Une histoire banale à en crever.

Charles, dix-neuf ans, paumé, dans un monde qui le panique. Le regard des autres l’anéantit. Parler le terrorise. Il sait pourtant qu’il n’est pas con, mais personne pour le lui crier. Alors il s’enferme, et se persuade qu’il n’est rien. Il ne vit que par procuration, lire et s’évader, s’imaginer et voyager. Pas d’avenir, surtout pas scolaire. L’ultimatum du père devant son refus de se perdre sur les bancs hostiles de la fac le fait basculer. Faut bosser et quitter le cocon familial. L’impossible va lui ouvrir les voies. Le gamin ahuri va apprendre au fil de rencontres improbables et fondatrices. Du vieil homme sage, prénommé Charles également, comme une évidence, qui le chaperonne, à la jeune délurée, une certaine Charline, qui l’anoblit. De la découverte d’un Paris fascinant à la naissance d’un écrivain en herbe. Il devient homme, et goute à la vie.

Tout le chahute : l’ami de toujours, Yohan, plombé par son entourage malsain, qui l’inquiète. Et Charlotte, la belle ingénue, l’amour fou, qui l’enflamme. Il grandit, s’émancipe et voit loin. Son mentor, le vieux, qui l’entraine sur un chemin insensé, au gré de leurs discussions sans fin. Il accepte de le suivre dans sa quête incroyable, rendre sa ville, leur ville, Paris, aux citoyens.

Et surtout, sa princesse qui regarde son bidon pousser. Tout semble lui sourire, à s’en vouloir de n’avoir croqué plus tôt dans ces fruits juteux qui rendent la vie sucrée.

Et puis…