J'ai cru qu'ils enlevaient toute trace de toi

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Date de parution 4 avr. 2019 | Archivage 1 mai 2019
Belfond | Pointillés

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Résumé

T’écrire, c’est me faire la promesse que tu me liras un jour.

Ces jours n’ont aucun sens. Nous marchons, puis nous courons, des heures durant. La nuit tombe et la vie d’avant reprend son cours pour ceux qui nous pourchassent. Tous rentrent chez eux, nous les entendons rire. Je me dis, peut-être, que tout cela n’est qu’un jeu.

Printemps 1994. Le pays des mille collines s’embrase. « Il faut s’occuper des Tutsi avant qu’ils ne s’occupent de nous. »

Rose, jeune Tutsi muette, écrit tous les jours à Daniel, son mari médecin, souvent absent. Elle lui raconte ses journées avec leur fils Joseph, lui adresse des lettres d’amour… Jusqu’au jour où écrire devient une nécessité pour se retrouver. Obligée de fuir leur maison, Rose continue de noircir les pages de son cahier dans l’espoir que Daniel puisse suivre sa trace. Sacha est une journaliste française envoyée en Afrique du Sud pour couvrir les premières élections démocratiques post-apartheid. Par instinct, elle suit les nombreux convois de machettes qui se rendent au Rwanda. Plongée dans l’horreur et l’indicible, pour la première fois de sa vie de reporter de guerre, Sacha va poser son carnet et cesser d’écrire…

Dans ce premier roman bouleversant d’humanité, Yoan Smadja raconte le génocide des Tutsi du Rwanda à travers le regard de deux femmes éblouissantes, Rose et Sacha qui, sans le savoir, et par la seule force de leur plume, vont tisser le plus beau des liens, pour survivre à l’inhumain.

J’ai cru qu’ils enlevaient toute trace de toi est le premier roman de Yoan Smadja. 

T’écrire, c’est me faire la promesse que tu me liras un jour.

Ces jours n’ont aucun sens. Nous marchons, puis nous courons, des heures durant. La nuit tombe et la vie d’avant reprend son cours pour...


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782714481009
PRIX 17,00 € (EUR)

Chroniques partagées sur la page du titre

Quelle claque ! Dimanche dernier ont débuté les commémorations des 25 ans du génocide des Tutsi au Rwanda et je n’ai pas cessé de parcourir les articles mémoriels et les reportages. En lisant ce livre, je n’ai pu que constater la qualité de sa documentation et le talent que possède Yoan Smadja pour écrire une histoire aussi difficile, mais nécessaire pour la transmission aux générations qui, comme moi, étaient alors des enfants grandissants dans un pays en paix.

Les personnages choisis par Yoan Smadja sont essentiels pour capter différents moments de cette histoire tragique. Sacha et Benjamin sont des journalistes européens qui, par hasard et par instinct vont se retrouver au Rwanda dès le déclenchement du génocide ; Daniel est un proche de Paul Kagame, alors à la tête du FPR et aujourd’hui président du Rwanda ; Rose et son fils, Joseph, sont les civils, abandonnés par la diplomatie française ; Hervé, le médecin et les militaires internationaux, forcés d’abandonner du terrain.

On pourrait croire, après ces rapides présentations, que le texte est complexe et difficile à appréhender. Il n’en est rien. L’écriture est claire et fluide, les dialogues se croisent pour mieux se répondre et le plus dur est souvent dit en peu de mots, notamment par les personnages de Rose dont la délicatesse et la puissance maternelle nous déchirent, et de Sacha, dont les articles sont des cris, des appels aux oreilles européennes qui ont du mal à entendre. Ce roman est une quête, une course contre la montre et contre la mort pour Daniel : il doit retrouver sa femme et son fils à tout prix alors que le pays s’embrase et sombre dans la folie. Un amour puissant et absolu. Prêt à tout pour protéger. Un amour qui hurle.

Ce qui est complexe, c’est la capacité qu’à l’homme à tuer ses frères, ses voisins, ses enfants. La difficulté est d’accepter la réalité sans, bien entendu, pouvoir se représenter réellement tellement sa violence dépasse l’entendement. Mais je suis persuadée que Yoan Smadja, avec cette histoire, donne des clés de compréhension accessibles et marque son récit de nuances qu’il est important de souligner : tous les Hutu n’ont pas été des meurtriers et certains en ont payé le prix fort, les retours par avion étaient bien restreints à une partie de la population, des pays occidentaux ont fait le choix de retirer la majeure partie des troupes de maintien de l’ordre, le génocide n’est pas né en avril 1994 mais est le résultat de nombreuses années de stigmatisation et de propagande, etc.

C’est un livre dur mais dans lequel la personnalité des personnages nous permet de toujours nous accrocher pour avancer, de croire qu’une fin meilleure est possible, que la résilience a ses chances. À la question de savoir si la littérature peut s’emparer de sujets graves comme celui-ci, pour participer à maintenir la mémoire, c’est indéniable. À lire.

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Pas toujours facile d'écrire quelque chose sur un roman qui vous a touché. Mais tellement nécessaire parfois...

Ce livre m'a profondément émue. Yoan Smadja a su mettre des mots sur l'horreur, et pas n'importe quels mots. C'est une histoire écrite avec tellement de délicatesse que c'en est presque troublant. Sacha, Rose, Daniel et Joseph prennent vie sous la très belle plume de l'auteur et nous emmènent voir le Rwanda, celui d'avant. On le voit, on le respire, on l'entend. Les couleurs, les collines, les fleurs, la cuisine. On le ressent.

Et puis vient le printemps 1994. Et le Rwanda se suicide. A grand coups de machettes, de haine, de terreur. On lit l'impuissance. Et l'absurdité de la guerre. Et le courage de ceux qui refusent comme celui de ceux qui soignent. On ressent la colère, et la peur, et l'amour. Parce que oui, on s'investit. Les mots nous prennent à la gorge. Les écrits de Sacha et de Rose sont beaux et puissants. Elles écrivent ce qu'elles ne peuvent dire. Ce sont deux femmes fortes dont les destins se téléscopent, propulsés par la violence du conflit.

Je referme ces pages un peu sonnée, je ne pensais pas être à ce point bouleversée. Merci Netgalley, merci aux éditions Belfond, mais surtout, surtout, merci Yoan Smadja.

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Un superbe roman, à l'écriture sensible mais juste, qui touche au cœur et fait bien entendu écho aux célébrations actuelles du souvenir du génocide contre les Tutsis au Rwanda. Yoan Smadja croise les regards de deux femmes inoubliables et surtout leurs mots : ceux de Sacha, journaliste et ceux de Rose, jeune femme plongée dans l'horreur. Remarquablement documenté et raconté, il interpelle et émeut utilement.

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Le Rwanda,les tutsi,la guerre,les massacres et puis Rose ,si touchante,si attachante et Sacha
Deux femmes extraordinaires confrontées à l'horreur
Un roman pour nous aider à comprendre ,à réaliser ce qui s'est passé.
Bien sûr,on en avait entendu parler.Bien sûr on savait les atrocités qui avaient été commises mais là,on est dedans! On tremble,on pleure,on se dit que ce n'est pas possible:
Comment a t-on pu laisser faire? Et encore une fois,on se sent bien petit,impuissant,misérable,même si les décisions,ce n'est pas nous qui les prenons.Mais ça ne nous console pas pour autant

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Jusqu'en 1994 Sacha a été grand reporter sur zones de guerre. Après ce qu'elle a vécu au Rwanda, le pays des mille collines, Sacha est devenue critique gastronomique pour se réfugier dans quelque chose de plus doux. " C'est en avril 1994 que j'ai demandé à Dieu de divorcer" c'est ainsi que Sacha a titré un jour un de ses articles.



Vingt ans plus tard Sandra reçoit un colis contenant les lettres que Rose, une jeune femme Tutsi muette, a adressées à son mari David, un médecin souvent absent. Elle lui racontait sa vie à l'ambassade de France à Kigali où sa famille était employée depuis quarante ans. Elle lui racontait leur fils Joseph jusqu'au jour où ses lettres ont pris un tour dramatique lorsque le président du Rwanda a été assassiné lors d'un attentat en avril 1994, un assassinat qui a été l'élément déclencheur du génocide des Tutsis que le Hutu Power n'hésite pas à dénommer " les cafards".

Lorsque ces événements dramatiques se sont déroulés, Sacha se trouvait en Afrique du Sud pour couvrir la préparation des premières élections démocratiques depuis la fin de l'Apartheid. La découverte de camions remplis de machettes l'avait amenée à soupçonner un transport massif d'armes et de machettes, visiblement encadré par des soldats rwandais. Des machettes spéciales aux deux côtés coupants... Son instinct l'avait alors poussée à se rendre au Rwanda avec son photographe Benjamin.

Cette fiction est basée sur des faits historiques dramatiques. Yoan Smadja nous livre une page d'histoire horrible de ce pays rongé par la haine, en guerre civile depuis des années. Yoan Smadja raconte le vécu de deux femmes fortes. Rose, une tutsi dont nous découvrons le destin au travers les lettres qu'elle a adressées à son mari Daniel et Sacha, une journaliste française, confrontée à la pire horreur que son métier lui ait jamais fait côtoyer... Les lettres de Rose et les articles de Sacha témoignent de ce génocide, de cette extermination systématique de masse au cours de laquelle un million de personnes ont péri en trois mois. La journaliste pour qui jamais rien ne sera plus pareil, pour qui ce reportage constituera une blessure ineffaçable, constate que ce génocide a été prémédité, que tout a été préparé car le gouvernement rwandais s'est procuré des armes auprès de différents pays avant le massacre. Sacha est également témoin de l'immobilisme de l'armée française et des casques bleus... Plongée dans l'horreur et l'indicible, témoin de tueries dans des églises, pour la première fois de sa vie de reporter de guerre, Sacha va poser son carnet et cesser d'écrire...
Ce roman est une belle illustration des conditions dans lesquelles les journalistes travaillent pour témoigner "Il faut poursuivre, écrire, raconter, témoigner de ce à quoi nous assistons." Les dernières dizaines de pages sont complètement bouleversantes.

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J’ai beaucoup lu à propos du génocide des Tutsis, au Rwanda ; du roman dans ce qu’il a de plus formel, au récit journalistique étoffé, étayé qui se lit comme un roman.
Ce premier roman de Yoan Smadja combine les deux formes tout en restant une fiction, et se dénote par une construction à deux regards.

Sacha est une journaliste de terrain, dangereux de préférence, reporter de guerre. C’est alors qu’elle fait volontairement une pause comme critique gastronomique qu’elle est envoyée en Afrique du Sud pour couvrir les élections démocratiques. Nous sommes en 1994 ; à la faveur d’un accrochage routier, elle bouscule les plans établis pour elle, et avec son photographe, elle prend la direction du Rwanda ; nous sommes à la veille du génocide….

Rose est une jeune fille qui a grandi à l’ombre de l’ambassade de France à Kigali où ses parents y travaillaient. Elle entretient une correspondance amoureuse avec son mari Daniel et lui raconte son quotidien avec Joseph, son fils.

Ce roman nous raconte les heures les plus noires du génocide des Tutsis selon deux points de vue. Rose et Sacha dont les chemins finiront par se relier d’une certaine façon, donnent tour à tour de leurs mots ; Rose est muette et n’a que les mots pour dire son amour à Daniel, à Joseph, à son pays.
Deux regards, deux voix pour dire l’horreur, la cruauté, une certaine lâcheté, l’abandon, l’espoir, la résignation….

Des fictions sur le sujet, ce roman est pour moi le plus émouvant et le plus audacieux dans la mesure où au milieu du chaos, il ose donner une large place à la tendresse et à l’amour.

Si ce livre aborde le rôle ambigu de la diplomatie française lors de ce conflit, il montre également les conditions de travail extrêmement périlleuses des reporters de guerre.

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Chapeau bas, M.Smadja, pour ce premier roman.
Juste. Bouleversant. Inoubliable. Vos personnages vont me hanter un moment.

Et pourtant le sujet, difficile, ne laissait pas prévoir ce coup de coeur !
Mais porté par ces deux voix que vous "écrivez" superbement, de deux manières si différentes mais tellement complémentaires, on tourne les pages, avec surtout beaucoup d'effarement, de rage, de tristesse. D'horreur.
Peu de joie dans ces pages qui décrivent les jours sombres du début du génocide des Tutsis au Rwanda en 1994. Mais que d'émotion.Tout s'imbrique parfaitement grâce à ces deux voix de femmes qui permettent d'appréhender de manière factuelle ce drame -grâce à Sasha, la journaliste à fleur de peau- et de l'intérieur grâce à Rose, femme Tutsi aimante, aimée, mère. Et muette. Qui écrit le beau. L'amour. Et aussi malheureusement l'indicible. A son mari. Inoubliable lui-aussi danssa quête éperdue.
Ce conflit si lointain dans l'espace et le temps, au point qu'il n'avait laissé dans ma mémoire qu'un souvenir plus historique qu'humain, a pris consistance grâce à votre roman, M.Smadja. Rien que d'y penser, cela me prend à la gorge.
Alirs merci d'avoir rendu aux Tutsis, mais aussi aux Hutus assassinés pour s'être opposés aux massacres, cette humanité.

Un très très beau livre.

Merci aux Editions Belfond pour leur confiance qui m'a permis de lire cette pépite, par l'intermédiaire de NetGalley.

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