Σuropa, alentours de 2040.

Enfin, plus ou moins, c'est selon.

Datas-proprios, rentiéritier·es et politichien·nes ont disparu, balayé·es par la technologie et le consovote.

Et le travail dicté par la nécessité s’est enfuit lui aussi : l’homo·femina œconomic·us·a est, enfin, enfin à son apogée.

Mais une société trop sûre, c’est une société sans sûr-prises pour la jeunesse, divisée entre nazipsters et partisan·nes de l’insurrection qui vient.

Dans cet univers ultra-individualiste, où la réalité est toute relative, Ϊ¢ⒶЯΞ, frappé d'hypersensibilité, et ČsѺ, qui ne ressent aucune émotion, montent un groupe de musique expérimentale afin de déclencher l’Ultramotion.

Traversant squats, ZAD, camps de Médiocres et autres lieux autogérés du continent, iels vont peu à peu délaisser le cyberpunk pour embrasser le biopunk.

Mais un·e musiconaute à la morale quelque peu douteuse les concurrence dans leur quête de l’émotion ultime, celle qui permettrait, peut-être, de sauver ČsѺ et les autres.

Touz les autres.

L'auteur :
Intermittent du spectacle durant dix annnées en tant que chanteur-guitariste-compositeur dans divers groupes, Icare vön Çìgåny sillonne toujours les salles de concerts, squats, ZAD et autres lieux autogérés.

Praticien de l’alternative, musiconaute et grand utopiste de la fin du capitalisme, il se passionne pour la linguistique, l’anthropologie sociale, l’anarchéologie et de manière générale par tout ce qui commence par anar.

Émotionnellement instable, à coup sûr TDAH pour faire son intéressant, Icare, armé de son joli master de recherches en histoire diplomatique, enseigne désormais à mes côtés l’histoire-géographie en lycée ou dans des asso pour vilains migrants mineurs, voleurs et violeurs.

Organe vocal de l’inspirante CNT, sa minuscule chatte noire, il écrit des trucs et des bidules pour passer le temps en repoussant éternellement le passage à l’âge adulte.

Ultramotion est probablement son premier roman, en Ré mineur vous le dis-je.