Commandant François Chanel

C'est la 1ère fois que je découvre la plume de Pascal MARMET (que je remercie pour l'envoi de son livre) et je vais certainement m'empresser de lire la 1ère enquête du Commandant Francois Chanel. L'écriture est très agréable, fluide et immersive.

J'ai vraiment apprécié tout dans ce polar. Du suspens, des personnages attachants, une humanité…

L'enquête est bien menée et bien plus complexe qu'il n'y parait. Des rebondissements qui dynamisent le récit. Une immersion totale dans les coulisses du 36 quai des orfèvres (même si le déménagement de cette institution perturbe quelque peu le Commandant Chanel) et dans le fonctionnement d'une équipe policière.

#CommandantFrançoisChanel #NetGalleyFrance

Minkondi
Je remercie chaleureusement NetGalley et les M+ Editions pour m’avoir permis de lire ce polar « à l’ancienne » bien ficelé.
En avant-propos, l’auteur nous prévient : le Commandant François Chanel existe, pas sous ce nom bien sûr, mais il s’agit bien d’un personnage de chair et de sang, un flic atypique, un peu solitaire, qui exerçait ses talents, jusqu’en 2017, au fameux 36 quai des Orfèvres au sein de la Crim.
Justement, l’intrigue débute par l’annonce faite aux brigades du 36 du prochain déménagement des services dans le quartier des Batignolles. Rien pour réjouir Chanel, attaché à l’adresse mythique du 36, et à ses locaux certes vétustes, mais tapissés d’histoires et d’Histoire. En attendant, il est appelé sur les lieux d’un meurtre : une femme, tuée de plusieurs coups de feu. La routine… Mais le fait qu’il s’agisse de la veuve d’un ancien préfet tué l’année précédente et que l’appartement cossu dans lequel habitait le couple ressemble à une salle du musée des Arts Premiers intrigue les policiers. Bizarre aussi que l’appartement ait été très récemment cambriolé par une paire de bras-cassés qu’il est facile de soupçonner du meurtre… Et encore plus bizarre que la veuve était la première suspecte de l’assassinat de feu son mari, bien que le commandant Roland, chargé du dossier et tout juste retraité, n’était parvenu à recueillir aucune preuve de sa culpabilité. Parallèlement, une série de phénomènes étranges se produit à la consigne de la Gare de Lyon où l’un des cambrioleurs a entreposé une partie du butin, notamment une statuette africaine « minkondi » à laquelle on prête des pouvoirs surnaturels et maléfiques.
Bonne surprise que ce polar ! L’écriture est assez classique mais j’ai trouvé le personnage du commandant Chanel attachant (à priori on peut le retrouver dans un second opus « Exécution » paru en 2022 chez M+ Editions) et la promenade dans Paris avec lui s’est révélée plutôt agréable. J’ai découvert aussi l’univers des arts premiers africains et les dessous glauques du trafic d’art.
A noter que ce roman est paru en 2015 aux Editions Michalon sous le titre « Tiré à quatre épingles »
#CommandantFrançoisChanel #NetGalleyFrance

Aujourd’hui j’ai décidé de faire dans l’originalité : je vais donc vous faire part de mon ressenti en utilisant pour cela une métaphore. Par conséquent, je comparerai ma lecture à une virée en bicyclette.

Ainsi, je me suis lancée du haut d’une pente et, en prenant de la vitesse, bras et jambes écartés, complètement grisée par le vent dans mes cheveux (et les quelques moustiques avalés), on aurait dit une gamine espiègle : la mélopée de jeux de mots, bercée par le sarcasme du narrateur, m’a complètement envoûtée. J’en redemandais encore et ne cessais de crier à tue-tête « ouh ouh ! ».

Sauf qu’à mi-parcours, je me suis aperçue que les freins de mon vélo ne fonctionnaient pas, de sorte que l’exaltation a fait place à l’appréhension. Et mes craintes étaient justifiées car, à un moment donné, les échanges entre le commandant et le juge, deux personnages avec lesquels j’ai fait cette balade à bicyclette (« Quand on partait de bon matin | Quand on partait sur les chemins | A bicyclette | Nous étions quelques bons copains | Y avait Fernand y avait Firmin | Y avait Francis et Sébastien | Et puis Paulette »*) m’ont essoufflée plus que de raison et, comme si ça n’était pas suffisant, j’ai remarqué que l’un des pneus était trop gonflé – à bon entendeur…

Ceci dit, une fois la peur de me casser la binette passée, j’ai pédalé moins vite, profitant enfin du paysage – il faut bien que je me fasse une raison, les courses de vélo, ce n’est plus de mon âge !

Bref, pour celles et ceux qui n’auraient rien compris de ce charabia, la plume de l’auteur m’a énormément plu, l’intrigue est digne d’un vrai « bon vieux » polar. J’ai ressenti, néanmoins, une certaine lassitude due à certains échanges entre les personnages, notamment, comme je l’ai déjà dit, entre le commandant et le juge, surtout lorsque ce dernier égrène les procédures à ne pas négliger. Cela ne m’empêchera pas, toutefois, de reprendre le guidon pour baguenauder aux côtés du Commandant Chanel.

*Yves Montand

Le commentaire de Martine :
Pascal Marmet nous offre un roman policier qui nous accapare dès le début comme tout bon thriller, il nous plonge dans l'ambiance du 36 Quai des Orfèvres. Le commandant François Chanel est un spécialiste rusé, qui va se concentrer pour une enquête captivante, parfaitement maîtrisée et bien documentée, on se retrouve à la Gare de Lyon, dans le monde des collectionneurs d'arts, spécialement des statuettes africaines. En poursuivant la lecture de ce récit, on s'enfonce dans l'enquête pour un cambriolage qui se termine tragiquement par la découverte du corps d'Albane Saint-Germain, assassinée. Est-ce que le cambriolage a mal tourné et a causé la mort de cette femme ?
Au menu, des collectionneurs d'objets d'art, le meurtre d'une riche propriétaire, d'un jeune homme atypique que tout semble être le parfait criminel pour cette accusation, puisque le commandant Pascal Chanel, a recueilli très peu d'indices et que les pistes sont minimes. À mesure que l'enquête progresse, nous sommes noyés dans une série de rebondissements captivants qui nous permettent de découvrir la personnalité énigmatique de la défunte.
C'est par de petits chapitres, faciles à lire, que nous voilà entraînés en plein cœur d'une intrigue où toute l'équipe du commandant tente d'élucider ce meurtre en baignant dans le nez avec beaucoup d'interrogation et de préoccupation. Le rythme est indolent, mais le suspense est brillamment soutenu par des pistes complètement désorganisées et complexes. J'ai trouvé cette intrigue drôlement bien ficelée, les pièces du casse-tête s'assemblent petit à petit, les découvertes sont surprenantes, en devinant l'issue pour le lecteur est plutôt compliquée comme je les aime, j'adore comme lecteur de réfléchir, de décoder et de comprendre. Un très bon polar mêlant action, suspense et une introduction très intéressante dans le milieu de la sorcellerie africaine et les rites anciens. Cette histoire pourrait devenir un bon film.
À l'image d'un récit écrit par un bon auteur de polar, ce roman est une très belle découverte. Le style de l'auteur est agréable et fluide, rappelant celui d'un commissaire parisien très connu des années 30 aux années 70, tout en étant très contemporain. Une intrigue bien menée où le suspense est savamment canalisé et rend la lecture particulièrement addictive, jusqu'au dénouement final. Ce roman est encore plus abouti avec des personnages très bien travaillés. Un écrivain que je vous invite à découvrir.

Une enquête menée avec brio !

L'auteur nous emporte dans une succession d'énigmes pour résoudre une affaire en apparence simple. Pourtant, chaque avancée ajoute de nouvelles questions et quand la sorcellerie et les caractères opposés s'en mêlent, le mélange ne peut être autre que détonnant.
Cette histoire, que dis-je, ce polar, est à la fois sérieux, drôle et surprenant.

J'ai mené l'enquête avec le commandant Chanel! La statuette cloutée et Peter Pan n'ont qu'à bien se tenir 😁