Les os des filles

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Date de parution 3 avr. 2019 | Archivage 29 janv. 2020

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Résumé

« Tu avais dix-sept ans alors, à peine, et tu as pris l’avion, seule, pour retourner à Hanoï. Tu vois, j’en ai vingt-trois aujourd’hui, et je retourne, seule, une nouvelle fois, sur les lieux de ton enfance. Tu es revenue et je reviens encore, chaque fois derrière toi. Je reviendrai peut-être toujours te trouver, trouver celle qui naissait, celle qui mourait, celle qui se cherchait, celle qui écrivait, celle qui revenait. Je reviendrai peut-être toujours vers celle qui revenait, vers les différents coffrets d’os, vers les couches de passé qui passent toutes ici. »

« Tu avais dix-sept ans alors, à peine, et tu as pris l’avion, seule, pour retourner à Hanoï. Tu vois, j’en ai vingt-trois aujourd’hui, et je retourne, seule, une nouvelle fois, sur les lieux de ton...


Formats disponibles

FORMAT Ebook
ISBN 9782234086944
PRIX 7,49 € (EUR)

Disponible sur NetGalley

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Chroniques partagées sur la page du titre

Line Papin, dans ce troisième roman, livre une partie sombre de son histoire. Elle raconte le déchirement qu'elle a subi lorsque ses parents prirent la décision de quitter le Vietnam, son pays natal, alors qu'elle était enfant.

Avec une plume délicate, rythmée et poétique, des chapitres courts, l'auteure met en lumière les conséquences d'un déracinement, d'une séparation brutale et inattendue.
Alors que Line vivait une enfance merveilleuse à Hanoï, entourée d'amis, choyée par une grand-mère et une nourrice aimantes, sous la chaleur moite d'un pays exotique, elle est arrachée à sa vie, à son enfance.
Arrivée en France, esseulée, elle fait face à un mal-être dont elle n'arrive pas à comprendre avec précision l'origine. Face à l'incompréhension, à sa perte d'identité, elle sombre dans l'anorexie.

Line Papin tutoie la petite fille qu'elle a été, la met à distance pour mieux la raconter. Une lecture pleine de délicatesse dans les descriptions de sentiments, un récit d'enfance brisée bouleversant (et dépaysant).

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un livre captivant, à lire par toute personne qui à un moment ou un autre a déménagé dans un autre pays.

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Déjà un troisième roman pour Line Papin, et cette fois-ci l'auteur parle d'elle. D'elle et des femmes de sa vie: sa mère et sa grand-mère. Pourquoi, penserait-on ? Eh bien car le récit de ces trois générations, c'est aussi le récit de bien d'autres femmes. Chacune vit et voit ce que le monde autour d'elles apporte d'interrogations et de doutes. Puis Line parle d'elle de sa vie au Vietnam, de cette culture, forte, primordiale et d'un retour en France si étrange, fondateur. Le roman dit le malaise d'une génération, le malaise de se sentir étrangère.
Un roman encore plus poignant que les précédents dans la mesure ou la matière de l'intime donne du relief et une voix encore plus puissante à l'auteur. A découvrir sans modération.

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BIOGRAPHIE
« J’écris pour me parcourir … moi mais aussi le monde, les sentiments les autres… »
Line Papin est née à Hanoï le 30 décembre 1995, d'un père français, historien, et d'une mère vietnamienne, traductrice. Elle grandit au Viêt Nam jusqu'à l'âge de dix ans, puis s'installe en France. Après une hypokhâgne et une khâgne en classe préparatoire elle poursuit ses études à la Sorbonne en Histoire de l’Art et en cinéma, puis passe le concours de l’École du cinéma, la FEMIS. Elle se consacre aujourd’hui à l’écriture, au dessin et au cinéma.
Elle est l’auteure, de deux romans « L'Éveil » paru en août 2016 qui reçoit un bel accueil de la presse et plusieurs prix « Premier Roman » et « Toni » paru en 2018.

QUATRIEME DE COUVERTURE
« Tu avais dix-sept ans alors, à peine, et tu as pris l’avion, seule, pour retourner à Hanoï. Tu vois, j’en ai vingt-trois aujourd’hui, et je retourne, seule, une nouvelle fois, sur les lieux de ton enfance. Tu es revenue et je reviens encore, chaque fois derrière toi. Je reviendrai peut-être toujours te trouver, trouver celle qui naissait, celle qui mourait, celle qui se cherchait, celle qui écrivait, celle qui revenait. Je reviendrai peut-être toujours vers celle qui revenait, vers les différents coffrets d’os, vers les couches de passé qui passent toutes ici. »

CHRONIQUE
« Après deux premiers romans fictionnels, je me suis trouvée face à la nécessité d’écrire un roman plus intime…(destiné) à raconter la stricte vérité (afin de) trouver, à travers la littérature, des réponses aux questions qui nous empêchent de vivre. » (Line Papin)
Les Os des Filles raconte ainsi l’histoire de trois femmes : celle de Ba « la combattante », de l’une de ses filles, et de la fille de cette dernière : en fait, l’histoire de la grand-mère de Line, de sa mère et d’elle-même.

Cette histoire commence dans les années 1960, pendant la seconde guerre d’Indochine, dans un petit village vietnamien : Pour échapper aux coups de son mari et aux réflexions cinglantes de sa seconde épouse, Vu Thi Gao décide de fuir sa maison. Grâce à son courage et sa fierté, elle prend ses bleus, ses deux filles et ses affaires sous le bras, pour s’installer sur un lopin de terre ou elle érige sa propre maisonnette.
Ses filles ne tardent pas à la rejoindre au travail des rizières, mais l’une d’elle, d’une rare beauté et d’une curiosité insatiable décide à seize ans « d'apprendre à lire et de découvrir les choses qu’on ne lui disait pas au rizières » : elle s’inscrit donc aux cours de Trang, l’un des fils du chef du village, professeur de littérature et d’histoire, cours grâce auxquels elle développe une passion dévorante pour Napoléon. »
Cette jeune fille n’est autre que Ba, Ba la « combattante », l’incroyable grand-mère de Line et de Trang son futur grand père. L’épopée de Line Papin vient de commencer.

Le jeune couple a trois filles, dont les prénoms commencent tous par un H ( on les surnomme "les sœurs H "), et à la mort de la mère de Ba, tout ce petit monde quitte définitivement la campagne pour Hanoï, « ville tentaculaire, vrombissante qui leur ouvre les bras et le cœur ».
Hanoï, où la seconde H « vive et curieuse de tout » épouse un français, fils d’antiquaire tourangeau, agrégé d’histoire, « tombé en amour » pour le Vietnam.
Hanoï ou nait Line leur première enfant, notre héroïne : la petite passe la première partie de son enfance, conformément à la tradition vietnamienne, chez ses grands-parents, adulée par sa merveilleuse grand-mère, radieuse et épanouie par l'attention que lui porte, outre ses parents et grands-parents les membres des familles respectives fondées par les deux autres sœurs H.
Hanoï où la vie de Line connait sa première fracture, lorsque son père décide de quitter la « Tribu de Ba » pour emménager dans une luxueuse résidence d’expatriés avec piscine, résidence où la petite est choyée par ses parents, une nounou, une cuisinière et un chauffeur. Pour retrouver ses racines, elle apprend désormais à circuler « avec jubilation entre « ce riche quartier d'expatriés et le quartier adjacent populaire de la maison de ses grands-parents où l’on débarquait sans prévenir et où l’on mangeait tous ensemble », par terre, avec les mains, entre les rires et les cris, réunis autour des mêmes plats.
Hanoï, ville dévastée par trois guerres, pauvre, mais vivante: ville « brûlante », ville de l’Amour pour la petite, qui se serait bien vu « devenir une impossible…princesse…enfourcheuse de scooter en toute indépendance abusive, … vénérée pour sa beauté particulière » si elle n’en avait pas été brutalement arrachée en 2005 à l’âge de 10 ans, sans en comprendre les raisons, pour rejoindre en France la région de Tours et la famille de son père.
Pour habiter dans une grande et belle bâtisse, solide, rassurante, où une fois la porte fermée, plus personne ne pénètre à l’improviste, sauf ses cousines. Où l’on mange des escargots et des plats en sauce le dimanche en famille, correctement assis à table et avec des couverts. La France ou l’on ne parle surtout pas à n’importe qui.

Après la province direction Paris pour la jeune fille, Paris la ville où l’on s’entasse « à la verticale » : tandis que « la seconde H "curieuse de tout " surmonte une à une toutes les difficultés, (elle n’est pas la fille de Ba pour rien), apprend la langues, les nouveaux codes sociaux et devient traductrice auprès des tribunaux, Line s’enferme à double tours dans sa solitude, « sa nostalgie du pays perdu » et combat désormais seule contre elle-même « son « refus de la transplantation » : « Je n’ai pas de rancœur, non, pas d’exigence contre ce qui est arrivé, mais j’ai de la peine, maman, tellement de peine. Pourquoi a-t-on dû partir et quitter tous ceux qui m’aimaient ? c’est la question que je me pose, comme un soupir. J’ai de la peine car ceux qui m’aimaient, je les aimais aussi. Pourquoi a-t-on dû couper sous le pied de l’amour, toute l’herbe ? » Comme Line aurait voulu pouvoir dire ces phrases à sa mère, au creux de ses bras, mais la vie et l'incompréhension de ses parents, leur sentiment de culpabilité peut-être, face à l'attitude de la jeune fille, altèrent profondément leur relation.

Désormais privée de la sève de l’Amour qui seule maintient en vie, Line se dessèche : « où suis-je France froide, et qui suis-je corps détruit ? » Jusqu’où ira-t-elle ? Comment son retour à ses racines, à 17 ans, 23 ans lui rendront-ils l'envie de vivre ?

POUR CONCLURE
Grâce à ce livre de Line Papin, Les os des filles, j’ai pu découvrir un pays absolument fabuleux, le Vietnam, ses déchirures, ses morts et ses résurrections. Une ville, Hanoï qui m’a fascinée grâce aux merveilleuses descriptions que nous offre l’auteure, sobres mais si fortes et imagées qu’elles se sont imprégnées dans mon âme et ma chair, Hanoï « où la vie et la mort cohabitent comme dans le même aquarium, sur cette torpeur et cette excitation perpétuelle. » (Annie Ernaux)
J’ai été fascinée par les personnages extraordinairement forts de Vu Thi Gao l’arrière-grand-mère, et de Ba « la combattante », leur courage, leur sens de la famille, la gaité et le soutien collectif des habitants de ce pays à côté desquels nous faisons bien piètre figure avec nos maisons aux murs épais, aux portes claquemurées, nos vies parfaitement qualibrées, interdites aux étrangers, hostiles à l’imprévu, et inexorablement réduites à une portion congrue d’oxygène respirable.
J’ai été profondément émue par les pages magnifiques que Line Papin dédie à son combat contre le traumatisme psychique de l’enfant déraciné, trauma que l’on ne prend pas assez en compte alors même que cet enfant, définitivement rejeté de son univers, souffre et le plus souvent en silence, d’une angoisse identitaire telle que la véracité même de son existence semble remise en cause, comme si, lui aussi pouvait désormais disparaître à chaque seconde : « Je voulais maigrir pour disparaître», témoigne d’ailleurs l’auteure.
Le processus de sa renaissance est lui aussi merveilleusement décrit, avec une tendresse profonde pour les proches qui l’ont aidée à revenir à la vie, une fine analyse physique, des différentes étapes qui ont conduit la petite chenille écrasée par le poids du sort à tisser patiemment la chrysalide dans laquelle elle s’est réfugiée pendant le temps de sa transformation, le fil de soie de Line étant tissé par chacun des mots de chacun des livres qui lui ont progressivement redonné les forces d’entendre et de voir.

Après avoir refermé l’ouvrage, on ne peut être que profondément émue par la magnifique jeune fille que Line Papin est devenue, par son talent qui éclate de mille feux avec cet ouvrage ! "Il faut vivre tout simplement parce que l'on est", car comme nous le fait entendre ce très subtil jeu de mots homonymique contenu dans le titre du livre « les os des filles » si une fois mort, nous tenons inexorablement dans une « poche d’os », nous venons tous également inexorablement d’une « poche d’eau », donc d’une PROMESSE DE VIE.

Et comme le dit si bien le peintre Marc Chagall, « si toute vie va inexorablement vers sa Fin, nous nous devons durant la nôtre, de la colorier de nos couleurs d’Amour et d’Espoir. »

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Une très jeune femme revient à Hanoï où elle a passé ses 10 premières années. C'est un retour douloureux, tout y a changé elle sait qu'elle n'y retrouvera pas ce qui a fait ses bonheurs d'enfants. De mère vietnamienne et de père français, elle revient sur l'histoire de sa famille, sa grand mère, ses tantes, sa mère, sur son enfance heureuse et sur le traumatisme de son installation en France. Elle narre ses difficultés d'adolescente qui s'est sentie trahie et incomprise par son entourage, une crise qui a failli lui coûter la vie, et elle raconte enfin comment elle a réussi à remonter la pente.
Un très beau récit, très bien écrit sur la filiation, le sentiment d'appartenance, la déchirure que ressentent ceux qui vivent entre deux cultures.

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