La route au tabac

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Date de parution 2 nov. 2017 | Archivage 19 déc. 2017

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Résumé

— Dieu a peut-être bien voulu que les choses soient ainsi, dit Jeeter. Il en sait peut-être plus long que nous autres, mortels. Dieu est un vieux malin. On peut pas le rouler, Lui ! Il s’occupe de petits détails que les simples mortels ne remarquent même pas. C’est pour ça que j’veux pas quitter ma terre pour aller à Augusta vivre dans une de leurs sacrées filatures. Il m’a mis ici, et Il ne m’a jamais dit de m’en aller vivre ailleurs.

Vendue à plus de trois millions d’exemplaires, traduite en une quinzaine de langues, portée à l’écran par John Ford en 1941, pièce de théâtre à succès, La Route au tabac est le plus grand triomphe d’Erskine Caldwell.
 Dans ce roman paru en 1932 aux États-Unis et en 1947 chez Gallimard, l’auteur, fidèle à sa tradition, dépeint le Sud des petits Blancs dans sa réalité la plus crue, et nous livre la radiographie d’une époque, celle de la Grande Dépression, où la faim détruit corps et esprits.

 Un immense classique de la littérature américaine à redécouvrir.

— Dieu a peut-être bien voulu que les choses soient ainsi, dit Jeeter. Il en sait peut-être plus long que nous autres, mortels. Dieu est un vieux malin. On peut pas le rouler, Lui ! Il s’occupe de...


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782714475053
PRIX 17,00 € (EUR)

Disponible sur NetGalley

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Chroniques partagées sur la page du titre

Le coton a laissé place à la misère et aux larmes. La région de Savannah n'est plus que l'ombre d'elle-même. Comme le reste de l'Amérique, elle subit de plein fouet les effets de la Grande Dépression. La plupart des hommes qui jadis vivaient de la terre ont détourné leurs regards des champs  pour l'industrie. Mais d'autres ne peuvent s'y résoudre et cultivent l'indigence la plus rude à défaut des parcelles. Il en est ainsi de Jeeter et de sa triste famille : une grand-mère déjà bien engagée sur la route de la sénescence, un fils de seize ans idiot, une fille de dix-huit défigurée par un bec de lièvre et une épouse acariâtre n'espérant plus qu'une tenue descente pour ses obsèques. Ils n'ont rien sinon la faim qui chaque jour déchire davantage leurs entrailles. Naturellement leurs rêves, pour juguler les souffrances du quotidien, ne sont qu'abondances de nourriture et de matériels que leur infortune leur interdit. Et s'ils ne possèdent rien d'autre que leurs illusions, leur chair vivante mais amaigrie ne cesse de les torturer. En manque de peau, de sexe, de jouissance, leurs corps les soumet aux tourments les plus intimes. Il leur reste au moins ça et un Dieu qu'ils ne prient et n'interrogent qu'à des fins personnelles. Leur cercle proche ne vaut guère mieux... Lov, le gendre de Jeeter ayant épousé Pearl, la plus belle de ses filles, crève de ne pouvoir serrer son corps contre le sien. Quant à Bessie, veuve décatie d'un prédicateur évangéliste, elle espère un nouveau mari à mettre entre ses draps. 
Concupiscence et cynisme sont les maîtres-mots de  cette œuvre d'Erskine Caldwell mettant en lumière la part la plus sombre de l'humanité. Il n'est pas un péché qui épargne les personnage de ce roman d'une noirceur rare. À l'image de cette ancienne route sur laquelle les hommes faisaient rouler des tonneaux de tabac, ces tristes protagonistes demeurent irrémédiablement façonnés et écrasés par le poids de leur égoïsme et de leurs envies.

Je remercie NetGalley et les éditions Belfond pour leur confiance.

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Après Le Bâtard en 2013 et Haute tension à Palmetto en 2015, c’est au tour de La Route au tabac, le troisième roman de Erskine Caldwell initialement paru en 1932, d’être réédité par les éditions Belfond, dans leur collection « Vintage ». Régulièrement censuré du fait de ses descriptions de la misère crasse et des comportements parfois à la limite de l’humanité des personnages peuplant ses ouvrages, l’initiative de rééditer certains des romans de l’auteur américain afin de permettre aux lecteurs de notre époque moins puritaine de le découvrir est à saluer. Et à soutenir.

AUTRE TEMPS, AUTRE MŒURS
A la lecture de ce roman, on comprend ce qui a pu choquer dans des temps où les mœurs n’étaient pas les mêmes que celles de notre époque débridée où plus rien, ou presque, ne froisse l’opinion – en littérature, en tout cas. Le parler vulgaire des personnages ? On a lu bien pire depuis. Leur manque d’humanité ? Demandez donc à Patrick Bateman ce qu’il pense de ces enfants de chœur et de leurs misérables péchés qui passeraient pour véniels à côté de ses meurtres abominables. La misère crasse dans laquelle ils tentent de survivre ? Ce n’est que de la littérature, ancienne qui plus est, donc pas de risque que certains lecteurs s’identifient et le prennent mal comme ce fut le cas à la sortie de l’ouvrage.

En 2017, le lecteur est habitué à toutes ces choses et ne s’offusquera pas le moins du monde de la moralité toute relative de la famille Lester.

LA ROUTE À LA MISÈRE
Il reste alors un roman qui dépeint de manière saisissante la misère et les conséquences sur l’esprit humain d’une vie passée dans le dénuement le plus total. Comment la faim peut pousser quelqu’un à se rendre voleur, à devenir égoïste ; comment le manque peut pousser à jalouser la réussite d’autrui, à se renfermer sur soi-même ; comment la disette peut amener à abjurer sa famille, à renier ses racines. Un sujet grave abordé au travers de scènes tantôt graves, tantôt frisant le burlesque.

Un roman qui parle d’une autre époque, mais un roman qui n’a rien perdu de son intérêt.

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La misère financière, affective et intellectuelle de cette famille de paysans ruinés touche au cœur. Les rêves et espoirs sont étroits, à la mesure de l'avenir toujours plus impitoyable. La très belle écriture, obsessionnelle, rend compte de l'état d'esprit des protagonistes dont l'attention et le discours reviennent toujours au même endroit (cultiver le sol pour l'un, conduire une voiture pour l'autre, avoir du tabac pour une troisième...). La condition humaine dans ce qu'elle peut avoir de misérable...

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Merci à Belfond et net galley de m'avoir permis de découvrir La route au tabac de Erskine Caldwell. Ce roman fait partie de la collection Vintage, qui nous permet de découvrir ou redécouvrir des romans oubliés. J'aime beaucoup cette collection, et je suis ravie d'avoir pu découvrir La route au tabac.
Ce n'est pas un roman gai, c'est le moins qu'on puisse dire, mais je l'ai beaucoup apprécié.
Nous sommes dans le sud des Etats-Unis, dans les années 20, où la crise frappe les gens de plein fouet.
J'ai découvert le fermier Jeeter Lester et sa famille : Ada, sa femme, malade ; la grand-mère ; la fille nymphomane au bec de lièvre, sans oublier le fils Dude et la petite sœur âgée de douze ans, déjà mariée au voisin.
Cette Amérique rurale est dépeinte de façon cruelle, c'est dur mais j'ai trouvé ce roman vraiment captivant.
Difficile de dire si je l'ai aimé, il m'a parfois mis mal à l'aise, il m'a parfois dérangé, mais c'est sur que je ne l'oublierait pas de sitôt.
C'est un bon roman, et je vais lui mettre quatre étoiles.

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L'histoire se passe dans la région de Savannah, à la fin des années 20, où les champs de coton et les campagnes ont peu à peu laissé place aux villes et l'agriculture a laissé place aux débuts du machinisme. La route au tabac n'est plus que l'ombre d'elle-même et laisse place à des champs de coton désespérément vide et à la petite ferme des Lester, délabrée et sans charme où s'entasse une famille anciennement prospère. Les enfants sont partis, mais Ellie May, victime de son bec-de-lièvre demeure au côté de ses parents et de sa grand-mère ainsi que de son Cadet Dude. Une saga familiale passionnante, au style très particulier qui a su capter mon attention. 
Un autre temps, un autre style pour ce roman vintage réédité. Un roman qui nous choque, nous lecteurs de ce début du XXIe siècle, par sa franchise et ses codes si particuliers. Pourtant, j'ai adoré. Le style est franc, descriptif et laisse passer une multitude d'émotion chez le lecteur contemporain. Il traite à la fois de la pauvreté, de cette soif de survivre à n'importe quel prix, par n'importe quels moyens, même les plus dégradants. Vendre sa fille, son fils en mariage, voler pour survivre, être prêt à tout...
 
Choquant à la fois par la dégradation humaine dont parle l'auteur, mais également parce que des choses abominables leur paraissent tellement désuètes et le peu de réactions dont font preuve les protagonistes, nous semble en décalage avec la réalité. Pourtant, je suis prête à croire que l'auteur, bien qu'il grossisse sûrement les évènements, décrive plutôt bien l'ambiance de ce temps qui nous semble si lointain. 
Les personnages sont tellement différents, pourtant assez peu creusé, une caractéristique qui semble propre au style de l'auteur, et qui donne une dimension émotionnelle tout autre de celle que l'on trouve habituellement. 
En bref, une belle découverte pour moi grâce à cette réédition et qui saura ravir tous les amoureux de romans historiques et de sagas familiales du début du XXe siècle.

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