Un été chez Jida - épreuves non corrigées -

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Date de parution 11 janv. 2024 | Archivage 19 mars 2024

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Résumé

Enfant, Esther passe ses vacances chez sa grand-mère Jida, regard intimidant et canines en or, dont le pavillon modeste, une fois la porte fermée, transporte en Kabylie. Les chants, les odeurs, la cuisine, les danses, les traditions… Tout rappelle le pays d’où la famille a émigré, après la guerre d’Algérie, en passant par des camps de réfugiés. Il y a du monde, une agitation permanente. Esther évolue au milieu de ses tantes, ses oncles, ses cousins, ses cousines.

Et parmi eux, il y a Ziri. Le fils chéri de Jida, qui aime trop les enfants.

Régulièrement, Ziri demande à Esther d’aller l’attendre dans une chambre à l’étage. Elle se demande si personne ne se rend vraiment compte de rien. Comme elle se demande, plus grande, pourquoi sa grand-mère et une partie de la famille s’évertuent à protéger cet homme qui lui a fait tant de mal.

Un été chez Jida raconte une famille de harkis, son héritage d’une richesse profuse et d’une violence terrible. Il raconte aussi l’obstination poignante d’une jeune femme à faire entendre sa voix, se battre contre des mœurs archaïques délétères et tenter de se réapproprier sa culture.

Enfant, Esther passe ses vacances chez sa grand-mère Jida, regard intimidant et canines en or, dont le pavillon modeste, une fois la porte fermée, transporte en Kabylie. Les chants, les odeurs, la...


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782749177960
PRIX 18,50 € (EUR)
PAGES 176

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Chroniques partagées sur la page du titre

Esther, la narratrice, raconte le temps passé chez Jida, sa grand-mère kabyle qui comprend mal le français, dont le regard est dur et dont elle craint le contact du corps. Chez elle, ses cousins dont ceux qui lui crachent au visage parce qu'elle est à moitié française et un oncle, Ziri, fils préféré de Jida, qui, alors qu'elle recherchait son affection, la viole.
Puis, le parcours d'Esther, adulte. La plainte déposée et l'attente de justice. La violence du silence de la famille. La vie abimée à jamais.
Un beau récit.

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Nous voici, en France, dans une famille kabyle de harkis en 1998; Esther, 9 ans, passe ses vacances chez Jida qui veut dire grand-mère en arabe, au milieu de ses cousins et cousines; au vu et au su de sa grand-mère, dans sa propre maison, son oncle Ziri, le fils chéri de Jida, la viole chaque jour. Ce n'est que lorsqu'une cousine, soutenue par sa mère, fera éclater la vérité, que l'oncle ira en prison dont il sortira quatre ans plus tard et retrouvera sa place dans la famille.
Ce roman, c'est le combat de l'enfant, de la jeune fille puis de la femme dont on n'a pas écouté la douleur, dont la parole n'a pas été prise au sérieux, dont la vie a été pourrie par le poison de la honte, de la peur, de la colère jusqu'à ce qu'enfin la justice lui reconnaisse le statut de victime, alors qu'elle a 33 ans et beaucoup de souffrances derrière elle.
Ce roman, c'est aussi le poids de la tradition et du patriarcat dans une famille algérienne où on ne conçoit de liberté que pour l'homme, la femme devant se soumettre à la volonté de son père puis de son mari qui lui a, la plupart du temps, été choisi par sa famille. C'est aussi la figure de la mère qui reproduit ce qu'elle a vécu, considérant que la violence, le viol sont des comportements qu'elle doit accepter pour elle et pour ses filles. C'est ce processus qui est également à l’œuvre avec l'excision où ce sont souvent les mères qui exigent que leurs filles soient mutilées par peur du rejet par leur famille, leur clan. Très souvent dans la littérature, les séjours chez la grand-mère sont synonyme de tendresse, de douceur, de souvenirs heureux. Pas là. La grand-mère offre sa petite-fille à son fils adoré et on a envie de crier, de hurler.
Ce roman, c'est le portrait de plusieurs femmes de la famille, celles qui ont accepté le rôle qui leur était assigné de mère et d'épouse soumise et celles qui se sont rebellées au prix de coups, de tortures, d'enfermement pour Jasmina, une des tantes d'Esther ou au prix d'une exclusion de la famille pour la mère d'Esther.
Ce roman, c'est aussi la terrible histoire des harkis qui ont dû fuir l'Algérie en 1962, considérés comme des traîtres devant être exécutés pour avoir combattu auprès des Français et qui ont été rejetés en France, parqués dans des camps de transit, encerclés de barbelés, abandonnés à leur sort.
Un premier roman qui touche au cœur, qui révolte et qui laisse sa trace.

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Voici mon retour de lecture sur Un été chez Jida de Lolita Sene.
Enfant, Esther passe ses vacances chez sa grand-mère Jida, regard intimidant et canines en or, dont le pavillon modeste, une fois la porte fermée, transporte en Kabylie.
Les chants, les odeurs, la cuisine, les danses, les traditions.. Tout rappelle le pays d'où la famille a émigré, après la guerre d'Algérie, en passant par des camps de réfugiés.
Esther évolue au milieu d'une agitation permanente et parmi toute sa famille.. il y a Ziri. Le fils chéri de Jida, qui aime trop les enfants, notamment la jeune Esther..
Comme elle se demande, plus grande, pourquoi sa grand-mère et une partie de la famille s'évertuent à protéger cet homme qui lui a fait tant de mal.
Un été chez Jida est un premier roman percutant, dont la lecture ne laisse pas du tout indifférent.
Esther est une fillette charmante, mais elle n'aime pas toujours aller chez sa grand-mère Jida ni dormir avec elle comme les enfants le font à tour de rôle. Evidemment, elle ne dit pas à sa famille son manque d'enthousiasme à l'idée d'y aller. La vieille dame est intimidante et quand on ferme la porte de chez elle on se retrouve au Pays, en Kabylie.
Un pays où le culte du premier fils est important visiblement car à ce fils chéri, Ziri, on lui pardonne tout.. même de trop aimer les enfants !
Ziri qui va faire des dégâts autour de lui, mais chut.. il ne faut pas en parler..
Il est impossible de rester indifférent face à l'histoire d'Esther. Elle est touchante cette enfant qui va s'effacer, ne pas faire de vagues.
Tout montre qu'elle est victime d'abus sexuels.. à condition de savoir ouvrir les yeux !
On suit Esther, enfant comme adulte. D'autres voix s'élèvent également au fur et à mesure que les pages se tournent.
Un été chez Jida est un premier roman poignant et révoltant qui est nécessaire pour faire entendre la voix des victimes d'abus sexuels. C'est un roman, certes, mais cela pourrait être une histoire vraie.
Je vous recommande cet ouvrage, que je note quatre étoiles et demie.

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Esther passe ses vacances chez sa grand-mère, Jida. Elle est d’origine kabyle et dans sa maison, en été, on y trouve toute la famille, une vingtaine de cousins-cousines, une quinzaine d’oncles et de tantes. Ils peuvent atteindre le nombre de 40.
Il lui arrive de dormir parfois avec sa grand-mère. Le soir, elle lui raconte des histoires en kabyle qui lui font peur. Il y a aussi son oncle Ziri, le fils préféré de sa grand-mère, celui à qui on pardonne tout, le petit roi.
On découvre le passé de ses grands-parents, exilés, arrivés dans un camp de harkis en France. Esther est issue d’une double culture, kabyle par sa mère et française par son père.
Elle raconte son enfance, sa famille, ses relations compliquées avec sa mère et dévoile peu à peu son secret. Les non-dits, les silences, l’héritage familial, les traditions patriarcales, beaucoup de choses pèsent sur Esther. Elle se demande si elle transmettra à son tour la violence qu’elle a subie au sein de sa famille.
Ce livre est le cri d’une jeune femme qui n’est pas écoutée par sa famille. Un premier roman qui peut être bouleversant pour les lecteurs sensibles. Une histoire sombre qui finit tout de même par une lueur d’espoir.

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Sé déroule en Kabylie avec Esther enfant, sa mère, sa grand mère Jida qui composent une famille de 40 personnes. Esther, gamine silencieuse et triste, vit sous la coupe de sa grand mère, La famille sait taire les secrets. Pourquoi les garçons sont-ils préférés ? La famille harki qui ne parle pas arabe, arrive en France. Plusieurs personnes subissent des abus sexuels, mais quand elles parlent, on refuse de les croire ou on les fait taire. La violence présente dans la famille est contrebalancée par une écriture douce, silence, pardon. Texte saisissant mêlant douceur, violence et silence, tout en faisant écho aux traditions kabyles, avec ses couleurs et odeurs.

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Un texte avec un titre doux, et qui pourrait nous faire penser à des vacances paisibles chez sa grand mère (Jida est "grand-mère », en kabyle). Mais ce n'est pas cela du tout.
Il s'agit d'un texte qui va nous parler de famille, de non dits, de dénis.
Bien sûr, les vacances chez Jida, c'est revoir les cousins, les oncles-tantes... Mais pendant ces moments, il peut se passer des choses terribles.
L'auteure va alors nous raconter son enfance, sa relation avec les membres de la famille.
Avec une belle écriture, nous allons découvrir les secrets, les dénis dans cette famille ; C'est aussi l'histoire des harkis, qui, après la guerre d'Algérie, se sont retrouvés dans des camps de réfugiés puis ont refait leur vie. Elle raconte aussi le rapport entre les êtres dans sa famille. Le rapport entre les mères avec leurs fils, avec leurs filles, petites filles...
C'est un cri d'une petite fille, d'une jeune femme et d'une femme face à la société, à la justice, à la famille.
L'auteure, grâce à ses mots, nous parle des maux, des non dits, enfouis, qu'il est difficile de partager avec les autres, avec les proches.
Ce premier roman aborde des sujets difficiles mais avec une belle écriture. C'est un premier roman sensible (mais est ce vraiment un roman !) et des pages sont terribles, touchantes, révoltantes.... Il y a aussi des belles pages sur le partage, sur les déjeuners, sur les questionnements de la jeune femme (des scènes en cuisine, dans ses vignes, dans les restes d'un camps de harkis...)
UnétéchezJida #NetGalleyFrance

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Premier roman de Lolita Sene, Un été chez Jida raconte l’évolution difficile d’une jeune fille pour trouver sa liberté et son autonomie à partir du silence opposé à sa souffrance.

Dès le début, Lolita Sene raconte la raison de la révolte de sa narratrice. La famille, et sa grand-mère en premier, ferme les yeux sur le crime de Ziri. Lui, c’est le fils cadet de la famille de Jiha, la grand-mère d’Esther, le frère de sa mère, son oncle, donc.

Violence familiale,
Un jour, son oncle l’a convoqué dans une des chambres de la maison et a bafoué plusieurs fois l’innocence de cette petite fille. À partir de là, Esther ose parler et ainsi, s’expose à ne pas être protégée puisque toute la famille choisit de se taire pour que chacun garde le silence.

Esther raconte son enfance face à cette chape de plomb qu’elle subit seule. Pourtant, dans cette famille que l’écrivaine qualifie d’armée, il y a de la vie, des chants et même des danses avec tous les cousins et cousines. Presque quarante personnes sont convoquées lors des fêtes, qui envahissent la maison de Jida. La vie et la joie cachent en fait la souffrance de l’enfant qu’on contraint à se taire. De cette violence, Lolita Sene en raconte tous les retentissements sur la construction de la personnalité de sa narratrice.

Car, petit à petit, Esther détaille le poids de la famille en tant que système préservant un membre, coûte que coûte, même si un autre, d’autant plus une fille, doit en subir les conséquences.

C’est la place du silence, avec en contrepartie, la violence subie par une jeune fille, que Lolita Sene dissèque. Ainsi, les prises de paroles diverses des membres de la famille, dans la seconde partie, éclairent leurs cheminements. Car, Un été chez Jida raconte aussi la relation toxique d’une mère avec sa fille, absente et lointaine, qui n’a pas su la protéger et d’un père, centré sur sa vie personnelle.

Lolita Sene décrit aussi son pays, auréolé de sons et d’odeurs, sa mère Leïla, dépressive, le retour des Harkis avec son déclassement social, sa difficulté à se construire, le camp de Saint-Maurice-l’Ardoise pour nationalistes algériens et tant d’autres choses.

En conclusion,
Il y a sept ans, Lolita Sene fait paraître La face noire de la blanche, roman s’inspirant des articles qu’elle publiait de façon anonyme sur son blog. Un été chez Jida est né une première fois comme le récit d’une adolescente découvrant la sexualité au sein de sa famille Kabyle. Puis, sur la demande de son éditrice, le roman a pris cette teneur plus ample.

Vigneronne, Lolita Sene a profité de la naissance, à la fois de sa cuvée et celle de son premier enfant, pour reprendre ses premières pages romanesques en y incluant des pans de son histoire familiale.

Premier roman réussi, l’écriture qu’elle maîtrise est une manière ici pour Lolita Sene de remonter le fil d’une histoire dont elle dénoue les fils au fur et à mesure de son récit. Passionnant !

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