Julip / La Femme aux lucioles / L'été où il faillit mourir

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Date de parution 12 nov. 2020 | Archivage 23 juil. 2021

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Résumé

Péninsule nord du Michigan. Terre d'errance de Chien Brun, métis indien. Membre d'un clan détonnant, il va devoir composer entre détresse charnelle et blessures à l'âme…

Trois républicaines. Bien mariées, bien installées. Mais qui, depuis toujours, en pincent pour un sulfureux don Juan. À tel point qu'elles souhaitent mettre fin à ses jours...

D’anciens copains de campus aujourd’hui bien rangés volent au secours d'un des leurs dont l'engagement terroriste ne s'est pas élimé…

Dans ces longues nouvelles, dans l’art desquelles il était passé maître, Jim Harrison exalte autant les paysages américains que l’âme de ses nombreux personnages, à qui il prête des voix conquérantes, désabusées ou gloutonnes, des voix à son image.

 « L'œuvre de Jim Harrison danse, galope, tangue vers le large, embrasse l'infini d'un continent sans limites. Né sous le signe du coyote, Jim Harrison ne s'apprivoise pas. Par ces temps de sieste prolongée, il nous remet debout et nous offre bien plus qu'une tranche d'exotisme : une cure de sauvagerie. » André Clavel, L'Express

Péninsule nord du Michigan. Terre d'errance de Chien Brun, métis indien. Membre d'un clan détonnant, il va devoir composer entre détresse charnelle et blessures à l'âme…

Trois républicaines. Bien...


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782264074850
PRIX 15,90 € (EUR)

Disponible sur NetGalley

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Chroniques partagées sur la page du titre

Moi qui n’avais encore jamais eu l’occasion de mettre mon nez dans la prose de Jim Harrison, j’ai été servie par ce recueil de recueils de novellas. Je ne m’attendais en effet pas à une somme si importante, ne connaissant quasi rien de cet auteur américain, exceptés son nom et ses célèbres Légendes d’automne, mais sans les avoir lues. Pour moi, chaque titre renvoyait à un seul texte, pas à un triptyque de trois novellas chacun ; alors mon sang n’a fait qu’un tour lorsque le nombre fatidique de plus de neuf-cent pages à lire est apparu sur ma liseuse – ce n’est pas le nombre de pages qui m’a posé problème, mais plutôt le fait que ce nombre concernait des novellas, desquelles je ne suis pas la plus grande férue -.

Et finalement, cette lecture a été un régal tel que je n’en avais pas connu depuis longtemps, en termes de récits brefs calibrés nouvelles ou novellas. Peu importe le personnage duquel Jim Harrison se décide à tirer le portrait : des marginaux, dont Chien Brun, antihéros d’une novella de chaque recueil, est le plus parfait symbole, aux épouses quinquagénaires vivant dans l’opulence qui finissent par dérailler, en passant par l’auteur lui-même, chaque portrait est brossé à la perfection, en une centaine de pages qui disent, ou encore laissent tout comprendre de chacun d’entre eux. Désirs, regrets, non-dits, angoisses…, tout est rugueusement disséqué, mis à nu dans son naturel souvent le plus sombre, mais aussi parfois le plus lumineux – encore une fois, Chien-Brun est un bon exemple de ce paradoxe constant, qui le rend à de nombreuses reprises, en quelques pages, tout aussi sympathique qu’antipathique -.

Dissections psychologiques d’une précision chirurgicale qui, à terme, nous mènent à la dissection plus globale, en constante évolution au fil des recueils, de la société américaine dans toutes ses strates, géographiques – l’on vadrouille en effet dans un sacré paquet d’états, avec accès à quelques sublimes autres portraits, cette fois paysagers -, sociales, culturelles, ou encore historiques. Par le choix de raconter certains de ses hommes et de ses femmes, dans toute leur diversité, et finalement dans toute leur humanité, c’est l’Amérique qui nous est racontée, celle des marges, celle des hautes sphères, celle des middle-class aussi, à travers un regard aiguisé, parfois acéré, dans tous les cas d’une grande acuité, que j’ai franchement apprécié.

Je remercie les éditions 10/18 et NetGalley de m’avoir permis de découvrir Jim Harrison, qui fait désormais déjà partie de mes incontournables de la littérature américaine. Je vais m’atteler à la lecture du reste de son œuvre, ô combien colossale, pour me faire une idée des autres pans de celles-ci, romanesques, poétiques, ou encore réflexives.

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Le recueil est constitué de longues nouvelles, presque des romans. La lecture est exigeante parce qu’il faut s’habituer au style de l’auteur, à ses personnages, avant d’être plongée dans le plaisir de la lecture.
Ses personnages, parfois marginaux, ne se projettent pas, ils réagissent aux évènements… ou pas. Les informations sont distillées petit à petit, façon puzzle, mais elles finissent toujours par m’entraîner, dans un endroit improbable du Michigan, et lorsque la nouvelle se termine, je quitte l’histoire avec regret.
Un drôle de personnage, Chien Brun, à la fois touchant et antipathique, stupide et astucieux, jusqu’à ce que l’on comprenne qu’il est incapable de prévoir ou de planifier quoi que ce soit. On lui demande de faire quelque chose, il le fait… ou pas, sauf quand il s’agit de boire un verre ou de séduire une femme, pour ça il est toujours partant. Le reste, c’est selon l’humeur, et tout ce qu’il entreprend finit par se heurter à l’impulsion du moment : un verre ou une femme.
Et puis il y a Rose, son grand amour, elle l’a longtemps rejeté et quand elle l’accepte c’est pire encore.
L’été où il faillit mourir est la plus touchante des nouvelles. Père adoptif de deux enfants, dont une fillette handicapée, Chien Brun est confronté aux services sociaux qui ont décidé de ce qui est bon pour elle.
Parmi les nouvelles éblouissantes : Le dolorosa beige et La femme aux lucioles.
J’ai achevé ma lecture en me promettant de relire Légendes d’Automne.

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Je remercie NetGalley et les Editions 10/18 pour ce Service Presse. Je voulais découvrir la plume de Jim Harrison et je crois avoir pu me faire une petite idée de son style et de ses thèmes de prédilection au terme de ces 940 pages ! Car ce ne sont pas trois nouvelles que contient ce recueil, comme je le pensais initialement, mais neuf novellas longues comme de petits romans. Lecteurs, soyez donc avertis, ce sont trois livres en un que vous tiendrez entre les mains !

Neuf novellas en apparence indépendantes, même si un personnage récurrent, Chien Brun, se retrouve dans trois d’entre elles. Le style de Jim Harrison alterne entre le corrosif et le lettré, le pudique et le lubrique, réellement caméléonesque puisqu’il campe tour à tour une nymphette indépendante et faussement naïve avec un frère en prison et trois amants énamourés, un (supposé) métis indien looser et satyrique mais attachant (le fameux Chien Brun), un universitaire déchu et dépressif retrouvant goût à la vie en s’improvisant apprenti cowboy, quatre anciens amis activistes révolutionnaires convergeant pour sauver un cinquième compagnon de sa geôle mexicaine, trois bourgeoises républicaines cinquantenaires partageant le même amant, et une épouse fugueuse nostalgique et rêveuse en plein bilan de la cinquantaine. Jim Harrison n’oublie pas de se portraiturer lui-même dans un récit aux accents autobiographiques, de l’enfance aux angoisses d’écrivain. Le tout dans une ambiance et un style très faulknériens, une inspiration que l’auteur ne renie aucunement.

Ces novellas sont de véritables chroniques sociales américaines, enracinées dans la terre et les mœurs, et à l’acuité remarquable. La façon (parfois non consensuelle) dont Jim Harrison croque ses personnages féminins, fait état d’une réelle volonté de dépeindre le cœur et l’âme des femmes, avec une pudeur et une sensibilité admirables (notamment dans "La femme aux lucioles"). Mais il ne faut pas se leurrer, le stupre n’est jamais loin chez Jim Harrison, surtout quand Chien Brun est dans les parages ! Ses personnages masculins sont souvent guidés par leurs hormones et les personnages féminins les manipulent habilement grâce à cela. Et même si l’auteur sait manier les sujets sérieux et tragiques, c’est dans l’ironie et l’acerbe que sa plume excelle.

Je dois avouer avoir mis du temps à m’habituer, non pas au style qui est fluide et habile, mais à la banalité quotidienne et au rythme parfois lent de ces histoires. J’attendrai donc un peu avant de me replonger dans l’œuvre de Jim Harrison, mais j’y reviendrai certainement.

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