Okuribi

Renvoyer les morts

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Date de parution 1 oct. 2020 | Archivage 28 oct. 2020
Belfond | Littérature étrangère

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Résumé

Par le lauréat du prestigieux prix Akutagawa, un roman impressionnant dans la lignée de Battle Royale. Entre lyrisme et violence, une œuvre glaçante et hypnotique sur la psyché adolescente, dans un Japon inattendu, loin des clichés.

Au début, Ayumu a cru à des jeux innocents. Des moqueries, des mises au défi, des vols de babioles dans les magasins. D’autant que, pour lui, l’étranger venu de la grande ville, c’était un bon moyen de s’intégrer parmi ses nouveaux camarades dans ce petit lycée de province.

Et puis Ayumu a commencé à remarquer. Les humiliations, les punitions, les coups, tous dirigés vers le doux Minoru. 

Alors Ayumu s’est interrogé : que faire ? Intervenir ? Fermer les yeux ? Risquer de se mettre les autres à dos ? Ne rien faire ? 

Et l’Okuribi est arrivé, la fête des Morts. Et tout a basculé…


Hiroki Takahashi est né en 1979 dans la province d’Aomori, décor de son roman. En parallèle de son activité de professeur, il est musicien dans un groupe de rock et, bien sûr, auteur. Il s’est fait connaître avec la trilogie Yubi no hone, qui retrace le quotidien de soldats japonais pendant la Seconde Guerre mondiale, qui lui ont valu deux prix littéraires et une reconnaissance critique immédiate. Mais c’est Okuribi qui lui permet de décrocher le prix Akutagawa, un des plus prestigieux prix au Japon. C’est son premier roman à paraître en France.

Par le lauréat du prestigieux prix Akutagawa, un roman impressionnant dans la lignée de Battle Royale. Entre lyrisme et violence, une œuvre glaçante et hypnotique sur la psyché adolescente, dans un...


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782714486455
PRIX 20,00 € (EUR)

Disponible sur NetGalley

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Chroniques partagées sur la page du titre

Ayumu quitte Tokyo avec ses parents et intègre un petit lycée de province dans la ville où son père a été muté.

Il intègre vite le groupe de six garçons de sa classe et devient l’ami d’Akira, le meneur. Malgré tout, il ne peut ignorer qu’Akira a un comportement étrange et violent à l’encontre de Minoru.

Mais il est difficile de se ranger du coté des plus faibles et de prendre le risque d’être exclu du groupe quand on n’a que quinze ans.

Un très beau roman qui traite un sujet délicat avec une retenue et une poésie qui décuplent la force du propos.

A lire aux bains publics.

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Je remercie chaleureusement les Éditions Belfond pour cette lecture et leur confiance.

« OKURIBI ou renvoyer les morts », premier roman de l'auteur japonais Hiroki Takahashi, a déjà été récompensé au japon par le prix littéraire le plus prestigieux et le plus médiatisé du pays : le prix AKUTAWAGA.

L’OKURIBI est le rituel qui clôture la fête des morts ou OBON, au Japon.
Selon la tradition bouddhiste, les esprits des défunts viennent chaque année visiter le monde des vivants du 13 au 15 aout, et chaque 16 aout les Japonais préparent leur retour dans l’Autre Monde.
A 20 heures des torches sont allumées sur chacune des 5 montagnes entourant Kyoto et y forment un gigantesques « Kanji » (caractères chinois repris dans l’écriture japonaise). Ces 5 Kanji sont les portails que les âmes des défunts sont priées d’emprunter pour quitter notre monde.
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Allumés les uns après les autres avec un décalage de 5 ou 10 minutes, ces feux sont extrêmement impressionnants de par leur couleur flamboyante, accentuée par l’obscurité de la nuit, ce qui fait de l’OKURIBI l’un des rituels les plus importants de la tradition japonaise.


RÉSUMÉ
C’est le début du printemps. La famille d’Ayumu, vient d’emménager à Hirakawa, l’un des arrondissements de Kyoto, suite à une nouvelle mutation professionnelle du père.
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Il s’agit du troisième changement d’école d’Ayumu, en peu de temps, mais malgré tous ces bouleversements, le jeune garçon de 15 ans reste un très bon élève, parfaitement équilibré et qui n’a jamais souffert de la solitude ou de brimades en milieu scolaire. Sa timidité et sa réserve naturelles, loin de faire de lui une proie, lui permettent au contraire de se faire rapidement apprécier, et de se fondre naturellement au sein de petits groupes de camarades déjà constitués.
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Mais cette année promet d’être bien plus compliquée pour Ayumu que les années précédentes, car sa classe ne compte que 6 garçons : 6 garçons constitués en bande, une bande dirigée par un leader autoritaire et sournois, au passé trouble : Akira. Ayumu, qui n’a aucune possibilité de fuir les perturbateurs se lie donc contre son gré, à Akira et à sa bande.

Selon l’anthropologue et philosophe René Girard, la force de cohésion d’un groupe ne dépend pas, contrairement à ce que l’on pourrait croire, de la force du leader, mais de la capacité de résistance du bouc émissaire.
L’unité d’un groupe dépend donc de la commune détestation par tous d’un seul d’eux, de l’importance des moqueries et des insultes dont ils l’affublent pour cimenter leur union, et de sa capacité à les surmonter sans broncher.
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Ici Le bouc émissaire, c’est Minoru, souffre-douleur permanent d’Akira.
Timide et effacé, il arbore en permanence un étrange sourire, immobile, perturbant qui lui traverse de part en part le visage : le sourire de celui qui endure les sévices en s’excusant du dérangement, le sourire du « je vous assure, ce n’est vraiment rien », le sourire du complice du bourreau qui redemande sa dose quotidienne…
Un sourire gêné, mais sur un air légèrement hautain et dédaigneux : Car si on le regarde attentivement, on remarquera peut-être que ce sourire a un pli particulièrement dur, la rage contenue de celui qui en a assez de générer la pitié. Un sourire dont Aumyu aurait certainement dû se méfier.
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Car tandis que Hiroki Takahashi s’attarde à nous décrire d’une plume délicate et poétique tous les infimes changements de cette merveilleuse et idyllique campagne japonaise pendant les 5 mois du roman, la violence des petits jeux du groupes de garçons et la sournoise d’Akira à l’encontre de Minoru continue de progresser, sans que strictement personne ne pose un mot sur un acte.
AVIS
Ce livre m’a littéralement laissée sans voix, bouleversée et totalement terrifiée. Il est écrit de main de maitre et le succès qu’il a déjà rencontré dans son pays révèle malheureusement son immense fonction cathartique.
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Il est connu que le phénomène littéralement dit de « Brimade » est présent dans le milieu scolaire au Japon, mais il existe également dans le milieu professionnel et la vie quotidienne. C'est le verdict de mort délivré par une une société où l'individu ne peut exister qu'à travers l'appartenance à un groupe : famille, quartier, école, entreprise…
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Dans une culture ou il est extrêmement mal vu de ne pas parvenir à garder la face, il est donc essentiel pour survivre, de gommer la moindre différence : car comme le dit le célèbre proverbe « Le clou qui dépasse appelle le coup de marteau. » Combien de coups avant de se tuer ou de devenir fou ?

A LIRE MÊME SI VOUS N’EN SORTIREZ PAS VIVANT.

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Alors ce livre est profondément déroutant : il est empreint d'un vrai élan poétique, d'un tempo léger qui bat au rythme du Japon rural, de la description de ses paysages spectaculaires, de la récolte du riz… D'une certaine manière c'est un véritable éloge de la lenteur !
Ça c'est pour la toile de fond, car pour les personnages, on repassera niveau poésie ! Les personnes qui passent dans ce roman ont tous un truc qui cloche, c'est palpable et en même temps difficile de mettre le doigt dessus précisément ! C'est fou !
Ce paysage paisible rend finalement encore plus criant le décalage, car dès le début on le sait, il va se passer quelque chose…
On ressent une pression très forte, une ombre inquiétante qui plane sur les personnages. Cette tension s'insinue dans l'histoire, au fur et à mesure que l'on entre dans le quotidien de ce groupe d'adolescents aux pratiques barbares, humiliantes et forcément funestes…

C'est un roman redoutable ! Franchement j'ai eu du mal à le lâcher avant de l'avoir terminé.

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À quinze ans, Ayumu vient d’arriver dans la région d’Hirakawa où son père a été muté. Il passera deux ans dans un lycée local et regagnera ensuite Tokyo quand son père y sera finalement muté.
Habitué à changer d’établissement scolaire, il connaît sa facilité à s’intégrer, ne s’inquiète pas outre mesure.
Dans une classe de douze élèves, six garçons, six filles. Ayumu n’a pas le choix de la bande à laquelle appartenir. Il se lie avec les cinq autres garçons, devient délégué adjoint de la classe.
Pendant que les saisons se succèdent, les adolescents, sous la houlette de Akira, commencent se défier. Des jeux douteux où c’est toujours à Minoru de relever le défi.
Les personnages sont plus complexes qu’ils en ont l’air. L’histoire, racontée dans un style sec, est glaçante. Sa violence s’oppose aux paisibles paysages de la campagne japonaise.

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Comme bien souvent avec les romans japonais la fin et ouverte. L'ascension de la violence tout le long du livre décrypte assez bien le harcèlement que certains peuvent subir surtout lorsque le milieu est réduit.

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Ayumu, lycéen, arrive en cours d’année dans son nouveau lycée de province. Son père est fréquemment muté et la famille suit le mouvement. Ayumu a appris à la force des choses à s’intégrer rapidement dans ses dernières écoles.
Ayumu se voit malgré lui intégré à une bande de garçons. Ces derniers se lancent des défis (plus ou moins dangereux) et décident via un jeu de cartes qui va le relever. Ajumu remarque vite qu’un des garçons est toujours le grand perdant. Sous couvert de ce jeu, les autres garçons font preuve de violence, d'humiliations.
Ayumu se demande ce qu’il doit faire. Mais bientôt, cela va se retourner contre lui

Ce livre , assez court (150 pages il me semble), est un véritable coup de cœur. Cependant, je mettrai en garde les lecteurs attirés par la comparaison à Battle Royale. Lycéens et Violence… ce sont les seuls points communs à ces deux œuvres. Ici, pas de régime totalitaire faisant une expérimentation pour l’armée en laissant des lycéens s’entretuer.; Ce roman est bien différent.

L’auteur alterne descriptions empreint de lyrisme de paysages de la campagne japonaise et violence scolaire. Car c’est bien de cela que parle ce livre. L’auteur installe une atmosphère tout d’abord de vie ordinaire qui devient de plus en plus pressante. Les petits jeux innocents le deviennent de moins en moins, jusqu’au point de non-retour. Ayumu est attachant. On comprend son questionnement sur ce qu’il doit faire. Sa peur aussi de devenir la cible si il parle. On se met facilement à la place de Ayumu car on a malheureusement tous un jour était témoin ou cible de ce genre d'humiliation. 

L’auteur met en avant également l’absence totale d’intervention de la part des adultes et de l’administration du lycée. Parfait reflet de la triste réalité. Le seul professeur qui s'intéresse un peu à Ayumu est le seul professeur qui soit également un étranger de la région. On se demande si ces petits jeux ne sont pas devenus partie intégrante de la vie du lycée et que les professeurs laissent faire car ils en ont été eux-mêmes victimes ou bourreaux par le passé. Comme une sorte de tradition.

On apprend également via ce récit pleins de choses sur la vie au Japon, leurs traditions et culture. C’est très intéressant.
L’horreur de la situation monte crescendo et est très bien écrit. La fin abrupte est à couper le souffle et vous laisse avec une partie de vos questions. Ce qui ne fait que renforcer l’horreur de la situation.
Un véritable coup de cœur. L’auteur nous décrit avec autant de talent les magnifiques paysages de la campagne japonaise que l’atmosphère malsaine qui règne dans ce groupe d’adolescents.

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Ce que j'ai le plus apprécié dans ce roman, c'est la pression montante au fil dans des chapitres qui contraste avec la vie familiale et le caractère tranquille d'Ayumu. L'intrigue est bien mené et je suis rentrée avec beaucoup de facilité dans cette histoire. J'aurai en savoir plus sur Akira, sur son ressenti car c'est un personnage intéressant. Le contexte du Japon et de ses traditions m'ont beaucoup plu.
Une lecture très agréable

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