Dette d'oxygène

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Date de parution 16 mars 2023 | Archivage 5 avr. 2023

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Résumé

Après En mer, prix Médicis en 2013, Toine Heijmans nous entraîne ici à la montagne. Tout à la fois roman d’aventure et roman d’apprentissage, une œuvre intense et fascinante sur l’amitié, la majesté de la nature et la violence des cimes.

Walter et Lenny n’étaient encore que deux adolescents lorsqu’ils ont découvert l’alpinisme. Bien décidés à y consacrer leur vie, ces deux garçons issus d’un pays sans relief sont partis ensemble dans les Alpes, toujours plus loin, toujours plus haut. Se rêvant héritiers des grands héros de la montagne, ils ont enchaîné les exploits, avec un seul objectif : entrer ensemble dans l’Histoire. Sans se rendre compte que, dans l’air raréfié des cimes, d’autres lois s’appliquent…

Bien des années plus tard, Walter se tient sur son dernier sommet, à 8 188 mètres, et contemple sa solitude. Qu’est-ce qui l’a amené là ? Où est passé Lenny ? Qu’est-il advenu de leur belle amitié ?


Toine Heijmans est né en 1969 à Nimègue, dans l’Est des Pays-Bas. Pendant ses études d’histoire, il collabore avec différents journaux locaux, avant de rejoindre en 1995 la rédaction du prestigieux journal Volkskrant à Amsterdam. Journaliste reconnu, il est l’auteur de plusieurs œuvres de non-fiction remarquées. Mais c’est son premier roman, En mer (Christian Bourgois, 2013 ; 10/18, 2014), qui va le révéler sur la scène littéraire internationale. Multiprimé, célébré dans de nombreux pays, En mer est lauréat du prix Médicis étranger en 2013. En 2016 paraît son deuxième roman, Pristina (Christian Bourgois, 2016).

Dette d’oxygène est son troisième roman.


Traduit du néerlandais par Françoise Antoine.

Après En mer, prix Médicis en 2013, Toine Heijmans nous entraîne ici à la montagne. Tout à la fois roman d’aventure et roman d’apprentissage, une œuvre intense et fascinante sur l’amitié, la majesté...


Ils recommandent !

« C’est en février 2021 que je lis, à la demande d’un éditeur français, le roman néerlandais de Toine Heijmans, Dette d’oxygène. D’emblée, je suis conquise par ce roman d’alpinisme et en recommande vivement la traduction. L’écriture est entraînante, hypnotique, rythmée par des répétitions qui scandent le pas du narrateur escaladant sa dernière montagne. La solitude est totale. Le silence aussi. On n’entend que le sang qui bat à ses tempes - « la gigantesque machinerie de (ses) deux cents os et cinq organes vitaux tremble et claque comme un navire surtoïlé ». Le héros ne va pas bien, il va mourir. Comment et pourquoi ? C’est tout le roman qui nous l’apprend, au gré de flash-back sur sa vie, sur celle des grands alpinistes qui ont marqué son imaginaire, au fil de réflexions teintées de nostalgie et d’amertume sur l’alpinisme (et ses dérives modernes), sur l’amitié (et ses trahisons), sur la beauté de la montagne (et sa mortelle indifférence)...  »

Françoise Antoine dans Le Matricule des Anges


« Toine Heijmans se sert de la montagne pour réduire la nature humaine à son essence, la rendre aussi rugueuse que le granit et explorer le sens des limites. Les motivations qui animent l’être humain. En naît un récit sans chapitres mais définis par l’altitude. Un voyage circulaire, vers les sommets intérieurs de l’existence. Pour Heijmans, les montagnes ne sont ni un décor ni un prétexte, mais un miroir. » Il Giornale


A propos de En mer :

« Sorte de Sukkwan Island sur les flots, En mer nous embarque dès sa première phrase [...]. La tension monte alors crescendo pour ne jamais redescendre – question de justesse des images, de rythme – et pour nous rappeler in fine que le plus terrible vous attend lorsqu’on accoste sur la terre ferme…. » L’Express

« Le suspense parcourt sans relâche le récit de ce huis-clos en pleine mer. Le romancier embarque habilement le lecteur dans les profondeurs de l’âme d’un homme que les interrogations et les angoisses poussent au seuil de la folie. » FranceTVinfo

« Une écriture sans concession qui fouille au plus profond. » Mediapart

« Un livre court et fort comme une tragédie grecque. » La Libre Belgique

« C’est en février 2021 que je lis, à la demande d’un éditeur français, le roman néerlandais de Toine Heijmans, Dette d’oxygène. D’emblée, je suis conquise par ce roman d’alpinisme et en recommande...


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782714498205
PRIX 22,00 € (EUR)
PAGES 288

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Chroniques partagées sur la page du titre

J’ai retrouvé les hauteurs des plus hauts sommets avec ce roman de l’auteur néerlandais Toine Heijmans, publié chez les Editions Belfond, dans lequel alpinistes amateurs ou de métier se reconnaîtront peut-être à un moment ou à un autre du récit. L’histoire d’un homme pris par l’amour de l’escalade rocheuse et glaciaire, l’alpinisme, par l’envie de vivre entouré de ces montagnes, alors même qu’il vient d’un pays réputé justement pour ses reliefs presque inexistants, les Pays-Bas.

Ici, Toine Heijmans prend littéralement le contre-pied de ce roman primé par le prix Médicis : ce roman conte l’amour des hauteurs dans lesquelles Walter Welzenbach et Lenny, Lennaert Tichy, deux amis trouvent et construisent leur complicité. Mine de rien, c’est d’abord un roman ou la technique et la science et l’histoire de l’alpinisme sont aussi importants que la fiction. Nous en saurons le minimum sur les deux jeunes hommes, essentiellement leur rapport à la montagne et à l’escalade. Le roman est divisé en une multitude de chapitres aux titres numérique indiquant des altitudes diverses – 8 188 mètres, par exemple, pour le premier chapitre. Tout cela soulève donc plus de questions qu’il n’en apporte, c’est avec un intérêt certain que je me suis attaquée à la lecture de ce roman, témoin confortable des multiples ascensions dans les Alpes et l’Himalaya de Walter, le narrateur de Dette d’oxygène.

Walter retrace l’histoire d’amitié qui le lie à Lenny parallèlement à une histoire plus personnelle de solitude, malgré leur cordée en binôme, cette solitude face aux parois, au sommet, le dos tourné au vide. Au gré des montées et des descentes, Walter se rappelle son amitié avec son compagnon d’escalade, presque en fusion l’un avec l’autre, toujours reliés symboliquement par cette corde, Lenny le premier de cordée qui mène la danse, toujours à exiger de la corde, tirer, Walter le second de cordée. Je ne m’attendais pas à être aussi fascinée par l’austérité de ces murs de pierres dont l’auteur n’est pas avare en descriptions. Des descriptions qui se décomposent en voies d’accès, en sommets, en centaines de mètres, en kilomètres, en pression atmosphérique, en mal des montagnes, en hallucinations, en névés, en neige fraîche ou gelée, en mousquetons, en broches à glace et autres baudriers. Un peu comme ces marins, qui partent seuls avec leur embarcation, se frotter et défier l’immensité maritime, tenter de s’approprier un ou deux records, l’alpinisme est une autre façon de vivre, toujours sur la limite, juste au-dessus du vide, bien différente que la notre, nous qui avons les deux pieds ancrés bien à terre. Une folie que se partagent quelques initiés solitaires, dont fait partie Walter, initié par Lenny à l’obsession de ces hauteurs étourdissantes des parois montagneuses.

Merci aux Éditions Belfond pour la découverte de cet auteur néerlandais : ce roman est le fruit d’un travail ardu de recherches, il ramène à la vie tous les fantômes de ces alpinistes morts là-haut, dont les corps de certains reposent encore, il reconstitue l’histoire même de l’alpinisme, il reconstitue des ascensions, pour un peu, on se prendrait pour un compagnon de cordée. C’est un portrait très ambivalent, entre fascination presque hypnotique pour la démesure des lieux et des conditions qu’acceptent les grimpeurs, qui mettent leur vie sur le contrat de départ, le courage qui naît de cette audace à toujours défier les sommets, ce magnétisme dans lequel ils sont totalement baignés réussi à atteindre le lecteur, et une peur presque primale de ce froid, cette glace, ces murs de pierre, le manque d’oxygène, tout un cortège de dangers qui peuvent vous prendre au piège à chaque instant. Je le disais, c’est un portrait assez réaliste, dans la mesure où l’activité recèle ses mauvais côtés, le recours à ces Sherpas, ces guides tibétains, qui ouvrent les routes, préparent les camps, comme un relent malodorant de colonialisme, de ces sommets exploités à l’excès par les agences de tourisme ou autres, ou on est arrivé au point ou les grimpeurs en sont à faire la queue pour pouvoir les atteindre. À la multitude de drapeaux qui mouchettent les sommets. Et de façon plus surprenante, à une forme extrême d’exploitation, notamment les employés chinois envoyés au casse-pipe afin de prouver – ou pas d’ailleurs – leur potentiel pour le poste à responsabilité qu’on leur fait miroiter.

Ce récit permet de mieux saisir la relation qu’entretiennent les alpinistes, ceux qui sont là pour aucun autre motif que celui de la passion de ces montagnes, avec les reliefs qu’ils escaladent, de saisir cette sorte de folie qui est la leur, qui surpassent leur propre vie personnelle, cette tentative d’atteindre l’indépassable et l’insaisissable, en est pour preuve Alison Hargreaves, morte au creux de ces parois, tout comme son fils Tom Ballard. On teste les mythes himalayens de 8 000 mètres, le K2 -, dont la très récente ascension de Élisabeth Revol et Tomasz Mackiewicz d’où le polonais n’est jamais revenu – l’Annapurna. Petit clin d’œil, petite forfanterie sur le dos du lecteur, en une nœud de huit, l’ultime chapitre, vide, qui n’a de chapitre que par son titre, renvoie à un chapitre antérieur coiffé du même titre. Même pour cela, il faut lentement et consciencieusement cheminer jusqu’aux derniers chapitres aux côtés du narrateur. Dette d’oxygène est un roman d’alpiniste, sur cette passion dévorant jusqu’à l’asphyxie, c’est aussi le récit de Walter qui s’aventure dans LA grande ascension de sa vie.

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