“Dis-moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es. ” dit l’auteure au tout début de cette aventure et effectivement le portrait « de la femme qui pleure » s’esquisse, prend forme se colore, s’épaissit.
Je suis admirative de ce reportage littéraire si intriguant. Chaque rencontre, chaque avancée dans la reconstruction des liens entre les noms du répertoire et Dora est un jeu de patience élégant et prenant.

Un cœur en plus que la note habituelle sur le blog donc 6 cœurs pour ce splendide ouvrage à recommander !

❤️❤️❤️❤️❤️(❤️)

Merci Netgallery et Stock pour cette découverte

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