Hors d'ici

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Date de parution 2 janv. 2020 | Archivage 4 févr. 2020

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Résumé

Elle se souvient de ce moment, et d’avoir pensé nettement : « Il nous détruit. » Elle avait onze ans, sa sœur n’était pas loin, elle a compris qu’elle avait déjà été écrabouillée par le vieux, et que c’était son tour. Il hurlait, déchaîné, pour une bricole, et prononçait des mots affreux qui avaient rompu quelque chose. C’était comme casser du cristal, une membrane fragile, quelque chose qui aurait pu grandir.

Rien ne peut enfermer Jeanne. Ni la violence du père qui lamine sa famille ni l’amour de Matt, qui lui offre les Grands Lacs et la clef d’une maison. Maintenant, alors qu’elle n’a pas vingt ans, elle va devoir choisir ce qu’elle abandonne. Mais peut-on se défaire de tout ? Qui est-il vraiment, cet homme malheureux à en frapper ses enfants ? Sur fond de bourgeoisie déchue et toxique, de rêves anéantis par l’Histoire, Hors d’ici interroge, avec finesse, les meurtrissures de l’enfance et de l’adolescence, et leurs stigmates.

Elle se souvient de ce moment, et d’avoir pensé nettement : « Il nous détruit. » Elle avait onze ans, sa sœur n’était pas loin, elle a compris qu’elle avait déjà été écrabouillée par le vieux, et que...


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782749164632
PRIX 17,00 € (EUR)

Disponible sur NetGalley

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Chroniques partagées sur la page du titre

La maison des silences, la maison des cris. La maison des non-dit, la maison des paraître. Un face à face père /fille qui est la matrice du roman et qui crée cette atmosphère lourde, oppressante, irrespirable. La liberté est le maitre mot de Jeanne et ni la violence de son père, ni l’amour de son fiancé, ni la promesse d’une autre vie ne lui font perdre de vue cette soif d’être libre.
Florence Delaporte nous propose un roman rude, âpre, acerbe par moment, une construction pas vraiment structurée qui en fait sa structure. Le personnage phare,  l’âme de ce roman, hors d'ici est Jeanne. Elle est vraie, authentique, sensible, forte, une très jeune femme meurtrie et pourtant grandie par les affres du passé . Un passé qui l’éclabousse , un passé qui l’a façonné. Elle et son père , ce père despotique , violent, tyrannique et brutal ce père que certains perçoivent comme un homme adorable, affable. Tous doutant pas de lui, mais d'elle. Ne croyant pas ses dires.
Et Matt qui l'aime. Et qui risque de la quitter car il pense qu'elle fabule, qu'elle ment, cet homme, ce père qui semble si aimant ne peut être le monstre qu'elle décrit.
L'auteure avec talent va nous plonger au cœur de ce passé et ce présent si lourds à porter pour Jeanne.
Une Jeanne qui ne sait plus trop ce qu'elle veut ou bien ne le sait que trop. Elle veut fuir cette humiliation, cette violence quotidienne. Elle étouffe et voudrait tellement que les miroirs se brisent et que cet ogre paternel se montre sous son vrai jour. Jeanne cherche des réponses à ses questions. Comment son père a pu en arriver là. Comment a t'il pu devenir l'homme qu'il est. Jeanne cherche les marques d'amour qui lui ont tellement manqué, mais l'amour de Matt pourra t'il combler suffisamment ce vide intérieur, cette carrence. Les stigmates du passé ressurgissent. Jeanne ne veut plus aucun enfermement, ni la prison familiale toxique, ni la cage dorée de Matt.
Quelle est sa voie salvatrice ? Une écriture brute, des mots authentiques, des phrases longues comme le questionnement de Jeanne le long du roman.
Une scénique assez théâtrale, sorte de huis-clos où seul l'esprit s'évade.
Belle découverte ❤️❤️ que je vous recommande.

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« Hors d’ici », publié en 2020, est un roman signé Florence Delaporte. Je n’avais jamais rien lu de cette auteure qui en est pourtant déjà à son neuvième livre. Pas tous des romans, il est vrai tant elle varie les approches et ses publics cibles.
Grâce à NetGalley et aux éditions Cherche midi, que je remercie vivement pour leur confiance, je découvre une écriture particulière abordant cependant un thème classique. Une jeune fille, pas encore vraiment adulte, souhaite fuir Les Murailles, la villa familiale où son père, triste sire violant, la dénigre, la menace de coups et ne la considère en rien comme une personne et encore moins comme sa fille. La violence est quotidienne, Jeanne ne peut rester sans réaction face à ce père alcoolique, ce serait lui laisser croire qu’il a le droit de se comporter comme cela et de foutre en l’air la vie des autres. Jeanne ne peut s’y résoudre, elle n’a qu’une envie, partir loin, être « hors d’ici » !
C’est qu’elle a des rêves à assouvir, une envie de poursuivre des études littéraires, une envie d’aimer et d’être aimée, une envie de vivre une liberté qui semble accessible à toutes les filles de sa classe et qui, d’une colère à l’autre de son père, lui est interdite par une destruction systématique de sa vie et de ses espoirs.
Au cours d’un été, Jeanne a fait la connaissance de Matt, un américain de 10 ans son aîné qui s’est inséré dans le seul interstice que semblaient lui accorder ses parents : devenir avocat, comme son père. Ce n’est peut-être pas tout à fait ce dont il rêvait mais Matt est ainsi. Il aime mieux se plier à ce qu’on attend de lui que de chercher les heurts et les discussions inutiles. Au début du récit, Matt passe quelques semaines de vacances en France, chez Jeanne pour qui le rêve semble enfin pouvoir devenir réalité. Pourtant, alors qu’elle n’a rien vu venir, Matt la déstabilise, de manière abrupte, voire cruelle. Il déclare ne plus pouvoir faire confiance à Jeanne qui parle d’un père violent et maltraitant alors qu’avec lui, Matt le constate tous les jours, le père brille d’amabilités, de prévenance et se présente nimbé de tant de belles manières qu’il est impossible qu’il soit le rustre que Jeanne lui a présenté. Comment Matt pourrait-il encore faire confiance à Jeanne ?
Elle le sait. Sans la confiance de Matt, sans la révélation de la violence de ce père qui dissimule sa vraie personnalité derrière un vernis de bonnes convenances, Jeanne est perdue. Jamais elle ne pourra vivre ‘hors d’ici’ !
Heureusement – peut-on le formuler de cette manière ? - , au fil du temps, noyé dans le souvenir de ses démons, le père alcoolique finira par laisser transpirer qui il est vraiment. Pour Jeanne, un soulagement. Une bascule inattendue aussi. Elle commence à découvrir et mieux connaître l’histoire de son père, son passé tramé de désillusions, les coups du sort qui ont vrillé les chemins qu’il escomptait. En fait, son père, cette ordure, n’a été que ce qu’il a pu être. Certes, les réponses qu’il a donné à la vie n’étaient pas les plus judicieuses… mais jusqu’où en est-il responsable ? La perte de ses rêves justifie-t-elle le manque d’amour pour sa fille ?
Ces questions ne sont pas neuves en littérature. La manière de les traiter ici, de les décrire est nette, sans fioriture. Elle va droit au cœur et à l’esprit du lecteur qui, plus il en sait, se doit de réfléchir au regard qu’il porte sur le monde de Jeanne et Matt.
Mais jamais l’auteure ne tranchera à sa place. C’est au lecteur à se poser les questions. C’est à lui d’apporter des réponses, de décider ce qu’il en pense. Un livre qui respecte l’autre, le lecteur, et l’appelle à prendre position, en humanité, sur le souhaitable, le réalisable et le pardon à donner, ou pas.

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Comment se construire et se protéger au sein d’une famille dont le père est violent et la mère ne donne pas de tendresse ? Comment grandir avec des parents qui ne vous donnent pas confiance en vous, pire vous humilient, et vous refusent l’amour auquel tout enfant a droit ?

Jeanne, vingt ans, vit dans ce type de famille toxique. Arrivée tardivement après quatre enfants plus grands, elle peine à trouver sa place dans cette famille qui exclut et qui s’épanouit sur le mode du conflit, avec un père qui vit sur les souvenirs de sa gloire et de sa richesse passées.

Jeanne a choisi d’affronter, de lutter. Mais cela ne se fait pas sans laisser des traces et notamment dans sa relation avec les hommes et avec Matt de dix ans son aîné. Américain, avocat, il aime Jeanne. Mais ce qu’il lui propose est une autre forme d’enfermement. Celui du couple. Alors que Jeanne, même si elle veut quitter cette maison si justement nommée La Muraille, veut aussi étudier, écrire, vivre. Partir où rester, quel sera son choix ?

De cette base déjà de nombreuses fois traitée mais qui reste intéressante sur la filiation, les relations familiales et amoureuses, la construction d’une personnalité, les fêlures de passé et les conflits générationnels, Florence Delaporte livre un récit que j’ai trouvé sans beaucoup d’émotions avec une histoire d’amour qui suscite assez peu d’intérêt et un personnage, Jeanne, qui malgré toutes ses difficultés n’a pas éveillé en moi d’empathie.

C’est joliment écrit, fluide mais il m’a manqué cette petite étincelle qui transforme le récit en quelque chose d’unique.

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