Mort d'une libraire

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Date de parution 13 mars 2024 | Archivage 29 mars 2024

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Résumé

Roach, libraire à Londres, gère son rayon true crime d’une main de maître. Ses passions : les meurtres non élucidés, les escargots, la mort. Dans sa librairie en déclin, débarquent un jour de nouveaux libraires pour une reprise de la dernière chance. Parmi eux Laura, employée modèle, poète à ses heures perdues, un rayon de soleil face à la sombre Roach. Entre elles, un jeu de fascination et de répulsion s’installe. Et Roach, intriguée par la perfection de façade de Laura, commence à fouiller dans sa vie, jusqu’à aller trop loin…

Best-seller publié dans le monde entier, Mort d’une libraire est un roman psychologique irrésistible qui joue avec malice de nos fascinations coupables pour les faits divers. Avec ce contrepied ironique aux romans feel good sur le pouvoir des livres, Alice Slater révèle la vie secrète de deux libraires inoubliables.

Roach, libraire à Londres, gère son rayon true crime d’une main de maître. Ses passions : les meurtres non élucidés, les escargots, la mort. Dans sa librairie en déclin, débarquent un jour de...


Note de l'éditeur

Le titre sera disponible en Epub très prochainement.

Le titre sera disponible en Epub très prochainement.


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782413084587
PRIX 23,00 € (EUR)
PAGES 384

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Chroniques partagées sur la page du titre

Ce livre est très particulier, parce que c'est la première fois qu'un livre me faisait poser la question de la nécessité d'aimer ou pas le ou les personnages principaux pour apprécier ma lecture. J'ai adoré ce livre au moins autant que j'ai détesté Laura et Roach. Il m'a été très difficile de trouver des point d'accroche ou d'identification à l'une comme à l'autre et pourtant, je ne pouvais pas m'arrêter de tourner les pages.

C'est là, je pense, où l'autrice a réussi a créer quelque chose d'intéressant en se jouant un peu de nous. Ce livre traite de l'obsession qui anime respectivement les deux protagonistes mais aussi de la notre en tant que lecteur.ice. Le récit, qui monte crescendo sur l'obsession de Roach pour Laura, en génère une chez nous passé un certain stade. On se retrouve a vouloir savoir de manière presque morbide jusqu'où va aller cette histoire.

Comme je le disais précédemment, je n'ai pas aimé les deux personnages que sont Laura et Roach. Je les ai cependant trouvé bien écrites et tout de même très actuelles dans ce qui les rend détestable et dans leur obsession. Pour Laura c'est le rapport à son image (personnelle et sociale) et la façon qu'elle a de vouloir se faire aimer de son entourage pour ce qu'elle n'est pas. Pour Roach le fait d'être reconnu, remarquée, aimée par les personne qu'elle pense importante autour d'elle mais aussi le True Crime dans son aspect le plus malsain.
J'ai aimé la construction des chapitres qui alterne entre les deux personnages. On est sur une narration à la première personne, au présent pour Laura et au passé pour Roach.

Enfin, j'ai adoré l'ambiance du Londres de fin d'année avec sa pluie, son brouillard et sa neige. Et bonus si c'est un univers qui vous parle, on en apprend pas mal sur le fonctionnement des librairies et notamment face à la crise récente du livre.

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rogan, surnommée "Roach", qui signifie "blatte" en anglais, est une jeune femme gothique obnubilée par les "true crimes", meurtres commis par des tueurs en série.
La librairie où elle travaille depuis plusieurs années est au bord de la faillite et de nouveaux libraires ont appelé en renfort pour tenter de la sauver. Parmi eux, se trouve Laura, la parfaite petite libraire, attirante, souriante et toujours tirée à quatre épingles.
Roach est aussi sombre que Laura est lumineuse. Leur première rencontre fait des étincelles.
Roach est fascinée par la perfection de Laura. Façade ou réalité ? Elle tente à tout prix de se rapprocher d'elle mais cette dernière l'ignore royalement et finit par ne plus la supporter. Roach finira par allé trop loin ...

"Je vais faire un petit tour, a-t-elle fini par dire en promenant son regard autour d'elle. Désolée, tu es ... ?
- Roach
- Rach ? Comme Rachel ?
- Non. Roach. Comme une blatte en anglais."
Elle s'est éloignée avec un petit rire, laissant dans son sillage une odeur écoeurante de pétales de rose. "Roach, comme la blatte. Je m'en souviendrai."
Trop sympa de ta part, ai-je pensé. "

"Roach n'était pas un surnom très sexy, mais ça me plaisait. Je préférais encore être comparée à une blatte, à un insecte rampant et répugnant capable de survivre à l'apocalypse, qu'à une normie insipide prénommée Brogan."

Une histoire à la fois "so british" et dérangeante que l'on découvre alternativement à travers Roach et Laura. Telle une blatte, Roach est attirée par la saleté. Elle se nourrit de tueurs en série, aime ce qui est lugubre. Elle est persuadée que derrière un vernis impeccable de bobo chic, Laura cache quelque chose.
Laura a perdu sa mère alors qu'elle était adolescente et ne s'en remet pas. Sa mort n'était pas accidentelle ou la conséquence d'une maladie grave. Roach ne doit rien savoir. Pour oublier et tenter de donner le change, Laura boit plus que de raison.

"J'ai trop la gueule de bois pour ressentir autre chose que de l'amertume et du regret."

Roach finira par découvrir ce que Laura cache ...

Une intrigue bien ficelée qui va crescendo pour les deux protagonistes. Une plume simple, directe et bourrée d'humour noir qui nous hypnotise jusqu'à la dernière page. Parfaitement glauque.

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Roach, libraire gothique à Londres, voue une passion indéfectible au True crime. La librairie traverse quelques difficultés, mais l'arrivée de Laura Bobo, classique en apparence, apporte un renfort inattendu. Initialement intriguée par cette jeune femme aux antipodes de sa personnalité, Roach bascule dans la fascination lors de la lecture publique d'un poème de Laura. Dès lors, le récit se transforme en une farce teintée de grincements.

L'autrice nous offre un récit original et décapant, peuplé de personnages stéréotypés qui s'attirent et se repoussent dans une mécanique aussi séductrice qu'hostile.

L'immersion dans les décors et l'atmosphère de la librairie est un véritable plaisir. La curiosité malsaine est mise en scène avec une impudeur caustique et délirante. Le récit est rythmé par l'alternance des personnages, offrant ainsi un côté résolument britannique. L'humour, noir par nature, se révèle également mordant.

On savoure le suspense et les situations grotesques, invraisemblables et embarrassantes. Roach pousse souvent les limites trop loin. L'émulsion est parfaite, à la fois astringente et romantisée, avec un sens aiguisé du détail. Le texte croustille de quiproquos et de malentendus, où les protagonistes expriment des fêlures et se répondent en un écho aussi défaillant que disharmonique. Ce récit explore et dénonce l'harcèlement, secouant nos névroses. On observe un rapprochement distancié, redoutant l'explosion imminente, et pour tout vous dire, cela sent l'embrouille et le pétard mouillé.

Ici, on désacralise le crime et l'univers du livre par un dépoussiérage consensuel dézingué : tout un programme !

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Roach et Laura sont toutes deux libraires mais sont on ne peut plus différentes. La première, obsédée par les tueurs en série, va rapidement entretenir une obsession maladive pour la seconde, solaire mais secrète. Jusqu'où Roach ira t-elle dans le but d'infiltrer la vie de Laura ?
Mort d'une libraire est un roman à la fois diablement efficace, génialement inspiré et terriblement dérangeant. Après cette lecture, vous ne regarderez plus jamais vos collègues de la même façon... en particulier si vous êtes libraire !

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Alice Slater s'est inspirée de son parcours personnel d'ancienne libraire londonienne et podcasteuse en true crime pour nous proposer ce premier roman plutôt "mordant".
Si ses personnages sont des êtres en marge, ce n'est pas étonnant, Alice Slater reconnaît elle-même qu'elle choisit ses lectures en fonction du degré de détestation des protagonistes qui y sont à l'œuvre.
L'épigraphe donne le ton : "Le répugnant a quelque chose d'attirant" David Wilson (A history of british serial killing).
Si vous vous attendez à une lecture "tranquille" - elle se passe la majorité du temps dans une de ces grandes chaînes de librairie - vous risquez d'être un peu bousculé.
Tout concourt à démontrer que les librairies ne sont décidément pas des endroits sérieux ! On est au-delà du contre-pied au feel good car il y a certainement de la malice et un brin de folie chez notre autrice.
Ici les codes sont brouillés et il est difficile de dire à qui on pourrait bien s'identifier dans cette galerie de personnages tous plus bizarres (voire répugnants) les uns que les autres…
Car le moins que l'on puisse dire c'est que ces libraires sont de drôles d'oiseaux.
L'une est gothique, accro au true crime et incapable de décrypter les sentiments ou comportements de ceux qui l'entourent, elle modifie sa personnalité pour les séduire mais les asphyxie par sa seule présence.
L'autre semble tout aussi toxique mais elle le cache sous des allures plus "proprettes".
Forcément quand ces deux-là se rencontrent ça donne… une histoire étrange !
Alice Slater joue sur l'ambiguïté, elle s'amuse à brouiller les pistes, on peut donc avoir du mal à savoir où elle veut en venir et si dans l'affaire on ne se trompe pas carrément de victime !
C'est assez troublant.
Psychologie fouillée, duplicité, fantaisie, serial killer et rock'n'roll : cette lecture me laisse définitivement une impression… bizarre !
Mais c'était peut-être le but !

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Roach est solitaire et à véritable obsession pour les histoires de Serial Killer. Une passion nourrit par les livres présents dans la librairie où elle travaille. Mais celle-ci est sur le déclin et de nouveaux employés sont invités à redynamiser le lieu. C'est ainsi qu'elle rencontre Laura, son exact opposé, pétillante et conviviale, mais qui semble malheureusement la détester et porter un lourd passé.
Mort d'une libraire est un thriller psychologique qui rend hommage au True Crime. On sait Roach obsédée dès le début mais jusqu'où est-elle prête à aller pour que Laura la regarde ?

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C'était une lecture éprouvante car je sors de ma zone de confort avec ce genre littéraire. J'ai eu beaucoup de mal à faire une chronique puisque je ne m'attendais pas du tout à ce genre d'histoire. J'ai ressenti un sentiment de malaise à certains passages du roman.
Au contraire, la plume de l'auteure est compréhensible, prenante et agréable. Cette histoire, nous montre qu'il faut se méfier des apparences. Une face lumineuse peut cacher ses plus sombres secrets. J'ai adoré les références aux romans célèbres car les deux jeunes femmes sont libraires. Une fascination qui mène à l'obsession. Je conseille ce roman, si on aime le mélange thriller et contemporain.

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Brogan, alias Roach, n’aime pas beaucoup les gens.
Elle n’aime pas vraiment non plus sa mère, Jackie, qui tient un pub miteux dans Walthamstow, quartier du nord-est londonien et très populaire.

De style gothique, fan du groupe Murders Girls et buvant sans cesse des Dark Fruitss, ses seuls amis sont son escargot géant Bleep et les serials killers.
Elle connaît leur vie, leurs parcours par coeur.
Les True Crimes, c’est sa passion.

Passion qu’elle peut assouvir en lisant (gratuitement) les bouquins qu’elle trouve sur son lieu de travail, librairie en déclin vivotant dans le même quartier.

Cette boutique est un jour reprise par une chaîne de librairies. Pour faire remonter les ventes de cet endroit seront dépêchés de nouveaux employés dont la jeune et jolie Laura.

Tout le contraire de Roach, Laura est solaire, s’habillant aux couleurs de l’arc-en-ciel, très portée sur la mode et les modes. De plus, Laura aime sortir, parler aux autres, est amoureuse, adore son métier de libraire et est au top dans son travail.

Pourtant, malgré leurs indéniables différences, Laura va attiser la curiosité de Roach, curiosité qui deviendra au fur et à mesure du temps une obsession.

Mais pourquoi est-elle aussi attirée par Laura?
Est-ce à cause du poème morbide que Laura a déclamé en public?
Est-ce le rejet que Laura a instauré automatiquement envers Roach lorsqu’elle a parlé de sa passion pour les True Crimes?

Roach est bien décidée de trouver réponse à ses questions...

Premier roman d’ALICE SLATER et je peux dire qu’il est assez réussi.

Cette histoire est un thriller de bonne facture.
Des moments angoissants, des tensions très palpables à travers les lignes et les dialogues.

Le fait d’instaurer cette intrigue au sein d’une librairie est une excellente idée. Car les protagonistes réflechissent sur leurs situations en revenant sans cesse dans le monde littéraire pour trouver des références et d’y trouver de possibles résolutions.

On comprend aussi le contexte économique d’une telle boutique à l’heure des achats en ligne et des réseaux sociaux ce qui fait de ce livre aussi une excellente critique du monde actuel: économie, chômage, sociabilité, précarité (appartement de Laura), violence,...

L’importance des serial killers dans les médias et la société est essentiellement abordée dans le bouquin.
Pourquoi s’attache-t-on autant de livres, de films et d’informations à de telles personnes?
Réflexion très intéressante ma foi.

Londres est un personnage à part entière. Que ce soit la vie passé, la vie actuelle, le monde de la nuit ou celui du jour, Londres est omniprésent dans le texte et dans la tête.

On prend des centaines de références sur le coin de l’oeil après la lecture du roman et on n’a qu’une envie à assouvir: s’y rendre et visiter, manger, boire, enfin tout ce qu’on a pu apprendre sur Londres à travers les lignes.

Le passé, l’héritage, la famille sont aussi des arcs très bien utilisés.
L’importance de la vie professionnelle aussi est à épingler car pour plus en plus de personnes, le travail est plus qu’un gagne-pain, mais aussi un refuge pour la solitude.

Les autres protagonistes sont bien structurés, bien développés surtout Roach et Laura. Leurs psychismes et psychologies sont extrêmement bien rendus et on attend à chaque fin de chapitre ce que l’une pense de l’autre.
Car, oui, les chapitres passent de Roach à Laura et ainsi de suite. Deux fois à la première personne. Et c’est important pour la compréhension du récit.

Le rythme est donc cadencé par des chapitres courts et passant de l’une à l’autre. Mais je trouve qu’il y a certaines langueurs dans les dernières pages et même certaines questions restent en suspend après le twist final (totalement prévisible).

Avec ce MORT D’UNE LIBRAIRE, Alice SLATER signe un joli premier roman, avec un ambiance glauque (sauf si on aime les baves d’escargot), des personnages borderline, un Londres dark/flamboyant, des serial killers en toile de fond et une réflexion sur le monde des librairies.

Une lecture facile, plaisante, légèrement angoissante, quelques lenteurs mais plume très prometteuse.

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On repart avec le nouveau titre des Éditions La Croisée, on reste toujours et encore à Londres, dans un tout autre univers, avec ses propres noirceurs. L'autrice Alice Slater est une ancienne libraire, et une amatrice de true crime, genre sur lequel elle anime des podcasts. La mort d'une libraire est son premier roman, dans lequel l'autrice exploite son penchant pour ce genre littéraire, ce fameux true crime, qui est devenu très populaire cette dernière décennie. À un point tel que certaines maisons d'édition en ont crée une collection dédiée au genre. Je l'ai été également, fut un temps, mais seulement à travers de certaines émissions de type Faites entrer l'accusé, version Hondelatte, pour vous dire à quel point ça remonte loin. J'ai eu l'occasion de regarder deux ou trois documentaires sur Netflix également. Depuis, je me suis lassée, j'ai atteins le point d'écœurement, à ce moment où la noirceur des événements me pesait trop. Une perspective que ce roman aborde indirectement en mettant le doigt, exactement là où ça fait mal : nos envies voyeuristes s'appuient sur la vie, et les douleurs d'individus qui doivent vivre avec elles bien malgré eux.

Roach est une jeune libraire qui végète plus qu'elle ne travaille dans une obscure boutique londonienne, la Spines Walthamstow, avec ses cheveux roses, son look un peu gothique et ses oreillettes constamment vissées sur les oreilles, et un caractère un peu asociale, elle ne vit que pour ses podcasts et ses livres de true crime. En somme, une vie un peu morne, égayée par la fascination qu'exerce sur elle les côtés obscurs de tous les tueurs en série, dont elle lit et écoute les vies. Arrive dans la librairie une nouvelle équipe dont la mission est de redresser le désastreux, voire inexistant chiffre d'affaires du commerce moribond. Composée de la nouvelle manager Sharona, Eli, son bras droit, la routine de Roach est vite ébranlée d'autant que Laura garde prudemment ses distances avec elle, quelque chose en sa collègue ne lui revenant pas. Roach, férue de true crime, pense que Laura, dont elle a découvert un ouvrage en sa possession après avoir fouillé un tote bag, et qui compose des poèmes sur les femmes tuées par des tueurs en série, tente par tous les moyens de se rapprocher d'elle, mais en vain. Plus l'obsession de Roach croit et devient malsaine, plus on comprend que derrière la façade glacée en sucre d'orge et de thés lattés à la cannelle se cache pour elle aussi une forme de noirceur, un secret qui la hante. Un mal-être qui s'exprime dans les litres d'alcool qu'elle ingurgite au pub chaque soir jusqu'à la nausée, et le black-out qui s'ensuit.

Roach est un peu paumée elle aussi, le seul repère qu'elle ait est sa mère et son pub, dans lequel cette dernière finit ivre chaque soir, sa chambre obscurément glauque qu'elle occupe au-dessus et une attirance unilatérale et malsaine pour Laura, entretenue par la distance que cette dernière garde avec elle. Une librairie, deux libraires, deux faces totalement différentes du métier, et du true crime, par l'une qui a défaut de s'être trouvée, y puisent une fascination obscène et qui en deviendra maladive. L'autre qui est au cœur même de cet univers, en tant que proche d'une victime, et qui ne l'évoque dans ses poèmes pour mieux le mettre à distance. Les névroses des deux jeunes femmes vont finir par se rapprocher, la fragilité de l'une va finir par être mise totalement à jour par le comportement psychotique de l'autre, devenue une stalkeuse en puissance, se fabriquant un curriculum vitae digne des individus les plus dangereusement perchés qui soient. Roach, qui porte ce nom à la prononciation qui dérange, va deviner instinctivement ce que Laura cherchait à cacher, celle-ci va deviner instinctivement qu'elle doit se tenir éloignée de cette espèce de jumeau maléfique qui va se nourrir de son histoire, celle d'une proche assassinée par l'un de ces serial killer que Roach idolâtre, pour assouvir son fanatisme délirant.

C'est un roman psychologique, pas policier contrairement à ce que le titre pourrait laisser penser, qui est franchement bien mené : si au début Roach nous apparaît comme une fille très paumée, mais inoffensive, baignée constamment dans la noirceur des meurtres sanglants et dans les abimes de la psychologie torturée des meurtriers, et Laura, une jeune femme avec quelques manières, un peu snobe et hautaine, un poil agaçante avec son eau de seltz à la cerise sans sucre à probablement 10 livres la canette, les choses deviennent moins tranchées à mesure que l'on découvre la vie de Laura, à mesure que l'on se confronte à l'esprit et l'attitude tortueux de Roach. L'autrice emprunte le chemin tortueux du genre thriller en se gardant bien d'emprunter toutes les méthodes du genre, c'est plus pernicieux que cela, et c'est bien ce qui m'a tenue en haleine jusqu'à la toute fin du roman. L'ambiance glauque et poisseuse est entretenue par ces deux libraires à l'opposé l'une de l'autre, l'une qui cherche la lumière, l'autre la noirceur, par tous les personnages qui évolue dans ce local décrépi où plus personne ne souhaite acheter des livres plein tarif (quand on sait la politique la tarifaire en France sur la vente de livres, on est un peu décontenancé de voir l'objet se faire traiter comme un autre objet de consommation quelconque). Avec des employés figés eux-mêmes dans l'atmosphère qui suinte le désœuvrement et l'abandon, qui ne pensent qu'à écumer les pubs jusqu'à l'écœurement - à un point tel que mon foie souffrait parfois en silence pour eux - tous manipulés finalement par une hiérarchie qui n'a jamais mis un pied dans le quartier et qui ne prennent pas la mesure du désastre.

Roach met mal à l'aise, car elle est attirée compulsivement par la noirceur, elle a trouvé une personne qui en recèle, bien malgré elle, et elle va s'atteler à la déterrer frénétiquement chez Laura, toute frontière de bienséance et du bien et du mal abolie : il n'y a pas de sang qui coule, enfin presque pas, il n'y a pas de meurtre, objectivement, en revanche, elle est devenue, ou sur le point de devenir, ce qu'elle admirait le plus, une personne vouée à anéantir, l'anéantissement étant psychologique ou physiologique. C'est aussi un roman en trompe l'œil qui n'aboutira pas au résultat auquel on pourrait penser.

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Alerte au coup de coeur. Je ressors de cette lecture l'esprit tout chamboulé ! Je ne m'attendais pas du tout à cela quand j'ai commencé ce roman. En fait, la couverture et le titre me laissaient penser qu'on serait davantage sur un thriller cosy, assez léger. Les thématiques sont loin d'être légères, au contraire !

Mort d'une libraire c'est un page-turner efficace. Diablement efficace, parce qu'on a ce besoin de voir comment toute cette histoire va se terminer. On va suivre ce roman via deux points de vue : Laura et Roach. Elles sont le jour et la nuit, le feu et la glace, le ying et le yang. Tandis que Laura est une jeune femme qui prend soin d'elle, une jeune femme solaire et qui apporte le soleil, Roach est renfermée, négligée et taciturne. Elles ne semblent avoir aucun point commun et pourtant, Roach va très vite déceler en Laura une personne qui lui ressemble.

Roach est une passionnée de True Crime. Elle participe à des conventions, écoute des podcast tous les jours et ne lit que cela. Lorsqu'elle découvre que Laura possède un livre sur un tueur en série dans son sac, elle est persuadée qu'elles peuvent devenir amie. Elle va donc tout mettre en œuvre pour se rapprocher de sa collègue. Mais Laura déteste tout ce qui se rapporte au true crime en lien avec son passé traumatisant. Elle ne peut donc s'empêcher de rejeter Roach et de la trouver horrible car cette dernière ne cache pas sa fascination pour les tueurs en série.

J'ai adoré le contraste saisissant entre les deux jeunes femmes qui se partagent le même lieu de travail, les mêmes collègues et la même passion des livres. Autant Laura est lumineuse, bosseuse et toujours entourée, autant Roach est seule, très seule et taciturne. Mais chacune souffre de la même chose : une obsession déroutante pour quelqu'un. Parce que oui, tout au long du roman, on découvre que Roach est obsédée par Laura et va tout faire pour que Laura devienne son amie. Mais clairement, son obsession est vraiment flippante... Et elle sera prête à aller très loin pour attirer l'attention de sa collègue, au point de flirter avec l'illégalité !

Mais Laura n'est pas aussi solaire qu'elle semble le laisser penser. Elle voue elle aussi une obsession un peu malsaine pour Eli son collègue. Elle fait tout ce qu'elle peut pour attirer l'attention du jeune homme et leur relation surfe sur l'ambiguïté. C'était assez malaisant de voir chacune des deux jeunes femmes tout faire pour attirer le regard de leur cible.

Il est également très souvent fait notion de féminisme, de tueurs en série et de la place qu'ont les victimes de serial killer dans les médias. Le constat est sans appel : ce sont les tueurs qui sont mit sur le devant de la scène au détriment de morts. Le roman évoque également le fait que le true crime soit devenue populaire et je dois bien avouer que je connaissais une bonne partie des affaires qu'évoque Roach.

Mort d'une libraire c'est un roman où les choses changent, où les rebondissements sont nombreux. Il y sera question d'obsession, d'alcoolisme, de déchéance et du fait de perdre toute sa lumière à cause d'une addiction qu'on ne maîtrise pas. J'ai adoré me plonger dans cette histoire qui nous propose une fin surprenante mais logique avec tout le cheminement. Je suis surprise de ne pas avoir davantage entendu parler de cette pépite qui à mon sens vaut largement la peine d'être lu !

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