Augustin

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Date de parution 10 oct. 2018 | Archivage 30 nov. 2018
J.C. Lattès | JC Lattès

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Résumé

Le 11 novembre 1918 à 5h15, la France et l’Allemagne signent l’armistice. Mais l’état-major français décide d’attendre onze heures, en ce onzième jour du onzième mois, pour que cessent les combats.
A 10h45, le soldat de première classe Augustin Trébuchon est tué.
Il est le dernier soldat français tué.
Alexandre Duyck a fouillé les archives militaires et civiles, retrouvé tout ce qu’on pouvait savoir sur ce  berger devenu soldat et imaginé le reste  : les pensées de cet homme courageux, observateur, taiseux, blessé deux fois, qui fut de tous les combats, ne prit en 4 ans qu’une seule permission et obéi aux ordres jusqu’au bout.

Le 11 novembre 1918 à 5h15, la France et l’Allemagne signent l’armistice. Mais l’état-major français décide d’attendre onze heures, en ce onzième jour du onzième mois, pour que cessent les combats.
A...


Formats disponibles

FORMAT Ebook
ISBN 9782709662260
PRIX 7,49 € (EUR)

Chroniques partagées sur la page du titre

Bravo, Monsieur Augustin Trébuchon,

Berger de Lozère, n’étant allé que deux ans à l’école des Hussards de la République pour vous faire maltraiter sans jamais rien apprendre, engagé volontaire malgré votre statut d’aîné de famille et orphelin de surcroît, vous avez passé 1561 jours dans les tranchées, et, le 11 Novembre au petit matin, vous étiez encore vivant.

Ce livre qui vous rend hommage raconte cette dernière demi-journée depuis votre réveil jusqu’à 11h, heure officielle de l’Armistice dont vous n’entendrez pas jouer le clairon.

Dans ces 250 courtes pages, vous retracez l’histoire de ces 4 années de guerre absurde : le départ la fleur au fusil, ceux qui ne partent pas mais encouragent les autres, ceux qui font du marché noir, celui qui prévoit l’heure exacte de l’Armistice le 11e jour du 11e mois à la 11e heure.

Je n’en dirai pas plus, je vous laisse découvrir Augustin qui rêve de ses brebis et du calme de son plateau de Lozère au milieu du fracas des bombes.

L’image que je retiendrai :

Celle du papier serré fort dans sa main et qui annonçait le plus important : l’heure du rata.

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Grâce à la plateforme de service de presse NetGalley.fr, j’ai eu la chance de découvrir en avant-première Augustin, un roman d’Alexandre Duyck, consacré au dernier soldat français mort à la toute fin de la Première Guerre Mondiale, le 11 novembre 1918 :

" Le 11 novembre 1918 à 5h15, la France et l’Allemagne signent l’armistice. Mais l’état-major français décide d’attendre onze heures, en ce onzième jour du onzième mois, pour que cessent les combats.

A 10h45, le soldat de première classe Augustin Trébuchon est tué. Il est le dernier soldat français tué.

Alexandre Duyck a fouillé les archives militaires et civiles, retrouvé tout ce qu’on pouvait savoir sur ce berger devenu soldat et imaginé le reste : les pensées de cet homme courageux, observateur, taiseux, blessé deux fois, qui fut de tous les combats, ne prit en 4 ans qu’une seule permission et obéi aux ordres jusqu’au bout. "

Je dois avouer que j’ai mis un peu de temps à entrer dans ce roman, sans doute parce que son personnage principal ne m’a pas tout de suite plu. Augustin Trébuchon est berger de Lozère, taiseux, loyal, peu éduqué, j’ai eu du mal à m’identifier à lui. Pourtant, son destin est singulier et intéressant à connaître. Son récit de la Première Guerre Mondiale, entre la mobilisation, les champs de bataille, la camaraderie entre soldats, le mépris de nombreux officiers pour les soldats ordinaires, est évidemment fictionnel par les mots d’Alexandre Duyck, mais sonne malheureusement juste. Avec ce roman, on se retrouve dans l’ambiance mortelle, sale, angoissante de cette guerre.

" Il jure que les boches ne sont pas si salauds que ça (il l’assurait encore hier soir), qu’il y en a des bons et sur ce point je lui donne raison. Je veux dire, je n’en connais pas des boches, pas de vivants en tout cas, je n’ai jamais pu leur parler, je n’en avais pas vu en vrai avant et ils ne m’avaient rien fait, donc j’imagine qu’ils ne sont ni pires ni différents de nous. Contrairement à ce que nous jurait monsieur l’instituteur qui n’est pas venu faire la guerre et n’avait pas dû beaucoup en croiser dans sa vie. Pons assure aussi que nous rentrerons tous sains et saufs chez nous, que les hommes vont comprendre, cette guerre ne connaîtra jamais, jamais, la moindre suite. Elle sera la seule de ce siècle. "

Surtout, la mort d’Augustin Trébuchon sonne comme le symbole ultime, s’il en fallait un, de la cruelle absurdité de cette guerre, de toute guerre en général. Pire encore : l’armistice a été signé le 11 novembre à l’aube, mais l’état-major français a décidé, consciemment, que les combats ne nécessitaient pas avant la onzième heure du onzième jour du onzième mois de l’année.

Par cette décision, le maréchal Foch et ses confrères ont condamné à mort 35 soldats morts dans la matinée du 11 novembre 1918. Outrage final, signe indélébile de la honte et de l’indécence de cette décision, les archives militaires et leurs tombes falsifieront leur date de décès, prétendant qu’ils sont tombés « pour la France » le 10 novembre 1918, car il aurait été inacceptable d’afficher que des soldats français soient morts le jour de l’armistice. Inacceptable, en effet …

" Tous du 415e, tous morts pour la France le 11 novembre 1918. Mais c’est une autre date, la même pour tous, qui est gravée sur leur pierre tombale, dans le carré militaire du petit cimetière de Vrigne-Meuse : 10 novembre 1918. "

Augustin sortira dans toutes les bonnes (et mauvaises) libraires le 10 octobre prochain, n’hésitez pas à l’acheter, à le lire et à l’offrir autour de vous, c’est un très bon roman sur la Première Guerre Mondiale.

" À 160 kilomètres de là, dans la forêt de Compiègne, les plénipotentiaires allemands ont signé l’acte d’armistice et accepté les conditions posées par le maréchal Foch. Il est heureux, le vieux Ferdinand. Il jubile. Il tient sa victoire, son Allemagne humiliée, la gloire, bientôt l’avenue dans les plus beaux quartiers de Paris, la statue équestre place du Trocadéro, une autre à Londres à Grosvernor Gardens. Qu’importe qu’il soit en train d’échafauder méthodiquement les conditions idéales pour tout recommencer dans vingt ans, avec plus de morts encore. Qu’importe que de l’autre côté du Rhin, un petit caporal de rien du tout se prépare à se jeter sur l’occasion pour, bientôt, prendre sa revanche. "

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Augustin Trébuchon est un berger de Lorèze, engagé volontaire malgré son statut d'aîné d'une famille d'orphelins, il passa 1561 jours sur le front à combattre les allemands pendant la première guerre mondiale. Il a survécut à des années de guerres et à la vie difficile d'un poilu dans les tranchées, il était encore vivant ce Lundi 11 Novembre 2018 quand son supérieur l'a fait appelé pour remettre un message dans un autre camp, il est 10h45, la guerre elle va finir dans 15mn. A 11h ce matin là la guerre se termine, et Augustin n'est plus.
Cet ouvrage donne la parole à ce soldat, il y raconte ses souvenirs, ses parents partis trop tôt, sa fratrie mais aussi ses années de guerre, les camarades et la nourriture, ses rêves d'Argentine. Il y raconte son départ et ceux qui claironnent qu'ils aimeraient y aller aussi au front mais bon ils sont trop vieux ... ou trop froussard. On y voit les douces couleurs de la Lozère effacées par le noir de la guerre, le bruit incessant et les copains qui s'en vont.

Très bel hommage à ce soldat et à tous ceux qui ont été dans ces tranchées, ceux qui ont rêvé rentrer à la maison mais qui ont pourri sur un champ de bataille. 250 pages d’instantanés d'une vie.

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