Voici mon retour de lecture sur Ne jamais mourir de Florian Versini.
Mourir est-il notre destin inéluctable ?
À treize ans, après avoir assisté au décès de sa grand-mère, un jeune garçon se lance un pari fou : trouver le secret de l’immortalité.
C’est ainsi qu’il planifie sa vie pour atteindre cet objectif qui lui ouvre bien des horizons.
De voyages en vérification de légendes, d’étude de textes anciens en tests sur des souris, il est certain d’y parvenir. Ses recherches se réduisent bientôt à un homme : Paracelse.
Et si la clé résidait dans la vie de cet alchimiste ?
Mais il faut être prudent, car l’immortalité attire les convoitises. Certains sont prêts à tout pour l’obtenir.
Pourtant, est-elle vraiment un bienfait ?
Ne jamais mourir est un très bon roman qui nous questionne sur notre propre mortalité, sur ce qu'est l'immortalité, ses bienfaits, les problèmes qui peuvent en découler..
A aucun moment nous ne connaissons le prénom du personnage principal. En effet, IL est là, bien présent, mais n'a pas de nom. Ce qui, je l'avoue, ne m'a pas dérangé.
J'ai aimé comment il décide, à seulement 13 ans, de tout faire pour ne jamais mourir. Il n'aime pas la mort, il n'aime pas que sa grand-mère ai pu mourir alors c'est décidé, lui ne passera pas par là ! Lui, il va vivre avec un grand V et pour toujours..
Beau souhait, qu'il va tout faire pour le réaliser.
Mais l'atteindre ne va pas être si évident que ça.
Ne pas mourir certes, mais ne pas vieillir non plus, avoir toujours la même apparence.. Ce qui est quand même dérangeant quand nos proches vieillissent.
Il y a de très bonnes réflexions dans ce roman que j'ai pris plaisir à lire d'une traite.
IL est un personnage très complexe, avec lequel on ne s'ennuie pas.
Il y a énormément de rebondissements, jusqu'aux dernières pages.
Ne jamais mourir est un bon roman que je vous recommande avec plaisir et note quatre étoiles :)

Et si l’immortalité n’était pas un fantasme, mais une obsession à laquelle on pouvait consacrer sa vie entière ? C’est le pari fou que fait un garçon de 13 ans, profondément marqué par la mort de sa grand-mère. Dès les premières pages, Ne jamais mourir nous entraîne dans la tête de ce jeune narrateur sans nom, dont l’unique objectif devient de contourner le destin commun à tous les humains : mourir.

Ce roman de Florian Versini a tout d’une quête initiatique… mais inversée. Au lieu d’apprendre à vivre avec la finitude, son héros s’en affranchit. Ou du moins, essaie. Le texte nous emmène à travers des années de recherches, de voyages, de découvertes scientifiques et ésotériques, jusqu’à croiser le nom de Paracelse, figure mystérieuse et centrale du récit.

L’histoire est portée par une narration rythmée et une succession de rebondissements parfois vertigineux. On se demande régulièrement : « Jusqu’où ira-t-il ? » Et il faut reconnaître que le roman ose. Il pousse les curseurs très loin, jusqu'à frôler parfois l’absurde ou le fantastique pur, en particulier dans son dernier tiers, où les frontières entre science, mythe et métaphysique deviennent floues.

C’est à la fois la force et la limite du livre. L’ambition est palpable, le sujet passionnant, mais on se sent parfois perdus voire frustrés face à un personnage principal volontairement effacé. Il n’a pas de nom, peu de personnalité en dehors de sa quête et sa trajectoire semble parfois plus linéaire qu’elle ne devrait l’être. Cela empêche, à certains moments, de vraiment s’attacher à lui, même si sa complexité se révèle par bribes.

Côté style, on sent un auteur en pleine expérimentation. Les idées sont riches, parfois fulgurantes, mais le texte gagnerait en fluidité avec une relecture plus rigoureuse. Quelques maladresses de forme et des soucis de rythme, surtout lors des ellipses temporelles, peuvent freiner l’immersion.

Mais malgré ces failles, Ne jamais mourir reste un roman marquant, ne serait-ce que par le sujet qu’il ose aborder sans détour : la peur de la mort, le refus de la fatalité, et cette question lancinante : l’immortalité, est-ce vraiment un cadeau ?

En refermant le livre, on ne sait pas exactement si le narrateur a gagné ou perdu. Mais une chose est sûre : on y réfléchit longtemps après.