Il faut tenter de vivre

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Date de parution 19 août 2015 | Archivage 14 déc. 2015

Résumé

« Dans les temps qui avaient précédé notre rencontre, je m’étais représenté Sandrine Broussard d’une manière très subjective, sur la base de ce qu’on me racontait. À vrai dire, peu m’importait de savoir si j’étais près de la vérité ou non. Je faisais évoluer la jeune femme sur une orbite éloignée de Bonnie Parker, où elle gravitait comme un astre de faible brillance, et je l’imaginais de taille moyenne, blonde, mignonne, pareille à Faye Dunaway dans le film. Sandrine était la portion incongrue de mon univers, différente de tout, rétive aux classements. »

Lorsque le narrateur croise enfin Sandrine Broussard il est happé par ce personnage magnétique, son exact contraire. La jeune femme va lui raconter ses vies multiples et tumultueuses, faites d’arnaques et de clandestinité. Mais au plus profond d’elle-même, elle aspire à ne plus être une « passagère clandestine » et à retrouver une place dans ce monde. Pour « tenter de vivre », il faut abandonner plusieurs « moi » derrière soi. Le peut-on ? Et quel est le prix à payer pour sortir du tunnel ?

« Dans les temps qui avaient précédé notre rencontre, je m’étais représenté Sandrine Broussard d’une manière très subjective, sur la base de ce qu’on me racontait. À vrai dire, peu m’importait de...


Formats disponibles

FORMAT Ebook
ISBN 9782234078390
PRIX 6,99 € (EUR)

Chroniques partagées sur la page du titre

L'histoire qui nous est narrée ici est celle de Sandrine, racontée par Pépito à la première personne.
En tant que narrateur, il ne maitrise pas toutes les informations et nous les délivre au fur et à mesure.
On ne sait pas toujours comment il les a apprises, parfois il l'explique, parfois non.
C'est assez singulier, mais cela nous permet de découvrir tout comme lui ce que Sandrine accepte de raconter.

Sa vie n'est d'ailleurs pas banale.
Arnaqueuse professionnelle, elle a tout fait pour changer de conditions, quitte à risquer la prison.
C'est d'ailleurs ce qui lui est arrivé, malgré la fuite et la vie sous une fausse identité.
L'histoire de cette femme est fascinante.
Avec un complice, elle a élaboré une arnaque apparemment relativement courante mais qui a fonctionné un temps.
Pas à court d'idée, elle avait d'autres idées quand l'atmosphère s'est gâtée.
Dans le roman, Faye nous donne à la fois l'histoire de cette femme, mais aussi ses pensées, la façon dont elle l'a vécu et ressenti.
Cet aspect du roman est vraiment fascinant et je me suis laissée prendre au récit de sa vie cachée, à ses amours ratés, à ses échecs et sa reconstruction.
Certaines scènes me resteront en mémoire longtemps je pense.
Par contre, je n'ai pas réussi à comprendre ce qui relevait du réel et ce qui appartenait à la fiction.
Cela ne me gêne pas d'habitude, mais là, il y a une allusion au début du roman et je n'ai rien trouvé sur Internet (si vous êtes mieux renseignés que moi, n'hésitez pas à commenter ;^) )

Le deuxième point délicat est celui-ci : Eric Faye a choisi un type de narration que j'ai trouvé un peu bancal.
Le récit est raconté par Pepito qui nous avoue être depuis longtemps fasciné par Sandrine.
Il ne dit pas qu'il en est amoureux, ou qu'elle l'attire, mais elle le trouble apparemment à chacune de leurs rencontres.
Comme il est très ami avec le frère de Sandrine, on devine aisément le genre de relation qui peut les lier, elle la soeur inatteignable pour ne pas trahir le meilleur pote et lui qui passera toujours pour un ado pour elle qui le regarde à peine.
Mais ce n'est apparemment pas aussi simple puisqu'il semble ignorer de nombreux éléments de sa vie.
Je pensais qu'il s'agissait là d'un trio d'amis d'enfance, mais ce n'est apparemment pas le cas et on a du mal à situer un peu le début des évènements.
Ce narrateur un peu mou m'a vraiment dérangé, tout comme cette situation un peu inégale.

Je crois que le seul récit de la vie de Sandrine m'aurait plu davantage.
La peur qu'elle ressent pendant qu'elle doit se cacher, vivre sous une autre identité, les choix qu'elle fait sont bien décrits, on entre dans les pensées de cette femme et j'ai vraiment ressenti de l'intérêt pour elle.
Mais moins pour Pépito.

Une petite citation parce que le texte est vraiment beau :
"J'aurais aimé accomplir ce que Sandrine avait réussi sous l'empire de la nécessité : me glisser sous l'épiderme d'un autre, à qui, sans mobile - comme une manière de crime parfait - j'aurais dérobé l'identité par intermittence".

J'attendrai tout de même le prochain Faye avec impatience, en espérant un nouveau Nagasaki.

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