Les Confessions de Frannie Langton

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Date de parution 18 avr. 2019 | Archivage 29 mai 2019
Belfond | Littérature étrangère

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Résumé

Dans la lignée de Sarah Waters et de Margaret Atwood, Sara Collins signe un roman noir gothique saisissant, qui nous plonge, entre la Jamaïque et le Londres du XIXe siècle, dans une véritable épopée où se mêlent colonialisme, esclavage et racisme ; culpabilité, amour et rédemption.

Esclave. Frannie Langton grandit à Paradise, dans une plantation de canne à sucre, où elle est le jouet de chacun : de sa maîtresse, qui se pique de lui apprendre à lire tout en la martyrisant, puis de son maître, qui la contraint à prendre part aux plus atroces expériences scientifiques…

Domestique. À son arrivée à Londres, la jeune femme est offerte comme un vulgaire accessoire à George et Marguerite Benham, l’un des couples les plus raffinés d’Angleterre. Séductrice. Seule contre tous, Frannie trouve une alliée en Marguerite. Entre ces deux lectrices invétérées se noue un lien indéfectible. Une foudroyante passion. Une sulfureuse liaison.

Meurtrière. Aujourd’hui, Frannie est accusée du double-meurtre des Benham. La foule se presse aux portes de la cour d’assises pour assister à son procès. Pourtant, de cette nuit tragique, elle ne garde aucun souvenir. Pour tenter de recouvrer la mémoire, Frannie prend la plume…

Victime ? Qui est vraiment Frannie Langton ?


Sara Collins a étudié le droit à la London School of Economics et a exercé cette discipline pendant 17 ans. Depuis toujours, l’écriture la passionne, mais ce n’est que très récemment qu’elle a pris la décision de se lancer dans cette voie. Étudiante à la Cambridge University, elle a reçu le prix Michael Holroyd 2015 en « Re-creative Writing ». Son travail a notamment été shortlisté pour le Bath Short Story Award, le Lucy Cavendish Prize 2016, et publié dans The Caribbean Writer. Avec son premier roman Les Confessions de Frannie Langton, traduit en une dizaine de langues, elle fait une entrée très prometteuse sur la scène littéraire internationale.

Dans la lignée de Sarah Waters et de Margaret Atwood, Sara Collins signe un roman noir gothique saisissant, qui nous plonge, entre la Jamaïque et le Londres du XIXe siècle, dans une véritable épopée...


Ils recommandent !

« Un livre pensé avec le cœur, l’âme et les tripes écrit dans une très belle langue, magnifiquement imagé et porté par une rage nécessaire. Frannie est certes un personnage de roman historique, mais elle est aussi une héroïne des temps modernes. » Elizabeth Day, auteure de L’Invitation

« J’ai commencé à lire ce roman, et je n’ai pas pu m’arrêter… Collins reprend la tradition littéraire gothique et remet le genre au goût du jour. » Stef Penney, auteure de La Tendresse des loups

« Un livre pensé avec le cœur, l’âme et les tripes écrit dans une très belle langue, magnifiquement imagé et porté par une rage nécessaire. Frannie est certes un personnage de roman historique, mais...


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782714479846
PRIX 21,90 € (EUR)

Chroniques partagées sur la page du titre

Je remercie tout d’abord les Editions Belfond et Netgalley de m’avoir permis de découvrir ce roman palpitant à plus d’un titre.
Quand le roman commence, Frannie Langton est en prison déjà reconnue coupable aux yeux de la société anglaise du double meurtre dont on l’accuse. Cette mûlatresse a été retrouvée dans le lit de sa maîtresse les mains rouges de sang et la seule chose qu’elle accepte de dire c’est qu’elle ne se rappelle pas de ce qui s’est passé. En attendant son procès, Frannie écrit ses confessions. Car elle n’est pas une sauvage sans âme comme on se plaît à la présenter, elle est instruite et cultivée. Elle est née en Jamaïque, propriété d’un couple infâme, les Langton, et si elle a reçu une instruction, ce n’est pas par bonté d’âme de leur part mais pour suivre un plan concocté par M. Langton. Peut-on instruire un noir ? Et si oui, qu’est-ce cela veut dire de leur nature ? En grandissant, Frannie va servir Langton de la plus ignoble des façons : il se targue d’être un scientifique et il étudie les corps des esclaves morts (et même vivants d’ailleurs), cherchant à déterminer ce qu’ils sont. Des expériences répugnantes dont Frannie est le témoin mais aussi la complice. Quand la grange dans laquelle se déroulent ces expériences brule, la femme de Langton en profite pour se débarrasser du mari. Le voilà de retour en Angleterre avec dans ses bagages Frannie, qu’il laisse aux bons soins des Benham. Installé dans la maison du couple, en proie à la méchanceté d’une gouvernante qui ne voit en elle qu’un suppôt de satan, Frannie devient la « dame » de compagnie de Mme Benham dont elle s’éprend. Frannie se retrouve alors le jouet d’une femme mariée insatisfaite de sa vie et d’un mari, se posant en homme de bien, alors qu’il n’est qu’un hypocrite de la pire espèce. Dans ces conditions, elle ne peut rien contre la tragédie qui va se manifester sous ses yeux. Qu’importe la vérité, Frannie est la coupable parfaite pour une société figée dans ses certitudes bien pensantes.

Ce n’est pas une lecture facile car la vie de Frannie n’est qu’une suite de maltraitances, de violences, de trahisons. On l’exploite, on la manipule, on la juge, on lui accorde des miettes d’attention, on la rejette… On a envie de hurler avec elle contre ces blancs qui ne la voient que comme un objet et non un être humain. Ce qui est terrifiant c’est cette pensée partagée par Langton et Benham que les noirs sont inférieurs, qu’on pourrait certes abolir l’esclavage mais que pour autant, on ne peut les laisser vivre comme ils le souhaitent et leur accorder leur libre arbitre. Une manière comme une autre de justifier le colonialisme et l’exploitation de milliers de gens. Le roman m’a certes secouée mais je le recommande.

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Un livre dur et poignant

Ce sont des confessions dures et poignantes qui sont écrites dans ce livre. Au-delà de l'histoire terrible qu'elles racontent, elles conduisent à beaucoup de questionnements, en particulier sur la notion de liberté et d'esclavage..
Car en arrivant à Londres, théoriquement, Frannie gagne sa liberté, mais est-ce si simple ? Elle a été esclave toute sa vie, n'a pas l'habitude de décider par elle-même de sa destinée (même si elle a reçu de l'instruction et a beaucoup lu), alors au final, que fait-elle ? Elle reste là où Langton l'a laissée et continue à obéir... Mais d'un autre côté, que ferait-elle, seule dans Londres, et en plus mulâtresse ? Car si sur sur le papier hommes et femmes sont libres, qu'en est-il dans la réalité ? Les domestiques n'osent pas contredire leurs employeurs sous peine d'être renvoyés sans référence, et au final, il s'agit bel et bien d'une forme d'esclavage...
Frannie est donc captive à la fois de son passé et de son présent. Elle tente de survivre du mieux qu'elle peut, en fait, et contrairement aux apparences, sa situation empire lorsque la femme de Benham s'intéresse à elle. Elle découvre une femme droguée par le laudanum - et qui l'initiera à la consommation de drogue -, mais elle découvre aussi l'amour entre ses bras. Un amour triplement interdit : deux femmes, l'une de la homme société et l'autre de la domesticité, l'une blanche et l'autre noire.
Tout au long du récit, au fur et à mesure que la jeune femme se dévoile, on sent peser le désespoir et la fatalité d'un destin qu'elle n'a pas voulu, pas choisi, et qui a fini dans une conclusion de sang.
Mais Frannie est-elle vraiment coupable du meurtre dont on l'accuse...? La réponse est-elle aussi simple qu'un "oui" ou un "non"? Plus le récit avance, et plus on en doute...

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Voilà un roman qui m’a dérangée, qui m’a plu mais me laisse un goût amer par son histoire comme par son ambiance noire, fermée dans lequel les corps sont malmenés, sujets à expérimentation avec trafic de cadavre en fond, esclavage, drogue. Frannie retrace son parcours afin de soumettre à son avocat de quoi la défendre au cours du procès dans lequel elle est accusée du double meurtre de son maître et de sa maîtresse. La narratrice est est elle-même, ambiguë durant l’histoire. Elle passe par plusieurs statuts mais est toujours victimes des choix de ses propriétaires.
Frannie, esclave métisse, est née et a grandi à Paradise en Jamaïque au service des Langton. Elle devient le joujou de la maîtresse Miss-Bella puis celui de son maître Langton qu'elle assiste pour des expériences sur des cadavres. Elle devient son copiste quand il ne peut plus tenir la plume. Frannie sait lire et écrire. D’ailleurs ce qui m’a plu en elle c’est essentiellement son amour pour les livres et un en particulier que j’ai moi-même beaucoup aimé, Moll Flanders de Daniel Defoe. Elle quitte la Jamaïque avec son maître en 1825 pour aller à Londres. Elle a 18 ans. Là, elle sera offerte comme monnaie d’échange à la famille Benham. Elle entretiendra alors une relation douteuse avec sa maîtresse capricieuse. Elle passe du statut d’esclave, à domestique puisqu’il n’y a pas d’esclave en Angleterre, femme de chambre, amante, prostituée.
Frannie est comme spectatrice des expériences immondes de Langton sur des cadavres qu’il considère comme des expérience scientifiques. Ce sont surtout les moments décrits avec Langton qui m’ont perturbée mais qui donnent l’ambiance du livre. Frannie est pourtant bouleversée par l’abandon de son maître puis en mal d’amour avec sa nouvelle maîtresse, Mme Benham.
J’ai aimé l’histoire bien menée avec des retours sur le passé de Frannie. Le récit est entrecoupé de témoignage du personnel de maison des Benham mais la partie que j’ai préféré restera le dernier quart du livre consacré à la défense lors du procès avec les témoignages des médecins qui se rapprochent de médecins légistes, l’interrogatoire bien mené de l’avocat de Frannie.

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Une lecture surprenante et captivante ! Non seulement un réquisitoire contre l'esclavage, mais un plaidoyer pour le droit à la liberté et à la différence. Une preuve, aussi, que les bonnes intentions ne suffisent pas : il est intéressant de voir la narratrice critiquer autant les esclavagistes que ceux qui s'y opposent sans réellement comprendre.

Une réflexion sur la justice également, puisque toute l'histoire est ancrée dans la temporalité d'un procès. Cela crée un suspense efficace : qui est véritablement la criminelle ?

Enfin, une fiction historique précise et crédible qui nous transporte sans effort au XIXe siècle. On y découvre les bas-fonds d'une société que l'on refuse d'imaginer, mais qui ne sont peut-être pas pires que la prétendue aristocratie bien-pensante...

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Une métisse originaire de Jamaïque, Frances dite "Frannie"est accusée du double meurtre de ses maîtres qu'elle servait à Londres au XIX siècle.
Des maîtres particulièrement difficiles ce qui pousse la jeune femme,ancienne esclave à se réfugier dans la lecture pour s'évader de son quotidien.
Dans l'attente de son procès,elle nous raconte son histoire à la manière de captive de Margaret Atwood.Ce roman très bien écrit se révèle très addictif et passionnant, il aborde de nombreux thèmes tel que le racisme et l'esclavage.
J'ai trouvé ce roman noir particulièrement intéressant, très prenant et la plume de l'auteure fascinante.

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[ Les confessions de Frannie Langton - Sara Collins ]

A quoi pense t-on quand on se sait condamné ?
Quels types de pensée peuvent naître de l’esprit d’une femme noire, accusée du meurtre de ses maîtres en Angleterre en 1826 ?
Surtout lorsque cette dernière ne se souvient de rien mais porte la conviction qu’elle n’aurait jamais pu faire de mal à sa maîtresse parce qu’elle en était amoureuse ?
C’est de cette façon que nous faisons la connaissance de Frances Langton. En attente de son procès pour un double meurtre, elle écrit ses confessions à son avocat dans sa cellule à Old Bailey.
Elle écrit dans l’urgence, convoque sa mémoire qui lui fait défaut pour raconter son histoire. Qui sait, en partant du début peut être saura t-elle comment elle a atterrit dans ce cauchemar.

Toute sa vie a été, à son corps défendant dédié à servir les désirs d’autrui. Alors elle écrit pour laisser une trace d’elle. Quel meilleur moyen que d’écrire sa propre histoire. Car oui, Frannie sait lire et écrire.
Frances est née dans la plantation Paradise en Jamaïque, lieu qui n’a de paradis que son nom. Ses maîtres lui ont appris à écrire.
D’abord la femme du maître, miss Bella qui la prend sous son aile pour tromper l’ennui. Puis le maître John Langton qui veut démontrer ses théories raciales et racistes sur l’intelligence des personnes noires. Enfin, il l’instruira par nécessité, il lui faut quelqu’un pour le seconder dans ses expériences macabres.
Car oui John Langton se dit scientifique, il veut la gloire d’être publié à Londres alors pour étayer ses certitudes, il expérimente en toute impunité sur ses biens, ses esclaves dont il veut démontrer qu’ils n’appartiennent pas à l’espèce humaine.
Cet aspect de la vie de Frances est son pire cauchemar, son plus grand traumatisme, sa plus grande honte, mais elle refuse d’en être réduite à cela, sa vie doit compter. C’est pourquoi elle doit raconter.
Elle veut aussi parler des moments où la lumière s’est allumée en elle, le moment où elle a découvert les livres. Cet amour des livres qui la pousse à transgresser les règles, à subtiliser les livres dans la bibliothèque du maître, à une époque où cela peut lui valoir la mort.
Son amour pour les histoires sera une source de rapprochement avec la femme du maître. Il se trouve qu’à un moment de sa vie Frannie sera amenée à Londres par John Langton, pour être offerte à son ami George Benham qui la donnera ensuite à sa femme Marguerite. Voilà comment elle rencontre Marguerite par laquelle, elle découvrira l’amour. C’est à mon sens le début de sa descente aux enfers car cette femme l’entraînera dans la dépendance à l’opium.
Sara Collins signe avec Les confessions de Frannie Langton un premier roman qui happe dès les premières pages et captive car on veut savoir la vérité sur ces meurtres. Cependant c’est une lecture difficile qui m’a pris aux tripes.
J’ai aimé que l’auteure ait inscrit Frannie dans cette époque victorienne. L’occasion de décrire une haute société londonienne extrêmement codifiée, où il y a une profonde séparation des classes sociales. Elle y décrit le mode de vie des personnes noires dont les perspectives sont très limitées car confrontées au racisme malgré leur émancipation. Le personnage d’Olaudah que je vous laisse découvrir m’a marqué, surtout le discours saisissant qu’il prononce dans le cadre de son militantisme.

Des récits sur l’esclavage, pour beaucoup racontent ce qui est arrivé aux esclaves, la cruauté du système mais ici on a un total accès à la vie de cette femme et surtout à l’analyse qu’elle en fait. En ces temps où, on a des personnes qui s’amusent à réviser l’Histoire de l’humanité en travestissant le vécu des victimes, en leur ôtant la parole, il est plus que nécessaire que des écrivains ne cessent jamais de raconter ces périodes sombres.
Au cours de la lecture je me suis un peu impatientée car je voulais le dénouement, ce doute était intenable. Le début du roman ayant donné le ton de l’histoire, construit comme une enquête pour retrouver sa mémoire, le récit m’a paru parfois tirer en longueur. Mais en tournant les dernières pages, tout a fait sens. Les détails et détours dans la narration ont leur importance. Sara Collins est définitivement une belle plume à suivre attentivement. Hâte de lire votre prochain roman !

Merci beaucoup aux éditions Belfond d’avoir accédé à ma demande de ce roman sur la plate-forme Netgalley.

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Tout commence en Jamaïque, dans une plantation de cannes à sucre, dont le propriétaire se livre à des expériences "scientifiques" sur les esclaves pour écrire un livre qu'il espère faire éditer à Londres... les crânes, les albinos, il est prêt à toutes les expériences pour faire entendre sa voix...

Cette histoire, c'est Frannie Langton qui nous la raconte, en 1826.
Nous comprenons qu'elle est accusée du double meurtre de ses employeurs, à Londres, et depuis sa prison, elle revient sur son histoire : d'abord esclave de ce premier monstre en Jamaïque, avant de devenir employée d'une autre maison à Londres, puis prostituée.

C'est un personnage troublant, qu'il n'est pas toujours facile de suivre.
Confrontée aux pires bassesses humaines, elle aura aussi ses zones d'ombre.

A travers son histoire, c'est l'occasion de réfléchir à l'esclavage et au racisme bien sûr, mais aussi de la manipulation, des ravages de la drogue, de l'éducation ou de la condition féminine.

S'il reste compliqué de s'attacher vraiment à l'héroïne, c'est un roman historique à la fois prenant et intéressant!

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Ce livre, malgré sa couverture colorée, renferme un roman noir dont l’atmosphère gothique marque l’influence sur Sara Collins d’autrices telles que les sœurs Brontë, Mary Shelley, Jean Rhys ou encore Sarah Waters, une autrice contemporaine que j’apprécie énormément et dont je vous parlerais un jour. À l’instar des romans de cette dernière, on retrouve dans Les Confessions de Frannie Langton une histoire d’amour lesbienne en plein Londres du XIXe s. Mais, évidemment, l’intrigue ne se limite pas à cette romance qui, par ailleurs, est tout aussi dure et cruelle que le reste. En effet, nous découvrons Frannie Langton dans une situation plus que compliquée : durant son procès, puisqu’elle est accusée du meurtre de ses deux maîtres, M. et Mrs. Benham. C’est Frannie qui, à la première personne, nous raconte son histoire. Elle revient sur son enfance en Jamaïque, dans la plantation de cannes à sucre où elle est née, sur les horreurs qu’elle a été contrainte de commettre, mais aussi sur l’éducation qu’elle a reçue. Car Frannie est une métisse à qui l’on a appris à lire et à écrire. Mais, au XIXe siècle, dans une société oppressive et esclavagiste, toute connaissance a son revers.

Elle nous raconte son parcours, de sa Jamaïque natale au Londres du XIXe s., au service de M. et Mrs. Benham. C’est avec cette dernière qu’elle nouera une relation aussi passionnée que toxique. Là, elle trouvera une forme de liberté, quittant l’esclavage pour la domesticité, mais elle découvrira les origines de ses souffrances passées, et elle traversera encore des épreuves bouleversantes et perturbantes. Frannie Langton, au fil de ses confessions, apparaît comme un personnage extrêmement complexe, qui semble se déshumaniser au fil du récit, à mesure que les horreurs vécues modifient son être. Est-elle véritablement coupable du meurtre de ses maîtres ? Surtout, a-t-elle tué la femme qu’elle aimait ? Ou n’est-elle la principale suspecte qu’en raison de sa couleur de peau ? Quel est le rôle de cette société coloniale, esclavagiste, raciste et misogyne, dans le meurtre qui a été commis ? Ce livre soulève de nombreuses questions, tant concernant le personnage que l’époque dans laquelle elle évoluait. Il s’agit d’un premier roman intéressant qui, malgré quelques longueurs et une intrigue parfois très foisonnante, parvient à nous captiver.

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