Un été près du lac

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Date de parution 21 sept. 2017 | Archivage 13 oct. 2017

Résumé

Plein de suspense et d’émotion, un drame familial à l’atmosphère digne de Daphné du Maurier, pour décrire le poids de la culpabilité, la jalousie entre sœurs et la folie de l’amour. 

1935. Comme tous les ans, Lucy, Lilith et leur petite sœur Emily viennent passer l’été en famille dans leur chalet, sur les bords d’un lac du Minnesota. Mais un matin, Emily est introuvable. Qu’est-il arrivé à l’enfant de six ans ? Nul ne semble le savoir. Et alors que, fou de douleur, leur père se suicidera, Lucy, Lilith et leur mère resteront toute leur vie dans ce chalet, à attendre l’improbable retour de la petite préférée.

1999. Lucy vient de mourir, léguant le chalet et tous ses biens à sa petite nièce Justine. Un héritage qui arrive juste à temps pour la jeune femme qui doit fuir San Diego et une histoire d’amour abusive, pour mettre à l’abri ses deux filles. Mais le vieux chalet n’a rien d’une chaleureuse villégiature. La maison est isolée, bientôt prisonnière de la neige qui recouvre le Minnesota ; son seul voisin est un vieil homme bourru, probablement fou. Et alors que la jeune femme tente de transformer la lugubre bâtisse en foyer pour elle et ses filles, son aînée développe soudain une étrange obsession pour Emily, leur aïeule disparue.
Car la maison n’a pas dévoilé tous ses secrets. Là, dans les affaires laissées par Lucy, se cache un journal. Les Mémoires d’une petite fille naïve qui a laissé se dérouler un drame si terrible que, soixante ans plus tard, sa famille en porte encore la trace… 

Plein de suspense et d’émotion, un drame familial à l’atmosphère digne de Daphné du Maurier, pour décrire le poids de la culpabilité, la jalousie entre sœurs et la folie de l’amour. 

1935. Comme tous...


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782714474742
PRIX 21,50 € (EUR)

Chroniques partagées sur la page du titre

Heather Young a renoncé à une carrière dans le droit pour s'adonner à sa passion pour l'écriture. Un pari gagnant puisque son premier roman, Un été près du lac, a aussitôt été remarqué par le public et sélectionné dans la catégorie Meilleur premier roman du Edgar Award, le prestigieux prix du polar américain. Elle vit dans la Mill Valley, en Californie, avec son mari et leurs deux enfants.
Plein de suspense et d’émotion, le premier roman de l’auteure n’est pas sans rappeler les drames familiaux de Kate Morton que j’aime tant ! Un été près du lac est un roman poignant et troublant qui captivera tous celles et ceux qui aiment les mystères et les secrets !
Pour son premier essai, force est de constater que Heather Young a su tirer habilement sur toutes les ficelles du genre et cette saga familiale consacre pleinement son talent et sa fibre romanesque. Avec une force tranquille, Heather Young mélange les époques et alterne les voix de Justine et de son aïeule pour tisser la terrible histoire d’une famille étouffée par la folie de l’amour, le poids du remords et de la culpabilité.
Grâce à un talent de conteuse hors pair, l’auteure a su créer des personnages authentiques, solidement campés, et une intrigue passionnante où tout est parfaitement ficelé ! Son sens aiguisé de la description emporte le lecteur dans un tourbillon de scènes où tout s’anime et prend vie ! La vieille maison du lac semble alors n’être que le reflet des vies éprouvantes de ses anciens occupants… Dépositaire du secret bien gardé de Lucy, c’est cette vieille maison délabrée qu’il faudra fouiller pour percer le mystère qui entoure la disparition de la petite Emily…
Ce n’est qu’à la toute fin du roman que Heather Young ne se décide cependant à dévoiler les premières bribes du secret qui a dévasté la vie de ses personnages. Les personnages, les situations, les paysages décrits, tout est détaillé et fouillé à l’extrême si bien que l’on ronge longtemps son frein avant de comprendre ce qui s’est passé lors de cette nuit d’été 1935 ! On trépigne, on brûle de tout savoir mais la tension qui s’installe crescendo a de quoi retenir l’attention tandis les révélations finales achèveront de récompenser les plus patients ! Un bon conseil : ne tournez pas trop vite les 400 pages de ce roman envoûtant ; une fois terminé, vous pourriez regretter de ne pas l’avoir davantage savouré !..
« Nous sommes les fantômes de vies volées et de vies jamais vécues. Jadis, nous avions du poids, mais maintenant nous ne pesons plus rien. Je te promets que nous ne serons pas un fardeau pour toi. »
Un été près du lac est un roman d’atmosphère fabuleux dans lequel rien ne manque ! Formidable et oppressant, c’est un roman qui séduit, captive et dont le dénouement foudroyant ne manquera pas de résonner longtemps chez le lecteur ! Dramatique, surprenant, c’est un roman tout à fait accompli à côté duquel il ne faut surtout pas passer en ce début d’automne !

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Merci à Netgalley et aux éditions Belfond pour cette lecture. 

Dans un été près du lac , Heather Young nous présente le destin d'une famille possédant une petite maison de vacances près d'un lac du Minnesota. Cette famille américaine modèle des années 30 vient chaque année, retrouver ce paysage de carte postale et ses personnages : dont Matthew et Abe, les deux frères qui servent au lodge. Mais un jour, Emily la plus jeune des 3 soeurs disparait, et cette disparition va changer à tout jamais le destin de la famille. La vérité reste cachée, jusqu'à ce que Justine, petite fille de la soeur ainée Lilith, hérite de la maison, et lève le voile sur les secrets de la famille. 

Ce roman est tout simplement bouleversant. Menée comme une fresque familiale , il met peu à peu en place une enquête, pour enfin découvrir ce qui est arrivé à Emily. Les personnages, très mystérieux se dévoile peu à peu, mettant au jour leurs failles, leurs forces et leurs faiblesses.

Mêlant chronique sociale et histoires de famille, on retrouve ici des thèmes classiques du genre: jalousies entre soeurs, adolescence, amours de vacances, secrets de famille et hommes manipulateurs. 

Lilith qui apparait comme la fille libre, et rebelle de la famille, se rèvéle comme une femme forte, pleine de culpabilité , dont le seul rêve et de fuir. Fuir une famille dans laquelle des secrets terribles se révèlent avec pudeur, et laisse le lecteur pantois. Comme un écho son arrière petite-fille Mélanie va se trouver confrontée à des situations similaires, presque 65 ans plus tard. 

L'ambiance générale du récit est sombre, on sent arriver le malheur , la tension monte et le suspense palpable. Puis la révélation finale tombe, choquante et bouleversante, tant elle est surprenante. 

C'est tellement bien écrit , bien conté que l'on en redemande. Un roman à découvrir absolument !

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Jolie couverture pour un drame lourd et oppressant. Ces deux petites filles aux apparences insouciantes nous livrent avec naïveté et innocence la vie d'un été et d'une enfance qui les marquera à jamais.
Lucy, Lilith et leur mère finiront seules, dans cette maison près du lac, accompagnées de leurs souvenirs et de ces secrets de famille dont elles n'ont jamais pu se libérer.

Un attrait irrésistible vers les secrets de famille
Oui, je suis une inconditionnelle des histoires relatant, tout en non-dits, les secrets d'une famille. Ceux-ci contaminent et "pourrissent" les existences et les relations. Ce roman traite avec justesse de ce thème.
Deux voix pour relater le passé et le présent libérateur. Lucy est témoin de la disparition de sa petite sœur. Elle dénonce assez naïvement, avec l'objectivité de son enfance, les relations qu'elle entretient avec son père, ses deux sœurs et sa mère. Chaque personnage a sa caractéristique psychologique et son fardeau. On découvre l'étendue du désastre familial, sachant que les secrets sont lourds, noirs et terribles. 

Une plume maîtrisée et efficace
Heather YOUNG possède une écriture juste et agréable. Elle nous tient en haleine jusqu'au dénouement et jusqu'à la fin.
L'atmosphère est bien dépeinte. Les deux temps de la narration sont caractérisés avec précision. On navigue entre les étés chauds des deux jeunes sœurs et le froid hiver de Justine, descendante de Lucy et Lilith. Justine refuse l'existence qu'elle mène : le lac pourrait être son refuge et son avenir. Quant à Lucy, ce lac se révèle être son fardeau et sa punition.

Un dénouement à la hauteur de la narration
J'ai adoré être conduite sur le chemin de ces vies multiples, pressentant les drames et le poids des non-dits. Quelques pistes ont semé le trouble dans mon esprit et ma quête de vérité... J'ai été aiguillée à travers des relations humaines entretenues par des personnages complexes. L'ensemble est très bien relaté et décrit.
Je ressors de ces histoires libérée...

En bref...
Cette lecture est poignante. Elle m'a apportée beaucoup de plaisir. Elle est construite efficacement. Elle est écrite dans la qualité. Le récit est tout en psychologie et en humanité.
Les amateurs de secrets de famille devraient apprécier ce moment.

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Merci à Belfond !
Deux époques, plusieurs personnages principaux. D'abord, en 1935 : Lucy, Lilith et Emily vont avec leurs parents passer l'été au bord d'un lac du Minnesota. Un beau jour, Emily est portée disparu... Lucy, Lilith et leur mère vont rester toute leur vie dans ce chalet, espérant un jour avoir des nouvelles de la petite fille. Ensuite, en 1999 : Lucy vient de mourir, et a légué le chalet à sa petite-nièce Justine. La jeune femme va sauter sur l'occasion, quitter San Francisco et son petit ami, se réfugiant avec ses filles dans cette petite maison. Mais il ne sera pas dit que ce sera facile ! Le village a décliné, la neige recouvre tout, l'isolement est terrible...
Nous allons alterner entre les deux époques, les deux points de vues, découvrant peu à peu les secrets de famille. Non seulement ceux de Lucy et de sa famille, mais aussi tout les non-dits de Justine et de ses filles.
Cela fait un moment que j'entendais parler de Un été près du lac, depuis une réunion du Cercle Belfond, et j'avais plus que hâte de m'y plonger. Et le verdict : j'ai été accrochée du début à la fin !
Avec Un été près du lac, on se retrouver au milieu de personnages féminins forts, mais abîmés par la vie. On découvrira pourquoi au fur et à mesure, et je dois dire que les révélations finales m'ont fait bondir. Le chemin qu'elles ont parcouru a été très dur, mais cela ne les a pas brisées. On trouve toujours de l'espoir, de quoi rebondir, et on espère que la parole et les secrets découverts permettront de guérir.
Immédiatement, j'ai énormément apprécié Lucy : on la découvre adolescente, comment elle espère renouer sa complicité avec sa grande sœur Lilith, la jalousie envers sa petite sœur Emily, la favorite de leur mère, et surtout tout le chemin qu'elle va parcourir au cours de cet été fatal pour sa famille. Les secrets, les disparitions, les changements... Énormément de choses vont se dérouler, et j'ai toujours été curieuse d'en savoir plus.
Par contre, j'ai eu beaucoup plus de mal à me connecter avec Justine. Je ne me sentais pas proche d'elle, j'ai eu du mal à compatir avec elle au début, ne comprenant pas trop ses réactions. Et puis, peu à peu, je me suis intéressée à elle – même si j'ai toujours une préférence pour Lucy ! J'ai appris à apprécier Justine, mais j'ai été surtout intéressée par la relation qu'elle entretient avec sa mère, pour le moins tendue, mais aussi avec ses deux filles, des relations pas évidentes non plus...
Au-delà des personnages, Heather Young nous plonge dans l'Amérique profonde, avec ses maisons de villégiature, le déclin du village... A l'époque de Lucy, c'est le plein essor et le succès, de nombreuses familles occupaient toutes les maisons. Mais quand Justine arrive, plus de fêtes, pratiquement plus personnes, c'est la chute. Deux ambiances, qui contrastent fortement l'une avec l'autre. Et au-dessus de tout ça, plane une atmosphère mortifère, dense, remplies des secrets et des non-dits.
Sans le moindre doute, Un été près du lac fait partie de mes préférés du Cercle Belfond ! Haletant du début à la fin, on est embarqués, c'est une saga familiale prenante dans une Amérique rurale.
Je conseille absolument !

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Un été près du lac est une saga familiale bouleversante avec pour toile de fond la mystérieuse disparition d’une enfant de six ans ; un thème dramatique qui joue le rôle de fil rouge dans ce roman qui brosse le portrait de femmes certes fortes et déterminées, mais chacune en proie à ses propres démons.

Rédigée dans le cadre d’une alternance temporelle passé/présent, l’intrigue comporte plusieurs parallèles comme les liens compliqués entre sœurs, mais également les déboires sentimentaux de trois générations de femmes à la personnalité complexe : Lilith, Maurie et Justine n’ont malheureusement pas de chance en amour. Oubliez les histoires où l’homme idéal arrive comme par magie, offrant aux héroïnes principales une fin heureuse digne de contes de fées. L’histoire est poignante, quoique source d’espoir, notamment vis-à-vis de l’épilogue accordé à Justine. Les portraits psychologiques dressés par l’auteure sont justes et convaincants, suscitant la bonne dose d’empathie chez le lecteur, sans pour autant tomber dans un pathos exagéré.

En somme, j’ai beaucoup aimé découvrir ce roman émouvant où l’on se laisse happer par cette ambiance sombre et prenante où les non-dits règnent en maîtres. D’ordinaire adepte des histoires légères « feel-good » qui se terminent bien, je dois avouer que de temps en temps il est paradoxalement plaisant de se plonger dans ce genre de roman plus sombre, en particulier lorsque l’écriture est aussi agréable et fluide à lire. La révélation finale est inattendue et particulièrement bien écrite avec beaucoup de poésie.

Un été près du lac est un roman touchant et saisissant que je recommande à ceux et celles qui aiment les sagas familiales riches en rebondissements, où les secrets profondément enfouis parviennent enfin à éclater au grand jour.

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Le roman s’ouvre lorsque Lucy Evans, la narratrice, retrouve un vieux carnet dans son bureau. Elle décide très vite d’y coucher l’histoire de sa famille et intrigue en même temps le lecteur en évoquant des secrets « qui pourraient noircir le nom des morts sans défense » et en avouant qu’elle est dorénavant l’unique témoin. Qui sont ces morts sans défense ? De quoi est-elle l’unique témoin ? Elle écrit son histoire pour Justine, qui, on le devine, fait partie de la famille. Commence alors le récit de l’été 1935. Comme chaque année, ses parents, sa sœur ainée Lilith, 13 ans, Emily, la benjamine de 6 ans et Lucy se réunissent dans la maison familiale à Williamsburg, près de l’étang de Seward où ils retrouvent leurs vielles connaissances. Toutefois, entre Lilith qui cherche à s’émanciper et Emily qui veut fuguer, cet été particulier va s’avérer funeste et changera la destinée des sœurs Evans et de leur descendance.

Le roman est agréable à lire. On suit à la fois l’histoire de Lucy au présent lorsqu’elle raconte son histoire à l’aube de sa vie et l’histoire de la famille soixante ans plus tôt lorsqu’elle n’avait que onze ans. Ce récit est entremêlé avec celui de Justine, la petite nièce de Lucy et destinataire du fameux carnet. On apprend très vite que Justine mène une vie instable initiée par sa mère qui n’a fait que déménager au gré de ses rencontres amoureuses. Le décès de Lucy et l’héritage qu’elle laisse à sa petite nièce vont permettre à Justine de quitter San Diego- où elle vit avec Patrick, homme instable et déséquilibré-, et de prendre un nouveau départ dans la petite maison jaune où ont habité les sœurs Evans jusqu’à leur mort.

La destinée de cette famille est tragique, on sent un malaise grandissant avec des non-dits qui dominent. Les personnages sont complexes, psychologiquement riches. Le père de Lucy est un fervent catholique, propriétaire respectable d’une pharmacie, qui veut absolument inculquer à ses filles les valeurs chrétiennes. La mère est presque invisible, soumise à son mari, elle est d’ailleurs très en retrait dans le roman, on en oublierait presque sa présence. Lilith est adolescente, séduisante et rayonnante, qui n’a pas froid aux yeux. Elle connaît ses premiers émois amoureux, ce qui déplait à Lucy, pour qui Lilith est un modèle, un repère. La relation entre les deux sœurs est très fusionnelle et cet été marque un changement, une rupture entre Lilith et Lucy. Lucy est la cadette, coincée entre deux sœurs qui prennent beaucoup de place. Elle est la plus raisonnable mais aussi la plus effacée, du moins en apparence. Elle cherche encore sa personnalité. Emily, la benjamine, est la préférée de Mère, qui dort même avec elle les nuits, mais est exclue par ses deux sœurs qui ne cessent de la rejeter, jalouses de sa surprotection. Mise de côté, c’est pourtant elle qui aura un rôle primordial et changera le destin de la famille.

Maurie, la fille de Lilith et mère de Justine a subi les erreurs et les choix de sa mère et de sa tante. Elle a passé son enfance et adolescence au bord du lac, entourée de femmes uniquement. Elle s’est révoltée contre cette hégémonie féminine et n’a fait que fuir, de villes en villes, d’hommes en hommes, emmenant avec elle sa fille. Comme Maurie, Justine ne connaît pas son père, comme Maurie elle a subi les erreurs de sa mère. Devenue adulte et mère de deux filles, elle cherche à construire une famille stable. Mais la malédiction des femmes de la famille Evans pèse, et Justine a elle aussi une relation compliquée avec les hommes.

Le suspense autour des secrets de cette famille est entretenu jusqu’à la fin. L’atmosphère devient de plus en lourde, de plus en plus pesante au fil du récit de Lucy. Le malaise grandit jusqu’à atteindre son paroxysme dans un dénouement inattendu et brusque. La vérité explose, l’innommable est nommé, l’indicible est dit. Je ne m’étais absolument pas attendue à une telle fin et j’ai beaucoup apprécié cet aboutissement final. L’attente dans laquelle nous avait mise l’auteure depuis le début est comblée:le roman finit en apothéose, laissant son lecteur abasourdi.

Je conseille ?

Même si j’ai trouvé que certains passages étaient assez longs et que la vérité sur la disparition d’Emily et sur la chape de plomb qui pèse sur les sœurs tardait à être mise en lumière, j’ai beaucoup apprécié ce roman. Les personnages sont complexes mais attachants. J’ai été bouleversée par la fin du roman qui éclaire toute la vie de la famille Evans et qui frappe le lecteur, le déstabilise. Question suspense et secrets familiaux, on peut dire que j’ai été servie. Un premier roman à découvrir !

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Les secrets et les non-dits hantent les pages de ce beau roman qui se déroule sur deux époques. Deux voix nous parlent. Celle de Lucy, en 1935, qui évoque ce dernier été passé dans la maison familiale au bord du lac. Et celle de Justine en 1999 qui reçoit en héritage cette maison après la mort de Lucy. Le roman alterne alors entre les événements qui ont eu lieu à l’époque où Lucy avait 11 ans et celle où Justine décide de quitter son appartement miteux, son compagnon trop aimant pour refaire sa vie dans le Minnesota. Les chapitres consacrés à Lucy sont empreints de fausse nostalgie où l’on croit que l’enfant qu’elle a été revit une période douce- amère faite de changements : sa sœur aînée, si proche jusqu’ici, a atteint l’âge où l’on n’est plus une enfant mais pas encore une adolescente confirmée, une espèce d’entre deux qui brouille les cartes et voit la relation entre elles deux s’étioler. Et tandis que Lucy occupe ses journées comme elle peut et se lie d’amitié avec le fils du propriétaire du lodge (une sorte de bar où toutes les familles se rendent pour manger une glace, boire un coca), Lilith les passe avec les fils et filles des voisins. Un été somme toute banal, mais derrière cette image de carte-postale, se cache un malaise qui finira par éclater avec la disparition de la petite Emily. Que s’est-il passé le dernier jour d’été ? Et en quoi cela a-t-il affecté les femmes de la famille ? Ces questions trouvent leur réponse dans les chapitres évoquant Justine. Elle est venue dans la région persuadée que sa vie va s’améliorer, que sa relation avec ses filles va se renforcer. Elle a vécu très longtemps avec une mère instable, incapable de nouer une relation durable avec un homme, incapable de garder un métier, toujours en train de déménager. D’où une Justine fragile qui a du mal, elle aussi, à mettre en place des liens de confiance avec ses propres filles, surtout l’aînée très agressive envers elle. L’état délabré de la maison, le froid qui s’installe, l’arrivée soudaine de sa mère et de celle de son amant possessif contribuent à déstabiliser Justine qui a l’impression qu’un étau se resserre autour d’elle. Sans parler des dessins angoissants réalisés par sa fille aînée : des images de petite fille terrifiée dans la forêt toute proche. Un roman qui vous touche mais pas tout de suite. Car la mise en place est longue, l’auteur effleure d’abord les malaises familiaux qui entourent Lucy et Justine puis les accentue. Ce père, cet amant sont-ils aussi bons et exemplaires qu’ils le prétendent ? On s’étonne, on s’interroge, on devine enfin. Un roman toute en délicatesse qui parle d’amour certes, mais d’abus aussi. Un roman à découvrir absolument.

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Un été près du lac est un roman qui me tentait énormément et que j'ai eu le plaisir de lire grâce à Net Galley et aux éditions Belfond.
Premier roman de Heather Young, il m'a captivé de la première à la dernière page.
Nous avons deux narratrices : Lucy et Justine.
Lucy a une grande sœur Lilith, et une petite soeur : Emily. Lucy nous relate son histoire, celle qui s'est déroulé en 1935, l'été où la petite Emily a disparue de dernier jour de leurs vacances. Lucy écrit dans des cahiers, un peu avant sa mort, et ils sont destinés à Justine, la petite fille de Lilith.
La seconde narratrice est donc Justine, la petite nièce de Lucy. Justine est maman de deux filles, elle est sous l'emprise d'un homme, et en apprenant qu'elle a hérité de la maison de Lucy elle décide de tout plaquer, et d'emmener ses filles dans cette maison près du lac, où elle est venue elle aussi passé quelques semaines quand elle était enfant.
J'ai aimé les deux narratrices, on sait dès le début qu'il y a eu un malheur et on a tout de suite envie de savoir ce qui va arriver, quels sont les secrets de Lucy.
Justine est touchante, elle s'est fait plaqué par le père de ses filles, a trouvé un autre homme un peu trop "protecteur" et en fait, elle est un peu paumée ! Elle espère repartir du bon pied dans sa nouvelle maison mais ce n'est pas si évident que ça, surtout quand la maison est vétuste et très isolée.
J'ai aimé les personnages, l'histoire, l'ambiance, et je trouve que c'est un bon roman.
je n'ai pas eu de coup de cœur mais Un été près du lac m'a plu, et je lui mets quatre étoiles :)

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Lorsque j'ai vu la couverture, j'ai eu envie d'en savoir plus sur ce livre. Lorsque j'ai lu le résumé, je savais qu'il était fait pour moi. Je ne sais pas pourquoi, j'adore les histoires qui se déroulent au bord d'un lac lors d'un été tout paisible et parfois très chaud. Quand rien ne semble bouger, que tout est calme ... je ne sais pas pourquoi, j'adore m'immerger dans ces ambiances là. Je remercie la plateforme Netgalley ainsi que les Editions Belfond pour m'avoir confié un exemplaire numérique de ce beau roman.

1935. Comme tous les ans, Lucy, Lilith et leur petite sœur Emily viennent passer l'été en famille dans leur chalet, sur les bords d'un lac du Minnesota. Mais un matin, Emily est introuvable.
Qu'est-il arrivé à l'enfant de six ans ? Nul ne semble le savoir. Et alors que, fou de douleur, leur père se suicidera, Lucy, Lilith et leur mère resteront toute leur vie dans ce chalet, à attendre l'improbable retour de la petite préférée.
1999. Lucy vient de mourir, léguant le chalet et tous ses biens à sa petite nièce Justine. Un héritage qui arrive juste à temps pour la jeune femme qui doit fuir San Francisco et une histoire d'amour abusive, pour mettre à l'abri ses deux filles.
Mais le vieux chalet n'a rien d'une chaleureuse villégiature. La maison est isolée, bientôt prisonnière de la neige qui recouvre le Minnesota ; son seul voisin est un vieil homme bourru, probablement fou. Et alors que la jeune femme tente de transformer la lugubre bâtisse en foyer pour elle et ses filles, son aînée développe soudain une étrange obsession pour Emily, leur aïeule disparue. Car la maison n'a pas dévoilé tous ses secrets. Là, dans les affaires laissées par Lucy, se cache un journal.

Quel livre agréable à découvrir ! Nous faisons la connaissance de nos deux personnages principaux qui sont deux femes : Lucy qui vient de mourir et Justine, sa petite nièce à qui elle a décidé de tout léguer. Les chapitres s'alternent, nous avons la vie de Justine à la période plus ou moins actuelle (1999 c'est quand même pas si vieux) et Lucy qui nous raconte son dernier été en famille passé au bord du lac où ses parents possédaient une résidence secondaire. Le dernier été où un drame s'est déroulé : sa petite soeur, Emily, a disparu dans la nuit. On sent bien tout de suite que ce drame a eu d'incroyables répercutions sur la famille.

Ce récit est avant tout une histoire de femmes, elles sont omniprésentes au fil des pages. L'auteure nous propose bien quelques personnages masculins mais ils ont tous quelque chose qui fait qu'ils ne nous sont pas agréables (sauf finalement Matthew et Abe qu'on apprend à connaitre avec les mémoires de Lucy). Le pompon revient à Patrick, le petit ami de Justine, que j'ai trouvé absolument détestable ! Je ne vous dévoilerai rien bien entendu mais certains de ses comportements m'ont laissé pantoise.

Et puis la vie se déroule, paisible pour Lucy jeune fille, un peu plus compliqué pour Justine et ses deux filles. Cette pauvre Justine qui se retrouve affublée d'une mère qui n'en a pas le comportement. Une mère pour laquelle je n'ai pas réussi à ressentir de compassion. L'ambiance de ce roman est parfois pesante, un peu comme quand le soleil tape trop fort sur les eaux de ce lac du Minnesota. Mais je me suis sentie tellement bien auprès de ces femmes que j'ai tourné les pages avec parcimonie, je n'avais pas envie que ça s'arrête ...

Vient enfin le dénouement de toute cette lourde histoire familiale. Un dénouement auquel je ne m'attendais pas et qui m'a beaucoup surprise. Mais en y réfléchissant un peu, il est parfait pour notre histoire. Il ne pouvait pas en être autrement. J'ai pensé à Lucy, ses soeurs et Justine pendant longtemps après avoir fermé mon livre. En plus, la plume de l'auteure est un vrai bonheur à lire. C'est fluide, ça a du rythme même lorsqu'il ne s'agit que d'une banale partie de pêche dans une barque.

Un bonbon à dévorer, une histoire de femmes, et des quelques hommes à leurs côtés, qui sera difficile à oublier ...

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Un été près du lac est un roman à deux voix où l'auteure nous parle d'amitié, d'amour, de famille, mais aussi des impacts que les décisions que nous prenons aujourd'hui auront sur l'avenir.

Les choses que nous faisons par amour sont celles que nous sommes le moins susceptibles de regretter.

Lucy est sur le point de mourir, elle le sent au plus profond d'elle-même, mais elle refuse de quitter la maison jaune de son enfance. C'est en trouvant un carnet vierge que l'idée lui vient de relater les événements qui ont eu lieu à l'été 1935 alors qu'elle n'était qu'une enfant de onze ans. Elle expose dans ce carnet tous les événements qui l'ont marqué et qui l'ont amené à rester dans cette maison avec sa sœur Lilith, près de son ami Matthew.

Notre amitié était née dans l'un des moments les plus doux, mais aussi les plus fugaces de la vie, au crépuscule de l'enfance, avant que celle-ci cède la place à l'âge adulte avec son cortège de complications.

Justine apprend par sa mère le décès de sa tante Lucy et que son notaire cherche à la joindre afin de régler la succession. Elle hérite de la maison près du lac ainsi que des placements de sa tante. Jusqu'à ce jour, Justine n'avait pas vraiment réalisé à quel point sa vie avec son nouveau copain Patrick était nocive. Sur un coup de tête, elle emballe les effets de ses deux filles et quitte San Diego sans un regard en arrière. Elle vient de décider qu'un nouveau départ dans une nouvelle ville, dans une nouvelle maison serait la solution pour reprendre le contrôle de sa vie.

Une fois arrivées à la maison jaune, Justine et ses filles se rendent compte que la vie ne sera pas aisée, car la maison est décrépite. Justine n'avait pas prévu que sa mère viendrait la voir, elle n'avait pas prévu non plus que Patrick la retrouvait. Encore moins que les secrets du passé des sœurs Evans feraient surface...

Ce roman à deux voix m'a profondément bouleversée. Je suis quelque peu sans mot devant tous les événements qui ont touché plus d'une génération de la famille Evans. Mais en dehors de la disparition de la petite Emily, il y a également le passage entre l'innocence de l'enfance vers la vie adulte qui surprend en tant que lecteur. Heather Young a su choisir les mots avec soin et délicatesse pour parler de sujets sensibles. Elle a réussi à instaurer un climat surprenant et intrigant.

J'ai complètement adhéré au récit et ressenti les émotions des personnages. En fait, j'ai parfois eu l'impression d'être partie prenante, un peu comme si j'étais au sein des murs de cette maison près du lac. Un récit qui bouleverse et qui ne laissera personne insensible.

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Coup de cœur ! Un magnifique roman !

Lucy, 64 ans, trouve un carnet et décide d’y raconter l’histoire de sa famille aujourd’hui disparue et de le léguer à sa petite-nièce Justine. Elle va raconter leur dernier été au bord du lac en 1935 qui s’est terminé par un drame : la disparition de sa plus jeune sœur Emily qu’on n’a jamais retrouvée. 1999 : Lucy est morte et a légué sa maison au bord du lac à Justine. Celle-ci décide de tout quitter et surtout son compagnon Patrick qui l’étouffe pour reconstruire sa vie avec ses deux filles, Mélanie et Angela. Mais la maison est dans un triste état, il y fait un froid glacial et le seul voisin qui existe est un vieil homme qui leur paraît inquiétant. L’adaptation à leur nouvelle vie est loin d’être facile.

Je remercie NetGalley ainsi que les Éditions Belfond pour ce service presse qui m’a permis de découvrir ce premier roman d’Heather Young. J’ai tout de suite été envoûtée par ce récit, par son atmosphère, ses personnages inoubliables qui continuent à m’habiter alors que j’ai terminé ma lecture. Je me suis tout de suite passionnée pour la vie de cette famille en apparence parfaite en 1935. Mais très vite, les zones d’ombre sont apparues.

Le roman est très bien construit. L’auteure alterne les chapitres entre passé et présent. Au fil des pages nous découvrons la vie de Lucy, celle de sa sœur Lilith et de la benjamine, Emily, qu’elles jalousent toutes les deux car elle est la préférée, en particulier de leur mère qui la couve. Lilith, l’aînée, teste sa séduction sur tous les garçons, ce qui crée une distance avec Lucy, plus jeune et effacée. Pendant ces mois de vacances, le père rejoint sa famille chaque fin de semaine. Dans le même temps, nous suivons Justine enfant et Justine adulte, sa vie avec Patrick, ses deux filles qui souffrent de l’abandon de leur père mais également Maurie, la mère de Justine.

Au fur et à mesure qu’on avance dans l’intrigue, l’atmosphère se fait de plus en plus lourde. On sent qu’un drame va se produire, que beaucoup de choses ne sont pas ce qu’elles semblent être, jusqu’à ce que les vérités soient dévoilées. Terribles, dramatiques.

« Un été près du lac » est un livre magnifique qui nous parle d’amour et de jalousie, d’amitié, de relations entre sœurs. Il sent bon les vacances et les jeux d’été. Mais c’est aussi un livre sur les secrets de famille, les abus, le racisme, l’égoïsme et la culpabilité. Il démontre à quel point le présent naît du passé, combien nos actes, nos choix, pèsent lourd dans nos vies et impactent notre futur.

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