L'École et les Défis de la modernité
La pédagogie et ses dérives, la question des mathématiques. Les conséquences sociales et politiques.
par Robert Chièze
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Date de parution 26 juin 2023 | Archivage 25 août 2023
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Résumé
Selon la dernière évaluation des systèmes éducatifs conduite par PIRLS l’effritement de l’efficacité de l’école française semble s’être stabilisé, mais à un niveau très bas. Il est difficile de faire plus mal avec des investissements comparables à ceux des autres pays au même niveau de vie. Depuis les premières évaluations, il y a un peu plus de 20 ans, aucune réforme n’a réussi à véritablement endiguer cet effritement.
L’institution scolaire souffre d’un immobilisme pédagogique chronique et, contrainte de réagir face aux effets de la modernité sur les enfants, au développement de leurs résistances aux apprentissages scolaires, à l’évolution de leurs rapports à l’écrit, elle s’est égarée dans des compromissions touchant les exigences fondamentales de l’apprentissage de l’écrit et de l’accès au savoir. Des compromissions qui apparaissent de façon flagrante dans l’enseignement des mathématiques, dès l’approche du nombre.
En fait, l’effritement de l’école a réellement commencé avec les premières manifestations importantes de la modernité, notamment avec la pénétration massive de la télévision dans les espaces de vie. Mais c’est seulement après les premières évaluations internationales au début des années 2000 que l’institution l’a reconnu. Or, les dysfonctionnements chroniques de l’institution scolaire sont tels qu’ils impactent maintenant très sérieusement le fonctionnement du pays, notamment à travers les crise sociales et l’incapacité des élites à les anticiper.
Selon la dernière évaluation des systèmes éducatifs conduite par PIRLS l’effritement de l’efficacité de l’école française semble s’être stabilisé, mais à un niveau très bas. Il est difficile de faire...
Note de l'éditeur
"Enseignant de mathématiques de 1968 à 2003, (retraité depuis 2003).
Autres expériences:
1 - photographe militaire entre 1969 et 1970 ( durée du service national)
2 - Enseignement des mathématiques pendant une dizaine d'années à des adultes dans cadre des activités d'un centre universitaire associé au CNAM.
Publication: un article dans la revue "le Débat", intitulé: "L'image, le langage et l'école. Sur les effets de la télévision" - N° 151 - Septembre-octobre 2008"
L'auteur :
"Enseignant de mathématiques de 1968 à 2003, (retraité depuis 2003).
Autres expériences:
1 - photographe militaire entre 1969 et 1970 ( durée du service national)
2 -...
Formats disponibles
| FORMAT | Ebook |
| ISBN | 9791040531319 |
| PRIX | 4,49 € (EUR) |
| PAGES | 572 |
Disponible sur NetGalley
Chroniques partagées sur la page du titre
Mathilde W, Rédacteur
Robert Chièze a été professeur de mathématiques une grande partie de sa carrière. Dans cet essai, il fait part de son opinion quant aux causes du déclin de l'école, et ses propositions pour tenter de sortir de la spirale infernale qu'est l'éducation nationale.
Je suis d'accord avec certaines de ses hypothèses ou démonstrations (clairement, les réformes successives ne cherchent qu'à diminuer encore davantage le niveau général, au grand dam des enseignants) mais pas toutes. Je ne vois par exemple pas pourquoi il lie le déclin de l'enseignement et le fait qu'une partie des élèves soient éduqués dans le privé (qui, pour la grande majorité, est sous contrat avec l'état, et donc concerné également par les réformes). De même, là où Robert Chièze situe le début du déclin au recours massif à l'image (pas à l'écran, à l'image), j'aurais plutôt mis le curseur sur les mesures visant à assurer 95% de réussite au bac (si le niveau stagne ou décroit mais que les résultats doivent être flamboyants, alors évidemment, on baisse le niveau pour garder les pourcentages).
Cet essai a néanmoins le mérite de soulever des questions très intéressantes, comme celle-ci : jusqu'où doit-on aller au nom de l'égalité des chances ? Faut-il faire de l'égalitarisme en tout et à tout prix? Rajouter des points sur Parcours Sup aux élèves d'établissements de ZEP ou forcer tout le monde à apprendre de la même façon (même si on sait aujourd'hui que tous les élèves ne retiennent pas de la même façon, certains ont besoin d'apprendre par coeur, ou de faire des exercices, ou de découvrir par eux-mêmes, etc.)
Je dois reconnaître que le style d'écriture est un peu trop dithyrambique à mon goût, et que n'étant pas de la partie, j'ai mis longtemps à lire cet ouvrage à tête reposée, entrecoupée de recherches sur tels ou tels sujets soulevés au fil du texte...
Bref, un essai intéressant mais chronophage. Je serais très curieuse de savoir ce que d'autres professeurs pourraient contribuer au débat !
