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Couverture du livre pour L'homme aux deux visages

L'homme aux deux visages

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Date de parution 4 sept. 2025 | Archivage 15 oct. 2025


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Résumé

Tous nos parents auraient dû faire un film de leur vie. Du moins, mes parents auraient dû.

Viet Than Nguyen a quatre ans quand sa famille fuit le Vietnam après l'offensive communiste pour immigrer aux États-Unis. Séparé de son frère et de ses parents, placé en famille d'accueil, il ne retrouve les siens que plusieurs années après, à San José, en Californie, où ses parents ont ouvert une supérette vietnamienne, recréant autour d'eux un peu de leurs racines. Mais cet American Dream, si rutilant soit-il, masque une violence sourde. Les Nguyen, cibles de fréquentes agressions, se tuent à la tâche et peinent à s'intégrer à un pays qui les renvoie éternellement à leur statut d'étrangers.

Leur réussite, ce sera leurs fils. L'aîné a fait d'excellentes études de médecine à Harvard. Le plus jeune, Viet Thanh, est devenu professeur de littérature, puis écrivain, avant d'obtenir le prix Pulitzer pour Le Sympathisant.

Récit haletant d'une vie de lutte et de tourments, réquisitoire magistral contre une Amérique impitoyable envers ses minorités, L'Homme aux deux visages est aussi une lettre d'amour d'un fils à ses parents et, au-delà, à tous celles et tous ceux que la vie a forcés à quitter leur pays, leur histoire, leur identité.


Viet Thanh Nguyen est né au Vietnam en 1971. Après la chute de Saigon, il fuit le pays avec toute sa famille et rejoint les États-Unis en cargo. D'abord réfugiés dans un camp en Pennsylvanie, les Nguyen s'établissent en Californie.

Étudiant diplômé de Berkeley, Viet Thanh Nguyen devient professeur à l'université de Californie du Sud et entame en parallèle l'écriture de son premier roman, Le Sympathisant (2017 ; 10/18, 2018), qui s'impose dès sa sortie comme un immense succès critique et commercial. Finaliste des plus grands prix littéraires, dont le PEN/Faulkner, et consacré par le prix Pulitzer, le Translation Prize et le prix du Meilleur livre étranger, traduit dans vingt-cinq langues, ce roman lui vaut d'être comparé aussi bien à John Le Carré qu'à Saul Bellow.

Viet Thanh Nguyen est également l'auteur d'un essai finaliste du National Book Award, Jamais rien ne meurt (2019), sur la guerre du Vietnam dans la mémoire collective américaine et asiatique. Une lecture complémentaire de celle du présent recueil de nouvelles, Les Réfugiés.

Viet Thanh Nguyen vit à Los Angeles, avec son épouse et leur fils.


Traduit de l’anglais (États-Unis) par Clément Baude.

Tous nos parents auraient dû faire un film de leur vie. Du moins, mes parents auraient dû.

Viet Than Nguyen a quatre ans quand sa famille fuit le Vietnam après l'offensive communiste pour immigrer...


Formats disponibles

ISBN 9782714403650
PRIX 22,00 € (EUR)
PAGES 320

Disponible sur NetGalley

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A la chute de Saigon en 1975, l’auteur, quatre ans à l’époque, a fui le Vietnam avec ses parents et son frère aîné. Puisqu’ils ont fui le communisme, ils sont bien accueillis au pays de l’Oncle Sam, réfugiés d’un pays que les Etats-Unis n’ont pas réussi à sauver de l’ennemi rouge.

A San José en Californie, la famille se lance sur la voie de l’intégration. Les parents font tout pour s’adapter, pour être vus comme de « bons » réfugiés, bien conscients malgré tout qu’aux yeux des Américains blancs, ils sont, maintenant et pour toujours, des « Autres ». Trop occupés à construire leur Rêve Américain, ils n’ont pas le temps de passer du temps avec leurs enfants, de leur montrer affection ou tendresse. Ce ne sera que lorsqu’il deviendra père à son tour que l’auteur comprendra que le travail acharné de ses parents, leurs sacrifices, « c’est de l’amour » pour leurs fils, qui iront tous deux à l’université. L’un sera médecin, l’autre professeur de littérature et écrivain lauréat du Pulitzer.

Ce récit autobiographique retrace le parcours de vie et de migration de l’auteur et de ses parents. C’est aussi le portrait au vitriol (au napalm?) d’une Amérique qui intervient à travers la planète pour lutter contre le communisme, qui sème le chaos dans les pays qu’elle prétend sauver, se donne ensuite bonne conscience en accueillant quelques réfugiés, mais s’avère incapable de les intégrer (puisque « le nationalisme blanc est l’identité américaine dominante »), et les considère une fois pour toutes comme des « Autres », les observant avec condescendance, les invisibilisant ou, dans le pire des cas, affichant son racisme, rêvant d’expulser tous les immigrés et, parfois, mettant son rêve à exécution.

Avoir deux visages, pour un réfugié/immigré, c’est être à la fois d’ici et de là-bas, avoir un passeport américain et un physique non blanc, réussir ses études, son travail, sa vie mieux qu’un Américain moyen et pourtant, s’entendre sans cesse poser la question « d’où est-ce que tu viens, pour de vrai ? ». C’est s’interroger sur ses racines et son identité dans un pays qui vous englobe dans la catégorie trop générique des « asio-américains », située sur l’échelle d’acceptation juste sous celle des Blancs, et un peu au-dessus de celles des Latinos et des Noirs.

Dans ce récit, il y a la colère de l’auteur face au racisme et au colonialisme, à la bêtise et aux préjugés ; il y a l’amour qu’il porte à ses parents, ses enfants, son épouse ; l’ambivalence des sentiments éprouvés pour un pays qui en ravage d’autres, qui offre une seconde chance, accueille et rejette à la fois.

Ce texte est une réflexion pénétrante et lucide, à la fois intellectuelle et à fleur de peau, sur l’identité, les racines, l’exil, la façon dont il est vécu selon les générations et les tensions qui en découlent parfois au sein d’une même famille, sur les liens parents-enfants, la mémoire, la transmission, le racisme et l’Amérique de Trump.

La narration est travaillée (presque trop) pour être percutante, et le martèlement de la critique du racisme est encore accentuée par une mise en page originale, faite de mots en grands caractères comme s’ils étaient hurlés, ou de phrases superposées en forme de pyramides.

Malgré un rythme qui s’essouffle entre quelques longueurs et répétitions, « L’homme aux deux visages » est un texte puissant et intemporel, important, sur l’exil et la migration.

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