Rivages lointains

J’ai d’abord été intriguée par la couverture. J’ai ensuite lu un peu de la 4e et je me suis dit pourquoi pas. Aussitôt la demande acceptée par Netgalley, je me suis mise à lire ce livre.
Les dessins sont sublimes, j’aime beaucoup quand il y a des différence de couleurs entre les dates, les souvenirs, les rêves et ce genre de choses.
L’histoire est captivante. Je me suis. prise d’affection pour Jules.
Il me semble que c’est la première BD de l’autrice. J’ai trouvé très réussi. On est bien immergé dès les premières pages dans l’histoire et on entre facilement aussi dans la spirale de la Mafia et des amours des personnages.

Chicago, 1938
Jules est un jeune immigré italien, livreur pour un patron raciste, il saisit l'opportunité de changer de voie quand il croise le chemin de Czar, un mafieux impressionné par son audace. Jules est alors entraîné dans un monde où du jour au lendemain il se sent respecté et important, sentiments qui le pousseront toujours plus sur le chemin dans lequel il s'est aventuré. En parallèle, se développe une relation avec Czar dans le plus grand des secrets, mais qui ne manquera pas d'influencer le reste de sa vie...

Avec ses couleurs rétros et son graphisme intemporel, l'autrice dresse un portrait saisissant du monde de la mafia de l'époque. On suit Jules dans son évolution, et constate les conséquences d'un tel mode de vie sur sa vision des autres et de lui-même. Comment faire confiance à qui que ce soit quand son quotidien n'est qu'une accumulation de coups, de secrets, de trahisons ? Comment développer des amitiés et relations authentiques dans une atmosphère qui est tout sauf propice à la sincérité ? Jules continue de faire choix après choix et doit s'efforcer de vivre avec les conséquences de ses décisions.

L'histoire nous fait voyager à travers les années pour nous amener à une conclusion de douce amertume à l'image du reste du roman graphique.