Bad Man

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Date de parution 21 févr. 2019 | Archivage 27 mars 2019
Belfond | Belfond noir

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Résumé

Révélation ! Bad Man signe l’entrée fracassante de Dathan Auerbach dans l’arène des maîtres du suspense et de l’angoisse en successeur de Stephen King.

On dit que, passé quarante-huit heures, les chances de retrouver une personne disparue sont quasi nulles. Deux jours pour ratisser les bois alentour, frapper à toutes les portes, remuer ciel et terre. Passé ce délai, l’espoir n’est plus permis.

Eric, trois ans, a disparu il y a cinq ans. Peu à peu, les affichettes ont jauni, les policiers se sont désintéressés de l’affaire, la vie a repris son cours dans cette petite ville désaffectée de Floride.

Pas pour Ben, le grand frère de la victime. Qui ne s’est jamais remis du drame. Qui a vu sa famille sombrer. Mais qui n’a jamais cessé ses recherches.

Recruté en tant que magasinier de nuit dans le supermarché même où Eric a disparu, Ben sent que les lieux ont quelque chose à lui révéler. Quelqu’un sait où est son frère, une personne qui prend un malin plaisir à se jouer de lui. Qui ? Le directeur qui n’a jamais collaboré à l’enquête ? Ses collègues auxquels il a accordé trop vite sa confiance ? Mais il y a plus que ça, une présence impalpable, diffuse, qui brouille ses pensées… Qui est ce bad man dont l’ombre inquiétante plane sur la ville ?

Dathan Auerbach vit actuellement en Floride. Après Penpal, Bad Man est son deuxième roman, le premier à être publié en France.

Révélation ! Bad Man signe l’entrée fracassante de Dathan Auerbach dans l’arène des maîtres du suspense et de l’angoisse en successeur de Stephen King.

On dit que, passé quarante-huit heures, les...


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782714479952
PRIX 21,90 € (EUR)

Chroniques partagées sur la page du titre

Mon dieu… comme il va être difficile pour moi de vous parler de ce livre. D’ailleurs, je peux vous dire que celui-ci est un véritable ovni à mes yeux. Je ne sais pas par quoi, ni par où commencer… Pour être honnête avec vous, je n’ai même pas d’avis tranché le concernant.

Ce que vous devez avant tout savoir concernant « Bad Man », c’est qu’il s’agit d’un véritable roman d’ambiance. Ne vous attendez donc pas à de l’action, car il n’y en a absolument pas. L’auteur a plus misé sur une atmosphère anxiogène et un développement de ses personnages un peu différent de ce qu’on a l’habitude de retrouver en littérature.

Ce que j’ai adoré, c’est que de la première à la dernière phrase, je n’ai jamais su ou Dathan Auerbach allait m’emmener et croyez-moi, ceci a été une expérience déroutante. Tout commence par un prologue assez particulier, même franchement bizarre. Tellement bizarre d’ailleurs que je ne vous cache pas que je me suis même demandé si c’était un choix judicieux de nous faire de telles révélations dès la deuxième phrase. De ce fait, j’avoue avoir eu un peu peur quant à la suite de ma lecture. Finalement, ce prologue était-il une si mauvaise idée ? Clairement pas, car vous pouvez faire confiance à monsieur Auerbach pour vous retourner radicalement le cerveau en cours de route (mais pas que...).

Cela étant, il est vrai que ce roman est un roman d’ambiance. L’auteur entretient vraiment une atmosphère immersive très particulière nous empêchant de nous projeter et d’anticiper ou l’histoire va nous mener. Cela était certes un bon point au départ, mais vers le dernier tiers, j’avais l’impression que cela amené quelques longueurs au récit.

Quand certaines révélations commencent à tomber, je dois dire que j’ai été très surpris de la tournure que prenait l’histoire. De toute manière, c’est simple, plus j’avançais et plus je ressentais une urgence à terminer ma lecture. Pas que je voulais m’en débarrasser, mais plus par nécessité et curiosité de connaître la fin de mot. On peut clairement dire dans ces conditions que ce roman est un véritable page turner.

Quand arrive les dernières pages, que les réponses à nos nombreuses questions commencent à pleuvoir, je peux vous dire que ça m’a laissé sans voix. Je m’attendais à tout, sauf à ça. Bien évidemment et de ce côté-là, je peux dire que je n’ai aucunement été déçu, même si j'aurais tout de même aimé que certaines choses soient un peu mieux amenés. La fin nous renvoie directement au prologue et cela donne la sensation que la boucle est bouclée. Malgré tout, même si toutes nos questions trouvent une réponse, certains points auraient mérités un peu plus de développement. Vous énoncer ces points serait malheureusement vous spoiler, mais je suis resté un peu sur ma faim concernant deux petits détails.

Il y a également une chose qui m’a fait me poser beaucoup de questions pendant ma lecture. Je me suis demandé tout au long de celle-ci en quelle année, à quelle époque se déroulé l’intrigue. Plusieurs pistes m’ont laissé présager que c’est très certainement pendant les années 90. En effet, j’ai pu constater tout au long de ces 492 pages que les téléphones portables n’étaient pas présents et que les caméras enregistrées encore sur VHS. Cela rend le tout parfois un peu old school et ça ajoute un certain charme à l’histoire.

Ce qui a également fait la force de ce roman à mes yeux, ce sont ses personnages. Je me suis, bien évidemment beaucoup attaché à Ben, notre personnage principal, mais pas seulement. Je me suis également énormément attaché à Beverly qui m’a beaucoup touché à certains moments. Sans oublier Reggie et Franck, les collègues de Ben.

S’il y a une chose dont je me méfie dorénavant, c’est quand on nous vend un nouvel auteur comme le digne successeur d’un autre auteur à succès. Généralement, j’ai toujours tendance à finir un peu déçu, et même parfois un peu floué. Ici, on nous a vendu Dathan Auerbach comme un nouveau Stephen King et figurez-vous que pour une fois, je ne suis pas loin d’être entièrement d’accord avec cela. À mes yeux, l’auteur rend un vibrant hommage à Stephen au niveau de certains points de son intrigue. Certains points dont je prends la décision de ne pas vous exposer ici afin de ne pas vous gâcher la surprise. Beaucoup de références que j’ai pris plaisir à découvrir pendant ma lecture et qui me fait dire que l’auteur doit être sacrément fan du maître de l’horreur.

J’ai eu la chance de lire « Bad Man » en lecture commune avec Séverine (ma mémé slip). Une lecture commune pas du tout prévu au départ, mais dont j’ai pris énormément de plaisir à partager avec elle. C’est marrant de voir que même si nous avions le même avis, on ne vivait malgré tout pas notre lecture de la même manière. Si vous désirez découvrir sa chronique, je vous invite à cliquer ici. Quant à sa chronique vidéo, ça se passe par ici.

Pour finir, je vous dirais que si vous aimez les romans d’ambiances, avec une atmosphère oppressante, alors « Bad Man » est clairement fait pour vous. J’ai passé un très bon moment aux côtés de ces personnages attachants. J’ai adoré me faire mener par le bout du nez par Dathan Auerbach et la fin ne m’a pas déçu même si j’aurais adoré avoir deux – trois développements face à certains points en plus. Je recommande vraiment pour les fans du genre…

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✔️Mon ressenti: Qu'y a t'il de pire qu'une disparition? Essayer de survivre à un doute permanent? Se résigner? Garder espoir? Et comment réagir quand en plus il s'agit de la disparition de son petit frère et qu'il était sous sa surveillance? C'est le cauchemar que vit Ben, un homme d'une vingtaine d'années, qui va devoir continuer à vivre malgré ce drame. Cinq ans après, il garde espoir de le retrouver. Après de nombreux doutes, il acceptera finalement le poste qu'on lui propose au sein du supermarché où il a perdu Eric, son petit frère de 3 ans. A sa prise de fonction, ses souvenirs seront ravivés : les cauchemars, les interrogations, la culpabilité, les témoignages, et en plus il sentira une présence...
Un thriller habilement mené, avec sa part de suspense et d’angoisse! Le personnage de Ben est très bien étudié, on s'attache à lui, on s'identifie et du coup on vit l'histoire en osmose avec lui. L'histoire se déroule de façon chronologique. La plume de l’auteur est fluide et le suspense est présent malgré quelques longueurs, il se lit très vite.
Le dénouement final que je n'avais pas vu venir va me marquer!
Bref un bon thriller psychologique.
Je remercie NetGalley France et Belfond noir pour me l'avoir confié en avant première.

🎯Mots clefs: Disparition / Frère / Supermarché / Espoir / Doutes

🏆Ma note: 16/20

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Cela commence comme un thriller basique comme il en existe tant, avec une disparition d'enfant. Mais, très vite, ce roman bascule dans autre chose que je serais bien en peine de qualifier avec exactitude. Une atmosphère poisseuse et oppressante, avec pour épicentre un supermarché faisant figure de purgatoire, un antihéros qu'on a presque envie de détester. Auerbach dessine un tableau machiavélique et multiplie les fausses pistes. Comme si le lecteur était plongé dans la contemplation d'une toile impressionniste, chaque page en est un petit morceau regardé de trop près pour qu'on en comprenne la signification. Il faut s'éloigner un peu pour saisir quelque chose, sans toutefois que cela soit suffisant pour avoir une vue d'ensemble. À l'instar de Ben, le héros, le lecteur est englué dans une incompréhension collante et désespérante. Jusqu'au final, inattendu, qui offre enfin le tableau entier, d'une noirceur à pleurer. En dépit de quelques longueurs et quelques passages qui me sont restés nébuleux, j'ai beaucoup aimé ce roman.

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Ne passez pas votre chemin avec un dédaigneux : « encore une histoire de disparition » ; vous passeriez à côté de l’essence même de ce roman. Certes le bouquin s’ouvre sur un enfant qui disparaît, très probablement victime d’un enlèvement ; mais si le point de départ est relativement classique, la suite des événements l’est nettement moins…

Exit l’enquête de police au lendemain de ladite disparition. Au lieu de ça Dathan Auerbach démarre véritablement son intrigue cinq ans après la disparition d’Eric. On retrouve Ben, un grand frère rongé par la culpabilité (avérée ou non, la question ne manquera pas de revenir sur le tapis au fil des chapitres) mais qui garde au fond de lui l’espoir de retrouver son frangin.

Il faut dire qu’il n’est pas aisé pour Ben de se reconstruire au sein de sa famille, chacun gérant à sa façon la douleur et la peine. Pour Clint, son père, essayer de ne pas évoquer ce qui s’est passé pourrait être la voie vers la guérison. Alors que Deirdra, sa belle-mère, semble entretenir sa douleur en vouant un véritable culte à Eric ; et en considérant Ben comme l’unique responsable de sa disparition.

L’auteur livre le portrait d’une famille explosée par le drame qui les a frappés, un portrait poignant à la fois par sa justesse que par sa dureté. Une famille étouffée par les non-dits qui peine, à renouer de véritables liens (le veulent-ils vraiment ?). Une famille au bord de l’implosion, à travers le portrait que nous dresse l’auteur on devine que le moindre pet de travers peut faire voler en éclat cet équilibre de façade.

Le fait que Ben trouve un job précisément dans le supermarché où Eric a disparu ne va certainement pas contribuer à la bonne ambiance familiale. Mais ce sera aussi pour Ben l’occasion de s’extirper de ce cocon familial anxiogène… quoique, les événements pourraient bien s’avérer encore plus éprouvants pour un jeune homme déjà bien malmené par la vie.

Bien qu’écrit à la troisième personne le roman vous invite à partager l’expérience vécue par Ben, et le moins que l’on puisse dire c’est que la traversée en sa compagnie ne sera pas de tout repos. Si le plus souvent vous aurez envie de le soutenir dans ce qu’il traverse, force m’est d’avouer que j’ai eu parfois envie de lui cogner la tête contre les murs pour lui faire comprendre qu’il ne pouvait que faire fausse route.

Il est des romans avec lesquels vous vous laissez (mal)mener par l’auteur sans réellement chercher à démêler le sac de nœuds dans lequel il vous embarque; d’autres au contraire où vous ne pourrez vous empêcher, au fil de la lecture, d’échafauder des hypothèses encore et encore… quitte à ce qu’elles soient complètement contradictoires les unes par rapport aux autres et parfois même contraires à votre intime conviction. C’est exactement l’effet que m’a fait le roman de Dathan Auerbach, impossible d’être simple spectateur de son intrigue… Et je ne vous cacherai pas que si je me suis approché de la vérité, j’étais loin d’imaginer que la clé de l’énigme serait aussi tordue (dans le bon sens du terme).

La majeure partie du roman va se dérouler au sein de ce fameux supermarché, en dehors des heures d’ouverture ; Ben y rencontrera des collègues de travail et devra bien entendu côtoyer son patron. Si certains personnages vous apparaîtront plus sympathiques que d’autres, vous ne pourrez vous empêcher, tout comme Ben, de vous poser, tôt ou tard, des questions sur chacun d’entre eux.

L’accroche du roman fait référence au Shining de Stephen King, si la comparaison peut sembler audacieuse il n’en reste pas moins vrai que ce supermarché finira par devenir aussi flippant que l’Overlook Hotel ; bien que situé dans un milieu nettement moins hostile. On en arriverait presque à le considérer comme étant un personnage (malsain) à part entière de l’intrigue.

Bad Man est le second roman de Dathan Aurbach, mais le premier traduit en français. S’il n’est pas exempt de défauts (certains points auraient mérités d’être approfondis), ça reste pour moi une fort sympathique découverte. Un thriller à l’intrigue rondement menée qui n’en finira pas de vous faire tourner en bourrique.

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Voilà 5 jours que j’ai fini BAD MAN de Dathan AUERBACH et je rame pour en parler. Parce que ce bouquin, pour être franche, je l’ai trouvé très spécial. Non pas que je n’ai pas aimé, bien au contraire la lecture de ce bouquin a été très immersive, mais je suis encore en pleine réflexion sur cette histoire, ce qui est un gage de qualité chez moi. Mais je ne suis pas certaine d’avoir tout compris.
C’est une chronique compliquée à écrire, parce que ce style d’histoire non seulement se spoile très vite mais, j’ai envie de laisser les autres lecteurs se faire leur propre interprétation, leur préserver toute la saveur et la teneur de cette histoire anxiogène, partant parfois dans des délires bizarres.
Le réel et l’irréel se mélangent, mais se dissocient très vite, c’est abrupt et j’ai dû parfois relire certains passages pour comprendre ce que j’avais raté.
Ce roman sera l’un des plus étranges que j’ai lus, il réunit deux sentiments que j’ai éprouvés pour deux livres récemment lus : le glauque et la folie pour Le rôle de la guêpe
et la part d’incompréhension d’Au cœur de la Folie.
La disparition d’un enfant dans un supermarché reste une thématique usée mais, l’auteur a pris le contrepied en bâtissant un presque huis clos dans ce supermarché, dans une ambiance glauque et des personnages parfois au comportement suspect, je m’imaginais facilement moi avec eux dans cette atmosphère noire, avec des néons usés n’arrêtant pas de clignoter, il y a vraiment de quoi se faire son propre film.
Le personnage fort est Ben, le frère d’Eric qui a disparu, en plus de porter cette culpabilité (à raison) de la disparition de son petit frère, retrouver cet endroit 5 ans après est douloureux, ses traits psychotiques n’arrangent rien (je crois), ni à sa quête ni à mon malaise grandissant d’ailleurs.

Je ne sais pas si on peut parler d’invraisemblances dans ce texte, mais il y a certains points que je n’ai pas compris, au fur et à mesure de mes réflexions je me demande quel degré de lecture je n’ai pas réussi à saisir, c’est vraiment frustrant, il est clair que tout vient de ce qu’on attend et de l’interprétation des différents moments clés de l’histoire. De l’onirisme ? un peu, métaphorique non… Mais comment expliquer certains phénomènes ? et certains passages ambigus qui m’ont brouillé l’esprit ? Cela prend un sens alors que l’histoire part dans l’autre. On pense qu’il ne se passe pas grand chose et pourtant… Même si c’est le lot de toutes les histoires et de toutes les fictions, il est difficile de remettre en cause le talent de l’auteur car BAD MAN c’est autre chose que j’ai déjà lu, d’autres sensation, un autre contexte. Le malaise grandit, c’est hypnotique mais surtout c’est vraiment anxiogène, j’insiste là dessus mais ce mot colle parfaitement !

Les choses prennent un sens dès le début mais ne comptez pas sur votre talent d’enquêteur ;). Grâce à une écriture singulière, un style envoutant qui se rapproche sacrément de KING, c’est une lecture qui mérite que l’on soit attentif, disponible, c’est un roman de très bonne facture littéraire.

De belle envergure, BAD MAN possède les principaux attraits pour être original, une saisissante quête qui mènent à une excellente chute mais encore une fois selon notre interprétation et nos attentes en début de lecture 😉

Il est donc difficile de ne pas vous recommander BAD MAN, une histoire à multiples sensations, une lecture que je ne suis pas prête d’oublier !

Je remercie Netgalley et les Editions BELFOND pour leur confiance et cette lecture si particulière.

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Un thriller vraiment intriguant, qui nous plonge dans une ambiance très très anxiogène. L'action se déroule 5 ans après la disparition d'Eric, 5 ans, qui était sous la responsabilité de son grand frère Ben. Tout au long du livre, on se pose des questions, c'est une lecture active, c'est à dire qu'il faut rester attentif à plein de choses, à tous les détails, les personnages, au prologue, jusqu'à la dernière page. J'ai été tenue en haleine page après page, je n'ai pas pu lâcher ce livre que j'ai lu quasiment d'une traite, tout en me demandant ce qui avait pu arriver à cet enfant. Une très bonne lecture, merci à #netgalley

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on nous a vendu Dathan Auerbach comme un nouveau Stephen King et figurez-vous que pour une fois, je ne suis pas loin d’être entièrement d’accord avec cela. À mes yeux, l’auteur rend un vibrant hommage à Stephen au niveau de certains points de son intrigue. J'ai simplement adoré cette histoire et je vous le recommande fortement

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Un roman noir surprenant !

Le petit frère de Ben, Eric, disparaît alors qu’ils sont tous les deux en train de faire les courses au supermarché. Alors qu’ils viennent d’arriver en caisse, Eric a soudainement envie d’aller aux toilettes alors qu’il a refusé quelques minutes à peine plus tôt quand Ben le lui a demandé. En plus, il laisse tomber Stampi, sa peluche dans la cuvette, énervant encore plus Ben qui doit le laver et le faire sécher. Quelques secondes d’inattention et le petit disparaît.

Ben le cherche dans tous le magasin ; méfiant, il a refusé l’aide d’un homme qui lui proposait de l’emmener lui-même aux toilettes à deux reprises.

Cinq ans plus tard, ayant terminé le lycée, il dépose son CV au magasin, persuadé qu’on ne retiendra pas sa candidature, mais les gens ne se précipitent pas vers un travail de manutentionnaire, la nuit… il est donc embauché au grand dam de ses parents, surtout sa belle-mère Deirdra, la mère d’Eric.

Ben cherche à tout prix à retrouver son petit-frère, depuis toutes ces années. Il appelle régulièrement le policier, qui était chargé de l’enquête (et qu’il trouve inefficace), alors que celui-ci le pense coupable d’avoir tué Eric…

Ben, ce gros nounours, qui a été marqué à vie par un accident qui lui causé des dommages irréversibles sur sa jambe, victime de discrimination car il est obèse et handicapé, tourmenté car il se sent responsable de la disparition de son petit-frère, est un personnage attachant que l’on suit volontiers dans sa quête, ses efforts pour imprimer et distribuer des avis de recherche.

Les autres personnages sont également corsés : le père est le seul à rester connecté avec la réalité, alors que Deirdre, est dans le déni, entretient la chambre d’Eric, lui parle, lui achète chaque année de nouveaux jouets pour les fêtes, oblige les autres à souffler les bougies du gâteau d’anniversaire…

Le directeur du supermarché est bien dans son rôle de parfait harceleur au travail, constamment de mauvaise foi, suspicieux, Marty et Franck les collègues de Ben ne manquent pas de piment non plus, et la palme revient à Beverly, qui tient le rayon boulangerie pâtisserie, sans oublier Daniel, le camarade de classe, brillant sportif que Ben admire alors que lui-même avance péniblement au son du clic clic de son attelle.

Dathan Auerbach nous tient en haleine avec ce roman, car tout le monde est plus ou moins suspect, à tour de rôle, qui est sincère et qui ment ? Comment s’y retrouver avec des indices insolites qui font leur apparition à tout moment, dans un climat de suspicion générale ? et qui se cache derrière ce « Bad Man » ?

Le pitch faisant référence à Stephen King, je m’attendais à plus d’étrangeté, de paranormal, mais ce roman m’a bien plu, je ne l’ai pas lâché. Le seul bémol, que je mettrais, c’est la lenteur, parfois étouffante, on n’a l’impression de ne pas avancer, ou du moins d’avancer avec autant de difficulté que Ben distribuant ses tracts et arpentant la forêt avec sa jambe malade. Je pense que c’est voulu par l’auteur, pour que l’on s’imprègne de l’ambiance régnante.

Au passage, je retiens aussi que l’auteur parle très bien de l’espoir, comme de la douleur, de la maladie ou de la mort.

C’est le premier roman, publié en français de Dathan Auerbach et il a su créer une ambiance particulière qui piège le lecteur malgré lui et donne envie de découvrir « Penpal »

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Belfond !

#BadMan #NetGalleyFrance

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J’aime beaucoup lire des thriller de temps à autre pour entrecouper avec mes genres littéraires de prédilection. J’en lis à petite dose pour, je pense, ne pas avoir le syndrome de Sherlock, comme je l’appelle, à savoir : deviner tout dès les premières pages. Avec Bad Man, impossible de savoir où on met les pieds, en qui avoir confiance, on en vient même à un moment donné à douter de ce qui nous entoure (enfin, à douter de ce qui entoure le personnage principal), si bien que je n’ai pas du tout vu venir la conclusion. Et pour moi, c’est déjà un pari gagné. Par contre, le roman a des défauts selon moi qui gâche un peu cette réussite.

J’ai toujours un peu de mal avec les disparitions d’enfants, comme beaucoup je pense, pourtant le résumé de Bad Man avait quelque chose d’intrigant et de différent. J’avais envie de savoir ce qu’il s’était passé et encore plus d’avoir le fin de l’histoire. Les critiques négatives que j’avais pu lire ne m’ont même pas arrêtée. Je voulais me faire ma propre idée.

Si le prologue est un peu étrange et très peu compréhensible, tout comme les inter-chapitres, le reste du roman m’a tout de suite happé. Dès le départ, on sent une ambiance se créer et elle ne va pas nous quitter. Comme un brouillard poisseux, une gêne qui ne disparaît pas, le sentiment que quelque chose ne va pas. Les personnages que l’on croise, le supermarché même sont un amoncellement de paranoïa, d’étrangeté, de culpabilité et d’angoisse. On ne peut se fier à personne, même pas à ce magasin qui semble avoir une conscience. Le tout se prête très bien à ce genre de thriller, et plus on avance, plus on sent la folie gagner peu à peu, Ben, le personnage principal. Mais est-il vraiment fou en fin de compte ?

Les protagonistes sont, avec l’ambiance, les deux points que j’ai beaucoup aimé. Réalistes, et psychologique aboutis. Cela fait toute la différence dans les thriller, car un personnage bâclé peut faire s’effondrer l’intrigue en un rien de temps. Bien que l’on suive l’histoire à travers les yeux de Ben, et que l’auteur est choisi de restreindre le côté omniscient d’une narration à la troisième personne, on arrive à comprendre chacun des personnages. On voit combien l’enlèvement a pu les toucher de près ou de loin et tout ce qui a pu en découler. L’enquête même de Ben est minutieuse dans le traitement et finement menée avec ses hauts et ses bas.

Mais, car il y a un mais, certains détails du roman ont fait que je n’ai pas adhéré à 100%. Il y a de nombreux passages qui ne sont pas utiles et qui alourdissent le roman. Ils coupent même le rythme et n’ont pas leur place, ajoutant des détails superflus qui n’ont aucun rapport avec l’enquête. Certains points ne sont pas non plus expliqués. Je n’ai pas eu beaucoup de questions sans réponses, contrairement à ce que j’ai pu lire dans certains critiques, mais j’aurais trouvé intéressant que l’auteur aille au fond des choses. Pourquoi insérer un élément qui est en liaison avec la disparition pour ensuite ne pas aller jusqu’au bout ? La fin est aussi trop ouverte. Je ne m’attendais pas forcément à ce qu’on retrouve Eric (mort ou vivant). Je m’étais préparé à cela. Mais l’auteur choisit de répondre à LA question que l’on se pose depuis les premières pages, pour finir avec un twist sans conclusion et qui nous ramène au point de départ d’une certaine façon… J’ai été frustrée, ni plus, ni moins. Comme si, on avait volé ma conclusion à ce roman pourtant si addictif…

Ben oscillera entre réalité et folie jusqu’à la dernière seconde, nous plongeant dans un état de suspicion propice au thriller. Il est attachant et déterminé, souvent à côté de ses pompes mais d’un réalisme qui fait toute la différence. Mener l’enquête avec lui a été un plaisir, malheureusement un peu gâché par la conclusion et des longueurs.

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Ben ...Ben...Ben...ce personnage va longtemps hanter mes pensées !!

Souvent lors d'une histoire de disparition d'enfant, l'auteur expose le point de vue et le ressenti des parents. Mais ici, le personnage central, c'est Ben, le grand (demi) frère. Ben qui était avec Eric lors de sa disparition, Ben qui ne s'est jamais vraiment remis et qui continue de le chercher là ou tout le monde a abandonné, qui vit avec cette culpabilité énorme sur les épaules.

5 ans après la disparition, Ben a besoin d'argent, il a fini ses études, sa belle mère n'a jamais pu retravailler, le premier job qui s'offre à lui est dans le supermarché où a disparu Eric...magasinier de nuit.

A partir de là, vous allez enchainer les scènes angoissantes dans un supermarché de nuit, les cauchemars de Ben, que j'ai lu de nuit...ils sont tellement angoissants et effrayants!!L'ambiance est tellement pesante et oppressante dans la famille de Ben...surtout à des moments clé comme Halloween, l'anniversaire d'Eric. La détresse de la maman d'Eric m'a complétement bouleversé.

Vous n'allez pas lâcher ce livre afin la fin...et cette fin...

BREF...vous savez à quel point je suis tatillonne quand on compare un auteur à Stephen King...je peux même vous dire sincèrement que les livres qui mentionnent cela en quatrième de couverture partent avec un sérieux handicap car je suis encore plus exigeante !!Mais là ...oui mais mille fois oui !! Enfin un livre qui vous promet de vous faire peur et qui tient ses promesses . Moi qui pensait que le sujet de la disparition d'enfant avait été tellement lu et relu qu'on pouvait difficilement me surprendre...Dathan Auerbach m'a bien eu.

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Je viens à l'instant de poser mon livre et que vous dire à part que j'ai été happée par cette lecture. Moi qui lis peu de thriller, je suis totalement séduite par celui-ci. Dans cette histoire de disparition d'enfant, nous faisons la connaissance de Ben qui a perdu son frère dans un supermarché. Les années ont passé, 5 ans exactement et Ben à la recherche d'un emploi va travailler dans ce fameux supermarché en tant que magasinier la nuit. Cela lui permettra de continuer à chercher son petit frère Eric disparu. Au fil des jours Ben continuera également à distribuer des tracts et à enquêter sur cette disparition.


C'est Ben que nous suivons tout au long du roman , personnage attachant et malmené par la vie. En proie à des cauchemars et des souffrances psychologiques, face à des découvertes étranges et inexpliquées nous doutons avec Ben.


L'auteur fait preuve de beaucoup de finesse pour amener les dénouement. Impossible de lâcher ce livre tellement vous êtes pris dans le récit.

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La cover? Juste un fond noir et un caddy. Ca y est, le décor angoissant est déjà posé. Dans un supermarché, un garçon de 3 ans disparaît. Son grand frère Ben, rongé de culpabilité le cherche, années après années. Et va se faire engager dans ce même magasin. Ce polar, qui ne déborde pas de rebondissements, entretient un malaise grandissant sur plus de 400 pages. Une ambiance oppressante, également liée au boulot de Ben, lequel se répète chaque nuit dans les stocks. Lesquels semblent souvent animés comme de réels personnages maléfiques… Malgré cela, il y a aussi de belles histoires en filigranes: une amitié sincère (lisez d'ailleurs l'émouvante note de l'auteur à la fin), des hommes et des femmes qui font ce qu'ils peuvent pour survivre… Un roman difficile à décrire sans le déflorer… mais un vrai coup de cœur qui vous laissera chamboulé, les tripes tordues et des images plein la tête.

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Merci à Netgalley et aux éditions Belfond pour cette lecture prenante.

Dans Bad Man, le décor est posé dès la première page. On va se plonger dans un roman mystérieux, entre polar et frissons. On rencontre donc Ben , jeune homme au physique ingrat , et au passé très douloureux. Son petit frère , Eric a disparu, quelques années plus tôt , alors que les deux garçons étaient au supermarché. C'est dans ce même supermarché que Ben, aujourd'hui adulte se fait engager. Son but, reprendre l'enquête et retrouver son frère...

J'ai bien sûr été attirée par le pitch du roman, en amatrice de polars et de nouveauté , mais la mention d'une filiation entre ce roman et Stephen King, n'a fait que confirmer mon attrait. Le moins que l'on puisse dire, c'est que pour un premier roman publié en France, Dathan Auerbach réussit un tour de force , et s'impose au premier plan.

Car au-delà d'une enquête, le lecteur se trouve plongé dans un véritable polar d'ambiance, dans un lieu en quasi huis-clos, pour le moins inhabituel puisqu'il s'agit d'un supermarché. La déroulement nocturne de cette histoire, confére à ce lieu commun, une étrangeté et une noirceur, qui le rende pour le moins inquiétant. Entre personnages ambigües , retournements de situations et lieu anxiogène , tous les ingrédients sont posés.

J'ai passé un excellent moment, entre angoisse et frisson, aux côtés d'un personnage dévoué et ne possédant aucunes caractéristiques du héros habituel. L'accompagner dans sa quête de vérité, a été simple tant on est pris par l'histoire. Même si le niveau du maitre de l'angoisse, n'est pas atteint ,il n'en reste que Dathan Auerbach est désormais un nom à suivre pour moi. Rendez-vous est pris.

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Dathan Auerbach, digne successeur de Stephen King ? Je dois dire que cette comparaison avec le maître de l’horreur et du suspense m’a intrigué autant qu’effrayé. Au bout du compte, qu’en est-il ? Bad man nous invite à une lente immersion au sein d’une intrigue étrange et tout à fait prenante. Le pari est réussi, on n’attend plus que de voir ce que l’auteur compte nous concocter dans l’avenir. Bad man met parfaitement en lumière la détresse face à la disparition d’un proche, la culpabilité que l’on peut ressentir face à cette perte et la recherche obsessionnelle de la vérité.

Après la fin du lycée, Ben est à la recherche d’un emploi. Mais dans cette petite ville où l’offre est maigre, seul le supermarché du coin accepte de l’embaucher. Le supermarché dans lequel son frère Éric âgé de trois ans a disparu sous ses yeux il y a cinq ans.Sans réellement d’hésitation, il accepte ce poste de manutentionnaire de nuit au côté de ses collègues Marty et Franck. Alors que la culpabilité d’avoir perdu son petit frère ne cesse de le dévorer, ses recherches pour le retrouver vont reprendre de plus belle lorsque des événements curieux vont se manifester lors de ces nuits au supermarché. Entre un patron et des collègues mystérieux auxquels il est dur de faire confiance, des avis de recherche qui disparaissent et des témoignages à propos d’un garçon seul aperçu dans la ville, tout semble être fait pour que Ben mène d’autant plus férocement l’enquête.

Ne vous précipitez pas sur ce roman si vous êtes à la recherche de sensations fortes où d’un récit haletant. Bad manpréfère prendre son temps et choisit d’adopter un rythme assez lent afin que l’on s’attarde davantage sur le développement psychologique de Benque sur une traque débordante de rebondissements et d’action. Il n’est pas difficile de s’attacher à Ben, également à Marty, mais rapidement on se rend bien compte que chacun des personnages semble cacher son jeu. Et si personne n’est digne de confiance ? Dathan Auerbach réussit à nous mener en bateau en nous offrant de nombreuses pistes pour qu’on puisse se méfier du plus grand nombre.

Ce roman ne manque pas de descriptions détaillées qui nous permettent de s’insinuer encore davantage à l’intérieur du récit lors de ses longues nuits de travail dans ce supermarché silencieux où le patron détestable possède plus d’angles de vue que le pense Ben. Seule la fin n’aura pas réussi à totalement me convaincre tant elle se détache du reste. Celle-ci est bizarrement précipitée et nous laisse face à certaines zones d’ombres qu’il aurait été intéressant de développer dans cette dernière partie. Malgré cela, je recommande vivement ce nouveau thriller inquiétant et finement orchestré. Merci à NetGalley et à Belfond pour cette lecture. Sorti fin février, vous pouvez à votre tour vous laisser tenter.

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Il suffit d’un rien pour qu’une vie bascule. Une vie, des vies, une famille qui explose. Un geste, sans importance, au mauvais moment. Ben a demandé à Éric s’il voulait aller aux toilettes avant de passer à la caisse du supermarché. Éric a dit non. Puis Éric a tout de même voulu y aller. Ben a laissé sa place dans la file et l’a accompagné. Mais il en est ressorti seul. Pendant que Ben nettoyait le doudou de son petit frère, le gamin s’est volatilisé. Et personne n’a rien vu.
Cinq ans que Ben vit avec ça sur la conscience. Qu’il s’acharne à poursuivre les recherches que la police a trop vite abandonnées. Chaque jour, il affronte le regard de son père, qui se tue à la tâche pour faire bouillir la marmite, et les absences de sa belle-mère, réfugiée dans un autre monde pour ne pas faire face à l’inacceptable. Sans plan précis si ce n’est de découvrir la vérité, il se fait embaucher au supermarché où le drame s’est produit. Mais très vite, les lieux lui semblent… vivants, et hostiles. Bruits étranges, sensation d’être épié, les nuits de travail nourrissent l’obsession de Ben pour Éric et décuplent sa peine et sa rage. Ses collègues, prévenants, paraissent sincères, mais à qui peut-il faire confiance ?

L’ambiance de ce bouquin est très particulière. Sombre. Oppressante. La misère sociale vous colle aux doigts et le personnage de Ben déchire le cœur. Ado complexé, torturé et éclopé, on voudrait le réconforter, lui dire que ce n’était pas sa faute. Qu’il était un bon frère et qu’il doit à présent vivre sa vie. En même temps, on admire sa persévérance, on l’encourage silencieusement. Il porte une telle tristesse, en lui, sur lui, qu’on en est mal à l’aise, coincé dans un rôle de voyeur impuissant. On arpente les rayons du supermarché avec lui les mâchoires serrées, parce que ce maudit supermarché a bel et bien un truc qui cloche ! Je n’ai pas honte de dire qu’il m’a foutu la trouille. Chapeau à l’auteur pour l’atmosphère qu’il est parvenu à créer à partir de pas grand-chose. Dathan Auerbach m’a trimballée un bon moment, j’y suis allée à l’aveuglette sans jamais réussir à émettre une hypothèse un tant soit peu plausible. Si l’histoire souffre de quelques longueurs – en grande partie dues au comportement de Ben – et laisse certains points en suspens, elle a quelque chose d’original et les personnages sont tous très convaincants. Entre folie et réalité, Bad Man est un roman qui vous tiraille, vous malmène les nerfs, et vous conduit sur des chemins auxquels vous n’auriez probablement pas songé. Il n’est pas parfait, certes, mais il est tout de même pas mal du tout.

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Déjà, travailler de nuit dans un supermarché, personnellement, je trouve ça glauque. Si vous êtes de nature peureuse, vous comprendrez pourquoi imaginer un endroit tel qu’un grand magasin, de nuit, vidé de tous les bruits qui l’habitent pendant la journée, peut faire bizarre. Ensuite, il faut visualiser le contexte. Il n’y a que deux autres personnes, à part Ben qui arpentent les couloirs de ce lieu alors, pour peu que les néons clignotent, l’ambiance est donnée.

Puis, ce qui achève de vous plonger dans une atmosphère presque surréelle se compose de deux éléments.

Petit à petit, vous finissez par vous demander si Ben n’est pas un narrateur non-fiable tellement vous doutez de tout. On est tout le temps dans le flou et même quand vous croyez que ça y est, vous tenez quelque chose, eh bien non. Alors, vous engloutissez les pages du roman. Vous êtes fébriles, vous allez de rebondissements en rebondissements. Vous avez le coeur qui bat la chamade. Vous avez peur. Vous ne savez pas de quoi, mais vous avez peur. Comme si une présence mauvaise planait au-dessus de vous. Mais vous continuez parce que vous avez besoin de connaître le fin mot de l’histoire.

Là, vous arrivez à la fin. Elle est riche en énormes révélations mais surtout, elle s’éloigne complètement des clichés que l’on connaît dans ce genre. C’est une vraie surprise car j’imaginais carrément autre chose. Alors, d’un côté, c’est une bonne chose d’être encore surprise mais de l’autre côté, elle reste dans le ton de l’histoire et ça me dérange quelque peu.

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Bad Man est un roman à l’ambiance très particulière, si particulière qu’elle ne peut pas plaire à tout le monde. Pour ma part, j’ai trouvé le roman réussi, mais je dois bien avouer qu’il m’a mise très mal à l’aise, et que je ne prenais pas de réel plaisir à le lire tellement l’ambiance était pesante (ce qui est, en soi, la preuve que le roman est réussi) : ambivalence !

La grande force de ce roman est l’ambiance très noire, pesante et limite glauque, mise en place dès les premières pages. En nous faisant suivre le personnage de Ben, qui est selon moi un personnage très clivant et difficile à cerner, Dathan Auerbach sème de ci de là les pièces d’un puzzle macabre, qui s’assemble aux toutes dernières lignes du roman. Il entremêle les indices, ce qui rend « l’enquête » très complexe, même si elle se limite aux quelques personnages qui rythment la vie du supermarché dans lequel le petit Eric a disparu..

Dathan AUerbach a un don pour mettre en place une ambiance extrêmement pesante. En lisant le roman, j’avais l’impression d’être constamment en proie aux douleurs de Ben, à ses maux de tête et de jambes, et d’être prisonnière de ce supermarché ou de cette ville de malheur. Ajoutez à cela des personnages secondaires pas toujours bienveillants, et loin d’être nets, et vous avez tous les ingrédients d’un roman noir. L’ambiance pesante est accentuée par le rythme du roman, souvent très lancinant, entre le travail de Ben et ses pensées dont on se demande parfois si elles ne sont pas synonymes de folie… Et d’un coup, sans que l’on sache comment, arrivent des échanges extrêmement poignants et des choses terribles, et là tout s’accélère d’un seul coup.

Au niveau de l’ambiance, de l’ambivalence des personnages, et de l’intrigue, Dathan Auerbach a clairement réussi son coup. Ai-je pour autant apprécié cette lecture ? Pas forcément… A justement proposer une ambiance si sombre, j’étais anxieuse de retourner dans ma lecture, et de retrouver ces personnages et cette ambiance détestables et malaisants. Cela dit, il m’est difficile de déconseiller ce roman, car il est indéniablement brillant… à condition d’y rentrer !

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Enfilez votre manteau, prenez votre sac de courses, votre porte-monnaie et direction le supermarché. Mais pas n’importe lequel, l’un de ces magasins sans âme, perdu dans une petite ville de l’Amérique profonde. Pour l’heure ? Allez-y la nuit, lorsqu’il est fermé, et que de jeunes hommes en manque d’argent en assurent la surveillance. L’ambiance est sombre, poisseuse, vous n’aurez pas le cœur à rire.

D’autant plus que cinq ans auparavant, Ben (15 ans) y a perdu son frère Éric (3 ans). L’enfant s’est volatilisé, on ne l’a jamais retrouvé, et Ben ne s’en est jamais remis. Ben porte les stigmates de la disparition, dans ses douleurs chroniques et son obésité, mais surtout dans sa tête. Il ne s’est jamais résigné, tout comme sa belle-mère névrosée, et son père indifférent à lui. L’ambiance chez lui est si pesante, qu’il accepte un travail de veilleur de nuit dans ce supermarché.

L’auteur fait de ce magasin anxiogène, un personnage à part entière. Il rythme le livre et les journées de Ben et ses collègues. Il permet aux souvenirs d’affluer, aux indices de remonter, et délivre petit à petit les horreurs qu’il cache. Le fait qu’on oscille entre présent et passé, entre les faits, les interrogations de Ben et ses cauchemars brouillent les pistes. Tous les personnages ont des choses à cacher, personne n’est complètement innocent.

Ce livre est un véritable roman noir, pas un thriller avec mille rebondissements. Tout tient dans l’écriture de l’auteur et l’atmosphère qu’il distille. Il y a l’Amérique profonde, la forêt mystérieuse, mais surtout le choix de ce lieu si particulier. À la fois si commun, tout le monde a dû y faire ses courses un jour, mais aussi énigmatique. Qui sait ce qu’il s’y passe lorsque les portes se referment ? Les personnages qui oscillent entre obsessions et secrets ajoutent encore à l’atmosphère pesante. Alors pourquoi ce n’est pas un coup de cœur ? Il y a quand même des longueurs, une petite difficulté à s’attacher au protagoniste et surtout une fin bien trop opaque et ouverte. Et vous savez que j’aime les fins bien claires et guidées !

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