Le Mal des ardents

Rentrée littéraire 2017

Ce titre a été archivé. Il est désormais indisponible sur NetGalley.

Commandez ou achetez ce livre dans votre point de vente préféré !

Envoyer des titres NetGalley directement à votre Kindle ou votre application Kindle.

1
Pour lire sur votre Kindle ou dans votre application Kindle, merci d'ajouter kindle@netgalley.com en tant qu'adresse e-mail approuvée pour recevoir des documents dans votre compte Amazon. Veuillez cliquer ici pour des instructions détaillées.
2
Ensuite, retrouvez votre adresse e-mail Kindle dans votre compte Amazon et ajoutez-la ici.
Date de parution 17 août 2017 | Archivage 20 sept. 2017

Résumé

On ne rencontre pas l’art personnifié tous les jours.
Elle est violoncelliste, elle dessine, elle peint, fait de la photo. Elle s’appelle Lou. Lorsqu’il tombe sur elle, par hasard, à Paris, c’est sa vie entière de prof de lettres désenchanté qui bascule et, subjugué par ses errances, ses fulgurances, il se lance à la poursuite de ce qu’elle incarne, comme une incandescence portée à ses limites.
Mais le merveilleux devient étrange, et l’étrange inquiétant : Lou ne dort plus, se gratte beaucoup, semble en proie à de brusques accès de folie qui deviennent dangereux. Un soir, prise de convulsions terribles, elle est conduite à l’hôpital où elle plonge dans un incompréhensible coma. Le diagnostic, sidérant, mène à la boulangerie où elle achète son pain.
Quel est donc ce mystérieux « mal des ardents » qu’on croyait disparu ? Quel est ce « feu sacré » qui consume l’être dans une urgence absolue ?
Il va l’apprendre par contagion. Apprendre enfin, grâce à Lou, ce qu’est cette fièvre qui ne cesse de brûler, et qui s’appelle l’art.

On ne rencontre pas l’art personnifié tous les jours.
Elle est violoncelliste, elle dessine, elle peint, fait de la photo. Elle s’appelle Lou. Lorsqu’il tombe sur elle, par hasard, à Paris, c’est sa...


Note de l'éditeur

Rentrée littéraire 2017

Rentrée littéraire 2017


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782714471130
PRIX 18,00 € (EUR)

Chroniques partagées sur la page du titre

Tout d'abord je remercie les éditions Belfond pour m'avoir fait découvrir ce livre.

Ce qui m’a d’abord attiré vers ce livre c’est sa couverture. Je la trouve juste superbe. Ensuite je me suis intéressé au résumé et j’ai été très intrigué. Au début, sans m’être ennuyé, je n’étais pas vraiment dans l’histoire. Il m’a fallu environ 40 pages pour vivre avec les personnages et après je ne les ai pas lâché. Le personnage de Lou est pour le moins bizarre. On ne cesse de se demander : mais jusqu’où va-t-elle aller ? Et puis on comprend. On comprend le mal des ardents. C’est une tragédie qui se dessine devant nos yeux. Une question est aussi : à quel degré Lou était elle folle avant d'être contaminé? Le roman est à la première personne ce qui nous rend l'action et les sentiments plus proche. On ressent l’amour, la joie, la détresse du héros. Le fait que (si je me souviens bien) on ne sache pas son nom nous implique encore plus dans l’histoire. Ce qui est intéressant avec les personnages fous c’est qu’il a toujours une part de vérité dans ce qu’ils disent. J’ai beaucoup aimé la phrase de Lou « Comment en est on arrivé là ? Comment autant de culture et si peu d'art ? Autant de culture et de connerie en même temps? ». Cet aspect artistique est très présent dans le livre avec notamment La pathétique de Tchaïkovski et Les Anthropométries de l’époque bleue de Klein. J’ai appris énormément de choses. J’ai noté des références pour des prochaines lectures. Je n’en attendais pas moins de ce roman. Un dernier mot sur l’écriture de Frédéric Aribit qui est juste magnifique. Bref un roman à lire et à relire.

Cet avis vous a-t-il été utile ?

Un roman d’amour original, traité comme une comédie dramatique sur grand écran, avec quelques vues panoramiques, des plans séquences époustouflants et quelques gros plans pour détailler l’exacerbation des sentiments. Frédéric Aribit a indéniablement une plume «visuelle» qui parvient aisément à entraîner le lecteur dans une ronde folle, ponctuée de rock et de musique classique.
Le narrateur, prof de français dans un collège parisien, a semblé avoir trouvé un équilibre dans sa vie après avoir quitté la mère de sa fille Célia. « Se séparer à Paris avec un salaire de prof relevait de l’exploit quand par-dessus le marché, vous aviez l’audace d’avoir des enfants et la ferme intention de les accueillir, même à temps partagé. Et puis j’avais fini par trouver un logement convenable, et raisonnablement hors de prix, où j’avais installé ma nouvelle solitude. »
Côté cœur les choses s’arrangent aussi. Il a trouvé en Sonia une maîtresse pas compliquée pour un sou, considérant sans doute leur relation avant tout comme une excellente chose pour leur hygiène respective: « Nous avalions quelques verres en partageant une planche mixte charcuterie-fromage, quelques nems ou des acras, puis nous montions chez elle, faisions l’amour et je rentrais ensuite chez moi, aérien, libéré de corps et d’esprit, heureux peut-être, aussi heureux de la soirée qui venait de passer que de la liberté que j’avais de m’en extraire à ma guise, sans aucune tentative de la part de Sonia pour me retenir dans ses draps, sans un mot pour m’arrêter, pas même un geste qui eût entravé mon départ. Je crois qu’elle préférait comme moi se retrouver seule après, dormir seule elle aussi, et nos petites conventions tacites arrangeant tout le monde, je regagnais mon deux pièces en sifflotant, tel l’humaniste des Temps modernes que je me targuais d’être in petto. »
Rien ne laissait prévoir la tempête à venir quand, dans le métro son regard croise celui de Lou, une superbe jeune fille. Parler de coup de foudre en cette situation peu sembler assez convenu. Pourtant, au moment de sortir de la rame la splendide créature vole un baiser au narrateur qui… la perd de vue.
Mais comme le hasard fait bien les choses, en sortant de chez sa maîtresse, il est attiré par un attroupement. Une jeune fille est en train de faire de l’acrobatie sur les piles d’un pont. Vous l’aurez deviné, c’est encore Lou qui fait des siennes.
Les scènes qui vont suivre sont follement extravagantes, délicieusement transgressives. Lou mène le bal et son amant. C’est ainsi qu’elle donne rendez-vous dans un superbe appartement vide donnant sur la tour Eiffel, entièrement nue derrière son violoncelle. Elle a emprunté les clés à son père qui est agent immobilier.
« — Viens vite, déshabille-toi, j’improvise.
Quand je suis entré en elle, je crois qu’elle brûlait. »
La rencontre suivante aura lieu rue Arthur Rimbaud dans un appartement qu’elle aura «emprunté». Et, au fil des jours la fièvre est loin de retomber, rappelant par moment des scènes du Zèbre d’Alexandre Jardin. À tel point que les extravagances de Lou commencent à inquiéter son entourage. Jusqu’à cet appel de l’hôpital et cette explication qui n’en est pas vraiment une : Lou aurait été victime d’une intoxication alimentaire sévère causée par le pain au seigle qu’elle consommait régulièrement. « On l’appelle ergot de seigle mais il peut se développer sur n’importe quelle céréale, sauf le maïs et le sorgho. C’est un champignon extrêmement toxique qui, entre autres symptômes, provoque les hallucinations que vous avez pu constater, de graves troubles psychiques, des insomnies, des démangeaisons qui peuvent aller jusqu’à former des cloques sur la peau et ces crises de convulsions. » Et surtout, on ne sait pas si elle va guérir.
Le roman bascule alors dans une autre fièvre, celle qui pousse ceux qui connaissent une situation comparable à tout entreprendre pour essayer de comprendre. Internet, les livres et même les œuvres d’art vont au secours de cette exploration. Notre prof devient spécialiste de cette maladie, en explore les formes à travers le temps, allant même jusqu’à une étude comparative des représentations de la tentation de Saint-Antoine. Avant de se raccrocher à une demande de Lou, en espérant que s’il accepte, il va hâter la guérison…
« — Cette histoire, j’aimerais que tu l’écrives. Que tu la racontes. Elle est dingue, cette histoire, il faut la raconter. Moi c’est la musique, la photo, le dessin. Les mots, c’est toi. Tu dois la raconter, cette histoire. Tu l’écriras, pour moi, pour tous les mots que tu sauras trouver et que tu feras exister, tous les mots qui nous cherchent depuis des jours, qui tournent déjà autour de nous et qui ne doivent pas rester suspendus et s’évanouir dans les airs, comme quand la musique vibre autour de moi et que j’attrape mon violoncelle. Il faut s’y mettre, c’est tout. Tu feras un livre avec cette histoire, tu écriras mon livre, notre livre, le livre de tous ceux qui ont le feu ! Oui, le plus dur, c’est de s’y mettre. » Et le plus beau, c’est de pouvoir aujourd’hui lire ce livre.

Cet avis vous a-t-il été utile ?

Ce livre c'est l'histoire d'une folle passion, de ces histoires d'amour qui vous surprennent un jour dans la banalité de votre quotidien et qui vous emmène dans leur tourbillon, très loin de vos habitudes. Mais c'est aussi une très intéressante étude sur l'ergot du seigle et sa présence à travers toute l'Histoire de l'humanité.

Lou est une jeune femme vivante, vibrante et amoureuse de la vie. Elle s'investit totalement dans chacune des actions qu'elle fait, transformant sa vie en véritable tourbillon de plaisir, de bonheur et de folie. Quand elle croise la route de notre narrateur, professeur de lycée qui s'ennuie dans la banalité de sa vie, elle va le réveiller à la vie. D'une première brève rencontre elle va le faire réfléchir sur sa vie, et lorsqu'ils se recroiseront peu de temps après, il ne pourra résister à suivre ce feu follet dans les rues de Paris.
Lou ressent comme une urgence à vivre, à croquer tous les plaisirs de la vie sans se soucier des conventions et du quand dira-t-on. Il ne sera pas toujours facile pour lui de la suivre, mais l'amour l'emporte, l'aveugle et l'entraine malgré lui dans cette grande aventure pleine d'amour et de passion.
Avec eux nous parcourons l'art de la musique et de la peinture, comme vecteurs de vibrations intérieurs et sources de plaisir. Lou a des idées sur tout, et ce caractère passionné nous offre des réflexions très juste sur ces deux modes d'expression, invitant le lecteur à voir au-delà des conventions communément admises et à oser se plonger dans ses émotions intérieures.

Mais cela ne va durer qu'un temps. Lou est-elle réellement elle-même ou agit-elle sous l'emprise de la folie de sa maladie ? Ou celle-ci ne fait-elle qu'exacerber sa nature profonde ? On pencherait plus pour la seconde, car notre homme, pourtant sain, se laisse gagner par la douce folie de sa compagne, se désinhibant à son contact.

La relation des deux personnages est passionnante et envoutante. On prend un réel plaisir à les suivre dans cette folle aventure, nous demandons sans cesse jusqu'où ils iront, jusqu'où Lou l'entrainera-t-elle ? Le lecteur se surprend parfois à rêver de pouvoir ainsi pimenter sa vie, avec autant de joie et de liberté... cela ne tient qu'à lui, nous murmure Lou à l'oreille tout au long de notre lecture.

J'ai aimé que cette histoire soit enrichie de celle de cette maladie qu'est l'ergot du seigle qui a traversé les siècles sans avoir été identifiée comme telle pendant longtemps. Ce champignon qui se développe sur le germe des céréales, notamment du blé et du seigle, n'a été identifié que tout récemment au regard de l'Histoire de l'Humanité, et il a fait des ravages pendant des millénaires sur des populations dont l'alimentation première était le pain, justement composé de ces céréales.
Aujourd'hui les récoltes sont vérifiées avec soin et rares sont les cas de maladie qui se déclarent, et si cela arrive, que le diagnostique est rapidement mis en place, les services de santé publique mettent tout en œuvre pour limiter la contagion. Mais il n'en était pas de même quand la famille cultivait et mangeait son propre grain...
Frédéric Aribit parcours l'Histoire de l'humanité, mettant en lumière des épidémies que l'on doit vraisemblablement à ce champignon et qui plusieurs fois ont changé la face du monde.

Ce livre nous rappelle à quel point notre vie est fragile et comment un minuscule champignon que l'on perçoit à peine à l'oeil nu peut l'anéantir en peu de temps. Il nous rappelle que la vie est trop courte pour qu'on la laisse devenir banale et qu'il faut la vivre à 100%, se laissant la possibilité de s'évader des conventions et des carcans de la société pour parfois mieux en apprécier la saveur.

Frédéric Aribit nous livre là un roman qui fait du bien, qui se laisse dévorer et nous donne envie de croquer la vie à pleine dents. Il a su avec succès mêlé les deux histoires la Grande et la personnelle avec simplicité et brio, ce qui fait qu'elles se nourrissent l'une l'autre sans gêner le moins du monde notre lecture, mais au contraire en nous passionnant de plus en plus pour les deux au fil des pages.

C'est une superbe ode à la Vie et à l'Amour. Que je vous conseille de lire. C'est un texte avec lequel vous ne sauriez vous ennuyer tellement il est riche de connaissances, d'histoire, d'amour, de rêve et de bienveillance.

Cet avis vous a-t-il été utile ?

Je ne pensais pas que cette lecture m’aurait chamboulée à ce point ! Elle m’a prise aux tripes et ne m’a plus lâchée. C’est une histoire bouleversante qui chavire les lecteurs sur son passage.

Lui est prof de lettres désabusé face à incongruité de son travail, de sa passion. Les mots plus personnes ne les écoutent et encore moins les jeunes, adeptes des acronymes qui ne signifient plus rien. Perdu dans ses mots, il ne survit que dans cette bulle utopique enchantée par la présence merveilleuse de sa fille. Lui, un peu fou, de mettre inlassablement une étiquette « tu fais parti des…% de… », ce mal le rongeant et le consolant dans cet univers aussi insipide.

Elle, Lou, femme libre, femme rêveuse, femme extraordinaire qui par un jour de désinvolture vient l’embrasser dans cette rame de métro pourri. Elle est le feu qui libère , qui fait fantasmer et qui émerveille. Une aura transcendante sur laquelle ses yeux ne peuvent plus s’en détacher. Elle va lui apprendre l’amour, celui où les frontières n’existent plus. Celui qui rend plus grand. Celui qui marque au fer rouge pour l’éternité. Elle incarne le jour et la nuit où les possibilités sont nombreuses et inépuisables. Dans cette folie lui, oublie l’image qu’il s’est forgée. Anéantie, son véritable, lui, éblouit. Un homme qui devient homme devant sa beauté.

Leur rencontre est explosive ! Inédite ! Envoutante ! Une union démesurée ! Ce roman porte l’amour au dessus de tout. Le soleil, les nuages, le vent, les couleurs, le gout, le toucher, l’odorat, les sons…tous sont magnifiés. Le chef d’œuvre de la vie ! Mais le mal n’est jamais bien loin. Silencieux, il ronge peu à peu la chair humaine, la quintessence de la vie.

Subjuguée par la thématique du livre, elle m’a permise d’apprendre un pan de l’histoire humaine : celui ou mysticité et religion se mêlent.

J’écris cet article en écoutant « La pathétique de Tchaikovky » (qui bien évidemment je ne connaissais pas). Cette symphonie est maintes fois citée dans ce roman et je comprend pourquoi. L’histoire, les héros et l’ensemble vivent en parfaite harmonie avec cette symphonie. Comme s’ils se mouvaient au grès des violons, violoncelles et autres instruments nobles. Tout en écoutant, je retrouve toutes les émotions qu’à voulu transcrire Frédéric Aribit : la volupté, l’amour, l’espoir, la joie, la passion, les doutes, les pleurs, la tristesse, l’euphorie, la volonté, la déchirure…

La plume de Frédéric Aribit est juste sensationnelle et magnifique. On y ressent tout l’amour pour la langue française. Des phrases immensément longues donnant un rythme particulier à la lecture. Il est vrai que je ne suis pas du tout habituée à ce genre de syntaxe. Mais c’est tellement plus wouahhh. J’en perds mes mots !

« Le mal des ardents » est amoureusement, musicalement, passionnément et irrévocablement un livre à découvrir !

Cet avis vous a-t-il été utile ?

Merci aux éditions Belfond et au site net galley de m'avoir permis de dévorer Le mal des ardents de Frédéric Aribit.
J'ai adoré cet ouvrage, lu sans vraiment savoir de quoi il allait parler, à part d'amour, et j'en suis ravie.
J'ai plongé dans ce très beau roman d'amour, qui m'a captivé de la première à la dernière page.
J'ai beaucoup apprécié le narrateur, prof de français dans un collège parisien, mais aussi bien évidemment la ardente, surprenante, Lou.
Tout est réussi dans ce livre, et j'ai beaucoup aimé l'écriture. J'ai découvert un auteur qu'il me plairait vraiment de relire.
Je ne vais pas en dire plus sur ce livre très bien ficelé à par : Lisez le :)

Cet avis vous a-t-il été utile ?

Les lecteurs qui ont aimé ce livre ont aussi aimé :