Le Fumier du diable

Merci à NetGalley et Librinova grâce à qui j’ai eu la chance de lire ce roman.

Patricia Patrick, jeune fille qui a grandit dans un orphelinat, sort de prison après y avoir passé cinq années. Durant son incarcération, elle reçoit la visite régulière de Barbara, une journaliste, visiteuse de prison. Grâce au juge d’application des peines, elle trouve un emploi dans une maison de retraite. Patricia se prend d’amitié pour une des résidentes, madame McGregor, dont la famille a fait fortune dans l’imprimerie.

Barbara et Patricia restent en contact. La jeune femme, qui a peu d’amis, se confie régulièrement à la journaliste qu’elle considère comme sa meilleure amie. Patricia découvre notamment une mise sous tutelle frauduleuse afin que la fortune de Mme McGregor revienne à sa fille et à son gendre.

Malheureusement, le passé de Patricia n’est jamais loin. Lorsque que la directrice de la maison de retraite l’accuse de vol, Patricia se voit contrainte de quitter prestement l’établissement. Elle ne peut mener plus longtemps ses investigations. Elle fait cependant part de ses découvertes à Barbara qui y voit une grande opportunité pour sa carrière. Elle n’hésite pas à tromper Patricia et à user de leur amitié à des fins professionnelles.

Patricia se retrouve à nouveau sur le banc des accusés. Cette fois-ci, elle est suspectée d’homicide. Son avenir se retrouve entre les mains d’un tribunal.

L’écriture du roman est fluide. On comprend la personnalité complexe de Patricia, qui a appris à se méfier de tout le monde, dès son plus jeune âge. Cette jeune femme essaie de se construire malgré une carence d’amour maternel qu’elle recherche par tous les moyens.

Ce roman soulève la problématique de la rédemption des condamnés. Doit-on apporter moins de crédit aux paroles d’une personne ayant déjà séjournée en prison ? Comment juger sans préjugés une jeune femme qui a été condamnée par le passé ?

Le personnage de Barbara reflète l’ambition. Cette femme carriériste est prête à tout, même à trahir ceux qui avaient confiance en elle. Elle modèle les esprits faibles pour arriver à ses fins.

Je trouve l’accusation d’homicide un peu étrange et somme toute peu crédible. Je suis un peu déçue de la fin qui est trop rapide à mon goût.

Qui est Patricia ? Qu'a fait cette jeune femme pour se retrouver dans le couloir de la mort ? Alors qu'elle s'était juré d'en finir avec les démêlés de justice. Pourquoi est-elle accusée et comment de meurtre avec préméditation ?

On se rapproche de la personnalité de Patricia à travers ce roman et des circonstances qui l'ont amenées là. De son histoire de naissance, abandonnée puis élevée à l'orphelinat, on comprend le vide, l'absence.

À travers son journal intime, elle nous apparaît multiple, révoltée. On revient sur son travail dans la maison de retraite où elle aurait tissé sa toile, sur ses errances, ses amours. Patricia est rêveuse, curieuse, observatrice, colérique.

Pour survivre, elle est comme un animal qui doit répondre à ses instincts en jouant une stratégie humaine. Ses traits de personnalité sont complexes, nous déroutent, nous mettent mal à l'aise. Elle ne vit pas toujours dans la réalité, doit être dans le contrôle. Cela reste fascinant et effrayant. L'écriture est habile et convaincante.

On a un réel sentiment d'intimité avec l'accusé que l'on décortique, que l'on rejette, qui nous fascine. Et jusqu'à l'issue finale, elle nous intimide, nous désarçonne...
Stupéfiant.

On suit ici Patricia, dans la vingtaine, née sous X et placée dans un orphelinat dès sa naissance. Patricia sort de prison après y avoir passé 5 ans pour agression ou autre... Dans cette prison, elle s'est liée d'amitié avec Barbara, journaliste et prestataire en prison.
Grâce au juge d'application des peines, Patricia se voit prendre un poste dans une maison de retraite, intitulée la Senioriale, où elle se prend d'affection pour une résidente de 80 ans, qui se prénomme Liza McGregor, femme d'un richissime homme d'affaire en imprimerie.
Après de tumultueuses péripéties, trahison, non dits, la vieille femme vient à décédée dans des conséquences inédites.
Ce roman alterne entre le carnet intime de Patricia et son procès. J'ai adoré la plume de l'auteur qui est ferme, fluide, agréable et persécutante.. Les personnages sont bien travaillés, surtout celui de Patricia, au passé de voleuse et orpheline, est à la fois émouvant et vrai. Le décor est réel, on se croit dans l'histoire.. La fin manque pour moi de profondeur, l'auteur a mis une fin trop rapide....
L'ambiance est anxiogène aux 20 dernières pages du roman, où tout s'accélère et que l'on ne veux pas que ça se termine comme ça, donc du coup j'ai été un peu oppressé.
Je vous laisse découvrir le sujet de ce roman sans vous spoiler mais je trouve que le titre de ce roman est très bien adapté..
MERCI #LeFumierdudiable #NetGalleyFrance