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Couverture du livre pour La Dame blanche

La Dame blanche

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Date de parution 28 août 2025 | Archivage Aucune

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Résumé

Rentrée littéraire 2025

Dans une petite ville du Donbass, en 2014, Marianna se meurt. Surnommée « la Dame Blanche », mi-magicienne, mi-gardienne des lieux, elle a dirigé la blanchisserie de la mine de charbon, consacrant sa vie à laver, blanchir, assainir le linge. Sa fille, Janna, se demande si elle devra reprendre cette mission purificatrice. C’est alors que réapparaît Valet, le voisin, qui s’est engagé dans les forces de l’ordre russes. Réprouvé par la population ukrainienne et hanté par un désir de vengeance, Valet attend son heure

Dans ce roman puissant, parfois terrifiant, Sergueï Lebedev scrute la vie quotidienne dans le Donbass au moment de l’invasion russe. Il dénonce avec force la mainmise de la Russie sur l’Ukraine et les habitudes soviétiques qui perdurent. La mine de charbon, qui a une voix propre dans le récit, cache un terrible secret : lors de la Seconde Guerre mondiale, des milliers de Juifs y ont été ensevelis par les Allemands. C’est au-dessus de ce lieu maudit que, un jour de juillet 2014, un avion de ligne est abattu par un missile russe…

Sergueï Lebedev, connu pour examiner sans complaisance les maux de l’Histoire, met en lumière le point de rencontre du nazisme et du communisme soviétique, qui a donné naissance au nouveau totalitarisme de la Russie d’aujourd’hui.

Rentrée littéraire 2025

Dans une petite ville du Donbass, en 2014, Marianna se meurt. Surnommée « la Dame Blanche », mi-magicienne, mi-gardienne des lieux, elle a dirigé la blanchisserie de la mine...


Ils recommandent !

« Situé en Ukraine en 2014, le roman de Sergueï Lebedev explore les conséquences du contrôle et de la répression de l’État. (...) Lebedev est visionnaire dans la manière dont il rend les horreurs historiques. » The Financial Times

« Un tour de force sombre et électrisant. » Publishers Weekly

« Depuis Alexandre Soljenitsyne, la Russie n’a pas eu d’écrivain aussi obsédé que Sergueï Lebedev par l’histoire de ce pays ou par les traces qu’elle a laissées dans la conscience collective... Le meilleur écrivain russe de la jeune génération. » The New York Review of Books

« Sergueï Lebedev n’écrit pas sur le passé, mais sur aujourd’hui. Il écrit que nous n’avons pas encore digéré, pas encore compris la période stalinienne… Les personnages de Lebedev cherchent à couper le cordon ombilical avec le passé. » Svetlana Alexievitch

« Sergueï Lebedev ouvre un nouvel espace dans la littérature. » Der Spiegel

« Situé en Ukraine en 2014, le roman de Sergueï Lebedev explore les conséquences du contrôle et de la répression de l’État. (...) Lebedev est visionnaire dans la manière dont il rend les horreurs...


Formats disponibles

FORMAT Ebook
ISBN 9782889831241
PRIX 15,99 € (EUR)
PAGES 200

Disponible sur NetGalley

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Chroniques partagées sur la page du titre

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En 2014. Dans le village de Marat, situé dans un coin du Donbas, Janna veille sur sa mère mourante Marianna. Marianna est une figure de la ville minière, elle fut la blanchisseuse de cette ville de charbon, rendant encore plus blanc que blanc tous les vêtements sales dont elle avait la tâche de nettoyer. Non loin de là, Valentin, dit Valet, est revenu après sept ans passés à Moscou, rentrant en tant que soldat russe, prendre sa revanche auprès de Marianna, qui a fait en sorte de le chasser du village, et auprès de Janna dont il était secrètement épris. L'action se déroule sur cinq jours, où chacun est découpé selon une focalisation différente : d'abord celle de Janna, ensuite celle de Valet, puis celle de l'Ingénieur. Sur les jours d'après, s'y rajoute le point de vue du général Korol qui revient là ou il a commencé sa carrière, chargé de la surveillance de la mine Marat et du puits 3/4, et par la même occasion de Marianna, surnommée Blanche-Neige par ces services d'espionnage plus que de sécurité. Janna rumine sur sa relation avec sa mère et son pouvoir presque surnaturel quant à blanchir chaque vêtement, Valet rumine son retour en tant qu'Ukrainien qui s'est allié à la Russie, l'ingénieur, c'est tout un passé, enseveli là dans le village, mais auquel personne ne pense, personne ne parle. L'ingénieur, c'est le concepteur de ce puit 3/4 qui renferme mémoire et honte, le tout entremêlé.

Car dans ces terres déchirées entre Ukraine et Russie au temps de ce récit sont marquées de stigmates bien plus anciennes, recouverts du sceau du mensonge, de la honte et de la vulgarité du béton. Un vieux puits de mine 3/4 abandonné, une fosse commune, intéressée, où gisent les cadavres de Juifs fusillés par les Allemands, mais pas seulement, des soldats de l'Armée rouge tués par les Allemands, les individus fusillés par les bolcheviks, les morts de la guerre civile, les grévistes de la révolution de 1905. En un mot, les strates de l'histoire du pays, L'Empire russe muté en Union soviétique devenue après son éclatement la Fédération de Russie. Une fosse commune qui jouxte les mines ensevelies de débris et de mineurs, où la poussière sort encore noir ébène et empreigne tout. Dans ses ruminations, Janna tente de comprendre le rôle de cette mère presque magicienne, qui créé et entretient cette blancheur immaculée, symbole de cette propreté, du respect des morts et de leur mémoire, dans une région où la noirceur est omniprésente, incrustée dans ses sous-sols et dans les cerveaux malades.

La Dame Blanche se meurt, et tout part à vau-l'eau. La propreté immaculée disparaît, Sergueï Lebedev a pris la parabole de cette pureté qui s'affadit, dénaturée par la saleté envahissante, avec la marque de l'apparition des Russes, d'une guerre civile qui a débouché sur un autre ordre, où les dernières défenses de l'Ancien Monde se meurent. L'entité de Marianna est au cœur du fil de ces focalisations, où chacune d'entre eux essaie de comprendre la nature de la femme, gardienne des lieux, des secrets, garante de la paix. Cette guerre, ce conflit, cet agression, se fait sur fond de la dichotomie, du blanc contre le noir, que l'on déchiffrera facilement, de ces quelques individus capables d'œuvrer indifféremment pour la paix disparaissent les uns après les autres avec la venue de ces Russes qui souillent tout, et Valet en premier lieu, qui viole sa terre, viole les tombes, viole le deuil de sa voisine, les défunts accidentés, et avec le souhait de violer sa jeune voisine. Comment ne pas y voir la personnification de ce mal qui vient de l'est pour tout retourner et détruire, poursuive une action qui s'est arrêtée avec la fin de l'URSS.

En arrière-plan, une profonde réflexion sur la nature du pouvoir soviétique inextricablement lié avec celui du régime nazi, dont ce puits est le symbole brûlant, le point de convergence du mal. Le combustible enseveli que les mineurs s'échinaient à sortir disparaissait entre les mains de la blanchisseuse, les traces de sang de corps qui ressortent de ce puits ne s'effacent pas, ni sous l'action de la javel, ni sous celle des heures de lessive de Marianna. Les Russes ont enseveli, les Ukrainiens ont excavé au prix des vies des mineurs. Pour les premiers, Sergueï Lebedev a cette expression " la tautologie de la violence", il n'est pas en reste pour le charbon, combustible de cette violence qui ne disparaît jamais.

Sergueï Lebedev insiste, à travers la récurrence de l'image de ce puits 3/4, sur l'apparenté des idéologies nazi et communiste, les restes entremêlés qui y reposent depuis des décennies rassemblent la cruauté des uns, la lâcheté criminelle des autres, prêts à tout pour dissimuler leurs crimes. Il trace un lien avec les exactions de cette nouvelle Russie sur territoire ukrainien prêts à bombarder n'importe quel avion qui passe un peu trop près. On relèvera la dérision de ce qu'offrent les débris de l'avion bombardé par les forces russes, le ventre de métal déchiré, les cadavres démembrés, comme cette illusion qui finit par s'écraser sur ce sol ukrainien. Et la force de l'ironie de la remarque des russes envahisseurs sur "ces étrangers, qui n'auraient pas du être là" , qui en pleine dissonance cognitive, ne tremblent pas de honte.

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