Plier bagage

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Date de parution 1 avr. 2021 | Archivage 7 mai 2021
Éditions Métailié | Bibliothèque hispano-américaine

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Résumé

Avant de quitter la maison, sa mère lui a offert un livre sur les origamis, elle les a embrassés, lui et sa grande sœur, et a laissé une lettre. Ce départ change l’équilibre familial, et le narrateur, du haut de ses dix ans, doit apprendre à vivre avec une sœur adolescente qui l’ignore et un père qui jusqu’alors n’était pour lui « qu’un élément parmi d’autres de l’infrastructure domestique, une sorte d’hybride d’animal de compagnie et d’appareil ménager ». 

Mais l’abandon est pesant quand on n’est plus obligé d’aller à l’école et qu’on passe ses journées seul à faire des origamis ratés. Fort de ses lectures de la série Choisis ta propre aventure, lassé par la «méchanceté en pantoufles» de son père et aidé par le petit ami de sa sœur, il part en bus à la recherche de sa mère à l’autre bout du Mexique, où, paraît-il, elle est partie « camper » avec l’armée zapatiste. 

Un roman faussement candide, un voyage qui montre la cruauté du monde mais aussi la tendresse désintéressée des inconnus. Un personnage principal qu’on n’oublie plus et une œuvre limpide sur la fin de l’enfance. 

Avant de quitter la maison, sa mère lui a offert un livre sur les origamis, elle les a embrassés, lui et sa grande sœur, et a laissé une lettre. Ce départ change l’équilibre familial, et le...


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9791022610919
PRIX 18,00 € (EUR)

Disponible sur NetGalley

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Chroniques partagées sur la page du titre

« Un mardi de juillet ou d’août 1994, Teresa, ma mère, est partie camper », traduction, Teresa a quitté la maison pour de bon. Le narrateur est son fils de dix ans qui se retrouve seul avec une sœur ado, qui pour lui fait office de plante d’appartement et un père dans une fonction similaire. Lui reste son passe-temps favori, les origamis, et le bouquin d’origamis que lui a offert Teresa. L’origami lui sera une école de solitude : “il m’a appris à passer de nombreuses heures en silence.” Vingt trois ans après il s’en souvient.....Nous sommes dans la banlieue de Mexico City, dans une famille de la classe moyenne.
Entre dérision et compassion, on va rentrer dans le petit monde peuplé de rêves de ce garçon solitaire, qui regarde et juge sa famille et les événements de l’été 1994, tournant crucial dans sa vie , à travers les souvenirs de l’adulte qu’il est devenu vingt trois ans plus tard . L’innocence du gamin croise le regard ironique de l’adulte, un père incapable d’empathie et qui prend toutes les décisions en fonction de ses propres sentiments et besoins, une sœur en pleine crise d’adolescence dans toute son immaturité qui ne pense qu’à s’éclater , et entre les deux lui qui arrive à surfer entre rêves, fantasmes, peurs, envies, sans perdre pied avec une lucidité incroyable pour son âge. Mais ne pas connaître la véritable raison du départ de Teresa, son incapacité à se rendre invisible malgré sa “capsule à luminosité zéro “ aux agents du mal de son imagination, et les origamis qui ne donnent sens à rien comme il l’espère , « parce que la symétrie n’était pas une condition du monde, mais une invention de l’entendement », le plonge dans des angoisses métaphysiques épisodiques . Sa désillusion d’adulte en est d’autant plus douloureux ,”De même que le pli, qui constitue le fondement de l’origami, repose sur une idée fausse, de même que le pli le plus intime de notre personnalité, le pli auquel nul n’accède, le pli de l’intimité – l’envers douloureux que nous cachons, que nous gardons comme une lettre secrète dans la table de nuit de notre vie ......est aussi une illusion d’optique, et en réalité nous n’avons pour toute essence que nos peurs, pour toute identité que nos frustrations, pour tout sens que nos sanglots dans la profonde nuit des temps.”

Une histoire poignante beaucoup plus profonde qu’elle n’en paraît, où l’ironie relève le tragique de la situation. A travers un procédé narratif courant , la voix d’un adulte de trente trois ans qui se souvient de son enfance, on croise le regard simple et lucide d’un gamin de dix ans, sans illusions. Chercher la vérité lui semble être une aventure veine dans un monde imparfait où les choix sont restreints et ne sont pas des vrais choix, et leurs conséquences pas celles que nous avons choisies en soupesant rationnellement la signification, mais celles entreprises dans la chaleur de l’instant.
Un livre introspectif brillant sur la mémoire et l’enfance , où la mémoire génère la fiction, que l’auteur considère comme une forme de la vérité (“Creo que la ficción es también una forma de la verdad”). Beaucoup beaucoup aimé et le conseille vivement !

« Les souvenirs sont des constructions qui conservent une relation ténue avec leur origine supposée, et chaque fois que nous nous rappelons quelque chose, ce souvenir est plus autonome, plus détaché du passé, comme si la corde qui le liait à la vie réelle était de plus en plus usée, jusqu’à ce qu’elle se rompe et que la mémoire se mette à courir, libre et débridée dans la rase campagne de l’esprit, comme une chèvre émancipée s’enfuit dans la montagne.......Écrire sur le passé, je m’en rends compte maintenant, c’est écrire vers l’intérieur, non vers l’extérieur : au lieu de continuer à raconter, il convient de préciser, d’éclaircir la scène en même temps qu’elle s’éclaircit dans ma mémoire. »

Un grand merci aux éditions Metailié et NetGalleyFrance pour l’envoi de ce livre.
#Plierbagage#NetGalleyFrance

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