Sans elle

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Date de parution 13 nov. 2017 | Archivage 3 avr. 2018

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Résumé

Il était une fois une famille heureuse et unie. Des jumelles de six ans qui se ressemblaient comme deux gouttes d'eau. Des enfants fusionnelles qui grandissaient ensemble et s'adoraient. Jusqu'à un soir de feu d'artifice où l'une d'elles se volatilise brutalement. Il était une fois deux fillettes inséparables. Jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'une. Il était une fois une histoire qui n'a rien d'un conte de fées.

Avec elle, de Solène BAKOWSKI et Sans elle, d'Amélie ANTOINE, deux romans pour un projet commun. Un point de départ identique pour deux histoires distinctes qui peuvent se lire indépendamment l'une de l'autre. Une même famille, une même situation initiale, mais un événement qui vient tout bouleverser. Pour tous ceux qui se sont un jour demandé : Et si un seul détail de ma vie avait changé, est-ce que tout aurait été radicalement différent ? Pour tous ceux qui aiment voir les deux faces d'une même pièce.

Il était une fois une famille heureuse et unie. Des jumelles de six ans qui se ressemblaient comme deux gouttes d'eau. Des enfants fusionnelles qui grandissaient ensemble et s'adoraient. Jusqu'à un...


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9791022764353
PRIX 14,90 € (EUR)

Chroniques partagées sur la page du titre

J’ai lu ce roman après « Avec elle ». Si le début, la fin et certains personnages sont les mêmes ainsi que quelques situations, l’approche de la gémellité est tout à fait différente puisque une des sœurs disparaît…. Difficile d’exister lorsqu’un maillon manque dans la famille, comment se construire avec l’ombre de celle qui n’est plus là ? Faut-il faire son deuil ou continuer d’espérer ?

S’il fallait établir une comparaison entre les deux romans, celui-ci me semble plus abouti, sans doute parce qu’il va chercher au plus profond des réactions de chacun. Je pense notamment aux recherches de la police dans la famille, chez les voisins….

Il est stupéfiant de voir combien l’absente, qui était la dominante des jumelles, continue, sans être là, à « régenter » la vie de sa sœur… C’est très bien expliqué. L’auteur a su trouver le ton juste et les mots ciblés pour parler de la difficulté de continuer à vivre pour les uns et les autres après un événement d’une telle gravité….

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Il m'arrive très rarement de lire des romans auto-édités. Parce que je m'en suis rarement donné l'occasion essentiellement par peur de tomber sur le roman à la syntaxe/grammaire/orthographe défaillante (barrez les mentions inutiles), à l'histoire ressemblant à une pâle copie d'un roman à succès...

Avec ce diptyque que nous proposent Solène Bakowski et Amélie Antoine, je ne pouvais que me lancer dans l'aventure grâce à Net Galley. En effet, ce sont deux auteures dont j'ai entendu beaucoup de bien, pour respectivement Un sac et Quand on a que l'humour... Si les deux romans peuvent se lire totalement indépendamment même s'ils partent d'un même point de départ, il me fallait les deux et je ne regrette pas. Allez, quelques mots sur chacun des livres dans l'ordre où je les ai lus.

Avec elle – Solène Bakowski

Allez savoir pourquoi, il me semblait normal de commencer par le roman de Solène Bakowski pour rentrer dans l'intimité de cette famille plutôt classique : un père, une mère, deux petites filles, Coline et Jessica, et leur chien.

Dans ce roman, on rentre dans le quotidien familial où les relations sont parfois compliquées particulièrement lorsqu'on est des jumelles partagées entre l'envie de conserver ce lien particulier et l'envie de s'émanciper. Plus qu'un drame, ce livre est à lire pour sa dimension psychologique bien développée mais absolument pas ennuyeuse !

On m'a souvent vanté l'écriture nature et incisive de Solène Bakowski et je ne suis pas déçue. Bien détaillée, elle aurait pu finir par me rebuter et, finalement, ici, chaque détail compte pour aboutir à cette fin effrayante.

SANS ELLE
Dans ce deuxième tome écrit par Amélie Antoine, l'ambiance est bien différente puisque les jumelles vont être séparée de manière dramatique. Un événement peut changer le cours d'une vie en quelques secondes...et il faut ensuite apprendre à vivre avec les conséquences et les séquelles.
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Je ne sais pas si c'est un effet dû à la différence entre les deux histoires mais j'ai eu le sentiment que le style d'Amélie Antoine avait un côté plus « coup de poing », ce qui ne m'a pas déplu.


Personnellement, je me demande toujours ce qui se serait passé si dans une situation donnée, j'avais agit ou répondu autrement... Est-ce que tout aurait été totalement différent ?

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Sans elle est indissociable d'avec elle, projet d'écriture mené à deux auteurs. J'ai choisi de commencer par ce texte, et de faire une pause avant la lecture du tome suivante. La raison ? La force ressentie à la lecture de ce volume.
Sans elle, c'est sans Jessica. Elle a disparu à l'âge de six ans, alors qu'elle accompagnait sa mère à un feu d'artifice. Le livre nous montre à quel point il est difficile pour Colline de grandir sans sa jumelle, sans savoir ce qu'elle est devenue. Surtout, Jessica avait une position dominante dans le couple de jumelles, n'aimant pas tel ou tel dessin animé, préférant tel ou tel jeu, et Colline découvre ce que c'est de pouvoir faire ce qu'elle aime sans les récriminations de sa soeur. Liberté illusoire. Colline s'efface peu à peu, tandis que Jessica prend toute la place par son absence. Colline, c'est celle que l'on ne voit pas, que l'on entend pas, dont on interprète un peu trop vite les gestes, le comportement, les désirs.
En cas de disparition d'enfants, nous voyons à la télévision des spécialistes de ce type d'événements nous expliquer d'un ton docte que le couple résiste rarement à de tels événements. Cette forme de sensationnalisme est dénoncée, à l'extrême fin du roman. Il est question aussi de ceux qui confondent les intuitions avec les preuves. Il est facile de récrire l'histoire après coup, avec une somme de petits faits anodins pris un à un, mais qui forment un sens aux yeux des enquêteurs. Là aussi, j'ai pensé à certaines affaires trop connues, qui ont aussi débouché et bien, sur tout sauf leur résolution : il est facile de faire de la mère la première, voire la seule et unique suspecte. Il est facile aussi de transformer des comportements altruistes en comportements suspects. Il est étonnant de devoir le rappeler : on peut réellement avoir envie d'aider son prochain.
L'écriture de ce roman est vraiment très prenante, il est très difficile de résister à la tentation de tourner les pages et de poursuivre la lecture. Un livre fort, réussi, que je ne peux que vous recommander.

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Coline et Jessica sont jumelles et par là même extrêmement fusionnelles. A la suite d'une betise, Coline est punie et Jessica part seule avec sa mère au feu d'artifice du 14 juillet. Personne ne la reverra jamais.

Débute alors pour la famille une très longue descente aux enfers : l'attente, l'espoir, les soupçons, la culpabilité... bref ils passent tous par différentes étapes et chacun vit ce drame à sa manière. Le film de la soirée est revue des milliards de fois. Et si c'était Coline qui avait suivi sa mère ? Si Patricia n'avait pas laché la main de sa fille ? Et si ? cette question lancinante qui peut rendre fou.

Amélie Antoine a su créer une ambiance pesante tout au long du livre jusqu'à la dernière ligne, un suspens implacable mais surtout des personnages qui vivent un drame et le point de vue de chacun est abordé avec justesse.

Et si un détail de cette soirée était modifié ? C'est ce que propose le roman écrit par Solène Bakowski, Avec elle, considéré comme l'autre face du roman de son amie Amélie Antoine.

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J'ai adoré ! J'ai découvert cet auteur à Cultura quand son premier livre est arrivé : Fidèle au poste.
Sa lecture m'a transportée. Je ne connaissais ni l'auteur, ni le synopsis. J'aimais le titre et la couverture.
Depuis, je suis l'auteur et me plais à découvrir chacun de ses livres.
Celui-ci est aussi bon ! Il y a tout ce que j'aime dans ce genre de livre : des énigmes, des interrogations, des personnages singuliers. On ne peut déterminer la fin tant les événements se succédant sont prenants. L'audace de l'auteur n'a pas de limite, tout est possible pour la fin du livre et cela m'a beaucoup plu.
Un seul conseil : tentez votre chance, laissez-vous emporter... vous pouvez commencer soit par celui-ci, soit par Avec elle de Solène Bakowski.

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Après avoir dévoré grâce à net galley et Bookelis Avec elle de Solène Bakowski j'ai évidemment enchaîné avec Sans elle de Amélie Antoine.
Un même départ : deux fillettes de six ans, des jumelles physiquement identiques mais pas tout à fait pareilles à l'intérieur.
Jessica est un peu plus jolie, Jessica est un peu plus volubile, Jessica est la préférée de maman...
Colline est jolie elle aussi mais un peu moins, elle est plus renfermée...
Et maman l'a punie le 14 juillet pour une bêtise que Jessica lui a ordonnée de faire...
Jessica et maman sont allées au feu d'artifice pendant que Colline et papa étaient à la maison...
Jessica a lâché la main de maman quelques secondes.. et elle a disparue, totalement disparue ! Personne ne sait ce qu'elle est devenue.
Les années passent, Colline doit vivre sans elle, en se demandant sans cesse si les choses seraient différentes avec elle...
J'ai adoré ce roman, encore plus fort que Avec elle, que j'ai pourtant adoré. Mais Sans elle est encore plus fort, du fait qu'il traite de l'absence d'une sœur qui est aussi une fille, leur fille a ce couple qui évidemment risque de se déchirer...
Il y a des choses communes entre les deux romans, certains événement arrivent dans les deux romans.
Et cette fin. Déjà que dans Avec elle j'avais été surprise, ne m'attendant pas à ça.
Et bien là c'est pire, j'ai été scotchée par la fin de Sans elle ! C'est clair que je me m'attendait pas mais alors pas du tout à une telle fin.
Je vous invite vivement à lire Sans elle, ainsi que Avec elle évidemment, car il est vraiment très intéressant de découvrir les deux versions, aussi captivantes et bien écrites l'une que l'autre.
C'est avec un immense plaisir que je mets cinq étoiles :)

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J'ai choisi de lire ce livre car le résumé me plaisait bien et correspondait à ce que j'aime, et le fait qu'Amélie Antoine ait décidé de l'écrire conjointement avec une autre auteure, qui a repris le même scénario de départ, avec une couverture quasi similaire, m'a beaucoup intriguée.
Nous suivons une famille qui vit dans le Nord de la France et qui a tout pour être heureuse, une jolie maison, un travail qu'ils aiment tout les deux et deux adorables fillettes de 6 ans. Le 14 juillet, la famille décide d'aller voir le feu d'artifice tous les quatre, oui mais voilà, Coline, une des jumelles fait une bêtise et la mère décide de la punir et de la priver du feu d'artifice, elle restera donc à la maison avec son père, pendant que sa mère et sa soeur Jessica assisteront au spectacle. Jessica demande à sa mère l'autorisation d'aller chercher un collier auprès d'un employé de la commune qui les distribue aux enfants, celui-ci n'est qu'à quelques mètres et Patricia accepte, mais Jessica ne reviendra jamais. Qu'est-il arrivait ?
Tout l'histoire de ce roman tournera bien évidemment sur la recherche de cette enfant, l'auteure, que j'ai découverte grâce à ce roman, a un style très additif, il n'y a pas de temps mort, on est happé par cette histoire, on veut savoir ce qui est arrivé, comment les parents, la soeur jumelle et tous les proches vont vivre avec ce poids sur le coeur. L'auteure utilise des phrases courtes, qui rendent la construction de ce roman très fluide, j'ai eu beaucoup de mal à lâcher mon livre pour faire autre chose, et je le recommande vivement à tous les amateurs du genre. Hâte de découvrir Avec elle, qui j'espère me passionnera autant.

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Comment vivre avec la perte d’un enfant ? Comment réussir à avancer malgré cette absence ? Mère, père, soeur, les voilà tous les trois acculés face à la disparition de Jessica. Ils vivent la même tragédie mais ne la gèrent pas de la même manière. Il aura fallu un seul moment d’inattention pour ne plus jamais la revoir… Lors du soir du 14 Juillet, Patricia et sa fille Jessica sont en route pour le feu d’artifice alors Coline, punie, reste avec son père à la maison. Quelque peu sur les nerfs, Patricia remarque tout de même les lacets défaits de sa fille et l’aide à les renouer avant de la laisser partir seule vers le vendeur de bracelets lumineux. Mais au bout de quelques minutes, toujours pas de Jessica en vue. Alors que le feu d’artifice commence et que toutes les têtes sont tournées vers le ciel, Patricia est la seule à regarder devant elle, à slalomer entre les spectateurs pour retrouver sa fille. S’insinuent alors doucement en elle l’inquiétude, l’incrédulité, l’angoisse, la détresse de ne pas retrouver sa fille. À ce moment, il est difficile de ne pas être pris aux tripes par cet événement douloureux où cette mère pense encore retrouver son enfant. L’horreur de la situation est tout à fait palpable. Avalée dans cette foule, l’urgence de la situation dévore complètement Patricia, elle ne réussit plus à penser rationnellement.

Dès ce moment, les recherches commencent. Thierry apprend la nouvelle de la bouche de sa femme, la famille est prévenue, et Coline reste dans le brouillard. La soeur jumelle de Jessica est dans une totale incompréhension face à ce qui arrive au sein de son foyer. Énervée contre sa soeur pour l’avoir dénoncé à leur mère, Coline a dit des choses affreuses qu’elle ne pourra plus jamais remplacer. Est-ce que c’est à cause de ses mots que Jessica est partie ? Où est-elle allée ? Pourquoi ne revient-elle pas ? Ce qui va être le plus dur pour cette petite fille, c’est que ses parents vont se poser exactement les mêmes questions sans trouver eux non plus de réponses. L’enquête commence pour retrouver Jessica et la détresse des parents et des proches se transforme bientôt en suspicion, en angoisse des gestes d’autrui. Tout acte, toute émotion deviennent suspects de la part des gendarmes mais aussi des parents. Plus rien n’a l’air d’avoir de sens alors que l’enquête se poursuit, mois après mois. Sans de réelles pistes, les relations dans cette famille n’en finissent pas de s’étioler, de devenir de plus en plus compliquées. Les défauts de chacun sont alors davantage exacerbés : l’autorité maladive et psychorigide de Patricia, l’inertie de Thierry, l’isolement de Coline. Il n’est pas difficile d’essayer d’imaginer ce que les personnages peuvent bien vivre dans leur quotidien avec la pitié des uns, la fuite des autres, la culpabilité, l’espoir mince que Jessica frappe un jour à la porte et soit enfin de retour.

Grâce à la très agréable plume d’Amélie Antoine, le lecteur est entièrement plongé dans le quotidien de ce foyer, entre ses silences, ses moments de conflits et ses rares moments de joie. On a parfois envie de les secouer, de leur dire leurs quatre vérités, de les calmer, de les apaiser. Mais imaginez si Jessica n’avait jamais disparu. Si cette nuit du 14 Juillet n’avait pas été le théâtre de tout ce drame. Est-ce que Coline aurait réussi à s’affirmer face à une soeur plus dominante et exubérante ? Est-ce que Patricia aurait réussi à créer un vrai lien affectueux et de confiance avec ses deux filles ? La bonne nouvelle, c’est qu’il y a une manière de le découvrir en lisant Avec elle de Solène Bakowski. Dans ce livre-là, Patricia n’a pas relasser les chaussures de Jessica au feu d’artifice. Celle-ci n’a jamais disparu. Pourtant, la vie de cette famille connaîtra des événements que jamais elle n’aurait pensé possible. L’idée de deux livres racontant deux histoires différentes sur les mêmes personnages à partir d’un détail insignifiant qui va tout changer m’a immédiatement emballée. C’est pour cela, que j’ai maintenant hâte de lire Avec elle et de découvrir si la situation peut s’avérer être aussi désastreuse que dans le roman d’Amélie Antoine. Je remercie l’auteure et NetGalley pour m’avoir permis de découvrir ce livre.

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Quand j’ai lu le concept de ces deux livres avec un même point de départ pour deux histoires différentes, j’ai trouvé ça vraiment original et j’avoue que ça a piqué ma curiosité.
Je ne sais pourquoi j’ai commencé par « Sans elle » d’Amélie Antoine. Peut-être avais-je besoin de frayeur et d’un brin d’angoisse et que ce titre m’a paru idéal…Je n’ai pas été déçue du voyage!
Dès le départ, nous faisons connaissance avec une petite famille « normale » : Thierry, le papa, Patricia, la maman et Coline et Jessica les jumelles de 6 ans. L’histoire commence le 14 juillet 2004, Patricia a puni Coline qui a fait une bêtise dans l’après midi. Conséquence ; Ils n’iront pas au feu d’artifice ensemble. Coline restera avec son papa à la maison, privée de la soirée. Et Patricia emmènera Jessica voir le feu d’artifice au bord du lac du village. Mais rien ne se passe comme prévu. Pendant la soirée Patricia perd Jessica dans la foule et ne la retrouve plus. S’enchaine alors la prise de conscience, la panique, l’alerte à la gendarmerie, les recherches, l’enquête, les interrogatoires, l’incidence de ce fait divers sur ce petit village mais surtout, surtout, on s’immisce dans le quotidien de cette famille qui ne sait pas ce qu’est devenu leur enfant. Le roman nous permet de suivre cette famille et son délitement jusqu’au 18 ans de Coline.
Comment vit-on la disparition d’un enfant? De son jumeau? Comment gérer le fait de ne pas savoir? De ne pas pouvoir faire son deuil? Comment faire face à la culpabilité? Au vide?
Chacun va réagir à sa manière. S’enfoncer ou essayer de se relever. Ne jamais perdre espoir ou devenir fataliste.
La plume de l’auteure m’a clairement tenu en haleine jusqu’au bout. Je ne me suis pas ennuyée à un seul moment. Le rythme est soutenu mais Amélie Antoine prend le temps de décrive de façon juste les émotions. L’auteure m’a clairement transmis la panique de la mère. Tout les ressentis sont si justement retranscrits qu’on en vient à avoir le souffle coupé, le cœur qui bat… Les personnages sont tous assez complexes, ce que j’ai adoré. Entre ce que montre les gens et ce qu’il y a dans leurs têtes, il y a un monde…. Dès le départ, j’ai eu du mal à supporter Patricia, la mère, son exigence et son autorité sur ses filles… mais elle me faisait malgré tout beaucoup de peine. J’ai eu une profonde tendresse pour le père, Thierry. Et beaucoup de tristesse pour Coline, la jumelle rescapée, qui se débat comme elle peut dans toute cette noirceur pour grandir seule.
La fin est un véritable coup de poing. Je ne l’ai sincèrement pas vu arriver… je n’aurais pas pu imaginer une fin aussi noire et en même temps tellement incroyable. Ce n’est pas le dernier livre que je lirais de cette auteure : une vrai découverte et un coup de cœur.
Je remercie Net Galley de m’avoir permis de découvrir ce roman.

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Dès que j’ai eu vent de ce projet, la première chose que j’ai pensé est : « ces couvertures sont magnifiques ! ». Celle-ci est totalement adaptée au titre avec cette jumelle qui s’efface. Ensuite j’ai été conquise par ce projet et curieuse de le découvrir.

J’ai hésité avant de commencer. Lequel lire en premier ? Puis je me dis que j’allais débuter par Sans elle tout simplement parce que je ne voulais pas m’attacher à un personnage dans Avec elle qui va disparaître dans l’autre livre…

Parce que j’avais lu la quatrième de couverture (oui, ça m’arrive :P), je savais qu’il se passerait un drame. Du coup, dès le début, j’angoissais alors même que rien ne le nécessitait. Et puis, ça arrive très vite et tout s’enchaîne rapidement.

Il s’agit avant tout d’un drame psychologique où on s’attache aux réactions suite à la disparition d’une petite fille. Autant dire que c’est intense et qu’en tant que mère, je n’ai pu que vivre de façon très forte cette histoire superbement écrite. Cependant, l’enquête policière rythme de façon efficace la lecture et amène la suspicion.

La vraie force de ce roman, c’est de décrire plusieurs façons de vivre ce drame. Chacun réagit différemment et lecteur est amené à se poser une foule de questions : est-ce qu’on peut trop aimer ? Est-ce qu’on peut mal-aimer ? Comment se remettre ? Comment ne pas se perdre dans la douleur ? Dans la disparition ? Comment vivre pour ceux qui restent ?

Les personnages principaux ont tous leurs forces et leurs faiblesses. Au début du roman, j’ai pu me sentir plus proche d’un, pour finalement changer plusieurs fois au court du récit ce qui est plutôt rare pour moi.

Et là où je me suis bien trompée, c’est d’avoir pensé que Jessica serait peu présente dans ce livre vu qu’elle disparaît au début. Son absence prend toute la place. Sa famille ne peut pas l’oublier, alors le lecteur non plus, pas une minute ne passe sans que nous pensions à elle. J’ai l’impression de la connaître autant que les autres.

Un roman où l’émotion m’a souvent prise à la gorge mais qui n’est pourtant pas un coup de cœur. Pas loin, mais pas tout à fait. Pourquoi ? Déjà parce que je déteste la fin, au point que j’avais envie de balancer mon livre à travers la pièce (mais je me suis retenue parce qu’en numérique ça peut coûter très cher). Je n’ai absolument pas compris pourquoi l’auteure a terminé ainsi. Puis j’ai lu les remerciements… j’ai une petite idée, à voir si elle va être confirmée ou non. Mais même si c’est le cas, j’ai du mal à faire passer cette fin. Je suis aussi déçue de ne pas avoir de réponses à toutes les questions que j’ai pu me poser pendant ma lecture. Je suis du genre à vouloir avoir une réponse si un perso se demande in petto si un autre préfère le thé ou le café. Alors là, j’ai du mal à ne pas tout savoir (comme dans la vraie vie pourra-t-on me dire).

En résumé, une lecture addictive, un roman fort que vous ne pourrez pas lâcher une fois entamé, servi par une plume efficace. A lire si vous n’avez pas peur d’être confronté aux pires angoisses de tout le monde : séparation, abandon, désespoir, culpabilité.

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Vous vous souvenez il y a quelques jours, je vous faisais part de mon premier coup de coeur de l'année ? Mais si ! Il s'agissait de Avec elle qui nous proposait de suivre le quotidien d'une famille déchirée et de deux jumelles aux relations parfois conflictuelles. Je viens donc de lire le tome compagnon et, même si celui-ci ne sera pas un coup de coeur, j'ai adoré ma lecture.

Il était une fois une famille heureuse et unie.
Des jumelles de six ans qui se ressemblaient comme deux gouttes d'eau.
Des enfants fusionnelles qui grandissaient ensemble et s’adoraient.
Jusqu’à un soir de feu d’artifice où l’une d’elles se volatilise brutalement.
Il était une fois deux fillettes inséparables.
Jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’une.
Il était une fois une histoire qui n’a rien d’un conte de fées.

Nous retrouvons donc la famille Simoëns toujours composée des parents et des jumelles, toujours au Quesnoy dans le nord de la France mais cette fois-ci, l’événement qui se déroule lors du feu d'artifice du 14 juillet n'est pas le même. Et c'est un événement terrible qui va encore une fois mettre la famille dans une situation délicate.

A nouveau, j'ai adoré le personnage de Coline. Décidément peu importe sa "destinée", elle parvient à chaque fois à me toucher. Et cette fois peut-être plus encore ! Son enfance meurtrie, son adolescence difficile ... tout m'a touché droit dans le coeur. J'ai eu tellement de peine et de compassion pour cette jeune fille.

J'ai ressenti bien plus d'empathie envers Patricia, la mère, que dans l'autre tome. Il faut dire que cette fois, elle morfle vraiment et elle se trouve dans une situation intenable. Il faut une vraie force de caractère pour surmonter tout ça et, on le voit bien tout au long du récit, il est difficile de refaire surface.

Encore une fois, c'est une histoire tragique et pourtant, l'auteure parvient à nous faire sourire par moments. Elle possède une écriture délicate et toute en sensibilité que j'ai grandement apprécié. C'est très plaisant à lire et je dois bien avouer qu'encore une fois, je n'ai fait qu'une bouchée de cette lecture.

Et puis je dois parler de la fin. Quelle fin ! Tellement tragique qu'elle m'a totalement retournée. Mon coeur s'est brisé en mille morceaux. J'avais tout imaginé sauf ça ! J'ai été bouleversée pendant de très longues minutes après avoir tourné la dernière page. Cette fin terrible rend le roman tout à fait inoubliable. J'ai adoré et je peux d'ores et déjà affirmer que Coline restera à jamais gravée dans ma mémoire.

Il est difficile de quitter cette famille. Lisez ce livre, il ne manquera pas de vous troubler.

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c'est l'histoire d'une famille qui perd pieds peu à peu après la disparition d'une des jumelles de 6 ans.
C'est aussi surtout la descente aux enfers de la jumelle qui reste et qui vit dans l'ombre de sa sœur disparue. On ressent avec elle le manque, l'absence et l'espoir insupportables jours après jours.

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Après avoir lu le roman Avec elle de Solène Bakowski, j'ai enchainé avec celui d’Amélie Antoine, Sans elle, qui repart exactement au même endroit mais ce déroule totalement différemment.
Nous sommes de nouveau le 14 juillet 2004, et Coline est toujours punie par sa maman et ne pourra pas aller regarder le feu d'artifice avec sa sœur jumelle Jessica. Les mêmes scènes se retrouvent, il y a toujours l'homme qui donne des bracelets lumineux et l'envie de Jessica d'aller en chercher deux. Il y a cet instant où le destin change la donne et fait disparaitre Jessica.
Jessica en effet disparait totalement après avoir été chercher les bracelets, commence alors l'attente, l'horreur et l'absence.
Dans ce roman, Coline va devoir vivre avec le vide de sa jumelle, va devoir grandir en se forgeant sa propre personnalité, va devoir aussi remplir l’absence laissée par sa sœur et tout ceci va la conduire vers son destin.
La disparition dans ces conditions de Jessica rappelle bien sur les disparitions d'enfants dont les photos jaunissent dans les commissariats. On imagine sans peine l'horreur de ne pas savoir ce qu'il est arrivé à l'enfant, de ne pas savoir qui l'a fait disparaitre, On peut également imaginer l'intensité de la culpabilité, les reproches et le rejet de la faute et la famille qui éclate par trop de douleurs.

Dans cette histoire Coline, celle qui reste va se trouver confrontée non seulement à l'absence de sa jumelle mais aussi au vide que celle-ci laisse dans la famille et au fait de trouver sa place sans prendre celle de sa sœur car rien ni personne ne peut remplacer ce vide.
Coline doit aussi grandir dans le culte de cette sœur qui était beaucoup lumineuse qu'elle et qui attirait tous les regards et il est difficile de se forger une personnalité quand l'absence ronge les relations.
Ce roman est poignant, autant si ce n’est plus que celui de Solène Bakowski car on ressent toute la détresse (même cachée) de Coline.
L'écriture est très agréable et donne beaucoup de profondeur à cette lecture.
Je ne connaissais pas Amélie Antoine mais je sais que je lirai d'autres romans de cette auteure dès que possible.

En tous les cas, ce fut une super expérience de lire ces deux romans et je remercie la plateforme NetGalley pour m'avoir permis de me régaler avec ces deux histoires.

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🌹Lecture de Sans elle d’Amélie Antoine🌹

Ma note 🌸: 14/20

Mon avis ✨:
Je ne lis que très rarement ce genre de roman mais ma curiosité avait été piquée lorsque j’avais lu le résumé. Deux auteurs, un même début d’histoire mais un déroulement tout à fait différent ?
Dans Sans elle, nous faisons la connaissance de Jessica et Coline, jumelles de 6 ans, qui vont voir leur vie basculée lors du 14 juillet 2004. En effet, punie et privée d’assister au feu d’artifice de la fête nationale, Coline ne verra jamais revenir sa sœur, disparue après avoir échappé une minute à la surveillance de leur mère…
Coline est la seule à qui j’ai réellement réussi à m’attacher même si sa façon de gérer les choses me paraissait parfois bizarre. Cette sorte d’anesthésie permanente dans laquelle elle se plonge m’a vraiment décontenancée bien que je comprenne sa démarche : essayer de survivre à la perte de son double.
A part Patricia, les autres personnages ne m’ont pas beaucoup marquée. J’avais, en effet, beaucoup de peine et de compassion pour cette mère, rongée par le chagrin et la culpabilité, mais je dois avouer qu’elle m’a tout de même insupporté tout au long du roman.
L’histoire est très prenante et plutôt addictive, l’ambiance est sombre et très oppressante. On suspecte à la fois tout le monde et personne, puisque le coupable pourrait être n’importe qui… Si coupable il y a, puisque nous n’avons aucun indice sur la façon dont Jessica à bien pu disparaitre.
Malgré tout, j’ai trouvé certains passages trop longs, où il n’y avait aucune action, aucune révélation. L’enquête n’avançait pas et je commençais à me languir d’avoir enfin les réponses à mes questions.
Enfin, je ne m’attendais absolument pas à cette fin et je dois dire que je suis assez déçue de la façon dont se termine ce roman et de ne pas avoir les réponses, que j’ai pourtant tant attendues…

En bref 💯:
Un bon roman qui a su m’intriguait et me faire sortir de mon confort habituel. Un livre qui m’a donné envie de continuer l’aventure en découvrant l’autre versant de l’histoire : et si Jessica n’avait pas disparu cette nuit-là ?

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Après la lecture d'Avec elle précédemment, j'ai retrouvé la famille Simoëns mais dans ce récit la tout va basculer le soir du 14 Juillet lorsque Jessica et sa mère se rendent au feu d'artifice de la ville du Quesnoy. Patricia va lâcher durant quelques secondes la main de Jessica 6 ans et celle-ci va disparaitre.

On va suivre la Patricia durant les premières minutes de la disparition de sa fille, son angoisse montant crescendo plus les minutes passent. Et puis les jours s'enchainent sans nouvelle, la police en charge de cette enquête n'apportera pas de nouvelles pistes sérieuses concernant la disparition de la jeune fille malgré les nombreuses auditions des personnes de la ville du Quesnoy.

On suit également le papa de Jessica et Coline sa soeur jumelle dont on s'occupe assez peu durant ce récit. La famille proche apporte également sa pierre à l'édifice avec les grand-parents, la tante et l'oncle des jumelles.

J'ai aimé l'écriture d'Amélie Antoine et cette idée vraiment originale de suivre la famille suivant deux points de vue différents et si Jessica n'avait pas disparu avec Avec Elle et si celle-ci avait disparu avec Sans Elle.

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Ce livre fait partie d'un concept original. Deux auteures, Amélie Antoine et Solène Bakowski, ont écrit, chacune, un livre différent sur deux histoires qui ont le même point de départ. Il s'agit d'une famille composée d'un papa, d'une maman et de jumelles. Le soir du 14 juillet, une des filles, Coline, est punie. Aussi, la maman, Patricia, va voir le feu d'artifice avec Jessica, tandis que sa soeur reste avec leur papa à la maison. Dans Sans elle, Patricia refait le lacet de Coline, avant que celle-ci lui lâche la main. Dans Avec elle, elle le fait sans le serrer. Dans Sans elle, Jessica disparaît, alors que dans Avec elle, cette disparition n'aura pas lieu. Un même point de départ mais un détail change tout.

Je suis Amélie Antoine sur les réseaux sociaux, j'apprécie beaucoup son humour, mais je ne l'avais jamais lue. Aussi, lorsque je me suis inscrite sur #NetGalley et que j'ai vu qu'il était possible de lire Sans elle, je me suis empressée de saisir l'occasion.

J'ai été époustouflée par l'écriture d'Amélie. Elle a une façon de décrire les situations et les sentiments, qui prend aux tripes.

J'ai lu ce livre en apnée. Dès le feu d'artifice, lorsque Patricia s'aperçoit que Jessica n'est plus là et qu'elle la cherche, la tension est très forte, mes nerfs étaient à vif. J'ai ressenti dans ma chair de maman, ce que vivait cette mère. Amélie a un talent fou pour nous faire ressentir cette peur, en mêlant le ressenti de Patricia aux éléments extérieurs, tels que le feu d'artifice qui fait résonance à ses pensées. J'ai été scotchée.

Ensuite, ce sont les émotions de Coline qui m'ont étreint le cœur. Cette petite fille qui ressent qu'il s'est passé quelque chose, mais qui ne sait pas ce que c'est au départ. Petit à petit, nous découvrons le cheminement dans son esprit. Que c'est douloureux d'être l'enfant qui reste.

Dans Sans elle, nous suivons ce que cette soirée a provoqué chez tous les membres de cette famille. Amélie Antoine nous décrit les conséquences que ce soir de juillet a eues sur chacun des protagonistes, leur manière de vivre cette situation au fil des années.

Les pages se tournent seules, l'écriture percutante donne envie de lire la suite. La psychologie des personnages est si poussée que j'ai eu la sensation d'être chacun d'eux. La culpabilité, la rancoeur, le désespoir, etc... j'ai tout ressenti comme si je le vivais.

Quant à la fin... Amélie Antoine m'a mis K.O.

Je vais attendre de me remettre de ce livre coup de poing avant de lire Avec elle. Mais je suis vraiment impressionnée par le talent de cette auteure, Sans elle est une véritable réussite. Ce livre m'a chamboulée.

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Plus qu’à un roman (deux en vérité !), j’ai eu envie de m’intéresser à un concept, celui proposé par Solène Bakowski et Amélie Antoine et dont j’ai découvert le principe via Netgalley, que je remercie chaleureusement. Les deux auteurs se sont lancé un challenge intéressant : créer chacune un roman en partant d’une même situation initiale que vient bouleverser un événement inattendu. Le résultat : Sans elle et Avec elle qui mettent en scène un couple et leurs jumelles. Les fillettes font une bêtise et voilà Colline punie arbitrairement : elle est privée de sortie, pas de feu d’artifice pour elle en ce jour de fête nationale. Une situation vécue comme une déchirure pour Colline qui moins que l’injustice de la punition, vit encore plus mal d’être séparée pour la première fois de sa sœur. Un événement qui est aussi le grain de sable qui vient enrayer la machine. Après cette soirée, plus rien de ne sera comme avant pour cette famille heureuse, en apparence du moins.

Expérimentation littéraire

A noter que les deux récits peuvent se lire indépendamment et qu’on commence donc par celui de son choix. (Sans elle pour moi). Je ne parlerai d’ailleurs que très peu du contenu et des intrigues pour ne pas gâcher la découverte et le jeu d’écriture. Je me contenterai de vous confirmer qu’ils sont aussi fluide, captivants, et tragiques l’un que l’autre et que le fait de retrouver situation de départ, personnages, lieux… ne génère aucun ennui (c’était un peu ma crainte). Bien au contraire, j’ai trouvé passionnant d’observer le processus d’écriture et de création. De constater combien l’imagination de l’une diffère de celle de l’autre, malgré la trame commune et les invariants. Aussi, la manière dont un détail suffit à changer le tout. J’ai été également surprise de noter que les styles des deux ouvrages finissaient par se ressembler. En tous cas, on aurait pu me faire croire qu’il s’agissait d’un seul et même auteur. Je me suis beaucoup interrogée sur la manière dont Solène Bakowski et Amélie Antoine ont procédé. Se sont-elles relues en cours de route ? Entraidées, conseillées ? Ou à l’inverse ont-elles seulement échangé une fois leurs histoires terminées ? Beaucoup d’interrogations donc pour deux morceaux de bravoure fascinants. Une expérience d’une grande richesse, j’en redemande. Et la hâte de découvrir d’autres romans de ces plumes !

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Deux choses sont certaines: ce n’est pas un conte de fées. Et vous ne ressortirez pas de cette histoire indemne. Je dois dire que c’est une belle idée de partir du même début d’histoire et d’avoir un élément perturbateur qui viendrait changer radicalement cette histoire. C’est simple: je n’ai pas pu m’ôter ce livre de la tête. Pourquoi?

Parce que cette fois, l’auteure nous parle de la disparition d’une des jumelles. J’ai autant aimé les deux versions de l’histoire et celle-ci est prenante et touchante. Encore une fois, la psychologie des personnages a été très bien construite. Comment grandir sans sa soeur? Sans sa jumelle? Se construire dans l’ombre de sa soeur disparue? Comment vivre avec la culpabilité? Comment vivre sans sa fille?

Le récit est peut-être plus prenant car les disparitions d’enfant sont dures et difficiles à aborder. Ici, comme Avec elle, tout est bien dosé, les personnages sont forts et attachants même si des claques se perdent. Les réactions des parents sont réalistes.

Plus le temps passe, plus les questions prennent de la place. Où est la jumelle disparue? Les sentiments sont forts et oppressent le lecteur, l’embarquant dans la destruction de la cellule familiale. Le caractère de la jumelle restante se développe correctement et avec fluidité dans le récit. On comprend ses réactions, ses envies… Combien de temps peut-on continuer à pleurer une disparue? Combien de temps peut-on attendre un retour? Combien de temps peut-on continuer d’espérer?

Ce récit aborde ces questions avec violence et force. L’ensemble est porté par une plume entraînante et agréable à lire.

Tout comme Avec elle, Sans elle restera dans mon esprit pendant un bout de temps! Je recommande!

Points positifs: tout!

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J’ai beaucoup aimé le concept des deux livres. J’ai commencé par Avec elle et j’ai terminé par Sans elle. Je ne pense pas qu’il y ait un ordre pré-défini pour lire ses deux romans puisqu’ils sont totalement indépendants l’un de l’autre, et que l’un n’est pas la suite de l’autre. Ce sont deux histoires différentes mais avec les mêmes protagonistes. Je vois ça plutôt comme deux dimensions parallèles : dans l’une les deux jumelles, Coline et Jessica sont ensembles, et dans l’autre, elles sont séparées.

J’ai beaucoup aimé le fait que dans les deux romans, on retrouvait les mêmes protagonistes. Dans un sens, c’est logique, puisque la famille vit au même endroit, elle est donc amenée à côtoyer les mêmes personnes! Mais j’ai apprécié le fait que certains personnages ont un rôle plus important dans l’un des romans alors que dans l’autre, on les aperçoit simplement. Cela montre bien comment nos choix peuvent agir sur nos rencontres et sur des événements futurs.

Je me suis également rendu compte que certains événements se passaient dans les deux romans, par forcément de la même manière, par forcément avec les mêmes personnages, mais ils avaient lieu quand même. Comme si, finalement, ils devaient se produire quoi qu’il arrive!

J’ai été, en quelque sorte, happée par ce livre. J’étais vraiment plongée dedans, il fallait que je le termine. Il faut dire qu’étant maman, une de mes plus grandes craintes est que mon petit garçon ne disparaisse…

J’ai beaucoup aimé le style de l’auteur et la façon dont elle a retranscrit l’angoisse, l’attente et les réactions différentes des parents. L’un espère, l’autre se résout au pire… Et entre les deux, Coline, « celle qui reste » ne sait pas où trouver sa place. Elle culpabilise d’être encore là. Elle voudrait pouvoir vivre sa vie sans être dans l’ombre de sa sœur disparue mais ne peut pas se résoudre à laisser sa mère seule.

J’ai préféré ce livre-ci. Peut-être parce qu’il « se passe quelque chose », quelque chose de tragique certes mais il y a un événement, et on suit la lente descente aux enfers de cette famille. Alors que dans Avec elle, on suit la vie de cette famille sans qu’aucun événement particulier ne vienne tout bouleverser, c’est juste une suite de drames et de non-dits.

C’est un peu comme si, quoi qu’il se passe, cette famille n’avait pas le droit au bonheur…

J’ai beaucoup aimé ce roman, je suis contente d’avoir terminé par celui-ci. Je pense que j’aurai été déçue si j’avais lu les livres dans l’ordre inverse.

Et je ne peux pas ne rien dire sur la fin. Elle n’est pas si inattendue pour moi qui ai lu l’autre livre, mais elle n’en reste pas moins totalement incroyable et si tragique.

C’est vraiment une histoire bouleversante.

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AVEC ELLE / SANS ELLE – Solène Bakowski / Amélie Antoine
2 romans, une chronique.
Ces deux auteures ont fait un pari fou : les mêmes personnages, le même début, la même fin.
Au centre des intrigues, Jessica et Coline, des jumelles de 6 ans quand commence les récits et que l’on va suivre pendant plus de 10 ans.
L’idée repose sur le principe suivant : un infime changement dans le cours de notre vie peut la faire basculer. Mais le destin reste identique.
J’apprécie les thèmes en rapport avec la destinée et j’étais donc intéressée à découvrir cette performance (au sens artistique du terme).
Je dois dire que j’ai été bluffée : tout est cohérent, le lecteur ressent la symbiose de l’écriture. On imagine le volume de travail d’autant plus que chacune des auteures ne pouvait se passer de l’avis de l’autre. Elles étaient liées, comme des jumelles, pour produire cette œuvre iconoclaste.
Le style est fluide, sans grandes envolées lyriques mais ça tient la route sur le plan linguistique.
Une expérience que je recommande.

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« Avec elle » et « Sans elle », deux faces d’une même histoire de famille … à ceci près que ‘Si le lacet n’avait pas été renoué…’
Pari un peu fou ? Défi lancé entre copines ? Jeux d’atelier d’écriture ? Idée de marketing d’un éditeur ? Allez savoir le moteur réel de ce coup double tenté - et réussi - par Amélie ANTOINE qui signe « Sans elle » et Solène BAKOWSKI à qui on doit « Sans elle ».
La règle du jeu est simple : une même famille ordinaire qui évolue au quotidien comme tant d’autres. Les jours s’enchaînent, la banalité des actions qu’impose l’existence ne soulève aucune question relative à ce qui aurait pu se passer si, en lieu et place de la décision intuitive prise, son contraire avait été retenu.
Ayant, il y a peu, apprécié le livre « Une bonne intention » de Solène BAKOWSKI, j’avais retenu « Avec elle » comme recto de mes lectures, je termine à présent « Sans elle », le verso de ce diptyque.
Je n’ai pu m’empêcher de découvrir l’histoire de Coline et de Jessica par le biais des différences… C’est un peu frustrant. A la fois on se sent dans un domaine connu mais, à chaque chapitre, on découvre une autre histoire, pas une version différente, une toute autre histoire !
S’étendant toujours depuis l’enfance jusqu’à la fin des années BAC, le lecteur suit Coline, sa maman et son père, chacun affrontant leurs dérives propres et indicibles pour quelqu’un qui n’a pas vécu cette symbiose totale qu’offre l’expérience de la gémellité et d’une disparition brutale non résolue.
Finalement, je me suis laissé prendre par les propos tenus par Amélie ANTOINE sur la reconstruction de soi-même, reconstruction parasitée par cette notion du devoir qui enserre, étouffe et pousse à un altruisme exacerbé. Coline se perd à devoir sauver sa mère, son père, le souvenir de Jessica. Sujet interpellant qui ouvre beaucoup de questions sans affirmer une réponse unique et péremptoire. « Sans elle » est donc un livre qui fait réfléchir !
L’écriture de Amélie ANTOINE est agréable à suivre, limpide. En quelques mots, quelques phrases, elle campe la situation. Les personnages sont complexes mais leur présentation est claire.
Comme Solène BAKOWSKI, côté pile, Amélie Antoine, côté face, nous conte une vie qui s’étend depuis la petite enfance des jumelles jusqu’à la majorité de l’une d’elle. Elle le fait, me semble-t-il, avec moins de tensions, Coline, dans « Sans elle », est plus entière, plus constante dans ses réactions et ses postures. Cela donne, peut-être, au récit un peu moins de rythme mais plus de profondeur.
En tenant compte du contexte d’écriture de ces deux romans, annoncé dès le départ par les auteures et admis, sans réserve, par le lecteur, je termine sur une agréable bonne impression.

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C’était un jour de fête pour Jessica, en ce 14 juillet, elle piaffait d’impatience, des étincelles plein les yeux, bien avant le début du feu d’artifice.
Au milieu de la foule la fillette échappe à la vigilance de sa mère et disparaît à jamais.
Pour les parents et pour Coline, sa sœur jumelle, restée à la maison suite à une punition commence une longue souffrance, une descente aux enfers où chacun se débrouille comme il peut avec son chagrin.
Suivant cette famille sur une dizaine d’année, l’auteure décortique les différentes étapes qui suivent cette disparition, de l’espoir au deuil, en passant par la culpabilité, les doutes, l’angoisse, les reproches, les soupçons, le mal-être et les fissures qui détruisent progressivement le reste de la famille.

Il me paraît impossible de rester insensible à cette histoire. J’ai eu mal pour cette famille et surtout pour une enfant qui en plus de perdre sa jumelle, ce qu’elle ressent sans savoir mettre les mots sur cette souffrance comme une amputation, doit vivre avec l’éloignement de ses parents qui ne pensent qu’à retrouver Jessica.

Amélie Antoine réussit parfaitement à décortiquer les sentiments de chacun sans jamais tomber dans le piège du larmoyant.

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Voir également : Mon avis sur Avec Elle, de Solène Bakowski

Très contente d'avoir pu découvrir ce projet de roman à deux voix : un premier chapitre commun, puis un basculement différent des événements, et la séparation entre Avec Elle et Sans Elle.

Nous découvrons au départ un jeune couple et leur deux petites filles jumelles. Alors que Coline est punie et reste à la maison avec son père, Jessica va au feux d'artifice du 14 juillet avec sa mère.
Seulement, Jessica va disparaître ce soir là, et ne va jamais reparaître. Ce drame va marquer l'histoire de la famille, dévastée par la disparition de leur petite fille si joyeuse.
L'atmosphère est pesante, à nouveau la destruction de la famille est présente, son déchirement.

J'ai un petit peu moins apprécié la lecture de ce roman que de Sans Elle, tout simplement car les histoires d'enlèvement d'enfant sont un peu plus classiques, et que j'ai donc trouvé le roman moins innovant parmi mes lectures. En dehors de cela, l'écriture est très entrainante et poignante.

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