J’avais choisi ce livre pour l’élégance de sa couverture et la référence à L’amie prodigieuse d’ Elena Ferrante dans la description qui l’accompagnait, sans trop savoir à quoi m’attendre :

Mon amie de plume relate la relation complexe entre deux adolescentes, dans un village rural français de l’après-guerre : Fabienne, orpheline de mère, garde les animaux de la ferme familiale tandis qu’Agnès va toujours à l’école. Entre elles, un lien puissant et une amitié pas toujours très saine… Elles jouent, se questionnent sur la vie. Fabienne, débordante d’imagination, va pousser Agnès à écrire les histoires qu’elle lui raconte et qui sait, peut-être, à envisager leur publication.

Comment ce duo va -t-il-évoluer? La mort rôde autour d’elles, alors Fabienne la conte, pour mieux la mettre à distance, cruelle, sadique, pleine de vie, aussi. Et Agnès écrit… Manipulée ?

J’ai aimé la réflexion sur la fiction, la littérature, mais je suis restée très en dehors de ce texte, sans parvenir à accrocher avec les personnages principaux. Je l’ai refermé avec le sentiment qu’il m’avait manqué quelque chose…

C’était ma première lecture de l’autrice, je chercherai à l’occasion si je trouve un autre de ses textes !

*Mon amie de plume* de Yiyun Li est un roman délicat et profond, une méditation sur l’amitié, l’exil et les mots qui nous relient. À travers une correspondance épistolaire entre deux femmes que tout semble séparer, l’autrice tisse une histoire intime et universelle, où chaque lettre devient un pont entre les silences et les continents. Yiyun Li, avec sa prose subtile et précise, explore les thèmes de la solitude, de la quête d’identité et de la puissance des liens invisibles.
Les personnages, dessinés avec une grande finesse psychologique, s’incarnent à travers leurs mots, leurs doutes et leurs espoirs. Le style épuré et poétique de Li donne à ce récit une intensité rare, où chaque phrase résonne comme une confidence. L’amitié qui se construit page après page est à la fois fragile et tenace, un refuge contre les tumultes de la vie.

Un livre déroutant, parfois dérangeant car les manipulations me mettent souvent mal à l'aise. Mais cela est rendu possible grâce à une écriture forte, volontaire qui nous immerge dans la France des années 50. Nous découvrons une Fabienne féroce malgré son jeune âge qui manipule pour obtenir ce qu'elle veut. Difficile de savoir ce qu'elle pense, qui elle aime car tout est raconté par Agnès dans la loyauté indéfectible l'amènera au-delà de leur petit village de Saint-Rémy.
J'ai beaucoup aimé cette lecture fluide, puissante à l'image de Fabienne, déterminée et machiavélique.

Quoi de plus fort qu’une amitié d’enfance, jusqu'où peut-on aller pour la conserver ?
On retrouve dans ce livre la plume savoureuse et précise de Yiyun Li avec énormément de plaisir.

Je reviens xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxccccc

Après un démarrage surprenant, où j’ai même douté d’aller au bout, j’ai finalement été embarquée dans cette histoire incroyable. Agnès Moreau revient sur sa vie et plus particulièrement son enfance à St-Rémy, ayant connu la guerre, les morts brutales et la rusticité de la campagne. Sa meilleure amie, Fabienne, est comme son double maléfique. Ensemble, elles vivent mille vies et finissent par s’inventer des histoires. À tel point que cela les mènera à l’écriture d’un livre. Personnages haut en couleur, Fabienne est aussi attachante que détestable et Agnès aussi détestable qu’attachante.
C’était une expérience de lecture très forte et qui m’a fait sortir de ma zone de confort.

Ce livre est un hommage à l’amitié, aux femmes et au pouvoir des mots.

Quand Agnès apprend la mort de son amie d’enfance, Fabienne, elle se lance dans un récit relatant son parcours et les liens qui les ont unis.

Ce récit d’initiation va nous permettre d’en savoir plus sur la vie de ses petites filles devenues jeunes femmes dans un monde rural d’après guerre.

Il y est question de leurs liens au travers d’événements de vie, mais ce qui est intéressant c’est que Fabienne est à la fois absente et omniprésente dans le récit d’Agnes.

J’ai parfois eu du mal à comprendre le choix des moments de vie contés car si certains sont majeurs d’autres m’ont semblé moins intéressants.

Mais c’est aussi peut être ça la force d’un témoignage narré à la première personne : il est subjectif, il s’attarde sur des détails et passe sous silence certains événements cruciaux, avec pudeur.

La plume est terriblement poétique même si je l’ai trouvée parfois un peu trop en recherche de perfection.

C’est une lecture que j’ai appréciée et qui m’a sortie de ma zone de confort mais il m’a manqué la petite étincelle pour m’embarquer complètement et en faire un véritable coup de cœur !

Un petit village de France, deux amies inséparables qui refont le monde, qui ne pensent pas comme les autres, qui inventent des histoires même. L'une, plus intelligente, bouillonnante d'imagination, semble entraîner l'autre. A ce point que l'une va décider de dicter à l'autre tout un livre. Puis un deuxième. Elles vont même décider de les faire publier mais au nom de celle qui écrit et pas de celle qui crée. La narratrice est celle qui écrit. Elle va être confrontée au succès littéraire mais comment défendre, expliquer, une œuvre dont on n'est pas l'auteur ? Ce roman est superbe. Superbe sur cette amitié profonde : elles deux dans leur bulle face aux autres.. Superbe d'imagination, de phrases qui déroutent et font s'asseoir quelques secondes, qui font rire aussi parfois. Cette écriture, comment pourrais-je dire... "asiatique" : vous savez ce rapport différent aux éléments qui nous entourent, ce regard respectueux et délicat sur les choses mais qui peut être tranchant comme un katana. Leurs échanges épistolaires sont la cerise sur le gâteau : lorsqu'il faut passer des messages et des idées à l'autre sans que personne ne puisse rien comprendre sauf elles Je viens de découvrir une autrice essentielle : plume exceptionnelle et imaginaire débordant. C'est autre chose que cette maladie de notre époque : ces récits personnels et/ou familiaux à n'en plus finir - jdcjdr. Bref : un vrai et beau roman.

Ce roman explore la relation complexe entre deux jeunes filles dont la proximité, au fil du récit, révèle une rivalité sourde. Ce qui frappe, c’est la manière dont la narratrice semble, dans un premier temps, ne pas percevoir clairement les jeux de pouvoir qui s’installent entre elles. On a l’impression qu’elle subit les manipulations et l’ascendant de l’autre jeune fille, mais peu à peu se dessinent des nuances : son caractère est en réalité plus solide qu’il n’y paraît, et la dynamique entre les deux devient plus équilibrée — ou plus dangereuse.

La relation qu’elles entretiennent oscille constamment entre fascination, compétition, loyauté et malaise. Il y a quelque chose de trouble, parfois presque toxique, dans cette amitié qui se construit et se déconstruit. L’autrice parvient bien à capter ces tensions silencieuses, ces non-dits qui façonnent les liens entre adolescentes.

L’écriture est belle, précise, souvent délicate, et c’est ce style élégant qui rend la lecture agréable. Pourtant, malgré la qualité du texte, je n’ai pas ressenti un enthousiasme débordant. Il m’a manqué un souffle, une intensité émotionnelle plus forte pour que ce roman devienne réellement marquant. Cela reste tout de même une lecture intéressante, portée par une plume raffinée et un portrait psychologique bien ciselé.