Veronica

roman

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Date de parution 20 janv. 2016 | Archivage 6 avr. 2016

Résumé

« Elle mentait aux journalistes. Le département publicité de la Paramount s’en était vite aperçu. Ça avait commencé par des détails, parce que ça commence toujours ainsi… Elle mentait sur sa couleur préférée : rouge, répondait-elle à l’un, violet, à un autre. Enfin, ils réalisèrent qu’elle se faisait passer pour ce qu’elle n’était pas. Elle disait que sa famille était aristocrate, que ses ancêtres étaient anglais, qu’elle avait vécu en Suisse, qu’elle était née dans une rivière... »
 
Quel secret cache Nicole Smith dite Nikkie dite Veronica, star de l’âge d’or hollywoodien ? Pourquoi semble-t-elle fuir sa mère, les hommes, jusqu’à ses enfants ? Et que révèlent ses mémoires inquiétants, retrouvés près de son corps sans vie ?
Cinquante ans après la disparition de Veronica, une journaliste française se penche sur cette affaire irrésolue, comme une photographie ou une séquence légendaire en fourreau noir. Mais ce Los Angeles de cinéma ne livre pas facilement ses secrets.
Nelly Kaprièlian nous offre une plongée fascinante dans le destin d’une star oubliée, victime de sa mère, de ses mauvais amis, du Moloch cinéma, cruelle aussi…

« Elle mentait aux journalistes. Le département publicité de la Paramount s’en était vite aperçu. Ça avait commencé par des détails, parce que ça commence toujours ainsi… Elle mentait sur sa couleur...


Formats disponibles

FORMAT Ebook
ISBN 9782246858652
PRIX 12,99 € (EUR)

Chroniques partagées sur la page du titre

« Les bijoux Cartier ruisselaient dans les piscines Art déco, le Dom Pérignon coulait 24 h sur 24, parfois, un revolver tonnait au rythme d’un faux suicide. Ils aimaient le drame, ils avaient beau traverser les grilles après leur journée de travail, ils exportaient le cinéma jusque dans leurs vies. » L’envers du décor de Hollywood est ce qui empoisonne la vie de Veronica, née Nicole Smith d’un père disparu tôt et d’une mère envahissante. C’est cette dernière qui poussa sa fille sous les lumières aveuglantes des plateaux de cinéma. Veronica devint rapidement une icône, une star reconnaissable à sa longue chevelure blonde, une mèche lui barrant le visage. Elle joue les femmes fatales mais sa vie privée est chaotique. Elle boit beaucoup, jalouse ses autres partenaires féminines, devient difficile et capricieuse sur les tournages. Sa vie devient un cauchemar, Hollywood l’étouffe, la rend littéralement folle. La descente aux enfers commence pour elle… C’est une journaliste française, présente à Los Angeles pour la vente d’une partie des cendres de l’actrice, qui revient sur son parcours tumultueux et revisite les lieux de sa vie.

Le deuxième roman de Nelly Kaprièlian reprend la trame et les thématiques de son premier roman « Le manteau de Garbo« . Une vente aux enchères est le prétexte à une enquête sur une star des années 40 (le prétexte de départ était le même dans le premier roman). Ici, on pense bien évidemment à Veronica Lake et à sa célèbre chevelure. Mais elle n’est pas clairement nommée. Nelly Kaprièlian joue subtilement entre la réalité et la fiction, et c’est également le cas du portrait de la journaliste qui est elle sans l’être totalement.

L’auteur aborde toujours le thème de la féminité et le rapport avec les hommes, le cinéma est au centre de son travail et celui du double également. Il est même ici le thème principal de l’intrigue. Nelly Kaprièlian convoque ici le « Mulholland drive » de David Lynch mais on pense également à « Sueurs froides » d’Alfred Hitchcock, les deux cinéastes y traitant du double et de la femme fatale. L’écriture et la forme du récit de « Veronica » est par ailleurs totalement lynchien. Il n’est pas si évident de rentrer dans ce texte, il en est de même pour les films du réalisateur américain tant le rêve (ou plutôt le cauchemar) et la réalité se mélangent. Mais une fois entré dans le roman, l’univers créé est passionnant, étouffant et totalement crépusculaire. Le reportage de la journaliste se transforme en enquête (on pense également à Chandler et à son univers désenchanté) où se croisent les doubles de Veronica et ceux de la journaliste. De même, le Los Angeles d’autrefois se superpose avec celui d’aujourd’hui et semble être une ville fantôme où l’illusion est toujours reine.

Nelly Kaprièlian creuse son sillon littéraire dans ce deuxième roman singulier et dont il faut saluer l’audace.

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