Le Lierre et l'araignée

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Date de parution 26 janv. 2024 | Archivage 9 févr. 2024

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Résumé

Automne 1940, alors qu'Hitler annexe l'Alsace, un groupe d'adolescents s'empare de l'arsenal abandonné par l'armée française dans les forts qui entourent Strasbourg. Ils prennent pour emblème la Feuille de Lierre et entrent en Résistance.

Été 1995, un enfant pêche des truites sous le regard bienveillant de son grand-père. L'eau pure des montagnes ravive les souvenirs et délie les langues.

Enquête au long cours, projet intime : il aura fallu 4 ans à Grégoire Carle pour reconstituer le parcours de son grand-père durant la seconde guerre mondiale. En faisant dialoguer sa propre enfance et l'adolescence de son aïeul, l'artiste dresse la chronique d'une région marquée hier par les traumatismes de la guerre et les nationalismes, menacées aujourd'hui par les catastrophes environnementales. Construit au fil de l'eau, le récit explore les concepts de frontière et d'identité, dans une invocation à la déesse de la mémoire et du langage.

Automne 1940, alors qu'Hitler annexe l'Alsace, un groupe d'adolescents s'empare de l'arsenal abandonné par l'armée française dans les forts qui entourent Strasbourg. Ils prennent pour emblème la...


Formats disponibles

FORMAT GF cartonné
ISBN 9791034753222
PRIX 29,95 € (EUR)
PAGES 200

Disponible sur NetGalley

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Chroniques partagées sur la page du titre

Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée Le Lierre et l'Araignée de Carle Grégoire.
Automne 1940, alors qu'Hitler annexe l'Alsace, un groupe d'adolescents s'empare de l'arsenal abandonné par l'armée française dans les forts qui entourent Strasbourg. Ils prennent pour emblème la Feuille de Lierre et entrent en Résistance.
Été 1995, un enfant pêche des truites sous le regard bienveillant de son grand-père. L'eau pure des montagnes ravive les souvenirs et délie les langues.
Le Lierre et l'Araignée est une bande dessinée très intime car pendant quatre ans, Grégoire Carle a enquêter pour reconstituer le parcours de son grand-père durant la seconde guerre mondiale.
Il nous fait découvrir quelques instants de sa propre enfance, qu'il fait dialoguer avec l'adolescence de son grand-père. C'est original, et c'est très réussi.
Le fil rouge de cette bande dessinée est l'eau, qui coule de la rivière de son enfance :)
Amatrice des ouvrages se déroulant pendant la seconde guerre seconde, celui-ci m'a beaucoup plu.
J'ai tout de suite apprécié les illustrations et la colorisation. Les passages se déroulant à Strasbourg sont magnifiquement croqués. On reconnait bien la cathédrale, il y a de nombreux détails, c'est bluffant.
Les dessins de la rivière, des insectes, de la nature, sont eux aussi superbes. Là encore, on s'y croirait.
Quand à la colorisation, elle est parfaite aussi bien de la nature que pendant la seconde guerre mondiale.
Le scénario est solide. J'ai suivi avec beaucoup d'intérêt le quotidien de cette région marquée par les traumatismes de la guerre.
En fait, dans cette bande dessinée j'ai retrouvé ce que l'on nous a expliqué quand nous sommes allé à Strasbourg sur le sort de la ville pendant la seconde guerre mondiale, sur le sort aussi de l'Alsace.
Cela a fait écho avec ce que j'avais appris lors de la visite guidée de la ville et j'ai trouvé ça passionnant. Une piqure de rappel qui ne m'a pas déplu, loin de là :)
La lierre et l'araignée est une bonne bande dessinée que je vous recommande sans aucune hésitation, je suis ravie de l'avoir découvert en avant-première.
Ma note : 5 étoiles.

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Août 1994. Quand il ne pêche pas les truites sous les ponts romans du pays féerique de son enfance, le petit Grégoire chasse un lapin qui sème le chaos dans le jardin de pépé.

Septembre 1939. A la suite de l’invasion de la Pologne par l’Allemagne, tous les citoyens français vivant entre la frontière et la ligne Maginot sont évacués au sud de la France. Strasbourg devient une cité fantôme, qui ne subit pas la sort des villages voisins, pillés par les soldats français (!), que grâce à son maire et ses hommes, restés sur place.

Juillet 1940. Une fois la France occupée, Hitler demande la repopulation des territoires annexés (Alsace et Moselle). Deux tiers des évacués de 1939 répondent à l’appel, de peur plutôt que de bon gré. “Si nous étions restés, ils auraient confisqué le bistrot pour le donner à des saxons.” Parmi ces gens, un gamin de 15 ans. C’est le futur grand-père de Grégoire, qui raconte l’histoire de son adolescence insouciante - lui et ses amis, braconniers, maquisards, résistants s’opposant autant que possible au Reich grâce à leur proximité des forts, des marais, du Rhin, de la forêt, et à leur connaissance de la nature.

Mais le bel album de Grégoire Carlé n’est pas seulement un hymne à la nature; c’est une histoire très franche du peuple alsacien et de leur souffrances sous les régimes qui se succèdent, de l'élimination des non-gaules par les français en 1918 à l'élimination des non-germaniques en 1940.
C’est une histoire de lutte inégale et de survie aux horreurs des camps nazis de rééducation, c’est une histoire d’adolescents idéalistes, mais c’est aussi l’histoire de la jeunesse alsacienne de l'époque - brisés, enrôlés de force dans la Wehrmacht, survivants incroyables, et pourtant ignorés par la grande Histoire.

Un récit qui secoue les préjugés, et des noms qui sortent de l’ombre pour nous raconter leur courage et leur martyre.

Avertissement : j'ai reçu ce livre de NetGalley pour en faire un compte-rendu équitable. Ce qui n'a pas influencé mon opinion de quelque manière que ce soit.

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Grégoire Carle retrace le parcours de son grand-père pendant la seconde guerre mondiale, adolescent, mais surtout résistant au sein de La Feuille de lierre, section de la résistance strasbourgeoise.
J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire. L'auteur parle pendant une bonne cinquantaine de pages de son enfance de pêcheur et on le voit toujours une canne à la main, entrecoupée de l'arrivée des nazis à Strasbourg. Le récit devient prenant quand on rentre dans le vif du sujet. Là se dessine le parcours de ses jeunes, révoltés par la présence nazie, qui vont entrer en résistance, avant d'être envoyés dans un camp pour les rééduquer, pour finir sur le front russe.
Côté dessins, je suis partagée. J'aime beaucoup les planches et la palette utilisée, mais les traits des personnages sont parfois difficiles à reconnaitre et tombent dans un flou qui les fait se confondre.
Un album intéressant qui est un devoir de mémoire important, alors que certains jeunes semblent tout ignorer de cette époque.

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Grégoire Carle s’est inspiré de l’histoire réelle de son grand-père : un très jeune résistant alsacien du groupe « la feuille de lierre », contre l’araignée allemande, sournoise et prédatrice.

Été 1995 – Un enfant pèche la truite avec son grand-père. Paysages sublimes de nature, de rivière. Une bulle de beauté aux coloris lumineux, aux traits précis et travaillés.
Tous les deux sont des pécheurs passionnés : « Ma canne oscille d’un battement régulier. Une énergie fluide circule de mes reins jusqu’à la soie et propulse cette minuscule mouche sur la rive opposée...Mais la truite n’en veut pas !
Je dois encore apprendre à lire la rivière, ce livre écrit dans une langue secrète et dont le courant tourne les pages »

Au fil de l’eau comme au fil des souvenirs….
Pépé se souvient : 1er septembre 1939, l’évacuation de Strasbourg - vidé de 200. 000 habitants
Le contraste est marqué graphiquement entre la paix, la fluidité de la rivière et les souvenirs du vieil homme à Strasbourg. Un fond toujours clair mais personnages sombres.

22 juin 40 – l’armistice et le retour des alsaciens qui ont fui le conflit. Un seul objectif pour les occupants : rendre les alsaciens, allemands, à tout prix.
« Mais si, en dépit du rouleau compresseur de l’appareil nazi, survivait une étincelle de rébellion, alors le Gauleiter disposait d’un outil particulier. Un camp de rééducation des récalcitrants.
Ce camp fonctionnait comme un organe de propagande.
On y « reprogrammait » les rebelles à coup de travaux forcés, de jeûnes et de
châtiments corporels. Au bout de quelques mois, les prisonniers étaient relâchés et leur aspect fantomatique suffisait à dissuader quiconque de braver les autorités allemandes. »

Une situation complexe et douloureuse pour cette région, écartelée entre deux pays, familière aux habitants, dès 1870, puis 1918 et maintenant en 1940. Chacun veut rendre allemands ou français cette population d’Alsace / Moselle. Qu’il s’agisse de l’Allemagne nazie mais aussi de la France, la situation des alsaciens et mosellans a toujours été difficile.
« Quand Clemenceau et Poincaré sont arrivés à Strasbourg, ils ont refusé de recevoir les élus du Conseil, pire, ils ont mis en place l’épuration ethnique.
L’Alsace et la Moselle ont été les seuls territoires de France métropolitaine où l’état appliqua la loi du sang, comme dans son empire colonial…
Certes les allemands font pareil, mais eux ne se réclament pas des Lumières. »
Beaucoup d’alsaciens se sont alors davantage tournés et reconnus dans le communisme.

Le sentiment de ne jamais être à sa place. Trop français pour les allemands et trop allemands pour les français.

Les jeunes alsaciens, dont le grand père de Grégoire Carle, travaillent à l’usine de constructions mécaniques ( SACM) qui fournit l’armée allemande. C’est encore des ados, 15, 16 ans et ils adorent pécher. Pour manger, vendre leur poisson, mais aussi se retrouver loin des oreilles indiscrètes.
Ils trouvent un fort de défense, abandonné à la hâte par les soldats français en 40 et bourré de munitions : « Il est hors de question que ces armes aillent dans les mains des boches. »

La résistance commence alors avec le sabotage des lignes électriques, les tracts antinazis et l’aide aux prisonniers de guerre français évadés des camps allemands. Y compris les sabotages des pièces dans la SACM.
Ils constituent un groupe « la feuille de lierre ». Un nom chargé de sens : « toujours vert, toujours fidèle ».

Ils seront arrêtés et envoyés au camp de travail de Schirmeck : « Ce jour-là les nazis ont tabassé et torturé 14 gamins de 15 ans sans réussir à leur arracher le moindre aveu. »

J’ai particulièrement apprécié cette histoire quotidienne, au plus proche des habitants. Une BD richement documentée, foisonnante de détails précis, ceux du quotidien des alsaciens et mosellans.
J’ai simplement regretté quelques longueurs, et l’anonymat relatif des personnages. Difficile de différencier les jeunes résistants les uns des autres, et je n’ai pas reconnu, parmi eux, qui était le grand-père de l’auteur…

Cela n’empêche, c’est une BD passionnante et magnifiquement dessinée.

https://commelaplume.blogspot.com/

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Été 1994, "les souvenirs jaillissent des profondeurs"... ces moments à la pêche partagés par un grand-père avec son petit-fils sont l'occasion de révéler un passé douloureux, qui commença le 1er septembre 1939, lorsque le tocsin retentit en Alsace. L'ordre d'évacuation est donné pour 210 000 lorrains et 380 000 alsaciens.
C'est une histoire intime que nous conte Grégoire Carle. Celle de son grand-père, Bernard, qui avec quelques autres jeunes camarades, résista à l'araignée nazie qui pris possession de force l'Alsace, cette région ballottée malgré elle d'un côté du Rhin à l'autre. Appuyé sur une grosse documentation historique, il raconte les alsaciens virés de chez eux, privés de leur maison, puis dressés, mis au travail pour le Reich et résistants avant d'être enrôlés de force dans la Wehrmacht.
Côté graphisme, les planches visibles à l'exposition "Adolescents en guerre" au Musée du papier à Angoulême rendent grâce à l'impressionnant travail de Grégoire Carle. Encre, aquarelles donnent une épaisseur et une lumière bien particulière au récit. L'auteur se joue aussi des cases qui se tordent, se distendent, explosent...
Très bel hommage à ces adolescents qui, formant des réseaux (La feuille de lierre et la main noire) forcent le respect par leurs actions de résistance dans une région traumatisée par ses questions d'identité, "Le lierre et l'araignée", album à la fois intime et universel, lutte contre l'oubli en les mettant en lumière.

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